Saurea cherche des fonds pour accélérer la commercialisation de son moteur photovoltaïque autonome. Un nouveau sursis de deux semaines pour la fonderie jurassienne MBF Aluminium. Une SPL du ferroviaire pour le Grand Est en perspective de l’ouverture à la concurrence. Le Grenelle des Mobilités en Lorraine veut revoir le calendrier de la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône. Baruch cède son activité « environnement ». Nancy revoit la copie du projet d’extension de son Musée lorrain pour 43 millions d’€ d’investissement. Un appel à projet pour remettre la consigne du verre au gout du jour. Sedia et CRRI 2000 reconstruisent Les Hexagones à Montbéliard.


• Saurea lève des fonds pour accélérer la commercialisation de son moteur photovoltaïque autonome


Concepteur d’un moteur photovoltaïque autonome, Saurea à Auxerre (Yonne) lève 300.000 à 600.000 € d’ici fin mai sur la plateforme WiSEED. Isabelle Gallet-Cotty, présidente, et Gilles Coty, tous les deux ingénieurs, ont mis au point un moteur qui convertit directement l’énergie solaire en énergie mécanique, pour entraîner des équipements mécaniques de petite puissance.
Le but de la levée de fonds est de développer un réseau de distributeurs : des intégrateurs pour motoriser leurs propres systèmes et des revendeurs. Plusieurs installations ont déjà été réalisées depuis la mise au point du moteur photovoltaïque moyennant cinq brevets, pour des ONG dans des pays à fort ensoleillement et dans des lieux isolés, la cible de l’entreprise créée en 2016. Le moteur photovoltaïque sert à faire fonctionner des pompes à eau (pour l’irrigation des cultures), brasser l’air (dans des serres ou des stabulations par exemple), mais aussi alimenter des petits équipements mécaniques (pétrins, broyeuses, dispositifs de relevage, compresseurs…)
Le moteur est constitué d’une couronne de cellules photovoltaïques, d’un disque obturateur percé de fenêtres et d’un circuit électromagnétique (rotor et stator bobiné). L’obturateur, solidaire de l’arbre du moteur, occulte alternativement les cellules photovoltaïques et provoque une variation de champ magnétique qui active la rotation du rotor. Il ne contient aucun composant électronique ni terre rare.
La levée de fonds servira également à doper les moyens d’assemblage des moteurs et poursuivre la RetD vers un système plus puissant. Saurea avait été remarqué par EDF en 2019 avec le  « Prix start-up EDF Pulse ». C.P.

 


Un nouveau sursis de deux semaines pour la fonderie jurassienne MBF Aluminium

La fonderie MBF Aluminium en redressement judiciaire à Saint-Claude (Jura) a obtenu le 27 avril un nouveau sursis de deux semaines du tribunal de commerce de Dijon pour tenter d’éviter sa liquidation. Le report résulte respectivement de deux éléments : d’une part d’une offre de reprise et d’une lettre d’intention, d’autre part et surtout de l’aide exceptionnelle de 500.000 € débloquée la veille par la région Bourgogne-Franche-Comté qui permet de payer les salaires d’avril d’une entreprise à la trésorerie exsangue.
La fonderie de 300 salariés permanents et temporaires est toutefois loin d’être sauvée. Les deux candidatures, les investisseurs Simon Azoulay et Laurent de Lustrac, sont jugées très fragiles par les syndicats qui notent qu’elles reposent sur un apport de fonds quasi-insignifiant.
Ils espèrent le dépôt d’autres offres d’ici à la prochaine audience du 11 mai, un déblocage de commandes et l’intervention de l’Etat pour faire bouger les lignes au niveau de PSA-Stellantis et de Renault, les clients quasi-exclusifs de MBF. Par ailleurs, la direction et l’actionnariat actuels ont été écartés de la gestion de l’entreprise par le tribunal de commerce qui les a confiés à l’administrateur judiciaire, le cabinet Abitbol & Rousselet à Paris. M.N.

