La Communauté de communes du Sud Territoire rachète le site d’Isola Composite France. 1000 emplois à Strasbourg. Trois ans de travaux sur la LGV Paris-Lyon en Bourgogne. Batorama lance la construction de son premier bateau électrique. Une quatrième tour de séchage sur le site de Lactalis à Verdun. Un millier de Côte-d’Oriens roulent en vélo électrique grâce au Conseil départemental. Dernière caserne reconvertie par Vinci Immobilier en résidence étudiants à l’entrée nord de Metz.


• La Communauté de communes du Sud Territoire rachète les murs de l’usine d’Isola Composite France

Mardi 9 novembre, la Communauté de communes du Sud Territoire (Territoire de Belfort) a signé un protocole d’accord avec l’entreprise Isola Composite France pour le rachat et la  restructuration immobilière du site du fabricant de matériaux composites, historiquement implanté à Delle, sous les noms de UDD puis Von Roll Isola. L’entreprise mise en redressement judiciaire en mai 2020 par son propriétaire suisse a été reprise par Cécile Allemann, employée de l’entreprise depuis près de 20 ans, qui l’a renommée Isola Composite France et a conservé 50 salariés.
Pour aider l’entreprise à repartir de l’avant et se concentrer sur la modernisation de son outil de production et la conquête de nouveaux marchés, la Communauté de communes du Sud Territoire rachète les 20.000 m2 de bâti,  pour la plupart hors d’âge. Elle a budgété 1 million d’€ comprenant l'acquisition chiffrée à 179.000 € et les travaux à réaliser d’ici  décembre 2023. A ce terme, les deux tiers du site seront inoccupés, certains bâtiments devant être démolis et d'autres dépollués.
En contrepartie, l’industriel louera les locaux à un prix qui évoluera au fur et à mesure des tranches de travaux, dans le cadre d’un bail commercial de 12 ans. Isola Composite France va réduire « de façon considérable » les surfaces, avec l’objectif de concentrer sur un seul bâtiment l'ensemble des fonctions, production et support. Une étude est en cours concernant le chauffage, pour l’heure énergivore en raison de la longueur des canalisations raccordées à une chaufferie unique. Il est envisagé des unités de production d'eau surchauffée à proximité immédiate de chaque presse, permettant une autonomie de chaque machine, les besoins en chauffage devenant réduits par une isolation des bâtiments.
« C'est de l'intérêt de la Communauté de communes du Sud Territoire, qui a compétence en matière d'immobilier d'entreprises, que ce site puisse être restructuré afin d'une part de répondre aux besoins de la société Isola, d'autre part pouvoir accueillir de nouvelles entreprises », indique Christian Rayot, son président.
En perspective de la restructuration du site, son bras armé pour l’aménagement des zones d’activités, la société d’économie mixte Sud Territoire Développement a augmenté en septembre, son capital de 5,46 millions d’€, porté à 14,425 millions. La Région Bourgogne-Franche-Comté a triplé sa participation à 11% du capital – la Communauté de communes du Sud Territoire restant le premier actionnaire avec 57,5%  –, et la Caisse des dépôts l’a doublé demeurant le premier actionnaire privé avec 20,5% du capital. C.P.


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 Un millier de jobs à Strasbourg

