Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle lance un atelier de confection de masques avec Davy Dao. Un premier mai numérique. Le Drap Français recherche des couturières pour faire des masques. Masques textile d’Alsace : passage à une phase industrielle avec Mahle Behr. La région Bourgogne Franche-Comté commande 300.000 masques à l’Icaunais Géochanvre. Privé de recettes, le zoo Touroparc lance une collecte. Chômage partiel prolongé chez PSA jusqu’au 30 juin. Grand Besançon Métropole et le Grand Belfort rejoignent le fonds de solidarité territorial du conseil régional. Les travaux publics se disent prêts à redémarrer, tandis que quelques gros chantiers reprennent.


• Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle lance l’équivalent d’une PME pour confectionner les masques nécessaires à ses habitants

Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle crée l’équivalent d’une PME locale en vue de produire 554.274 masques antiprojection en tissu. La collectivité territoriale s’est associée au créateur de jeans nancéien Davy Dao, afin de lancer la fabrication à grande échelle de ces équipements de protection indispensables au processus de déconfinement. L’initiative s’est concrétisée par l’aménagement d’un atelier de confection sur le site des anciennes brasseries de Maxéville (Meurthe-et-Moselle). La fabrication impliquera le recrutement de 70 personnes  via Pôle emploi, des structures d’insertion, etc.
En attendant le démarrage de cette unité le 5 mai, cette semaine, des ateliers textiles à Troyes (Aube) et l’association Tricot Couture Service, à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont lancé la fabrication. Cette production de masques est réalisée dans le cadre d’une commande groupée de 537 communes meurthe-et-mosellanes qui en partagent le coût avec le conseil départemental.
Ce dispositif qui répond aux spécifications Afnor de catégorie 1, est confectionné à partir de tissus vosgiens. Ses composants ont déjà été testés par la Direction Générale de l’Armement (DGA).  Les livraisons s’étaleront du 11 mai pour 30 % de la commande, à la première semaine de juin pour la part restante. Philippe Bohlinger

Une fête du travail numérique


Pas de défilé pour le 1er mai, inédit et historique. Plusieurs syndicats appellent cependant les salariés à célébrer la fête du travail, avec une vigueur renouvelée, car «  la crise sanitaire ne doit pas être le prétexte à de nouveaux reculs sociaux : augmentation du temps de travail, perte des congés, jours de repos, travail dominical étendu, abus sur le télétravail. »  En Côte-d’Or, l’Union Départementale CGT appelle les salariés à manifester aux fenêtres et aux balcons avec des pancartes, banderoles ou inonder les réseaux sociaux de messages. La CFDT invite aussi les salariés à s’exprimer sur sa page Facebook.

Recherche couturières pour assembler des masques en kits

drapfrancaiszoom
Le Drap Français cherche des coutières dans les Vosges, la Lorraine et le Haut-Rhin. © Le Drap Français
Engagé avec d’autres entreprises de la filière textile vosgienne dans la fabrication de masques [ lire l’article de Traces Ecrites news : ici ], Le Drap Français recherche des associations ou des piqueuses-couturières regroupées, sur les territoires des Vosges, de la Lorraine et du Haut-Rhin, pour des prestations rémunérées d’assemblage de kits de masques en tissu. L’objectif de cette opération « Le Drap Français pour des masques français » permettra d’épauler l’association d’insertion professionnelle, ABI (Association Bressaude d’Insertion) qui assemble pour le compte du fabricant de linge de maison, des masques avec des kits en tissu.
Chaque kit comprend tous les matériaux découpés qui sont nécessaires à la fabrication d’un masque (à l’exception du fil). Un contrôle qualité sera effectué à chaque enlèvement.
Le Drap Français a mis en pause ses commandes de confection de draps auprès de ABI, afin de pouvoir produire des masques en tissu, lavables et réutilisables  - certifiés DGA catégorie 1 d’après la norme Afnor. La demande étant exponentielle, il est de plus en plus difficile pour ABI et ses piqueuses de faire face aux très nombreuses commandes. Contact : Eddy Chevrier, gérant du Drap Français et président d’ABI, - 03 72 67 00 30 - bonjour@le-drap-francais.com 



