BRÈVES COMTOISES. L’hybride rechargeable de PSA se peaufine à Sochaux. Arcado accueille deux nouveaux investisseurs. L’usine Ynsect ne s’installera pas à Dole. OnyxP sort un serious game sur les métiers. La coopérative ETRe signe ses premiers audits RSE. Un "restaurant de ville" à Micropolis. Eric Tornare, directeur d’Alstom Ornans. Yves Chevillon, directeur régional EDF Bourgogne-Franche-Comté. Alain Mathieu, président de l’Interprofession du Comté.
• L’hybride rechargeable de PSA se peaufine à Sochaux et sera fabriqué d’abord à Mulhouse

C’est depuis Sochaux que la direction de PSA a choisi de présenter sa stratégie d’électrification de sa gamme, plus particulièrement son plan de déploiement dans l’hybride rechargeable. L’usine historique franc-comtoise ne sera pas la toute première à s’y lancer au niveau de la production, cet honneur reviendra à la voisine Mulhouse avec la DS 7 Crossback commercialisée dans un an.
Mais Sochaux fait partie des pionnières puisque sa Peugeot 3008 compte parmi les quatre premiers modèles qui suivront rapidement avec le Grandland X d’Opel, qu’elle partage avec Eisenach en Allemagne, la 508 (Mulhouse), et la C5 Aircross (Rennes). Trois autres véhicules à l’identité non dévoilée font partie de ce plan pour l’hybride rechargeable jusqu’en 2021.

Le site de Sochaux concentre par contre les développements préparatoires à la mise en production des motorisations en hybride rechargeable. Ainsi, les dix-huit mois de prototypage pour la DS 7 Crossback s’achèveront en fin d’année. Les modifications se concentrent sur le train arrière. La batterie lithium-ion et ses éléments associés rajoutent par contre 280 ou 340 kilos au poids de la voiture, selon qu’il s’agisse d’une berline ou d’un SUV.
« Dès l’an prochain, 100 % de nos nouveaux modèles seront proposées en version électrifiée : tout électrique ou hybride rechargeable », souligne Alexandre Guignard, directeur de la division véhicules à faibles émissions du groupe. Selon le dirigeant, 20 % du marché européen en 2025 devrait être occupé par des versions électrifiées soit 3,5 millions de véhicules, 13 fois plus qu’en 2017. M.N.
• Arcado accueille deux nouveaux investisseurs pour booster sa croissance

Deux nouveaux actionnaires, et de taille, viennent d’entrer au capital du groupe Arcado qui coiffe les sociétés franc-comtoises Jean-Louis Amiotte (Avoudrey), Morteau Saucisse (Morteau) et Clavière (Dole), ainsi que la société bourguignonne Chambade (Chalon-sur-Saône) rachetée en 2017.
MBO Partenaires et Amundi PEF, des fonds d’investissements français mais de portée nationale, ont en effet rejoint au capital Richard et Olivier Paget, les deux frères dirigeants du groupe, ainsi que Crédit Agricole Régions Investissement (Carvest) et Siparex, deux actionnaires présents depuis 2015.
L’objectif est de donner les moyens à ce petit groupe positionné sur les produits charcutiers labellisés (Arcado est leader des saucisses de Morteau et de Montbéliard mais également positionné sur le jambon persillé), d’accélérer encore son développement. Arcado a multiplié sa taille par 5 depuis 2002 et vise d’autres opérations de croissance externe.
Le groupe emploie au total plus de 300 salariés, pour un chiffre d’affaires de 76 millions d’€ (plus de 10 millions d’Ebitda annoncés pour 2018) et, tout en restant positionné sur des savoir-faire artisanaux et des produits de terroirs (100% de porcs français), vise un chiffre d’affaires de 100 à 120 millions d’€ à cinq ans. M.C.

• L’usine Ynsect ne s’installera pas à Dole, près de son démonstrateur
Le Grand Dole l’avait espérer en accueillant sur la zone Inovia, le démonstrateur de Ynsect, destiné à mettre au point le process industriel de production de protéines à partir de larves du Tenebrio molitor (ou Ténébrion Meunier), un petit scarabée particulièrement friand de farine de céréales (d’où son nom commun, ver de farine).
Antoine Hubert, président de Ynsect et ses associés ont choisi la métropole d’Amiens, plus précisément Poulainville (Somme) pour construire sur un terrain 18 ha, une usine très automatisée qui devrait être opérationnelle en 2020. Les entrepreneurs justifient ce choix par « la proximité des fournisseurs en matières premières [ des résidus de cultures, ndlr ] », pour nourrir les larves d’insectes.
Les débouchés sont l’alimentation des animaux domestiques et des poissons d’élevage et les déjections des insectes serviront à faire des engrais. C.P.
• OnyxP annonce la sortie d’un serious game sur les métiers le 24 octobre
Start-up basée à Belfort sous le statut social Par Cours & par Thèmes, OnyxP annonce la mise en ligne d’un serious game sur les métiers le 24 octobre. Librement accessible, il vise en particulier les jeunes de 15 à 25 ans à la recherche d’une vocation professionnelle.
Il met en scène des métiers de manière ludique et interactive : « une BD animée », résume sa créatrice Murielle Emmanuelle Maronne, et invite à tester des gestes professionnels sous la forme d’un jeu dans lequel on progresse en gagnant des points, accompagné de reportages vidéo et photos.
Le premier module, portant sur les métiers de la mécanique et de la métallurgie, est né d’une commande du pôle de formation de l’UIMM de Franche-Comté. EDF lui a également confié la scénarisation de 8 premiers métiers parmi les 240 exercés chez l’énergéticien. La jeune chef d’entreprise aimerait maintenant convaincre l’Éducation nationale.
Les séances de bêta tests auprès d’un panel d'utilisateurs potentiels ont débouché sur un classement inattendu de métiers qui donnent envie à la génération Z : chaudronnier, en 3ème position, et technicien de chimie nucléaire en 8ème position, rapporte Murielle Emmanuelle Maronne. Comme quoi les préjugés peuvent être levés par le jeu. C’est la démonstration qu’OnyxP voulait faire. C.P.