 

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• Une SPL du ferroviaire pour le Grand Est en perspective de l’ouverture à la concurrence

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La SPL est un outil pour la gestion future des lignes régionales ouvertes à la concurrence en 2025, parmi lesquelles Nancy-Contrexéville en Lorraine. Photo de la gare de Nancy © Pascal Bodez


Lors de sa dernière séance plénière avant les élections, le Conseil régional du Grand Est a adopté la création d’une société publique locale (SPL) dédiée au transport ferroviaire. Grand Est Mobilités, nom de cette SPL, entend développer des prestations en « optimisation de ce que la SNCF nous facture cher », selon le vice-président aux transports David Valence : études de mobilité, politique de communication, gestion et renouvellement du matériel…

L’initiative est surtout motivée par la perspective de l’ouverture à la concurrence de lignes régionales, sur laquelle la région Grand Est se positionne en pointe. Elle a en effet engagé l’été dernier les procédures pour une telle ouverture à l’horizon de 2025 aussi bien en infrastructure, en gestion du matériel roulant qu’en reprise du personnel pour la ligne Nancy-Contrexéville en Lorraine et les tronçons entre Strasbourg, Saint-Dié-des-Vosges et Epinal (Vosges), formant la liaison Bruche-Piémont-Vosges.
La SPL sera compétente pour l’organisation des appels d’offres et le suivi des contrats. Les liaisons concernées font partie de 21 lignes de « desserte fine » d’un total de 840 kilomètres pour lesquelles la Région a décidé de déclencher 43,5 millions d’€ de travaux à partir de cette année. M.N.

 

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• Le Grenelle des Mobilités en Lorraine veut revoir le calendrier de la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône

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Plus immédiate que la relance de la branche est du TGV Rhin-Rhône, la création d’une offre comparable au RER francilien sur l’axe Nancy, Metz, Thionville et Luxembourg figure parmi les objectifs du Grenelle des Mobilités en Lorraine à l’horizon 2030. © SNCF 




Elargissement de l’autoroute A31, insuffisance des liaisons ferroviaires vers le Sud, nécessité d’améliorer le cadencement des TER vers le Luxembourg, etc. Les enjeux autour de la mobilité sur le territoire lorrain méritaient bien un « Grenelle ». Le 3e comité de pilotage du « Grenelle des Mobilités en Lorraine » a livré dernièrement 27 propositions.
Parmi ses engagements forts figure la création d’une offre comparable au RER francilien sur l’axe Nancy, Metz, Thionville et Luxembourg à l’horizon 2030. Le financement d’une première phase de travaux de 78,6 millions d’€ permettant d’atteindre ces objectifs a d’ores et déjà été acté dans l’avenant au contrat de plan Etat-Région (CPER).
Par ailleurs, le comité milite pour une meilleure desserte du territoire lorrain par le sud de l’Hexagone, via Belfort. Il y a cinq ans, la commission « Mobilité 21 » du ministère des Transports avait reporté au-delà de 2050 la réalisation de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône (1,2 milliard d’€). Le Conseil d’orientation des infrastructures présidé depuis le 29 janvier 2021 par David Valence, maire de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) et vice-président de la Région Grand Est, pourrait réexaminer ce dossier.
Créé en juillet 2019, le Grenelle des Mobilités en Lorraine rassemble la Région Grand Est, les quatre départements lorrains et le pôle métropolitain du Sillon lorrain qui associe les villes d’Epinal, Nancy, Metz et Thionville. P.B.

 


Baruch cède son activité « environnement »

Le spécialiste familial du traitement des déchets Baruch & Fisch à Rosheim (Bas-Rhin) a cédé sa branche « environnement » au cours du premier trimestre, à la société Itek, basée en Ile-de-France. Cette holding est détenue et gérée par Nicolas Morel qui a travaillé plus de 17 ans dans le BTP et le désamiantage en tant que chef de secteur du groupe de démolitioin EPC, dans la région parisienne.
Baruch Environnement s’était constituée en 2009 comme société-sœur de Baruch & Fisch pour porter la diversification de celle-ci vers la démolition et le désamiantage. Elle a représenté environ 5 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2019 avant la Covid-19. Baruch & Fisch (chiffre d’affaires  de 7 millions d’€ la même année) se recentre ainsi sur son cœur de métier. M.N.

