Hébergée dans un bâtiment tout neuf, construit dans le prolongement des ateliers de fabrication des turbines sur le parc d'activités Techn'Hom, l'installation comprend deux chaudières au gaz de six mégawatts chacune
Hébergée dans un bâtiment tout neuf, construit dans le prolongement des ateliers de fabrication des turbines sur le parc d'activités Techn'Hom, l'installation comprend deux chaudières au gaz de six mégawatts chacune.

DIVERSIFICATION. Grande première chez Eimi : l'électricien d'Etupes (Doubs) signe la chaufferie de General Electric à Belfort sous la forme d'un contrat de partenariat.

En plus de la conception et de la réalisation, l'entreprise de génie climatique et électrique de Franche-Comté a apporté le financement et assurera la maintenance de l'installation pendant 12 ans.

 Ce contrat place la PME familiale en concurrence directe avec les grands énergéticiens.

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C'est une première pour l'entreprise de génie climatique et électrique Eimi, installée à Étupes, dans le Pays de Montbéliard (Doubs), depuis plus de 30 ans.

Pour la première fois, la PME (79,2 millions d'€ de chiffre d'affaires, 500 salariés) ajoute le volet financier à ses prestations de conception, réalisation et maintenance d'installations de chauffage et d'éclairage.

Elle a financé pour 3 millions d'€ la chaufferie au gaz dédiée aux ateliers du fabricant de turbines General Electric (GE), l'a conçue, installée et l'exploitera pendant douze ans.

« Je viens de faire mon premier achat de gaz à un prix satisfaisant », se félicite Frédéric Michel, directeur du développement qui découvre là un nouveau métier.

Hébergée dans un bâtiment tout neuf, construit dans le prolongement des ateliers de fabrication des turbines sur le parc d'activités Techn'Hom, l'installation comprend deux chaudières au gaz de six mégawatts chacune, plus une de secours de même puissance, ainsi qu'un poste d'approvisionnement. Le contrat couvre également les équipements d'éclairage des ateliers.

Réalisée pour la société d'économie patrimoniale du Territoire de Belfort (Sempat), propriétaire du site, la chaufferie permet à General Electric, locataire, d'être autonome.

Héritage de l'histoire, l'industriel partageait ses réseaux avec Alstom qui a longtemps occupé le site seul.

Remporté face à des géants de l'énergie, Cofely (GDF Suez), Dalkia (Véolia) et l'allemand EBM, Eimi vise une réduction de la consommation de l'industriel de 20%.

« Nous voulons clairement devenir une alternative de proximité en nous appuyant sur notre réseau d'agences de services et de travaux », explique Frédéric Michel.

Avec cette référence, la PME entend se positionner sur le marché des collectivités locales qui ont de plus en plus recours à des contrats de partenariat pour la gestion de leurs installations de chauffage.

« Nous pouvons dupliquer ce modèle dans toutes les tailles et avec toutes les sources d'énergie », précise le directeur du développement.

L'atelier de maintenance d'Etupes (Doubs).
L'atelier de maintenance d'Etupes (Doubs).

Croissance externe

L'industriel joue à fond la synergie entre ses deux métiers : le génie climatique et énergétique (chauffage, ventilation, transfert de fluides, installations solaires et géothermiques) et l'électricité (réseaux haute, moyenne et basse tension) pour développer les offres énergétiques complètes.

Mais l'énergéticien ne met pas tous ses œufs dans le même panier.

Il entend accompagner « partout » les grands comptes qui font sa spécificité. L'industrie (automobile, énergie, agroalimentaire) fournit déjà la moitié de son chiffre d'affaires.

Ce n'est pas un hasard : son histoire a commencé avec Peugeot Sochaux avec lequel la PME travaille encore régulièrement.

Prochaine cible : l'industrie chimique dans la région de Bâle. Pour cela, il lui faudra créer une agence en Suisse.

« Contrairement aux grands groupes, nous répondons à des marchés là où nous disposons d'équipes d'installateurs, c'est un gage de pérennité », affirme le dirigeant.

Aujourd'hui, l'assise géographique est large. Bartolino Nardis, le fondateur, aujourd'hui relayé par son fils Sandro, l'a patiemment bâtie principalement par croissance externe.

Bien implanté dans l'Est (Alsace, Franche-Comté, Lorraine, Dijon), Eimi possède aussi des agences dédiées à l'installation et à la maintenance dans le nord, la région parisienne et en Bretagne.

Au total, les effectifs atteignent 500 salariés dont 280 installateurs, chauffagistes, plombiers, serruriers, frigoristes, soudeurs, tuyauteurs… En grande partie installés dans le berceau historique, ils peuvent être itinérants.

Photos : Traces Ecrites.

 

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