  bpalccovid


• Masques textile d’Alsace : passage à une phase industrielle

ptahaut
© PTA

Devenus aussi célèbres que camouflés, les masques lavables multiréutilisables du Pôle textile d’Alsace sont désormais fabriqués au rythme de 300.000 unités par semaine, grâce à la mobilisation d’une douzaine d’entreprises de la filière autour de leur cluster, depuis la mi-mars.
Dès la semaine prochaine, la cadence devrait être multipliée du fait d'un changement d’organisation : la production finale devrait être confiée à l’usine Mahle-Behr de Rouffach (Haut-Rhin), dans un atelier qui emploierait environ 50 salariés du site automobile en restructuration.
L’information officielle aux représentants du personnel n’était pas encore faite mercredi soir 29 avril, et on ignore dans quelle mesure cette activité atténuerait le plan social en cours de 236 personnes (sur un effectif de 640).
En attendant, la localisation de l’actuel atelier d’assemblage reste soigneusement tue. La première commande de 200.000 masques a été passée par la CCI Alsace Eurométropole en tant que chef de file de plusieurs partenaires socio-économiques : la  Chambre de métiers et la Chambre d’agriculture d’Alsace, des associations et groupements commerciaux, le Medef Alsace, la CPME et la fédération Française du bâtiment du Bas-Rhin en acquièrent par lots de 10.000, pour les distribuer à leurs entreprises. Également membre du groupe de pilotage de l’initiative avec l’Adira et l’école d’ingénieurs Ensisa de l’université de Haute-Alsace, la CCI Alsace Eurométropole a créé sur son site www.alsace-eurométrople.cci.fr, une page intitulée « comment se fournir en masques et EPI ? » qui recense les producteurs, fournisseurs et plateformes de vente en ligne de masques barrière et d’équipements de protection Individuelle. Mathieu Noyer



 beparc expomulhouse

 

geochanvremasque• La région Bourgogne Franche-Comté commande 300.000 masques à l’Icaunais Géochanvre



Le contrat espéré est devenu réalité : le fabricant de géotextiles à base de matières végétales Géochanvre, installé à Tonnerre (Yonne) reçoit la commande de 300.000 masques de protection de la Région Bourgogne Franche-Comté.
C’est Marie-Guite Dufay, la présidente, qui s’est chargée d’officialiser cette commande. « Nous procédons à une commande de masques en vue du déconfinement, en sollicitant des entreprises nationales, et régionales. Nous en commandons 300.000 à Géochanvre, ce qui nous permet de nous fournir en masques mais aussi d’apporter une aide à l’investissement. Ainsi, l’entreprise pourra faire la preuve qu’elle dispose d’un marché actif sur son nouveau segment », précise-t-elle. Les masques sont pour l’instant principalement destinés aux agents de la collectivité.

Avec cette commande ferme, la PME tonnerroise de 10 salariés, fondée par l’agronome Philippe Roure, va pouvoir sécuriser un marché significatif et, peut-être, s’équiper d’une seconde machine de découpe laser pour ses intissés végétaux en fibre de chanvre pour augmenter encore ses capacités de productions. Elle a mis en fonctionnement, début avril, une première machine de découpe laser et réfléchit à un second achat de même nature.
Pour l’heure, Géochanvre assure pouvoir fournir de 150 à 250.000 masques par semaine, fabriqués pour partie en interne, et pour partie via un réseau de prestataires comprenant notamment le Bourguignon So-Bag, ainsi que Lectra et Lasertech. « Nous sommes très heureux de la commande effectuée par la région Bourgogne-Franche-Comté, et d’équiper les habitants de notre région de masques produits localement, à partir d’une matière première elle aussi locale », commente Géochanvre. Arnaud Morel

 

nouveau reseauconcept

 


Le zoo Touroparc lance une collecte faute de recettes depuis mi-mars

Fermé par arrêté ministériel depuis le 15 mars 2020 suite à la crise sanitaire Covid-19 pour une durée encore indéterminée, le zoo Touroparc à Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire) lance une cagnotte participative sur le site Leetchi ( à partir de 10€). Elle est destinée à alimenter la trésorerie de l’entreprise pour faire face à des frais de fonctionnement mensuels incompressibles de 150.000 €, correspondant aux soins des animaux, l'entretien général du parc, et aux salaires des équipes animalières et de maintenance qui continuent de travailler.
« Le parc ne perçoit aucune subvention publique, et le printemps ainsi que le début de l’été sont les meilleures périodes de fréquentation avec notamment les voyages scolaires et des comités d’entreprise », explique Thomas Gervais, directeur général de Touroparc. Hier 29 avril, en début de soirée, plus de 200 donateurs avaient réuni plus de 7.000 €. Lien du site de financement : https://www.leetchi.com/c/soutien-a-touroparc-zoo


 
• Chômage partiel prolongé chez PSA jusqu’au 30 juin

emboutissagepsam A Chez PSA Mulhouse, l'activité devrait redémarrer en premier lieu dans les ateliers de forge, fonderie et mécanique, après le 30 juin. © PSA

PSA a décidé de prolonger jusqu’au 30 juin le régime du chômage partiel qu’il avait instauré au début du confinement pour une première période jusqu’au 30 avril. Sa demande de poursuite d’activité partielle auprès des Direccte concerne tous les sites français. Elle inclut donc Sochaux (Doubs) et Mulhouse (Haut-Rhin). Dans l’usine berceau du groupe, la mesure englobe les équipes de recherche-développement et d’études, dont l’activité ne tourne plus qu’à 10 % de son niveau normal selon les syndicats.
La prolongation du chômage partiel n’est nullement une surprise. D’une part, le confinement se poursuit et si desserrement il y a, la reprise d’activité dans les usines automobiles ne pourra être que très progressive, même si elle codifiée par anticipation dans ses moindres détails pour le respect des gestes-barrières. A Mulhouse (Haut-Rhin), elle devrait concerner en premier lieu les ateliers de forge, fonderie et mécanique qui alimentent toutes les usines du groupe. Les chaînes de montage n’embrayeront que dans un second temps.
De plus, et c’est la deuxième raison, le marché s’est effondré. La traduction, pour PSA, est une chute de 68 % de ses ventes en Europe en mars 2020 par rapport à mars 2019.  Et confinement oblige, les concessions automobiles sont fermées. Le rebond du marché n’est pas attendu avant l’été, et son ampleur est incertaine. Pour les syndicats, l’enjeu consiste à prolonger également l’ « accord solidaire » qui garantit l’indemnisation du chômage partiel  à 100 % jusqu’à fin avril pour l’heure…et à le revoir sur certains points qui ont fait  débat, comme le don de 2 jours de congés pour les cadres (contre 1 pour les ouvriers et techniciens). Mathieu Noyer


