ECO)BREF. Crossject s’installe dans ses propres locaux. Le Grand Besançon vise un label French Tech Microtechnologies. 100 millions d’€ d’investissement dans un parc d’attraction en Moselle. Le Coq Sportif renonce à quitter l’Alsace. Le low cost fait progresser le trafic de l’aéroport de Strasbourg. Le Champenois Axon’Cable rachète l’Alsacien Cisal.
- Une solution de financement particulière pour les locaux de la start-up Crossject.

En phase de développement de médicaments auto-injectables, Crossject s’appuie sur la société d’économie mixte d'aménagement de l’agglomération dijonnaise (Semaad), dont l’actionnaire principal est Le Grand Dijon, et la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté pour s’offrir ses propres locaux, 1800 m2 principalement de laboratoires, à Mazen-Sully, un parc dédié aux biotechnologies à Dijon.
Cette solution de financement qui associe un acteur public et un privé, prévoit un échelonnement des remboursements de 85% du coût total de l’opération chiffrée à 3,8 millions d’€, dans un délai de 12 à 36 mois après la livraison prévue à la fin de l’année. La dette est également étalonnée sur les capacités d'emprunt de l'aménageur.
La première tranche de remboursement interviendra au plus tôt à partir de fin 2017, alors que la commercialisation des premiers systèmes d’auto-injection sans aiguille, baptisés Zeneo®, aura débuté. A terme, Crossject détiendra la pleine propriété du foncier et des bâtiments.
« Grâce au partenariat avec la Semaad et la Caisse d’Epargne, cette solution de financement souple associée permet d’échelonner le remboursement de la dette adapté à notre plan de développement qui, dans le métier du médicament, est long et coûteux », indique Patrick Alexandre, président et fondateur de l’entreprise cotée sur Alternext Paris.
Crossject développe actuellement sept médicaments connus, adaptables à son système d’auto-injection, pour soigner notamment la polyarthrite rhumatoïde - en attente d'autorisation de mise sur le marché - , la migraine aiguë, la maladie de Parkinson, les troubles de l’anxiété, etc.
L’entreprise qui emploie 25 salariés, est en train de recruter des pharmaciens, ingénieurs et techniciens.
- Le Grand Besançon vise un label French Tech « microtechnologies ».
L’agglomération bisontine figure désormais sur la carte du label French Tech, au même titre que 18 métropoles françaises et que 5 autres territoires qui, comme elle, n’atteignent pas la taille critique mais bénéficient d’un écosystème numérique jugé suffisamment important pour le justifier.
Dans son dossier de candidature, le Grand Besançon avait en effet fait valoir un tissu de 430 entreprises représentant 1 800 emplois. Ce premier label acquis, il postule aujourd’hui à une labellisation thématique autour des microtechnologies, en s’appuyant sur le pôle Microtechniques mais aussi sur le pôle « mobilités » du nord Franche-Comté et le pôle médical de Dijon.
« Le label French Tech, c’est un accélérateur de développement économique et un soutien à la compétitivité », explique Dominique Schauss, vice-président du Grand Besançon en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.
« C’est aussi un bon outil pour attaquer à l’international et pour intéresser les investisseurs », complète Dominique Buccellato, directrice de l’économie, en ajoutant que la première labellisation a déjà permis d’attribuer quinze bourses French Tech via Bpifrance.
- L’aménagement d'un Miniaturium Park en Moselle implique un investissement de 100 millions d’€.

Un parc d’attraction, baptisé Miniaturium Park, mettant en scène des maquettes de grandes infrastructures françaises (aéroport Roissy-Charles de Gaulle, métro parisien, etc.) animées par des effets spéciaux cinématographiques et numériques, devrait ouvrir ses portes à l’horizon 2020 à Yutz en Moselle, à une vingtaine de kilomètres du Zoo d’Amnéville et du parc Walygator.
Miniaturium Park Group à Rennes (anciennement NewFox) a prévu d’investir 96,9 millions d’€ pour l’aménagement de 13 000 m², dont une surface d’animation « indoor ». Cette enveloppe comprend un besoin de trésorerie de pré-exploitation de 4,4 millions d’€, un investissement immobilier et foncier de 32,9 millions, l’aménagement du parc proprement dit pour 35,2 millions et le renouvellement des attractions sur 2024-2029 (24,4 millions d’€).
Le groupe breton parie sur 600 000 visiteurs par an et 160 emplois en temps plein au moment de l’ouverture.
Pour mener ce projet à bien, un protocole d’accord signé en décembre avec le conseil départemental de Moselle, la communauté d’agglomération de Thionville, l’aménageur Sodevam prévoit 2,5 millions d’€ d’aides publiques, dont le conseil départemental à hauteur de 700 000€. L’investisseur va maintenant devoir lever les 72,5 millions d’€ nécessaires au financement de la première phase de l’opération.
- Le Coq Sportif renonce à quitter l’Alsace.

Le fabricant de vêtements de sport à l’effigie de clubs renonce à fermer son site d’Entzheim, près de Strasbourg, où sont concentrés les services administratifs. Les actionnaires suisses du Coq Sportif avaient l’intention de le transférer à Romilly-sur-Seine (Aube), son berceau historique, où il a réinstallé un atelier de production en 2012.
La semaine dernière, les 28 salariés (sur un effectif de 51) menacés de licenciement - parce qu’ils refusaient de déménager dans l’Aube - avaient menacé d’attaquer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en justice pour obtenir de meilleures conditions de départ.
Cependant, selon L’Est Eclair, le siège social sera tout de même transféré dans l’Aube, tout en conservant les fonctions support en Alsace. Ce qui laisse augurer que ce retour en arrière de la direction, n'est que provisoire.
- Le low cost fait progresser le trafic de l’aéroport de Strasbourg.
Les vols low-cost représentent désormais le tiers du trafic de l’aéroport de Strasbourg. C’est ce qui ressort du bilan commercial de 2015, avec une progression de 42 % (363 363 passagers). L’ouverture de cinq nouvelles lignes de Volotea y contribue. La compagnie low cost qui en exploitera au total seize en 2016 assure 18% du trafic de l’aéroport.
Au total, les lignes régulières « se comportent bien », analyse la direction dans un communiqué, avec une hausse de 3% tandis que les vols charters baissent de 11%.
L’aéroport de Strasbourg-Entzheim a totalisé en 2015, 1,191 million de passagers sur 40 lignes régulières et 16 destinations charters. Il a généré un chiffre d’affaires de 22 millions d’€ avec plus de 1000 salariés.
- Le champenois Axon’Cable rachète Cisal, l’un de ses fournisseurs alsaciens.

Le fabricant de connectique Axon' Cable (110 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2015, 1800 salariés) basé à Montmirail (Marne) vient d'acquérir, avec effet au 1er janvier 2016, la PME alsacienne Cisal SAS (10 salariés), spécialisée dans les connecteurs automobiles, et la renomme Axon' PinTec SAS. Son P-DG, Sieghard Baumgartner, part à la retraite.
Située à Wissembourg (Bas-Rhin), Cisal fabrique des composants électroniques tels que des contacts mâles et des barrettes d’interconnexion.