ECO)BREF. RB3D soulage le travail des ouvriers du BTP avec un cobot développé avec Colas. En Moselle, le fabricant de liquides pour vapoteurs Gaïatrend rachète Vape Rituals. Flowbird, le nouveau nom de Parkeon, fabricant de billettique à Besançon. Premières enchères dégressives dans l’immobilier de Côte-d'Or en avril. Le fabricant d'appareils d'électroménager Selni aujourd'hui devant le tribunal de Nevers. Un Sud-Coréen prend le contrôle du fabricant alsacien de cloisons amovibles Clestra. Le Crédit Agricole, banque coopérative verte, digitale et très rentable. L'aventure automobile au salon Auto Moto Rétro de Dijon Congrexpo.

 

- RB3D soulage le travail des ouvriers du BTP avec son cobot développé avec Colas.

 

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Un râteau de lissage de l'enrobé des routes, dont le manche téléscopique  décuple la puissance du mouvement de l'opérateur. © RB3D

 

Un mois avant sa présentation au salon du bâtiment Intermat (23 au 28 avril à Paris-Villepinte), RB3D à Monéteau (Yonne) a fait une démonstration de son dernier modèle de cobot au Campus Scientifique et Technique de Colas (Yvelynes), son partenaire depuis 2016. Cet appareil  soulage le travail des tireurs au râteau, ces ouvriers qui étendent l’enrobé des chaussées avec un râteau, une tâche très physique.

Baptisé ExoPush, il s'agit en fait d'un râteau bardé d’électronique dont le manche télescopique assiste l’opérateur en augmentant la puissance de la poussée (jusqu’à 50 kg) : il réduit ses efforts et corrige la posture du dos de l'opérateur, très sollicité.
Conceptrice d’exosquelettes et de machines poly-articulées, RB3D (chiffre d’affaires de 1,2 million d’€ en 2017, 20 salariés) a fait son bonhomme de chemin depuis que Serge Grygorowicz l’a fondée en 2001. L’ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM) de Besançon s’est entouré de partenaires pour développer ses machines d’assistance à l’homme - il a notamment conclu un exosquelette pour soulager le poids du paquetage des soldats -.

Colas, filiale Travaux Publics du groupe Bouygues, est entrée au capital de l’entreprise en 2016, via son fonds d’investissement CIB Développement, dédié aux innovations. L’entreprise routière a l’intention de déployer l’outil dans ses agences. C.P.

 

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- En Moselle, le fabricant de liquides pour vapoteurs Gaïatrend rachète Vape Rituals.

 

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Gaïatrend va agrandir sa capacité de production en construisant 8.000 m2 d'ateliers et de services logistique à côté de son usine actuelle. © Georges Pate.

 

L’entreprise lorraine implantée à Rohrbach-lès-Bitche (Moselle) poursuit sa croissance. Le fabricant de liquides pour vapoteurs annonce l'acquisition de Vape Rituals (chiffre de 850.000 € en 2017) à Bordeaux, connue sous sa marque Vaponaute, et positionnée sur le haut de gamme.

En plus d’enrichir son portefeuille de liquides pour les cigarettes électroniques (gamme Alfaliquid), Gaïatrend (chiffre d’affaires non communiqué, + 17% en 2017) amplifie sa présence à l’international. L’entreprise créée par Didier Martzel revendique 50% des parts de marchés Europe avec 100.000 à 150.000 flacons fabriqués par jour. De son côté, Vape Rituals distribue ses produits dans 18 pays et sur les 5 continents.
Didier Martzel, fondateur de Gaïatrend, a toujours revendiqué une fabrication 100% française : il emploie 150 personnes sur son site de Rohrbach-lès-Bitche, dont les effectifs vont croître avec le raptriement des activités de Vape Rituals. Gaïatrend va prochainement l’agrandir avec trois nouveaux bâtiments d’une surface totale de 8.000 m2 et y intégrer un nouvel espace dédié à la recherche. C.P.

 

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- Flowbird, le nouveau nom de Parkeon, fabricant de billettique à Besançon.


Adieu Parkeon, bonjour Flowbird ! Complété de la mention “Urban intelligence”, dans la langue de Shakespeare indispensable aux affaires internationales, c’est le nouveau nom de l’entreprise de Besançon née en 2004 de la division billettique de transports de Schlumberger, et dévoilé ce 20 mars depuis le salon Intertraffic d’Amsterdam.
Un nouveau nom pour donner un nouveau élan au leader mondial des solutions de stationnement qui, fin 2017 - début 2018, s’est offert le numéro 2 mondial, le suédois Cale. Flowbird compte maintenant 1.300 salariés dans le monde - 1.016 pour l’ex-Parkeon, dont 430 à Besançon, et 284 pour Cale - et a réalisé, fin 2017, un chiffre d’affaires cumulé de 320 millions d’€ (dont 250 pour Parkeon).