bpbfcvirus

 


Grand Besançon Métropole et le grand Belfort rejoignent le fonds de solidarité territorial du conseil régional

Grand Besançon Métropole apporte sa contribution au fonds de solidarité territorial du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté sur la base de 1 euro par habitant. Cela représente 200.000 € par mois pendant deux mois, soit un total de 400 000 €. La Région apportant de son côté 3 € par habitant et par mois, soit une enveloppe de 16,062 millions d’€ pour les deux mois de mars et avril que les intercomunalités devaient alimenter à hauteur de 25%. Le Grand Belfort rejoint le même dispositif.
Ce fonds territorial s’adresse aux entreprises sans salarié (commerçants, artisans, indépendants, auto-entrepreneurs…, à noter que les apprentis n’entrent pas dans le décompte des salariés) qui ne sont pas couvertes le fonds de solidarité national. Il prend la forme d’une aide directe de 1.500 € avec comme critères d’éligibilité l’impossibilité de régler les créances exigibles dans les 30 jours et s’être vu refuser un prêt de trésorerie par un établissement bancaire. Les auto-entrepreneurs sont éligibles à partir de 50 000 € (hors taxes) de chiffre d’affaires. Les demandes sont ouvertes sur le site de la Région www.bourgognefranchecomte.fr depuis le 27 avril. Contact : 03 81 61 62 00 - fsn@bourgognefranchecomte.fr

 

francefilet

• Les travaux publics se disent prêts à redémarrer, tandis que quelques gros chantiers reprennent

routesetl
La deuxième tranche de la rénovation de la RD980 en Saône-et-Loire redémarre le 4 mai. © CD71

Maintenant qu’elles sont dotées d’un guide de préconisations sanitaires validé par les ministères pour permettre à leurs salariés de travailler en toute sécurité, les entreprises des travaux publics disent haut et fort qu’elles sont prêtes à retourner sur les chantiers, à condition d’en avoir à réaliser. En premier lieu, ceux programmés par les collectivités territoriales qui se sont arrêtés ou n’avaient pas démarré au moment du confinement.
« Nous sommes très inquiets au regard de l’absence de mobilisation de toutes les parties prenantes et à la carence d’appels d’offres, amplifiée par la perspective d’un report des élections municipales à l’automne 2020, mais aussi des règles, en matière de droit du travail et d’autorisation de circulation des poids lourds pour le transport des matériaux, qui ne nous permettent pas de relancer la machine », indique Vincent Martin, président de la fédération des travaux publics de Bourgogne-Franche-Comté.
Toutefois, des travaux émanant de marchés publics commencent à reprendre. La DREAL (direction régionale de l’équipement) Bourgogne-franche-Comté a relancé le 27 avril les travaux d’aménagement de la RN57, entre l’A36 et Devecey, au nord de Besançon, interrompus le 17 mars. La tranche en cours, de l’échangeur de la gare TGV réalisé en 2019 à l’autoroute, est chiffrée à 34 millions d’€, et est réalisée par les groupements Guintoli, EHTP, NGE Génie Civil, SNCTP-Roger Martin, et FCE - ID Verde.
Trois chantiers simultanés ont également repris sur la RCEA en Saône-et-Loire : la création de deux aires de repos : l’une au nord à Montchanin, la seconde au sud, à Charolles, ainsi que la mise à deux fois deux voies d’une section de 3,5 km dans la région de Dompierre-les-Ormes. Le Conseil départemental de Saône-et-Loire annonce également, le lancement le 4 mai et pendant six mois, de la deuxième tranche de la rénovation de la RD980, une route classée à « grande circulation » (4 000 véhicules par jour) entre Cluny et Montceau-les-Mines dont il s’agit d’atténuer les courbes des virages et les pentes. Les travaux s’élèvent à près de 1,9 million d’€ TTC sur un total de 3,3 millions d’€.
En Haute-Saône, 36 chantiers conduits par le conseil départemental ont repris ou sont sur le point de l'être, en particulier des interventions urgentes d'entretien. De plus grande ampleur, les travaux de la mise à deux fois deux voies de la section Vellefaux-Anthoison sur la RN57 doivent redémarrer lundi 4 mai. Christiane Perruchot

Commentez !

Combien font "3 plus 3" ?