Les 187 millions d’€ investis dans la décarbonation de Novacarb franchissent un cap. Vallourec cède Vallourec Bearing Tubes à l’allemand Mutares. Transmétaux réinvestit dans le traitement de déchets. Symone lève des fonds pour prototyper son transport en commun pour voitures. Jean-François Honoré, nouveau directeur général d’Eurogerm. Céline Kern-Borni, présidente de la délégation Centre-Alsace de la CCI Alsace.


• Les 187 millions d’€ investis dans la décarbonation de Novacarb franchissent un cap


La marche vers la sortie du charbon de Novacarb, filiale du français Humens, à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle), connait deux avancées majeures. Engie Solutions a installé le 1er mars dernier la turbine de cogénération d’une centrale biomasse (déchets de bois et traverses de chemins de fer) dont la mise en service est attendue en septembre 2022. L’investissement de 87 millions d’€ est réalisé par la société de projet Novawood, codétenue par Engie Solutions (51%), Novacarb (30%), et la Caisse des dépôts (19%).
La veille, l’autre grand programme de décarbonation du site de production de carbonate et biocarbonate de sodium a engagé son enquête publique. Le projet de 100 millions d’€ d’investissement baptisé Novasteam est porté en totalité par le groupe Suez. Il prévoit la mise en service au deuxième semestre 2024 d’une centrale de valorisation énergétique des CSR (combustibles solides de récupération), des déchets ne pouvant être recyclés.
Les deux plans d’investissement devraient susciter la création d’une soixantaine d’emplois locaux. Mais surtout, ils conduiront à l’arrêt des quatre dernières centrales au charbon utilisées pour alimenter l’usine en vapeur pour ses procédés. « En 2024, nous aurons divisé par deux nos émissions de gaz à effet de serre grâce à Novawood et Novasteam, mais aussi à nos efforts en termes d’efficacité énergétique et de réduction des besoins en vapeur », indique Frédéric Louis, le directeur du site Novacarb qui emploie 310 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de136 millions d’€ en 2021. P.B.

 bpalcnovembre

 
• Vallourec cède Vallourec Bearing Tubes à l’allemand Mutares

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Vallourec Bearing Tubes fabrique en Côte-d’Or des tubes en acier sans soudure. © Vallourec


Vallourec avait annoncé en octobre dernier son souhait de céder sa filiale Vallourec Bearing Tubes (VBT) à Montbard (Côte-d’Or). Une offre irrévocable d’achat du fonds d’investissement allemand Mutares a été officialisée la semaine dernière. Cette holding a en portefeuille des entreprises dans différents segments de l’industrie, l’ingénierie, la technologie, l’automobile.
Dans un communiqué, elle commente son intérêt pour VBT comme « un actif prometteur qui complétera avec de fortes synergies notre portefeuille, en particulier avec PrimoTECS. »
La conclusion de la transaction, dont le montant n'a pas été divulgué, est attendue au deuxième trimestre 2022, après la consultation du comité social et économique et l’approbation des autorités de contrôle de la concurrence. Vallourec Bearing Tubes fabrique des tubes de haute précision en acier, sans soudure, emploie 200 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 50 millions d’€. C.P.

 

nouveauinvestcotedor 


• Transmétaux réinvestit dans le traitement de déchets

 

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Transmétaux va se doter d'un d’un broyeur adapté au traitement de différents matériaux. © Transmétaux


Entreprise familiale de traitement de déchets à Biblisheim (Bas-Rhin), Transmétaux reprend le cours de ses investissements, « après une pause de deux ans dans le contexte de la crise sanitaire », indique son dirigeant Olivier Bastian. 
La PME consacre cette année une enveloppe d’1 million d’€ à la modernisation de ses équipements. En particulier, elle se dotera d’un broyeur adapté au traitement de différents matériaux (inertes, pneus usagés, déchets plastiques…), en remplacement d’un matériel spécifique pour le bois. Ce qui correspond à son propre profil « multimatière », de collecte de déchets non-dangereux, principalement auprès des industriels du nord de l’Alsace.
L’entreprise compte 26 salariés et traite environ 30.000 tonnes par an, qui auront généré un chiffre d’affaires de 10 millions d’€ pour l’exercice clos ce 31 mars. M.N.