En France, avec Cale, Parkeon est passé de 80 à 85% de parts de marché et, aux Etats-Unis, de 40% environ à 80%. La stratégie du nouvel ensemble, qui met en commun ses solutions et ses travaux de R&D, est d’aller vers toujours plus de digitalisation.
Une stratégie renforcée par deux annonces, ce même 20 mars : celle de la nomination de Marius Koerselman (ex-PDG de Parkmobile) au poste de PDG de la division paiement par mobile, baptisée Yellowbrick International ; et celle de la mise en place d’un partenariat croisé d’échanges de données avec Parkopedia, une application numérique de services de stationnnement. M.C.

 

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- Premières enchères dégressives dans l’immobilier.

 

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REMAX Négocity diversifie ses modes de transactions. Ici, le bien vendu aux enchères dégressives le 3 avril prochain.

 

On connaissait le marché au cadran pour les bovins, un système d’enchères électroniques dégressives. Les voici qui font leur entrée dans l’immobilier. L’initiative revient à l’agence de Christophe Chomton à Seurre (Côte-d’Or), première de la région Bourgogne-Franche-Comté à avoir rejoint le réseau d’origine américaine REMAX Négocity.

Il met en vente le 3 avril, une propriété des 18ème et 19ème siècles de 300 m2 près d’Is-sur-Tille (Côte-d’Or), flanquée d’une dépendance de 200 m2 et d’un parc de 4.000 m2. La vente va se dérouler sur Internet et le prix de départ proposé va progressivement baisser en direct, au fur et à mesure des offres jusqu'à un prix plancher, non dévoilé.

« L’objectif est d’offrir aux acheteurs le temps de la réflexion avant de déposer une offre, tout en permettant au vendeur d’avoir des propositions rapidement », commente Christophe Chomton qui dit rechercher des modes de transaction innovants - il loue déjà des biens avec option d’achat -, pour dynamiser un secteur en pleine évolution. Le bien sera présenté les samedi 24 et 31 mars de 14h à 17h à Vernot (21120), à une vingtaine de kilomètres de Dijon. C.P.

 

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- Selni se présente devant le tribunal de commerce de Nevers avec de nouvelles commandes.

 

Encore sous la procédure du plan de continuation datant de son rachat en 2010 par plusieurs cadres à l’Autrichien ATB – situation qui empêche le redressement judiciaire –, le fabricant de moteurs d'appareils d'électroménager Selni va défendre ce 21 mars devant le tribunal de commerce de Nevers un plan de redémarrage.

De la trésorerie va être réinjectée (pour un montant non précisé) pour relancer la production, au ralenti depuis un an en raison des difficultés de Fagor Brandt racheté depuis par le groupe algérien Cevital. « On a des perspectives », déclare Jean-Pierre Vidal, le directeur général de l'entreprise basée à Nevers. « Cevital a passé une commande de 100.000 moteurs qui assure de l'activité jusqu'en juin et d'autres vont arriver ».

La direction présentera par ailleurs un calendrier de paiement de ses arriérés d'Urssaf. [Relire l'article de Traces Ecrites News sur le sujet ici.] Et annonce un renforcement des équipes marketing et commerciales pour sauver les 180 emplois du site. C.P.

 

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- Un Sud-Coréen prend le contrôle du fabricant alsacien de cloisons amovibles Clestra.


KC Green Holdings, groupe sud-coréen spécialisé dans les techniques de l’environnement prend 67% du capital de l’Alsacien Clestra Hauserman SA. Vincent Paul-Petit qui le dirigeait depuis la reprise en 2013 par Impala, groupe industriel et financier de l'homme d'affaires Jacques Veyrat, en conserve la direction générale et une partie du capital. Le rachat devrait être bouclé début avril.

Les deux sociétés travaillaient déjà ensemble depuis 20 ans dans les aménagements de bureaux en Asie. Clestra-Hauserman compte d’ailleurs une unité de production en Corée du Sud depuis 1985. « Cette acquisition illustre la poursuite de la globalisation des activités de Clestra Hauserman, engagées depuis plus d’un siècle dans l’aménagement des espaces de travail et des salles blanches », précise un communiqué.
Le siège et l'usine principale de Clestra Hauserman sont situés à Illkirch près de Strasbourg (Bas-Rhin), où sont employées 270 personnes. Le fabricant réalise un chiffre d’affaires de 150 millions d’€ et compte 660 salariés dans 4 usines et 17 filiales et agences à travers le monde. Cotée à la bourse de Séoul, KC Green Holdings réalise un chiffre d’affaires de 300 millions d’€ dans le traitement des poussières fines et des gaz à effet de serre des chaudières industrielles, le traitement des déchets et les centrales solaires. M.N.

