Salon à Lyon et MS-Innov Tour en Bourgogne-Franche-Comté, la filière robotique se montre. En Moselle, le boulanger industriel Neuhauser relance son usine grâce à un investissement de 15 millions d’€. La région Grand Est va prendre en main les routes nationales. Rubix installe le premier data center de Saône-et-Loire au Creusot. La région Bourgogne-Franche-Comté investit 21,3 millions d’€ dans le SCoT dijonnais. Une station multi-énergies en vue de la ZFE à Strasbourg.
• Salon à Lyon et MS-Innov Tour en Bourgogne-Franche-Comté, la filière robotique se montre
La filière robotique de Bourgogne-Franche-Comté s’est affichée en stand collectif au salon « Sido » de Lyon, rendez-vous majeur du domaine, la semaine dernière. Les sociétés dijonnaises ARDPI (ingénierie) et Da Viking Code (programmation), Atol Conseils & Développements à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) pour la promotion de sa récente division industrielle, et MS-Innov à Belfort ont partagé l’espace avec l’entreprise francilienne Inbolt de guidage de robots industriels et l’agence d’attractivité Dijon Bourgogne Invest. Ces participants ont été réunis par le cluster régional Robotics Valley qui totalise 65 adhérents. « Cette première était un galop d’essai, qui suscite de premiers retours positifs. Le Sido a pris une forte dimension au fil des éditions et rassemblé ainsi pour celle de 2023 quelque 300 exposants, prestataires et intégrateurs de solutions en robotique, IoT (internet des objets), intelligence artificielle… », relate Olivier Schimpf, directeur technique de Robotics Valley. D’où l’objectif du cluster de densifier la présence régionale à la prochaine édition ou à d’autres rendez-vous comme Global Industrie 2024, à Lyon également.
Robotics Valley poursuit ses activités, à commencer ces jours-ci avec la co-organisation, avec l’entreprise concernée, du « MS-Innov Tour ». A partir d’aujourd’hui jusqu’au 10 octobre, la PME belfortaine part en Bourgogne-Franche-Comté à la rencontre de clients, prospects et autres intéressés pour présenter son innovant robot collaboratif modulaire « Morfose », désormais solidement mis au point et qui sera fabriqué à 20 exemplaires en fin d'année. « Nous le mettons à l'épreuve de la réalité, en proposant sa mise à disposition à prix modiques pendant trois ou quatre mois pour des tests qui nous apportent en parallèle des retours en vued'expérience précieux en vue de peaufiner l'offre », souligne le dirigeant de MS-Innov, Julien Morel. L’étape initiale ce mardi au Mattern’Lab à Sochaux sera suivie de rendez-vous successivement à Besançon, Chalon-sur-Saône, Dijon et Auxerre. M. Noyer
• En Moselle, le boulanger industriel Neuhauser relance son usine grâce à un investissement de 15 millions d’€

© Neuhauser
Le géant français de l’agriculture InVivo a inauguré ce 20 septembre une nouvelle ligne de production de boulangeries-viennoiseries industrielles sur le site de sa filiale Neuhauser à Folschviller, en Moselle. L’investissement de 15 millions d’€ mobilisé se traduit par la réouverture du site « Furst 1 », fermé il y a quatre ans, alors que le « Furst 2 » était resté en activité. L’enveloppe vise à augmenter les capacités de production de 40 % à Folschviller pour passer de 65.000 tonnes à 90.000 tonnes par an. Le projet est de nature à rassurer les 270 salariés quant à la pérennité de l’usine mosellane, berceau historique de Neuhauser qui emploie 1.600 personnes pour un chiffre d’affaires de 480 millions d'€ en 2022-2023. En effet, depuis 2017, les restructurations industrielles successives ont conduit à supprimer pas loin de 300 emplois localement.
Passé dans le giron d’InVivo, l’industriel bénéficie d’une nouvelle dynamique. « Nous avons intégré Neuhauser, entreprise de boulangerie-viennoiserie industrielle en 2021 à l'occasion du rachat du groupe Soufflet. La société se trouvait alors en déshérence économique, perdait de l’argent et avait fait l’objet de nombreux plans sociaux. Nous y avons vu une formidable opportunité de débouché et de valorisation pour la production agricole française », indique Thierry Blandinières, le directeur général d’InVivo. P.Bohlinger
• La région Grand Est va prendre en main les routes nationales

