Recipharm ajoute les vaccins à ses produits oculaires. La confection de jeans se met en route chez Tissage de France. Le baromètre des experts-comptables montre un bon rétablissement des TPE- PME de Bourgogne-Franche-Comté, sauf dans le commerce et l’hôtellerie-restauration. La Région intervient dans le dossier de sauvetage de Caddie. Bieber grandit dans les portes et fenêtres. Raphaël Soldini, nouveau préfet dans le Territoire de Belfort.
• Recipharm ajoute les vaccins à ses produits oculaires
L’usine de Kaysersberg (Haut-Rhin) du groupe suédois Recipharm a été retenue pour produire des vaccins pour le compte d’un grand laboratoire pharmaceutique. « Celui-ci a décidé d’externaliser le remplissage et le conditionnement, lui-même gardant en direct la préparation. Il a choisi de confier cette sous-traitance à Recipharm et nous étions la seule unité éligible dans notre groupe, du fait que nous possédons la technologie requise « BFS », de soufflage-remplissage-scellage, mise en œuvre en température dirigée (entre +2 et + 8 °C) », expose Yves Buelens, directeur du site de 330 salariés.
La production débutera en série à la fin 2024, au terme d’un long processus de validations successives à partir de l’installation de l’équipement de fabrication, attendu sur place à la fin de cette année. Ce développement génère pour Kaysersberg un investissement de 14 millions d’€ et le recrutement de 30 à 35 personnes jusqu’en 2026. Les vaccins concernés sont destinés à combattre des maladies infectieuses chez les enfants.
Ce marché concrétise la diversification que recherchait Recipharm Kaysersberg en complément de son activité dans les soins oculaires et les gouttes auriculaires pour lesquelles le site produit des liquides stériles. Il s’ancre ainsi davantage dans les biotechnologies. Son groupe d’appartenance est un fabricant sous contrat pour l’industrie pharmaceutique comptant près de 9.000 salariés pour 1 milliard d’€ de chiffre d’affaires annuel. M.N.
• La confection de jeans se met en route chez Tissage de France

Tissage de France a inauguré vendredi dernier 25 février, son atelier de confection de jeans, dont les 20 couturières ont démarré lundi la production en série à Rupt-sur-Moselle (Vosges), pour le compte de L’Equipe 1083.
La marque française a repris l’entreprise en 2018, la sauvant de la disparition tout en bouclant sa filière de fabrication dans l’Hexagone. Les élus et représentants de l’Etat ont salué cette mise en route comme un modèle de relocalisation d’un produit de consommation emblématique.
Les proportions doivent cependant être relativisées, comme l’a rappelé spontanément Thomas Huriez, le dirigeant de L’Equipe 1083. L’atelier fabriquera 100.000 jeans par an, ce qui équivaut à l’ensemble de la production française actuelle et conduira donc à doubler celle-ci. « Or des jeans, il s’en vend 88 millions dans le pays chaque année. Nous représentons donc moins de 0,1 % du total. Mais si nous atteignions en France la proportion de 3 % qui vaut pour l’ensemble des vêtements, on aurait le potentiel pour 500 à 600 emplois », a-t-il exposé.
Le dirigeant croit aussi à la capacité de produire depuis les Vosges des jeans pas seulement moyen et haut de gamme, « mais aussi en entrée de gamme, à 49 € TTC », grâce à l’automatisme et à la polyvalence de l’atelier qui a mobilisé 700.000 € d’investissements soutenus par le plan France relance. Le site travaillera pour d’autres clients que 1083, selon l’objectif de passer en 2x8 au second semestre 2023, pour doubler sa production et ses effectifs. M.N.
En fin d’année dernière, la situation des entreprises de Bourgogne-Franche-Comté s’était bien rétablie après une année 2020 perturbées par le Covid. Le baromètre économique « Image PME » de l’ordre régional des experts-comptables, basé sur un échantillon représentatif de 27.000 TPE-PME de la région, montre une progression de leur activité 7,1% par rapport à 2019. L’indice de chiffre d’affaires cumulé ressort à + 11.1 % sur l'ensemble de l'année 2021 par rapport à 2020. Comparativement à 2019, il affiche également une progression, mais de 3,3 %.
L’analyse par département, toujours par rapport à 2019 en raison de la baisse significative de 2020, révèle que les entreprises de Haute-Saône (+5,1 %) et du Jura (+5,1 %) enregistrent les plus fortes progressions d’activité, suivies de celles de l’Yonne (+4,5 %) et de Saône-et-Loire (+3,9 %). De moins bonnes performances sont constatées en Côte-d'Or (+2,7 %), dans le Doubs (+2,7 %) et dans la Nièvre (+1,6 %). En revanche, les TPE-PME du Territoire-de-Belfort continuent d’enregistrer des pertes de chiffre d’affaires depuis le début de l’année 2021 (-1,5 %).
L’industrie manufacturière s’est bien relevée : + 12,3 % en comparaison avec 2020, mais + 3,7 % par rapport à 2019. Le secteur de la construction a, lui, mieux résisté : + 13,9% en 2021/2020 et + 9,3% par rapport à 2019.
Le commerce a aussi bien récupéré le manque à gagner de 2019 à cause des fermetures pendant les confinements : + 9,9% par rapport à 2019. Mais tous les secteurs ne sont pas à la même enseigne : par exemple, les magasins de vêtements continuent de voir leur activité reculer (- 8,6 %) et dans l’hébergement-restauration, le chiffre d’affaires a diminué de 31,3 % par rapport à la période d’avant Covid. En revanche, le secteur immobilier a amélioré ses résultats de 2019 à + 19,9%. C.P.
• La Région Grand Est intervient dans le dossier de sauvetage de Caddie

