Infrabel va acheter pour 200 millions d’€ de rails verts à l’usine Saarstahl de Hayange, en Moselle. CEAT en redressement judiciaire à Dijon-Longvic : report du verdict au 3 juillet. La chaleur transfrontalière de Strasbourg reçoit de l’argent européen. Des créations d’entreprise en hausse de moitié en 2022 avec l’appui de BGE Franche-Comté. La start-up alsacienne du graphène Blackleaf projette une usine. Adrienne Simon-Krzakala, nouvelle directrice de l’Ademe Bourgogne–Franche-Comté. Geoffroy Secula, président de la CPME Bourgogne-Franche-Comté.


• Infrabel va acheter pour 200 millions d’€ de rails verts à l’usine Saarstahl de Hayange, en Moselle 

Le gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel a annoncé, le 17 mai, la signature d’un contrat avec Saarstahl en vue de se fournir en « rails verts » auprès de l'usine de Hayange (Moselle) du sidérurgiste allemand. Le groupe belge va se faire livrer 2.800 km de rails sur les quatre prochaines années, dans le cadre d’un marché d’un montant de 200 millions d’€. Infrabel évoque, dans un communiqué, un impact carbone 70% inférieur aux produits standards. En effet, les rails livrés par Hayange, où travaillent 430 personnes, sont laminés à partir de barres d’acier fabriquées non par des hauts-fourneaux alimentés par le minerai de fer et de coke, mais par les fours électriques remplis de ferrailles recyclées de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), également propriété de SHS (Stahl Holding Saar), la maison-mère de Saarstahl.

Pour Benoît Gilson, président d’Infrabel, « l'exemple de Saarstahl démontre que le marché évolue vers des solutions innovantes, plus durables et plus compétitives. Infrabel les intégrera davantage dans sa politique d'achats. » En 2022, 262.000 tonnes de rails ont été livrées par Hayange dont 86% « verts », soit une économie de 415.000 tonnes de CO2. Le groupe SHS de 14.000 personnes (chiffre d’affaires annuel de 7 milliards d’€) avait repris en août 2021 les sites de Saint-Saulve et Hayange. P. Bohlinger  

 

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CEAT en redressement judiciaire à Dijon-Longvic : report du verdict au 3 juillet

L’attente se prolonge pour les 250 salariés du Centre Électronique de l’Audiovisuel & des Transmissions (CEAT) de Longvic (Côte-d'Or) : ce 1er juin, le tribunal de commerce de Dijon a reporté au 3 juillet sa décision quant au sort de l’entreprise, qui a été placée en redressement judiciaire le 12 janvier dernier. Le délai accordé d'un mois maintient un maigre espoir pour le spécialiste de la réparation du matériel électronique, smartphone en tête. Des négociations se poursuivent avec Samsung, le principal donneur d’ordre de l'entreprise, qui a un temps cessé de la fournir en pièces et téléphones mobiles. Le géant sud-coréen a repris ses livraisons suite à la précédente audience du 12 mai dernier. Une nouvelle concertation est prévue avec CEAT Electronique, le 9 juin prochain. La société de Longvic est devenue, dans les années 2000, le seul centre de réparation Samsung pour la France et certains pays d’Europe. En 2018, elle avait réalisé un chiffre d’affaires de 81,5 millions d’€, qui s’est effondré depuis, s’établissant à 28,3 millions d’€ en 2020. Les causes en sont le ralentissement du marché des smartphone, des diversifications coûteuses vers des marques chinoises et la baisse des volumes de réparation de Samsung. A.Morel

 

• La chaleur transfrontalière de Strasbourg reçoit de l’argent européen

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L'aciérie BSW de Kehl doit fournir en chaleur quelque 7.000 foyers de Strasbourg en les reliant à elle par une conduite sous le Rhin. © BSW


Via le programme Interreg du Rhin supérieur pour la coopération transfrontalière, l’Union européenne va attribuer une subvention de 2,1 millions d’€ au projet de réseau de chaleur à travers le Rhin, entre Strasbourg et sa commune allemande limitrophe Kehl. Cette initiative présente deux originalités : d’une part, faire appel à la chaleur « fatale » (excédentaire du process) d’un industriel, l’aciérie Badische Stahlwerke (BSW), d’autre part et surtout, construire une conduite de cette énergie sous le Rhin selon une longueur de 4,5 km, puisque l’émetteur se situe sur l’autre rive du fleuve, à Kehl. Les projections portent sur le chauffage, de cette sorte, de 7.000 logements de Strasbourg dans un premier temps grâce à la production de 70 gigawattsheures/an. L’aide européenne représente environ 8% du montant chiffré à 25,5 millions d’€ pour ce projet porté par une société d’économie mixte aux actionnaires français et allemands, ses initiateurs et cofinanceurs (outre l'Ademe et son homologue allemande Dena) : Eurométropole de Strasbourg, région Grand Est, Banque des territoires, Ville de Kehl, Land de Bade-Wurtemberg. La désignation en juin d’un maître d’ouvrage délégué doit permettre d’affiner l’estimation financière, de définir un tracé précis et d’avancer vers l’objectif d’une mise en service fin 2026. M.Noyer 