 

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• Nancy revoit la copie du projet d’extension de son Musée lorrain pour 43 millions d’€ d’investissement

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Le nouveau projet d’extension-rénovation du Musée lorrain devrait être mieux intégré à son environnement. © Agence Dubois & Associés


Le conseil municipal de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a approuvé le 12 avril le nouveau projet d’extension-rénovation du Musée lorrain d’un montant de 43,3 millions d’€ d’investissement. Le projet initial validé en 2017 par l’ancienne majorité dirigée par Laurent Hénart (Parti Radical) a en effet connu plusieurs écueils :  marchés publics de travaux déclarés infructueux et annulation de son autorisation par le tribunal administratif de Nancy au motif de son inadéquation avec le plan de sauvegarde du patrimoine.
« Nous avons choisi de nous appuyer sur le projet existant et sur la maîtrise d’œuvre lauréate du concours international en 2013, le cabinet Dubois & Associés. Repartir d’une page blanche nous aurait fait perdre de précieuses années », a commenté le nouveau maire de Nancy, Mathieu Klein (PS). Deux changements majeurs ont été opérés par la nouvelle équipe :  l’effacement d’une aile contemporaine de 35 mètres de long et la suppression d’une salle de conférence de 330 m² au sous-sol.  Les co-financeurs aux côtés de la Ville de Nancy (30%) ont renouvelé leur engagement. Il s’agit de l’Etat (30%), de la Région Grand Est (30%) et du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle (10%). P.B.


Batifrancdeux

 


Un appel à projet pour remettre la consigne du verre au goût du jour

Le pôle de compétitivité Vitagora, dédié à l’agro-alimentaire, lance auprès des industriels de Bourgogne-Franche-Comté (fabricants de produits alimentaires, d’étiquettes, de contenants en verre), un appel à projets sur le réemploi des emballages en verre (hors bouteilles). Baptisé CircuVerreBFC, et co-financé par l’Ademe et
Citeo, il prend la forme d’un état des lieux des pratiques existantes et d’un recensement
des compétences, des besoins et des freins, notamment réglementaires, pour mettre en place une filière régionale.
Les candidats à la conduite d’entretiens puis à la participation à deux groupes de travail peuvent se faire connaître auprès de Mélissa Nourry, responsable du projet au sein de Vitagora : melissa.nourry@vitagora.com

 


• Sedia et CRRI 2000  redessinent Les Hexagones à Montbéliard

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Esquisse du futur centre commercial du quartier de La petite Hollande à Montbéliard. © Agence Donzé Architectes


Le nouveau pôle d’équipements des Hexagones initié par la Ville de Montbéliard (Doubs) prend forme dans le quartier de La Petite-Hollande. Le pôle de services de 1.200 m2 pourra ouvrir en juillet, tandis que le centre commercial de 1.600 m2 poursuit son chantier jusqu’au printemps 2022.
Les deux opérations font intervenir la fédération d’entreprises locales du BTP CRRI 2000, qui réalise le clos-couvert du centre commercial et du bâtiment de services, ainsi que les équipements techniques et les finitions de ce dernier où sont prévus notamment une pharmacie et des surfaces tertiaires. L’opération se déroule dans le cadre d’une concession d’aménagement de 11 ans confiée à Territoire 25. Les deux constructions sont pilotées par la Sem Sedia BFC qui agit comme promoteur et revendra les pôles à une société immobilière qui lui est commune avec sa « sœur » PMIE (Pays de Montbéliard Immobilier d’entreprises), la Banque des territoires et BDR Immo 2, filiale de la Caisse d’épargne de Bourgogne-Franche-Comté.
A la place de l’ancien centre commercial démoli, la construction de près de 100 logements est prévue d’ici à 2024. L’opération d’aménagement s’élève au total à 24,2 millions d’€ HT. M.N.

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