La Région Grand Est monte au créneau pour sauver Caddie. Le tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin) devait se prononcer hier 1er mars sur la seule offre de reprise du fabricant de chariots de supermarchés, basé à Dettwiller (Bas-Rhin). Il accorde un nouveau délai, de 10 jours, jusqu'au vendredi 11 mars, à l’actuel dirigeant Stéphane Dedieu associé à un industriel allemand et un distributeur de la marque, suite à l’intervention du conseil régional. La collectivité a décidé d'activer son dispositif d’aide à la reprise qui apporte une avancée remboursable de 4.000 € par emploi, l’effectif s’élevant à 111 personnes.
Dans un communiqué, la Région demande à l’Etat de la suivre avec un prêt exceptionnel ou en garantissant les établissements bancaires. Le besoin de financement du repreneur s’élève à 4 millions d’€, « un apport en fonds propres équivalent à la moitié du besoin apporterait des garanties sur la qualité de la proposition de reprise », justifie le conseil régional. C.P
• Bieber grandit dans les portes et fenêtres

Le fabricant de portes et fenêtres en bois et aluminium Bieber se développe sur son site de Waldhambach (Bas-Rhin). Pour un investissement d’un peu plus d’ 1 million d’€, il y construit un atelier de production de menuiseries aluminium, qui sera mis en service l’été prochain. Le projet crée 30 emplois au sein de l’entreprise de 120 salariés.
Bieber appartient au groupe français HPG qui totalise 600 collaborateurs et 140 millions d’€ de chiffre d’affaires annuel autour de quatre marques de menuiserie extérieure : outre Bieber, Préfal, Préfalu, ainsi qu’Alu Préférence qui augmente également ses capacités en Gironde. M. N.
• Raphäel Soldini, nouveau préfet dans le Territoire de Belfort
Raphäel Soldini, 47 ans, est le nouveau préfet du Territoire de Belfort. Actuellement préfet délégué pour l’égalité des chances dans les Yvelines, il prendra ses fonctions le 7 mars prochain. Il succédera alors à Jean-Marie Girier, nommé préfet de la Vienne.
Avant son dernier poste occupé depuis 2020, Raphäel Soldini a pendant huit ans exercé à plusieurs reprises des fonctions dans le domaine de l’immigration au sein du ministère de l’Intérieur, deux fois comme conseiller chargé de l'immigration et de 2016 à 2020, comme directeur de l’asile, ensuite, à la direction générale des étrangers en France. M.N.