Le conseil régional du Grand Est s’était porté candidat, et désormais il franchit le pas : sa commission permanente du 22 septembre a décidé la prise en gestion d’une partie des routes nationales, à compter du 1er janvier 2025, ainsi que la loi 3DS le lui rend possible. Le périmètre concerné s’étend sur 500 km, il comprend la RN 4 qui traverse la région d’est en ouest, la RN 44 dans la Marne, l' A 33 au sud de Nancy, l’A 30 dans le nord de la Lorraine, la section meurthe-et-mosellane de la RN 52, et surtout l’A 31 l’autoroute épine dorsale nord-sud dont le doublement pour son désengorgement est attendu depuis de longues années. La collevctivité affirme par la même occasion sa volonté d’investir 1 milliard d'€ dans la remise à niveau et la modernisation de ces axes, principalement la RN4/RN44 et l’A 31. Pour se financer, elle compte « mettre en place une contribution spécifique pour les poids lourds ». Les sections concernées se caractérisent par leur fort transit international, avec des proportions de camions non régionaux entre 60 à 90 %. M.Noyer
• Rubix installe le premier data center de Saône-et-Loire au Creusot

La société Rubix Datacenter a inauguré le premier data center de Saône-et-Loire, le 12 septembre dernier au Creusot. L'infrastructure, en service en fait depuis le 1er juillet, a requis un investissement de 1,5 million d’€, soutenu à hauteur de 100.000 € par la communauté urbaine Creusot-Montceau. Le projet est porté par deux associés, chacun à la tête d’une société informatique, « My computing » et « Nettec ». « À la base, nous avions besoin de places de stockage pour nos entreprises, alors nous nous sommes dit, pourquoi pas créer notre propre data center ! » lançe Benjamin Ledoux, président de Rubix Data center. Sur une surface de 400 m2, Rubix Data Center dispose de 72 baies pour les clients et de 12 autres pour les opérateurs, avec une puissance électrique de 500 Kva. L’entreprise vise prochainement les certifications Iso 27001 et HDS pour héberger des données de santé. L’équipement fonctionne actuellement à 30 % de sa capacité maximale. Si les clients viennent de toute la France, un marché principal émane des Franciliens désireux de chercher des data centers à la campagne, plus compétitifs en terme de tarifs qu’à Paris. Benjamin Ledoux et son associé Christopher Leal ont pu séduire cette clientèle en proposant un service de transport depuis la gare de Creusot TGV. S.Dolidze
• La région Bourgogne-Franche-Comté investit 21,3 millions d’€ dans le SCoT dijonnais

Ludovic Rochette (1er à droite) et Patrice Espinosa, présidents des communautés de communes Norge et Tille et de la Plaine Dijonnaise.
© Arnaud Morel
Le 20 septembre, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne–Franche-Comté, a signé avec François Rebsamen, maire de Dijon et président de la métropole, Ludovic Rochette et Patrice Espinosa, présidents des communautés de communes Norge et Tille et de la Plaine Dijonnaise, un contrat « Territoires en Action » assorti d’une enveloppe de 21,3 millions d'€. Ce programme, doté d’un budget global de 170 millions d'€, vise à financer des projets liés à la transition écologique et à l’attractivité sur un territoire regroupant 290.000 habitants. 35 territoires couvrant l’intégralité de la région ont signé ou vont signer un document similaire, dont Besançon le 13 septembre dernier, pour 17,38 millions d'€ de soutiens régionaux.
Sur le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Dijonnais, 16,65 millions d'€ vont au volet métropolitain. « Nous obtenons moins que lors du premier contrat métropolitain de 50 millions d'€. De fait, nous finançons moins de projets. Ils sont au nombre de huit, dont la moitié destinée à l’enseignement supérieur et à la recherche », note François Rebsamen. Trois projets visent des investissements structurants : renforcement des capacités des lignes T1 et T2 du tramway, rénovation du Grand Théâtre et rénovation du hall 1 du Parc des Expositions et des congrès. A.Morel
• Une station multi-énergies en vue de la ZFE à Strasbourg

R-GDS le distributeur de gaz alsacien et Proviridis, spécialiste français des stations multi-énergies, ont présenté la semaine dernière leur premier projet conjoint de station de mobilité durable pour les professionnels. Elle sera implantée dans la zone d’activités de la Plaine des Bouchers dans le quartier de la Meinau à Strasbourg (Bas-Rhin), afin de répondre à la demande de gaz naturel compressé d’origine verte pour les poids lourds, dans la perspective de la mise en place en cours, de façon progressive de la ZFE (zone à faibles émissions) dans l’agglomération. Elle sera équipée de quatre bornes de BioGNC (gaz naturel compressé) et de GNC conventionnel, ainsi que de deux pistes pour la recharge rapide électrique de camions. Une station d’hydrogène associant d'autres partenaires est également en cours d’installation sur le même site. Cet ensemble de points d’avitaillement entrera en service en juin 2024. Sa réalisation représente un investissement de 2 millions d’€. M. Noyer