ECO)BREF. Manurhin obtient un nouveau sursis pour trouver un repreneur : 4 sur les rangs. Les difficultés de General Electric inquiètent dans le Territoire de Belfort. ESDI créée 80 emplois à Belfort. Dijon Métropole Développement se repositionne. L'Agence l’Agence Économique Régionale Bourgogne-Franche-Comté ouvre son actionnariat à toutes les intercommunalités. Olivier Huberdeau rejoint la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté. Abdelaziz Raissi, directeur de l’usine Renault-Sovab en Lorraine.

 

• Quatre candidats à la reprise de Manurhin.

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Manurhin a 100 millions d'€ de commandes en porte-feuille, mais des difficultés à se faire financer.  © Traces Écrites.

 

Le fabricant de machines de cartouches Manurhin à Mulhouse (Haut-Rhin) voit sa situation passer du régime de sauvegarde depuis un an en redressement judiciaire avec une période d'observation jusqu'au 7 décembre 2018 pour MR Équipement, la filiale opérationnelle, et jusqu'au 18 octobre pour le holding MNR Group.
Cette situation doit « donner le temps nécessaire » à l’entreprise de 160 salariés pour trouver un repreneur. Quatre candidats sont sur les rangs, a annoncé à l'AFP Bruno Fuchs, député (LREM) du Haut-Rhin : l'industriel allemand Rheinmetall, le belge fabricant d'armes FN Herstal et son compatriote New Lachaussée, concurrent de Manurhin, ainsi qu’OMPC, un fabricant de munitions du sultanat d'Oman partenaire de l'entreprise mulhousienne dans cet État où elle a décroché un important contrat. Les candidats repreneurs ont jusqu'au 11 juillet 2018 pour déposer leurs offres, en vue de la présenter à la prochaine audience de la chambre commerciale du TGI fixée au 1er août.
Le groupe Manurhin a enregistré une perte nette de 16,7 millions d’€ en 2017, supérieure au chiffre d'affaires qui a chuté à 12,1 millions l'an dernier contre 31 millions en 2016 et le double l’année précédente.  Et ses capitaux propres sont négatifs à hauteur de 23,3 millions d'€ à fin 2017.

Le carnet de commandes est pourtant plein, 100 millions d’€ selon l’entreprise. Ses difficultés persistantes relèveraient de son impossibilité à obtenir des prêts et par l'attitude de blocage de son actuel actionnaire de référence, le groupe slovaque Delta Defence détenteur de 34 %. M.N.

 

 

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• Les difficultés de General Electric inquiètent dans le Territoire de Belfort

 

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L'une des dernières constructions de General Electric sur le Techn'Hom de Belfort, so siège France et centre de R&D. © L'Aube.

 

Les mauvaises nouvelles continuent de tomber concernant GE (General Electric). Hier 20 juin, General Electric a été exclu du Dow Jones, l'indice boursier qui regroupe les grands fleurons de l'économie américaine. Selon Les Echos, John Flannery, son PDG, avait indiqué fin mai, ne pas être en mesure de garantir le maintien du dividende en 2019.
La semaine dernière, le groupe américain de l’énergie avait annoncé qu’il ne respecterait son engagement de créer un millier d’emplois en France en raison du ralentissement des marchés de l'énergie traditionnelle, notamment le gaz et le charbon.

La création d’emplois avait été une condition pour qu’on lui autorise le rachat de la branche énergie d’Alstom en 2017, assortie d’une pénalité de 50.000 € par emploi non créé. Selon Bercy, General Electric n'avait créé que 323 emplois en France à la fin avril 2018.
Dans le Territoire de Belfort où GE emploie près de 4.000 personnes, on est en alerte depuis plusieurs mois. [ Lire ici l'article de Traces Ecrites News ]. Maintenant, s’interroge  sur le devenir des sous-traitants face à la fort probable baisse de commandes, certains travaillant presque exclusivement pour le fabricant de turbines à gaz pour les centrales électriques. « D’ores et déjà, les TPE-PME souffrent des méthodes agressives de GE qui « réinternalise » certains contrats de sous-traitance et n’hésite pas à recruter directement des salariés de ses prestataires », indique la CPME 90. « Les sous-traitants locaux enregistrent une baisse moyenne de 40% de leurs carnets de commande. »
Le syndicat patronal ainsi que le président du Grand Belfort, du Conseil départemental et les parlementaires locaux proposent que les 34 millions d’€ de pénalités que General Electric encourt à ce jour, soit affecté à un « fonds spécial d’accompagnement pour les PME ».
Principal pourvoyeur d’emplois dans le nord-Franche-Comté, General Electric est aussi l’un des principaux contributeurs à l’impôt. L'industriel  occupe plus de 160.000 m2 de locaux sur le Techn'hom à Belfort et à Bourogne qui lui sont loués par la société d’économie mixte Tandem dans un bail prolongé en 2009 jusqu'en 2035. C.P.

 

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• ESDI créée 80 emplois à Belfort.


