Avec ALons’ZI, les entreprises de l’agglomération de Lons-le-Saunier jouent collectif

Créée l'an dernier dans le Jura, l’association ALons’ZI fédère une trentaine d’entreprises et d’associations autour de services mutualisés et de la mise en commun de ressources. Cette nouvelle forme de coopération s’inscrit dans une logique d’économie circulaire.

Énergique et fédérateur, le nom en lui-même de cette association est déjà une invitation à passer à l’action : ALons’ZI. Elle est née l'an dernier à l’initiative d’un petit groupe d’entreprises. Toutes situées sur la zone industrielle de Lons-le-Saunier-Perrigny, elles ont été sensibilisées aux démarches d’écologie industrielle et territoriale (*) par l’Ademe via la structure coopérative locale Clus’Ter Jura.

Alors directeur du site SKF Aerospace France, Brice Comment est devenu le président de ce collectif qui crée du lien entre acteurs économiques d’un même territoire : « Il y a deux ans, sur la zone industrielle, on ne se connaissait pas entre voisins. Nous avons d’abord réussi à rapprocher les dirigeants entre eux puis nos collaborateurs, à travers les chantiers. Nous avons créé un climat de confiance autour de l’envie de travailler ensemble. »

Au-delà du réseautage, l’action d’ALons’ZI repose sur l’identification de synergies opérationnelles inter-entreprises et sur leur déploiement, comme l’optimisation de la vie des palettes en bois, avec la création prochaine d’un atelier de remontage-démontage, et la mutualisation de formations professionnelles. « En 2021 et 2022, sept entreprises ont expérimenté des sessions communes sur quatre types de formations réglementaires, ce qui leur a permis d’économiser 1.330 € par an, cite Marie Spicher, l’animatrice de l’association. En 2023, une nouvelle consultation permettra de cerner les besoins des adhérents, de façon à proposer un catalogue de formations élargies. »

Au fil du temps et de l’arrivée de nouveaux adhérents – ils sont aujourd’hui 27 – ALons’ZI a ajusté son positionnement. L'association privilégie désormais la mise en avant d’une logique d’économie circulaire. « Nous avons constaté que le terme d'écologie industrielle et terrioriale pouvait être perçu comme bureaucratique, analyse son président. C’était en outre restrictif, alors que nous rassemblons des industries, mais aussi des entreprises de services, des associations, le restaurant municipal… »

 

 

Un relais pour la communauté d’agglomération

Autre évolution : celle du périmètre, désormais étendu au territoire d’ECLA, la Communauté d’agglomération de Lons-le-Saunier avec laquelle une charte de partenariat inédite a été signée le 25 novembre dernier. « Nous allons jouer un rôle de courroie de transmission sur six thématiques dont les mobilités, la gestion du foncier économique et la transition numérique, précise Brice Comment. La collectivité s’appuie sur nous pour faire remonter les besoins des entreprises et des salariés, et adapter ses politiques en conséquence. » 

La veille, une trentaine d’établissements ont participé à une soirée de lancement des synergies inter-entreprises pour 2023. Au programme, figuraient le tri des déchets, les aménagements favorables à la biodiversité, la préservation de la ressource en eau et le développement des énergies renouvelables : éalisation d’audits énergétiques, d’études de raccordement au réseau de chaleur urbain ou estimation du coût et de la rentabilité d’une installation photovoltaïque. Avec ALons’ZI, les entreprises de l’agglomération de Lons-le-Saunier passent bel et bien à l’action collective.

(*) L’État définit l’écologie industrielle et territoriale comme la mise en commun volontaire de ressources par des acteurs économiques d’un territoire, en vue de les économiser ou d’en améliorer la productivité.