Hydrogène : Hensoldt stoppe les projets de Mahytec dans le Grand Dole. Le Mulhousien Digidiz lève des fonds pour sa solution RH Staff & Go. Une plateforme pour les stages en entreprises des élèves en Bourgogne-Franche-Comté. Gestion & Stratégies Grand Est se réimplante sur les Rives de Moselle. Fin de la ligne Belfort-Delémont, la région Bourgogne-Franche-Comté se défend face au « lobby suisse ». Le port de Strasbourg en légère croissance sur le semestre.

 

• Hydrogène : Hensoldt stoppe les projets de Mahytec dans le Grand Dole

Prévu fin 2023, le déménagement de Mahytec a été annulé au début de l’été par la filiale française du groupe allemand d’électronique de défense Hensoldt, propriétaire de la start-up jurassienne depuis 2021. Créée en 2008 à Dole, l’entreprise innovante spécialisée dans les systèmes de stockage énergétique à partir de l’hydrogène souhaitait transférer ses activités à une dizaine de kilomètres à Damparis, sur le pôle Innovia du Grand Dole. En passant de 1.100 à 3.500 m2, elle devait quadrupler ses capacités de production de réservoirs d’hydrogène et créer une trentaine d’emplois. Mais par « mesure de prudence », Hensoldt renonce à cet investissement, estimé entre 3 et 4 millions d’€, qui représentait « un risque trop important » au regard du « contexte d’un secteur hydrogène émergent et volatile et avec la rentabilité encore trop fragile », explique la direction du groupe. Celle-ci assure que « Mahytec a les moyens de répondre aux commandes existantes de ses clients en se basant sur ses capacités et compétences actuelles », soit 40 salariés. Ce coup d’arrêt interroge toutefois localement sur la volonté d’Hensoldt (6.463 salariés, chiffre d’affaires d’1,7 milliard d’€ en 2022) d’engager à terme l’industrialisation de la production de réservoirs au sein de sa filiale jurassienne, au-delà des activités de R&D financées dans le cadre de projets de recherche européens et nationaux. En 2022, Mahytec a réalisé un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’€, dont 40 % à l’export. E. Prompt

 

 

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• Le Mulhousien Digidiz lève des fonds pour sa solution RH Staff & Go

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Fouad Sevimli (à gauche) et Hakim Barad, fondateurs de la strat-up Digidiz à l'origine de Staff & Go. © Staff & Go


La start-up Digidiz basée à Mulhouse (Haut-Rhin) a bouclé une levée de fonds de 700.000 € pour son système d’information des ressources humaines (SIRH) Staff & Go. Celui-ci constitue le cœur d’activité de la société depuis sa fondation en 2020 par Fouad Sevimli et Hakim Baradi après leur départ de la direction du contrôle de gestion des projets chez GE Belfort, une étape de carrière « qui nous avait mis en évidence toute la difficulté de la gestion administrative du personnel dans les TPE-PME », témoigne Fouad Sevimli. D’où la construction de cette offre Staff & Go. Elle présente deux atouts principaux, selon le dirigeant de Digidiz : « sa modularité qui permet à l’entreprise de choisir aisément de recourir à tout ou partie de la solution, et le fait d’être destinée aux experts-comptables qui assurent alors l’interface avec leurs clients. » Plusieurs cabinets clients ont ainsi participé à la levée de fonds, avec les cofondateurs, la région Grand Est, la société régionale de financement Sodiv et Bpifrance. Digidz/Staff & Go, bénéficiaire du dispositif d’accélération de start-ups du Grand Est Scal’E-nov et hébergée au Village by CA dans le bâtiment KM0, embauche à cadence accélérée. Dix recrutements depuis le début de l’année portent ses effectifs à 22 salariés et elle a l’objectif de parvenir à 34 dès fin 2023. Des développements supplémentaires (nouveaux modules, etc.) vont motiver une seconde , visée cet automne, « également de l’ordre de 700.000 € à 1 million d’€ », précise Fouad Sevimli. M.Noyer

 

Une plateforme pour les stages en entreprises des élèves en Bourgogne-Franche-Comté 

La région Bourgogne-Franche-Comté s’attaque à la problématique des stages en entreprises pour les élèves, collégiens, lycéens et futurs étudiants. Elle a officialisé, lundi 4 septembre, une plateforme numérique destinée à faciliter la recherche de stage. « Nous espérons ainsi réduire les grandes inégalités qui existent entre les élèves, la première étant celle du réseau de contacts professionnels auxquels pouvoir accéder », a détaillé la présidente de région, Marie-Guite Dufay. Cette question des stages en entreprises, depuis la classe de 3e jusqu’au lycée, pose à l’évidence des difficultés, la plupart étant dénichés par les parents, avec une réussite variable selon le niveau socio-économique de leur réseau. Ce nouvel outil est accessible en ligne, ou depuis l’espace numérique de travail Eclat-BFC, dans l’onglet « Galerie de l’orientation. » Les débuts sont modestes, avec environ 1.500 offres de stages mises en ligne, en partenariat avec les chambres consulaires. « La plateforme est ouverte à tous les partenaires, aussi, l’offre de stage va rapidement croître », assure Océane Charret-Godard, vice-présidente de région en charge des lycées. A.Morel