Le groupe belfortain ESDI, spécialisé dans la gestion de services informatiques et la relation client recrute 80 collaborateurs. Les postes concernent des conseillers hot line et des techniciens informatique, y compris des jeunes diplômés bac+2 en informatique sans expérience, précise l’entreprise sur son site internet.
Cette phase de recrutement active jusqu’à la fin de l’année 2018 découle d’un gros contrat  dans la grande distribution qui l’amène à créer une chaîne de support utilisateur complète pour accompagner les gestionnaires des magasins, des entrepôts et des centrales d’achat. L’effectif d’ESDI qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 8 millions d’€ est aujourd’hui de 155 personnes. C.P.

 

 

• L’agence Dijon Métropole Développement se repositionne.

 

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François-André Allaert, président de Dijon Métropole Développement.

 

François-André Allaert, dirigeant du groupe CEN et président de l’agence Dijon Métropole Développement affiche un large sourire. Avec près de 168 entreprises adhérentes, soit un doublement en trois ans, il avait toutes les raisons d’être satisfait pour l’assemblée générale de cette association, le 15 juin dernier.

Au-delà, cet outil au service des entreprises se repositionne en cohérence avec la direction de l’attractivité de la métropole dijonnaise. « La prospection sera notre cheval de bataille en nous appuyant sur la Société Publique Locale d’Aménagement de l’Agglomération Dijonnaise (SPLAAD) qui maîtrise le foncier », argumente le président.

Les cibles à l’international concernent les pays de l’Europe frontalière, du Maghreb et le Canada avec pour secteurs à privilégier : la santé, l’agroalimentaire et le numérique. « Nous comptons aussi développer une animation très pointue sur des salons spécialisés », ponctue François-André Allaert.

Dijon Métropole Développement s’appuie sur un budget d’1,2 million d’€ et recrute de nouveaux chargés d’affaires. D.H.

 

 

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© Traces Écrites.

• L'Agence Économique Régionale Bourgogne-Franche-Comté ouvre son actionnariat à toutes les intercommunalités.

 

Tout juste un an après sa création, l’Agence l’Agence Economique Régionale Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) née de la fusion des deux agences régionales de Bourgogne (ARDIE) et de Franche-Comté (ARD) a fait son premier bilan en assemblée générale le 13 juin à Dole (Jura).

L’installation de cinq chargés de développement de proximité va s’accompagner en 2018 de l’ouverture de l’actionnariat de la société publique locale (SPL) à tous les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) de façon à couvrir tout le territoire (72% aujourd’hui).

Le monde de l’entreprise sera également associé pleinement à la gouvernance, a précisé Arnaud Marthey, son président, avec la mise en place d’une instance économique qui réunira les entreprises et les partenaires économiques.
Plus de détails sur les missions et les projets de l’AER, dans l’interview d’Arnaud Marthey par Traces Ecrites News, ici. C.P.

 

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olivierhuberdeau• Olivier Huberdeau rejoint la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté.

 

Olivier Huberdeau (40 ans) devient directeur de l’audit de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. Il remplace Léna Nguyen qui a été nommée directrice financière.

Diplômé de l’ESSCA (École Supérieure de Sciences Commerciales d’Angers, option finance), il démarre sa carrière professionnelle en 1999 en intégrant le cabinet d’audit et de conseil Deloitte.

En 2005, il intègre la Banque Populaire Provençale et Corse en tant que chargé d’affaires grandes entreprises puis responsable de l’ingénierie financière.

En 2009, Olivier Huberdeau prend la poste de l’inspection générale du groupe BPCE avant d’être nommé responsable du contrôle de gestion à la Banque Populaire Provençale et Corse et Banque Chaix.

Depuis 2014, il était directeur financier, organisation et informatique, membre du Comité de direction générale au sein de la Banque de Tahiti, filiale de BPCE International. D.H.

 

renaultdirecteur• Abdelaziz Raissi, directeur de l’usine Renault-Sovab en Lorraine.


Directeur des fabrications chez Renault-Sovab à Batilly (Meurthe-et-Moselle), Abdelaziz Raissi prendra officiellement le 2 juillet 2018 la direction de cette usine spécialisée dans la production de l’utilitaire Master. Il succèdera à Javier Novo nommé directeur des opérations de l’usine Nissan Motor Iberica d’Avila (Espagne).
Le nouveau directeur du site lorrain devra notamment assurer la montée en cadence de la version électrique (Master ZE) lancée en avril 2018, assemblée en Lorraine et motorisée en Seine-et-Marne.

Il devra également mener à bien la phase 2 de l’utilitaire commercialisé depuis en 2010 et positionner, à plus long terme, le site lorrain our accueillir son remplaçant.
Diplômé de l’école d’ingénieurs de Cherbourg (Manche), Abdelaziz Raissi a réalisé l’essentiel de sa carrière chez Faurecia, avant de rejoindre Renault-Sovab en décembre 2016.

Chez l’équipementier, le jeune quadragénaire a notamment occupé les postes de responsable de déploiement de projet entre 2013 et 2015  sur le site d’Audincourt (Doubs) et de directeur d’usine entre 2015 et 2016 à Hambach (Moselle), en sous-traitance du site de production de la Smart (groupe Daimler).

Il a également dirigé l’usine Faurecia en Slovaquie. Au sein de  Renault-Sovab, Abdelaziz Raissi aura sous sa responsabilité 2748 salariés. P.B.

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