• La société coopérative ETRe, assistée de By Français, signe ses premiers audit RSE
Créée en 2016 à l’initiative de la CPME 90 en réaction à la faible proportion d’entreprises locales dans le chantier de l’hôpital médian, sur l’aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt, la plate-forme ETRe est maintenant opérationnelle. Une trentaine d'entreprises a fait appel à cette société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) pour évaluer leur niveau en matière de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises).
La coopérative est composée de 38 sociétaires (salariés de la SCIC, entreprises, particuliers, associations, consulaires, syndicats, personnalités). L'outil d'évaluation, baptisé Merise, a été mis au point avec By Français, une start-up du nord Franche-Comté dont le site de vente de produits français offre la particularité d'indiquer le nombre d'emplois induits par le produit acheté.
L’outil d’évaluation mesure les retombées économiques, sociales et environnementales d’une entreprise sur son territoire, à partir des données du bilan de l'entreprise et de deux questionnaires, l'un sur le volet social (arrêts de travail, ruptures de contrat, etc), l'autre sur l'environnement (fournisseurs, nature des achats, etc.)
ETRe est soutenu par la Région Bourgogne Franche-Comté. La plateforme a été auditionnée pour ses travaux par France Stratégie, organisme de prospective rattaché au Premier ministre. P-Y.R.
• Un restaurant de ville à Micropolis Besançon.
Le salon des microtechniques Micronora qui se tient à Micropolis à Besançon jusqu’à vendredi 28 septembre, est l’occasion de lever le voile sur le nouveau restaurant de l’équipement de congrès et expositions. Boulevard Ouest Restaurant – c’est son nom –, ouvrira au public le 1er octobre. Dotée d’une soixante couverts, cette table sera en service en dehors de toute manifestation, le midi, du lundi au vendredi, et disponible sur réservation en soirée et le week-end.
L’équipement qui possède déjà des espaces de restauration utilisés pendant les événements et pour organiser des réceptions, vise la clientèle des employés des zones d’activités alentour, en profitant du bénéfice de son grand parc de stationnement.
« C’est aussi un outil pour optimiser la gestion du personnel qui travaille sur des plages horaires variables en fonction des événements que nous accueillons », explique Didier Sikkink, directeur général. C.P.
• Eric Tornare, nouveau directeur du site Alstom d’Ornans
Seul site de fabrication des moteurs de traction du matériel roulant d’Alstom, pour trains à grande vitesse, métros, tramways etc., l'usine d'Ornans (Doubs) accueille un nouveau directeur en la personne d’Éric Tornare.
Il remplace Romuald Gicquel qui a fait cet été son retour sur le site de Belfort, où il avait été, de 2010 jusqu’en 2015, responsable industriel et investissements, puis responsable Lean manufacturing.
Après un début de carrière chez Technicolor (Thomson multimédia), ce diplômé de l’Ecole Polytech Montpellier (1988), a rejoint le groupe Alstom en 2005.
D’abord comme directeur Qualité du site de Valenciennes Petite-Forêt puis dans différentes fonctions Qualité et Amélioration continue en France et aux Etats-Unis, et depuis avril 2015, pour toutes activités d’Alstom en France (matériel roulant, composants, signalisation, services et infrastructures).
Le site Alstom d’Ornans emploie 280 personnes qui industrialisent en moyenne chaque année 2.200 moteurs et alternateurs. C.P.
• Yves Chevillon, nouveau directeur régional EDF Bourgogne-Franche-Comté
Jusqu’alors directeur d’EDF Commerce pour les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, Yves Chevillon, 58 ans, remplace Christine Heuraux.
Diplômé de Sciences-Po Paris, son parcours professionnel l’a conduit dans plusieurs régions : d’abord en Lorraine où il a été responsable de la division Clientèle, ensuite en Corrèze en tant que Chef du service Ressources Humaines, puis à Paris en tant que Chef de Cabinet de la Direction Commerciale Grands Clients.
Sa mission portera essentiellement sur l’approche des nouvelles technologies dans la gestion de l’énergie, devenue incontournable avec l’ouverture à la concurrence.
L’une de ses premières prestations publiques comme nouveau délégué régional a été, les 20 et 21 septembre dernier, la participation au rendez-vous B to B, BigUp4StartUp à Dijon qui consiste à faire se rencontrer les grands groupes et les jeunes entreprises numériques. C.P.
• Alain Mathieu, président de l’Interprofession du Comté
Le successeur de Claude Vermot-Desroches, président depuis 2002, était 2ème vice-président du Comité Interprofessionnel du Comté (CIGC) depuis 2015. Alain Mathieu est producteur de lait à Bief-des-Maisons (Jura), associé en GAEC avec son frère Daniel et Bruno Cordier.
Le changement de président s’est déroulé en plein anniversaire de l’AOP (Appellation d’Origine Contrôlée) Comté créée il y a 60 ans, et en pleine préparation d’une modification du cahier des charges qui devrait prendre en compte de nouvelles dispositions comme, le souhaitent les professionnels : la limitation de la taille des fermes à 1,2 million de litres de lait, la définition des différents métiers d'agriculteur, de fromager et d'affineur, et « l’intégration plus affirmée de mesures environnementales et de bien-être animal ». Ils entament maintenant les discussions avec les pouvoirs publics nationaux et européens. C.P.