Le franc-comtois EIMI rachète le savoyard Lansard. Englab, le laboratoire à échelle réelle de l’ingénierie 4.0. Deux nouveaux data centers à Dijon pour 200 millions d'investissement. Une nouvelle école du numérique, Metz Numeric School. Le tiers-lieu Paddock Academy ouvre à Haguenau. 20 by La Cloche à Dijon, moitié en ville, moitié à l'hôtel.


• Le franc-comtois EIMI rachète le savoyard Lansard


Le spécialiste du génie climatique EIMI (chiffre d’affaires de 170 millions d’€, 800 salariés) à Etupes, dans le Pays de Montbéliard, annonce le rachat du groupe Lansard qui exerce le même métier à Argonay, près d’Annecy, en Haute-Savoie. Cette entreprise familiale dirigée par Philippe Lansard (chiffre d’affaires de 40 millions d’€, 250 collaborateurs), successeur en 1998 de son père fondateur il y a une cinquantaine d'années d’une entreprise de chauffage, a grossi par croissance externe et acquisition de nouvelles compétences notamment dans les réseaux de distribution de fluides et de gaz spéciaux. Le cédant, 60 ans, connu pour être le président de la Fédération Française du Bâtiment Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2020, reste dans l’entreprise pendant « une longue période d’accompagnement ».
EIMI élargit ainsi sa zone de chalandise, située aujourd’hui dans le nord-est de la France, en Suisse Romande et en région parisienne, jusque dans les Alpes où Lansard compte 5 implantations en Haute-Savoie, Savoie et Isère. Ensemble, ils constituent « un des leaders indépendants dans les services en efficacité énergétique et environnementale » avec plus un millier de salariés.
EIMI que préside depuis 2012 Sandro Nardis, fils du fondateur, exerce trois métiers dans l’énergie. Le génie climatique, métier historique, se distingue par ses compétences pour l’industrie – il a équipé nombre d’usines dans le nord Franche-Comté (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) – et une activité de préfabrication d’ensembles de tuyauteries dans ses agences.
Sa filiale EIMI Services est entièrement dédiée à la maintenance. D’autres développent, pour EIMI ELEC, les installations de haute, basse et très basse tension (téléphonie) et pour KUTHE, des équipements de restauration, des blanchisseries et des systèmes systèmes frigorifiques avec récupération de l’énergie dissipée pour produire de l’eau chaude.
Dotée d’un bureau d’études, l’entreprise s’intéresse aux énergies nouvelles (centrales biomasse avec réseau de chaleur pour les collectivités locales) et à l’optimisation énergétique des sites industriels et tertiaires « avec un temps de retour sur investissement court, en optimisant le recours aux aides disponibles, pouvant couvrir jusqu’ à 100% de l’investissement matériel », précise t-elle. C.P.

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englab• Englab, le laboratoire à échelle réelle de l’ingénierie 4.0


Méconnue mais pourtant importante société de conseil en innovations technologiques et services numériques siégeant dans l’agglomération de Strasbourg (Bas-Rhin)  – 1.800 collaborateurs dans huit pays pour un chiffre d’affaires de 180 millions d’€ – , Technology & Strategy a présenté mardi 5 octobre, avec la complicité du Pôle Véhicule du Futur (PVF), son bureau d’études Englad.
Celui-ci déploie depuis quelques mois dans ses nouveaux locaux de 1.500 m2 à Schiltigheim, diverses solutions dont les systèmes embarqués constituent le principal dénominateur commun. Ses 50 employés travaillent essentiellement pour l’automobile, l’aéronautique et le ferroviaire.
Mais les potentiels d’application sont plus larges, en lien avec la diversité du portefeuille de clients de sa maison-mère. Ainsi, les présentations de mardi ont porté sur un outil de réalité virtuelle à taille réelle pour l’évaluation de lignes de production à créer ou réaménager (ergonomie, temps de cycle, maintenance, formation préalable du personnel…), un banc d’essais en mécatronique et un véhicule autonome d’intervention dans des milieux particuliers avec  détection de présence humaine qui connaît de premières applications en agriculture et viticulture ou encore le BTP.
Englab a également récemment bouclé sa première solutions clés en mains pour le nouveau thermomètre sans contact de la biotech Biosynex à Illkirch : électronique, mécatronique, logiciel embarqué, bancs de production, assemblage et étalonnage et enfin, système qualité. M.N.

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• Les deux data centers du Crédit Mutuel sortent de terre pour environ 200 millions d’€

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Le terrain de 10 ha en cours de terrassement en ce moment par l'entreprise Pennequin, sur la zone Ecoparc de Saint-Apollinaire. © Traces Ecrites

 

Dans le monde « merveilleux » du numérique et du cyber espace, un data center ou centre de données en bon français, prend la forme d’un bâtiment accueillant des installations informatiques : serveurs, routeurs, commutateurs, disques durs..., dans le but de stocker et de délivrer des données à travers un réseau interne ou par l’Internet. Euro-Information, filiale technologique du groupe Crédit Mutuel Alliance Fédérale, spécialisée dans la conception, réalisation, maintenance et exploitation d’un système d’information pour l’établissement financier et ses filiales, dont le groupe de presse EBRA qui publie la presque totalité des quotidiens régionaux de l’Est, lance la construction de deux data centers près de Dijon pour environ 200 millions d’€ d’investissement.
Jumeaux, l’un prend place dans la zone de l’Ecoparc de Saint-Apollinaire avec 14.278 m2 d’espace de stockage et 860 m2 de bureau. Le second s’installe à Fauverney, zone de Boulouze, pour la même surface et dans les deux cas, sur les terrains frisant ou dépassant les 10 hectares. Ces équipements seraient destinés à mieux mutualiser et rationnaliser la gestion des données en tenant compte des évolutions digitales.Le conditionnel est ici de rigueur car interrogée pour vérifier nos informations, la direction de communication du groupe pointe aux abonnés absents. D.H.