 

• Gestion & Stratégies Grand Est se réimplante sur les Rives de Moselle

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Le cabinet d'expertise-comptable a investi 2 millions d'€ pour la construction de son nouveau siège, dont elle propose une partie des 800 m2 à la location d'entreprises. © Gestion & Stratégies


Le cabinet d’expertise-comptable et de conseil Gestion & Stratégies Grand Est (six collaborateurs) va inaugurer, le 12 septembre, son nouveau siège de 800 m2 sur l’Ecoparc Rives de Moselle, dans la commune de Norroy-le-Veneur au sud de Metz (Moselle). Le cabinet fait partie du groupe Gestion & Stratégies Auditoria. Il a investi 2 millions d’€ dans cette réimplantation conçue par le cabinet d’architecture Antonelli-Herry. Gestion & Stratégies Grand Est va réserver une portion des bureaux, soit 360 m2, à des utilisateurs tiers : « quatre lots de 48 m2 à 112 m2 unitaires sont proposés à la location permanente au rez-de-chaussée ou sur une partie du 1er étage », fait savoir sa direction.  M.Noyer

 

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• Fin de la ligne Belfort-Delémont, la région Bourgogne-Franche-Comté se défend face au « lobby suisse »

En mai dernier, la région Bourgogne-Franche-Comté faisait discrètement savoir qu’elle comptait arrêter, en décembre 2025, le tronçon suisse de la ligne de train Belfort-Delémont, ouvert à grand renfort de communication fin 2018, après 110 millions d'€ d’investissements des deux pays. « Depuis que nous avons rouvert, il y a douze personnes dans les douze trains concernés », justifie Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté. La partie helvétique, qui reconnaît le problème de fréquentation, s’inquiète de cette fermeture. « Des études ont pourtant été lancées dès 2019 afin d’améliorer cette liaison transfrontalière, en proposant une offre plus attractive. Le projet intitulé « Convergence 2026 » a été développé par le canton du Jura et la région Bourgogne-Franche-Comté à cet effet. Le canton, qui s’y était beaucoup investi, regrette la décision », déplorait, début août, l'autorité cantonale. Marie-Guite Dufay, en réponse, relève ce qu'elle nomme un « lobbying intense des Suisses » durant l’été. Mais ne ferme pas complètement la porte à de nouvelles négociations. « Nous avons un schéma que nous allons travailler sur notre territoire, pour envisager une exploitation qui corresponde mieux aux besoins des Français frontaliers, et des scolaires. Actuellement la ligne répond surtout aux attentes des Suisses qui veulent aller prendre le TGV à la gare Belfort-Montbéliard TGV. Nous ne disons pas que nous allons abandonner « Convergence 2026 », mais nous voulons faire davantage peser la vue française. Nous allons continuer nos discussions, nous trouverons un compromis », déclare la présidente de région. A. Morel

 

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• Le port de Strasbourg en légère croissance sur le semestre

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Le transport de conteneurs a, par contre, subi les effets de la conjoncture et s'affiche en recul. © LoÏc Chalmandier


Le port fluvial de Strasbourg, deuxième plus important de France après Paris, a enregistré une croissance de trafic d’1,9 % sur le premier semestre 2023, pour atteindre un total de 3,52 millions de tonnes. « La bonne hydraulicité du Rhin a représenté un facteur favorable au transport des matériaux de construction, qui a progressé de 7 % », relève Claire Merlin, directrice générale des Ports de Strasbourg. Ce poste est le plus important, avec 1,6 million de tonnes sur le semestre, devant les produits énergétiques également en hausse significative (+ 11 %, à 706.500 tonnes) et les céréales en recul pour leur part (- 3,2 %, soit 692.500 tonnes) « qui demeurent cependant à un bon niveau historique », selon la directrice générale. Le trafic de conteneurs, en revanche, a baissé de 16 % en comparaison du 1er semestre 2022, avec un total de 180.000 EVP (équivalents vingt-pieds, leur unité de mesure conventionnelle). Il a été pénalisé par les grèves dans le ferroviaire, qui recule de 19 %, et une conjoncture économique peu porteuse pour le conteneur fluvial qui achemine des marchandises venues du reste du monde depuis la mer du Nord, ou les expédie vers les autres continents. M.Noyer

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