Pour l’heure, ce sont 800 offres d’emploi qui sont déposées  sur la plateforme Jobs In Strasbourg www.jobsin.fr et les candidats à la recherche d’un emploi peuvent s’inscrire dès maintenant pour accéder aux offres lors du salon digital du 16 au 18 novembre prochain. Emanant de 43 entreprises d’Alsace, les recrutements couvrent tous les secteurs d’activités et principalement ceux qui ont du mal à recruter comme l’hôtellerie-restauration, le transport, certains métiers de l’industrie, ceux du sanitaire, le commerce… et des profils de toutes catégories ; non qualifiés, cadres et techniciens.
Particularité, ce salon organisé par Digital All Events se déroule en ligne exclusivement. Tous les modes de recrutement sont bons, estiment les partenaires publics de cette société d’événementiel, tant la rencontre entre les demandeurs d’emploi et les offres de entreprises a du mal à s’opérer. « C’est un paradoxe », commente Claude Rouillon, directeur territorial de Pôle Emploi du Bas-Rhin, chiffres à l’appui : 92.440 chômeurs de catégorie A en Alsace, certes en recul de 5,9% au second trimestre 2021 qui situe le taux de chômage à 6,8%, légèrement inférieur à la moyenne nationale.
« La formule digitale pourrait attirer des candidats qui ont perdu l’habitude de se présenter à Pôle Emploi » , estime t-il. Dans le Bas-Rhin, 22.000 demandeurs d’emploi de longue durée (plus d’un an de chômage dans les 15 derniers mois) sont répertoriés. La cible du salon est aussi les bénéficiaires du RSA,  43.123, précise Fatima Jenn, vice-présidente de la Collectivité européenne d’Alsace qui estime que ces derniers sont autant de potentiels candidats. Le salon mettra aussi en avant les formations courtes (CCI, organisations professionnelles) qui permettent aux demandeurs d’emploi de revenir rapidement dans le monde du travail. C.P.

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• Batorama a choisi le chantier naval qui construira  son premier bateau électrique

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La maquette du futur bateau électrique. © Batorama


En 2016, les bateaux-promenade de Strasbourg ont validé un plan d’investissement de 30 millions d’€, qui doit s’étaler jusqu’en 2026, pour renouveler sa flotte avec des bateaux zéro émission. Baptisé Caravelle, ce programme vient de prendre un nouveau tournant : après un minutieux processus de sélection, Batorama a finalement choisi Transmetal Industrie à Saint-Mandrier-sur-Mer dans le Var, associée à la société Alternatives Énergies pour la propulsion des batteries à La Rochelle, pour construire le prototype de la future flotte. Les installations techniques à terre pour la recharge des bateaux et l’aménagement des pontons fluviaux sur l’Ill, à Strasbourg, sont encore à l’étude.
Le bateau sera entièrement vitré : les vitres latérales seront escamotables dans les flancs du bateau et sur la partie supérieure, seuls les éléments centraux du toit seront inamovibles. Pour répondre au besoin de climatisation et de chauffage, après avoir envisagé différents systèmes (pile à hydrogène, super condensateurs, batteries plomb, lithium...), c’est finalement la solution LFP (lithium fer phosphate) qui a été validée.
Chaque passager disposera d’une tablette lui permettant d’accéder à une médiation numérique complète avec des commentaires, pour adultes et pour enfants, mais aussi des contenus complémentaires, la possibilité de communiquer avec l’équipage, de visualiser les images des caméras avant et arrière du bateau, etc... Ce bateau prototype sera utilisé pendant un an pour une série de tests en 2022-2023. Puis, la construction des six autres bateaux sera lancée à partir de 2023 jusqu’en 2028. J.G.

 

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Lactalis inaugure son investissement de 40 millions d’€ dans une quatrième tour de séchage sur son site de Verdun


Lactalis a inauguré le 5 novembre dernier sur le site de sa filiale Lacto Sérum France à Verdun (Meuse) une tour de séchage dernier cri représentant un investissement de 40 millions d’€. Cette unité assure la déshydratation du petit-lait ou « sérum », un liquide jaune pâle issu de la coagulation du lait durant la fabrication du fromage.
La quatrième tour de séchage du site meusien est entrée en service en janvier 2020. Elle porte la capacité de Lacto Sérum France à 75.000 tonnes par an de poudre de lactosérum. A cette hausse des volumes s’ajoute la capacité à produire des poudres à haute fluidité. La technologie de la nouvelle tour de séchage va ainsi ouvrir de nouveaux marchés en nutrition humaine (chocolaterie, biscuiterie, fromages fondus, etc.) tout en développant l’international.
Courant 2022, Lacto Sérum France devrait mettre en service un investissement complémentaire de 5 millions d’€ dans une ferme solaire. L’installation réalisée en partenariat avec la start-up bordelaise NewHeat fournira de la chaleur renouvelable pour les process. D’une capacité 13 mégawatts, cette ferme solaire, en cours de construction, abaissera de 11% la consommation de gaz du site qui emploie 140 salariés  et réalise un chiffre  d'affaires de 80 millions d’€. P.B.