 

- Le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne, banque très verte, de plus en plus digitale et toujours très rentable.

 

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Vincent Delatte, à gauche, qui a cédé son siège de président le 21 mars 2018, et Jacques Kermarrec, directeur régional de la Caisse Bourgogne-Champagne. © Crédit Agricole.

 

Vincent Delatte, 65 ans, a passé la main aujourd’hui lors de l’assemblée générale annuelle de la caisse régionale du Crédit Agricole à un nouveau président en la personne de Jean-Yves Remillet (56 ans), agriculteur à Genevrières (Haute-Marne) et président de la caisse locale de Fayl-Laferté depuis 1997.

En poste depuis plus de six ans, Vincent Delatte, Côte-d'Orien, a logiquement comme successeur un haut-Marnais, équilibre territorial entre les départements de Bourgogne et Champagne oblige. Ce dirigeant quitte ses fonctions avec un bilan plus que satisfaisant de l’établissement financier coopératif qui emploie 1721 salariés (119 nouveaux embauchés) et exploite 114 agences réparties sur 84 caisses très locales. La banque des agriculteurs confirme un positionnement plus qu’hégémonique avec 9 installations financées sur 10 en 2017.

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Jean-Yves Remillet, nouveau président du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne.

En outre, pour accompagner l’évolution plus écoenvironnemental du secteur, elle a financé le développement des énergies vertes à hauteur d’une dizaine de millions d’€, tant dans les projets de biomasse et de photovoltaïque.

Concernant l’évolution plus digitale du métier, ne parlez surtout pas à Jacques Kermarrec, le directeur général, des banques en ligne, du type Orange. Depuis février 2012, il ne cesse d’appuyer sur le bouton du web avec pas moins de 5 millions chaque année, consacrés à cette évolution des relations bancaires, qui s’ajoute au 10 millions injectés à un rénovation plus physique des agences.

« Et je puis vous dire qu’Orange ferait mieux de s’occuper de son savoir-faire premier : la téléphonie, au lieu de venir sur notre terrain et de facturer 5 € le contact téléphonique, puis de prendre des frais par ailleurs sur la gestion de compte si ne l’on respecte pas certains critères. »

On l’aura compris : chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Mais des vaches globalement en pleine forme au vu des résultats financiers sur l’exercice 2017. Car le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne génère un chiffre d’affaires de 345,5 millions d’€ avec pas moins de 95,6 millions de bénéfices. Ses encours de collecte progressent de près de 2% à 1,69 milliard et ceux consacrés au crédit de 2,6% à 1,2 milliard. D.H.

 

- L’ « Aventure Automobile » exposée au salon Auto Moto Rétro de Dijon.

 

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© Philippe Maupetit.

 

La troisième édition du salon vintage Auto Moto Rétro (19.000 visiteurs, organisée du 6 au 8 avril par Dijon Congrexpo, fait fort. Sur près de 17.000 m2 d’exposition, elle retracera l’aventure automobile en douze grandes étapes. Saviez-vous qu’en 1903, la France produisait 30.204 voitures, soit 48% de la production mondiale ?

Peut-être pas, aussi le salon permet-il cette plongée dans l’histoire d’une invention qui a changé en partie la face du monde avec de “vieilles anciennes” signées Citroën, Renault, Panhard et Levassor : la Traction Avant (1934), le 4 CV Renault (1946), le CV (1948), la Dyna X (1952) la DS 19 (1956) … 

La marque Porsche, qui fête cette année ses 70 ans, sera aussi présente avec, en autres, la mythique 911. Aux passionnés ou non, ce salon, l’un des trois plus importants de France avec ceux de Lyon et de Reims (pièces détachées) montrera aussi quelques merveilles, dont douze Salmson (SMS), au départ société de moteurs qui, de 1919 à 1957, produisit des automobiles pour le moins remarquables, dont la 2300 S Coach.

Et puis, il y aura à admirer la pièce unique : la Monica 560, berline de luxe produite à seulement vingt exemplaires de 1972 à 1974. Au total, le salon accueillera 140 exposants et pas moins de 400 véhicules. Plein tarif : 10 €, 9 € si réservation sur www.autoretrodijon.com ; tarif réduit (13-25 ans) : 5,50 €. Parking gratuit pour les visiteurs venant avec un véhicule d’avant le 01/01/1988. D.H

 

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Panhard Levassor Dyna Z 12. © Club Panhard Levassor.
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Salmson S4E berline de 1950. © Amicale Salmson.
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Traction avant de 1936.
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Citroën DS de 1967. © collectionneur.

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