 justdijonoctobre

 

• Symone lève des fonds pour prototyper son transport en commun pour voitures

 

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Voitures et passagers transportés dans un même véhicule. © Symone


Le projet de « transport en commun pour voitures » de Symone avance. La start-up dijonnaise est en train de lever des fonds pour réaliser un prototype visant une première mise en circulation courant 2023.
Dans son véhicule baptisé Symone qui combine le poids-lourds et le bus, il embarque aux péages autoroutiers les voitures, jusqu’à 5 et 1 moto (ou 4 voitures et 5 motos). et 16 à 20 passagers dans deux compartiments indépendants. Il sera construit à partir d’un châssis existant d’autocar articulé, afin de faciliter l’homologation et réduire les coûts de développement.
Autre singularité, son carburant sera de l’hydrogène vert embarqué. « En moyenne, 150.000 véhicules légers par jour n’ont pas d’autres choix que de prendre l’autoroute pour faire des trajets de plus de 200 km ; or notre véhicule éviterait 550 tonnes de CO2 par an », argumente Romain Coispine, l’un des trois fondateurs.
Soutenu par Vinci Autoroutes, ce projet disruptif a attiré l’attention d'institutionnels (Bpifrance, Ademe, Région BFC, AER BFC, Dijon Métropole, …) qui ont accordé 100.000 € de subventions, du Pôle Véhicule du Futur pour valider les études de faisabilité technique, environnementale et économique, et de 50 députés dans le but de faire évoluer la réglementation.
Dans l’immédiat, le projet va recevoir le 15 mars à l’Assemblée nationale, le prix « Coup de cœur » du trophée des Hydrogénies et sollicite  le grand public d’ici le 11 mars, pour un soutien au concours « 10.000 startups pour changer le monde »C.P.


pvfnouveau

 

• Jean-François Honoré prend la présidence d’Eurogerm

 

jfhonore

 

Ingénieur agro (ISA Lille), formé également à l’université de Genève et à l’Institut européen d'administration des affaires (Insead), cet homme de 54 ans est un globe-trotter. Jean-François Honoré, nouveau président du concepteur et fabricant d’ingrédients de meunerie et de panification, Eurogerm, depuis ce 1er mars, cumule 25 ans de carrière à l’international.
Jean-François Honoré connaît en outre plus largement le secteur agroalimentaire pour avoir œuvré en France et à Singapour chez Provimi (nutrition animale), plus de 6 ans dans le groupe américain Cargill (ingrédients alimentaires), puis en Espagne au sein de Royal De Heus, spécialiste également de la nutrition animal. Parfaitement polyglotte, il aura à développer l’une des pépites française fondée en 1989 par Jean-Philippe Girard et qu'il a vendue il y a presque un an. Eurogerm emploie plus de 500 collaborateurs, possède 15 filiales dans le monde et affichait, en 2021, un chiffre d’affaires de 133  millions d’€. D.H. 


ccikeern• Céline Kern-Borni, présidente de la délégation Centre-Alsace de la CCI Alsace

 

Céline Kern-Borni a succédé à Christiane Roth à la présidence de la délégation Colmar-Centre-Alsace de la CCI Alsace Eurométropole. Diplômée de l’Ecole de management (EM) de Strasbourg et de l’Université de Nuremberg (Allemagne), elle dirige les magasins JouéClub de Colmar, Houssen Kingersheim et Sélestat.
Vice-présidente du réseau coopératif qui pilote cette enseigne, elle préside aussi, à l’échelle locale, l’association de commerçants Les Vitrines de Colmar. La digitalisation des entreprises adhérentes figurera dans ses priorités d’action avec la valorisation de l’économie de proximité, des métiers et de la formation. M.N.

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