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 • Trois ans de travaux sur la LGV Paris-Lyon en Bourgogne

 

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Le train usine  change les traverses et le ballast par sections de 500 mètres. © SNCF Réseau


LGV la plus circulée d’Europe avec un tiers du trafic TGV national ( 240 TGV quotidiens dans les deux sens), la ligne à grande vitesse Paris-Lyon fait l’objet d’importants travaux de modernisation jusqu’en décembre. 44 kilomètres de voies entre Pasilly, à l’est d’Auxerre (Yonne) et Lacour d’Arcenay (Côte-d’Or), au sud d’Avallon, sont remplacés (73.400 traverses et 80.000 tonnes de ballast) après 40 premiers kilomètres en 2020 entre Vergigny, au nord d’Auxerre et Tonnerre.
SNCF Réseau réalise le chantier avec un « train usine », mode d’intervention désormais courament utilisé pour ce genre de travaux, mais toujours spectaculaire. Long de 750 mètres, il est composé d’une succession d’engins permettant de renouveler les composants de la voie sur plus de 500 mètres en une fois. 350 agents de SNCF Réseau et d’un groupement de 10 entreprises sont mobilisés sur ce chantier d’envergure. Il se déroule la nuit pour limiter l’impact sur la circulation.
La modernisation de la voie sur la LGV Paris-Lyon, qui a débuté en 2020 s’achèvera en 2023. Environ 160 km de voies seront alors renouvelées, représentant un investissement total de plus de 300 millions d’€. Les travaux en cours sont chiffrés à 63 millions. C.P.


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Remplacement du ballast. © SNCF Réseau

 

Un millier de Côte-d’Oriens roulent en vélo électrique grâce au Conseil départemental

La mesure adoptée en avril par le Conseil départemental de Côte-d’Or a un franc succès. Il apporte une aide forfaitaire de 250 € aux  Côte-d’Oriens qui souhaitent acquérir un vélo à assistance électrique pour leurs déplacements domicile-travail.
1.070 demandes ont été déposées à ce jour dont 522 instruites par la commission permanente du 8 novembre qui a voté un crédit de 133.200 €.
Pour montrer l’exemple, le conseil départemental a acheté 200 vélos à assistance électrique pour ses agents. Il accompagne aussi financièrement les intercommunalités qui veulent mettre à disposition de leurs administrés un parc de vélos dans la limite de 15 unités par communauté de communes. C.P.

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• Dernière caserne reconvertie par Vinci Immobilier en résidence étudiants à l’entrée nord de Metz

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Vinci Immobilier a construit une résidence « Student Factory » de 128 studios en ne conservant que les murs de l’ancienne caserne Steinmetz.
© LD3D / Vinci Immobilier




La résidence étudiants réalisée par Vinci Immobilier parachève la réhabilitation de l’ancienne caserne Steinmetz, à l’entrée nord de Metz (Moselle). Le promoteur, filiale du groupe de BTP Vinci, y a ouvert à la rentrée universitaire sa septième résidence « Student Factory » après Lille, Bagnolet, Bordeaux, Aix-en-Provence, Nice et Strasbourg.
L’ancien magasin militaire accueille désormais 128 studios d’environ 20 m², meublés et équipés d’une kitchenette, d’une salle de bains, ainsi que des espaces de services sur un total de 4.000 m². Le rez-de-chaussée est occupé d’espaces communs : local à vélos, cuisine, espace de coworking et salle de détente.
Le projet de 6,2 millions d’€ signé du cabinet strasbourgeois MB Architectes a été réalisé en entreprise générale par Fayat Bâtiment.  Les planchers et les murs intérieurs ont été démolis, tandis que les façades et les ouvertures en pierre de Jaumont ont été conservées.
La reconversion des casernes Steinmetz construites boulevard de Trèves entre 1878 et 1880 lors de l’annexion allemande est désormais achevée : la  société Manulor avait entrepris ce chantier en 2008, à l’exception de ce dernier bâtiment désaffecté. P.B.

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