 

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• La nouvelle école du numérique Metz Numeric School inaugure ses locaux

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L’école va former 250 élèves majoritairement des demandeurs d’emploi, mais aussi des bacheliers. © Metz Numeric School


Metz Numeric School a posé ses valises à Metz dans l’emblématique quartier de l’Amphithéâtre, non loin du Centre Pompidou. L’établissement installé sur 940 m² a été inauguré le 23 septembre dernier en présence de Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est et de François Grosdidier, maire de Metz et président de Metz Eurométropole.
Cette nouvelle école du numérique est une composante d’IFA Business School Metz, une école de commerce créée en 1986. « La filière numérique d’IFA Business School Metz accueillait 90 apprenants l’an dernier, mais elle a pris une telle ampleur qu’il nous a paru opportun de créer un établissement distinct », expose Hervé Padilla, directeur général de Metz Numeric School.
Ses programmes forment 250 élèves cette année, majoritairement des demandeurs d’emploi, mais aussi des bacheliers. Ils suivent des cursus de quatre mois à deux ans dans les domaines du développement informatique, de la cyber sécurité et du marketing digital. La Région Grand Est subventionne le projet à hauteur d’un million d’€, aux côtés de la Ville de Metz (50.000€) et Metz Eurométropole (24.000€). P.B.

 

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• Le tiers-lieu Paddock Academy ouvre à Haguenau

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Les anciennes écuries de la caserne de cavalerie de Hauguenauont été reconverties en tiers-lieu.


Le projet de tiers-lieu dans d’anciennes écuries de l’assureur Claude Casterot à Haguenau (Bas-Rhin) est bien arrivé à son terme. Cet espace baptisé Paddock Academy a été inauguré le 28 septembre. Il fait le plein de ses 1.600 m2. Il accueille une start-up autour de la santé et remise en forme, Indoor Santé, et un lieu d’incubation en mesure d’abriter jusqu’à six jeunes pousses dans les premiers pas de leur création, avec « une première demande aujourd’hui localisée dans l’agglomération strasbourgeoise », indique Claude Casterot, et d’autres qui se dessinent.
Le cabinet d’assurances lui-même, un autre d’expertise-comptable (Fems 360 °), une agence du CIC, un restaurant-brasserie de 60 places couvertes avec terrasse et, au 1er janvier prochain, une crèche interentreprises complètent l’occupation du bâtiment datant de 1800, racheté par l’assureur qui a consacré quelque 3 millions d’€ à sa réhabilitation et transformation, entamée juste avant le confinement de mars 2020. Particularité, les locataires sont regroupés en une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), « afin de créer un esprit d’échanges spontanés entre eux » et s’inscrire dans la philosophie d’un lieu « carrefour des entreprises et de l’innovation au service de toutes les diversités », telle que l’exprime Claude Casterot. M.N.


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• 20 by La Cloche à Dijon : moitié en ville, moitié à l'hôtel

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Pour documenter ses dégustations, Charles-Antoine Musitelli se sert d'une application numérique murale qui permet de visionner par géolocalisation les vignobles de Bourgogne, mais aussi d'ailleurs, jusqu'à la parcelle. © Traces Ecrites


Désacraliser un hôtel 5 étoiles en l’ouvrant sur la rue, c’est ce qu’a voulu faire Antoine Munoz, directeur du Grand Hôtel La Cloche Mc Gallery avec une boutique de vins en activité depuis fin septembre, rue Devosge, juste à côté de l'hôtel. Baptisé 20 by La Cloche, l’espace se veut tout autant un lieu de dégustation qu’un caviste. « C’est un prolongement des animations de dégustation que nous proposons aux touristes de l’hôtel et une nouvelle adresse pour la clientèle de Dijon où l’oenotourisme est peu développé », indique t-il.
Pour accueillir des groupes constitués (de 2 à 8 personnes, 25 à 50 € selon le nombre de vins dégustés), il a recruté un jeune sommelier prometteur qui veut faire bouger les lignes. Charles-Antoine Musitelli, 24 ans, formé après d’Eric Goettelmann, sommelier chez Bocuse puis Bernard Loiseau : « Je veux faire redécouvrir les Aligoté, Beaujolais et Passetoutgrain et des vins d’autres vignobles comme les Côte-du Rhône et le Val de Loire, [ aux côtés bien sûr des grands crus incontournables, Ndlr ] car la Bourgogne viticole n’a pas réussi à se mettre dans l’air du temps, en pratiquant des prix excessifs. »
Les lieux ont été joliment décorés par Frédéric Grosjean, architecte d’intérieur (Studio ADN à Paris) qui a voulu, par sa double filiation dijonnaise et haut-jurassienne, exprimer le terroir régional version moderne : un crachoir géant en béton alimentaire qui imite parfaitement la pierre de Comblanchien (et bien moins lourd, 200 kg au lieu de 1,2 tonne), façonné par Cogitech, et du mobilier en chêne et métal, par la menuiserie Cruchaudet et le métallier Guillaume Auffrey, tous les trois implantés en Côte-d’Or.  C.P.

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Au premier plan, le crachoir géant en béton imitant la pierre calcaire de Bourgogne. © Franck Putigny

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