 

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• Des créations d’entreprise en hausse de moitié en 2022 avec l’appui de BGE Franche-Comté

Un total de 870 entreprises a été aidé en 2022 par BGE Franche-Comté, représentant la création au cumul de 921 emplois. L’association régionale d’accompagnement de porteurs de projet a dressé au début de cette semaine ce bilan synonyme de croissances : + 43 % de créations d’entreprises en nombre par rapport à 2021, « mais aussi des entrepreneurs déjà installés deux fois plus nombreux (665) venus se faire accompagner ou s'étant formés pour acquérir de nouvelles compétences et, ainsi, mieux diriger leur entreprise », souligne-t-elle. BGE Franche-Comté s’estime ainsi confortée dans sa vocation de « réseau d’appui qui intervient tout au long de la vie d’entrepreneur. » Elle rappelle aussi sa volonté d’aider « tous les profils », selon le postulat que « l’entrepreneuriat est une question de contextes, et non d’archétypes. » M.Noyer

 

La start-up alsacienne du graphène Blackleaf projette une usine

La jeune société Blackleaf d’Illkirch près de Strasbourg (Bas-Rhin) est lauréate de l’appel à projets national « Première Usine », a annoncé la préfecture de région Grand Est, mi-mai. Elle figure parmi les 13 start-up retenues en France. Elle compte ainsi implanter une usine pour faire passer à une échelle plus industrielle sa production de graphène issue de ses recherches à Illkirch. « A terme, ce projet permettra la création de 40 emplois », indique la préfecture. Matériau issu du graphite, donc du carbone, le graphène est reconnu comme excellent conducteur de chaleur et d’électricité. Il est promis à bel avenir ou déjà implanté dans les secteurs des batteries ou de la chimie. La concrétisation du projet Blackleaf doit apporter une source d’approvisionnement locale aux industries de France et d’Europe, en réponse à l'enjeu de souveraineté sur des matériaux stratégiques. M. Noyer


Mouvements

 

ademe• Adrienne Simon-Krzakala, nouvelle directrice de l’Ademe Bourgogne–Franche-Comté

Adrienne Simon-Krzakala, ingénieur en chef hors classe, prend la direction de l’Ademe Bourgogne–Franche-Comté. La jeune femme est entrée en fonction début mai au sein de l'agence régionale dont le budget d’intervention a doublé en 2022, à 110 millions d’€. Native de Châtillon-sur-Seine, en Côte d’Or, elle compte mettre l’accent sur l’adaptation de la filière arboricole régionale au changement climatique. L’industrie figure également au rang des priorités avec un « double défi de décarbonation et de relocalisation », estime-t-elle.

Dans la région Bourgogne–Franche-Comté, l’Ademe a soutenu 320 projets d’entreprises l’an dernier. Adrienne Simon-Krzakala a effectué sa carrière au sein de collectivités locales, après une première expérience de conductrice de travaux pour Bouygues, à Nancy. Elle a été directrice des constructions du département de la Moselle, chef de service rénovation et maintenance des bâtiments pour Dijon Métropole, où elle a également officié comme directrice générale des services techniques. Dernièrement, elle était directrice générale adjointe au sein de Clermont Auvergne Métropole. A. Morel

 

seula cpme• Geoffroy Secula, président de la CPME Bourgogne-Franche-Comté

Président de la CPME de Côte-d’Or, Geoffroy Secula a été élu président de la confédération des PME pour la région Bourgogne-Franche-Comté, le 25 mai. Le dirigeant du groupe Bourgogne Recyclage succède à Louis Deroin qui exerçait la fonction depuis trois ans. Dans le sillage de son prédécesseur, il souhaite renforcer la place de la CPME BFC dans les territoires et développer les relations tissées, par exemple avec la fédération des jeunes chambres économiques, le groupe de protection sociale Vyv ou le rectorat.

La confédération régionale, qui compte 2.000 adhérents directs, va également continuer d’accompagner le déploiement dans la région, d’ici à fin 2024, du Groupement de prévention agréé BFC, communément appelé les « Casques bleus » pour sa vocation de soutien aux entreprises et à leurs dirigeants en difficulté. M.Noyer

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