Des investissements étrangers en hausse en Bourgogne-Franche-Comté. La fintech messine Sesamm boucle une levée de fonds de 35 millions d’€. Les distilleries Peureux-Massenez innovent avec deux liqueurs surprenantes. Le Dijonnais Tracer repart sur les murs végétaux munis de son avis technique. Sodiv a démultiplié son activité dans le Grand Est en 2022.


• Des investissements étrangers en hausse en Bourgogne-Franche-Comté

 Un total de 133 investissements étrangers a été recensé l’an dernier en Bourgogne-Franche-Comté. Le chiffre dévoilé par l’Agence économique régionale (AER BFC) est en hausse de 16 unités par rapport à 2021. Ces concrétisations ont permis la création ou le maintien de 3.193 emplois (contre 2.548 en 2021). 49 des projets consistent en de nouvelles implantations à l’origine de 454 emplois, 76 autres concernent une extension de site (2.171 emplois) et les huit autres résultent d’une reprise. L’attractivité du secteur de la production est soulignée par le fait qu’il concentre la moitié des projets en nombre (65, pour 11 en recherche-développement ou ingénierie) et près des deux-tiers des emplois. Sept dossiers sur dix proviennent d’Europe. Le trio de tête (et dans cet ordre d’importance) Allemagne-Etats-Unis-Royaume-Uni concentre la moitié des projets et près des deux-tiers des effectifs qu’ils ont induits. L'AER BFC analyse cet engouement par la situation de la Bourgogne-Franche-Comté au carrefour des grands axes routiers de l'Europe de l'ouest. M. Noyer 

 

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• La fintech messine Sesamm boucle une levée de fonds de 35 millions d’€

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Les trois cofondateurs de Sesamm (de gauche à droite) Florian Aubry, Sylvain Forté et Pierre Rinaldi. © Sesamm


Fondée en 2014 à Metz (Moselle), la société innovante Sesamm applique les solutions d’intelligence artificielle et de big-data à la gestion d’actifs
. En ce début de mois de mars, ses trois dirigeants, Sylvain Forté, Florian Aubry et Pierre Rinaldi, annoncent une grosse levée de fonds de 35 millions d’€ destinée à accélérer la croissance et le développement de l’entreprise aux Etats-Unis et en Asie notamment. Sesamm explique être en mesure de générer des analyses innovantes en s’appuyant sur une base de plus de 20 milliards de documents, en croissance de 20 % chaque année. La fintech de plus de 100 salariés compte parmi ses clients de grandes sociétés de capital-risque, des banques et gestionnaires d’actifs, ainsi que des entreprises de tous secteurs. Le tour de table associe Elaia Partners, une société de venture capital, Opera Tech Ventures, fonds de capital-risque de BNP Paribas, avec la participation du gestionnaire d'actifs Unigestion, de l’entité Elevator Ventures (Raiffeisen Bank International), d’AFG Partners et de CEGEE Capital. Les investisseurs historiques de Sesamm, Carlyle et New Alpha Asset Management, ont également abondé cette levée de fonds. P. Bohlinger 

 

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• Les distilleries Peureux-Massenez innovent avec deux liqueurs surprenantes 

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La liqueur de roquefort dévoilée en ce début de mars résulte d'un travail entamé il y a quatre ans avec des maîtres affineurs fromagers strasbourgeois. © Peureux-Massenez


La distillerie Massenez à Dieffenbach-au-Val (Bas-Rhin) a lancé, lors d’un dîner de gala le 5 mars, ses deux dernières innovations : une liqueur de pain et une liqueur de roquefort. Les deux nouveautés sont prêtes à être commercialisées après deux ans et demi de développement. La première liqueur est née suite à l’observation de l’univers de la mixologie dans certains pays, surtout en Australie, pays avant-gardiste dans ce domaine, où des cocktails incluaient des macérations de pain. Bernard Baud, le président du groupe Peureux-Massenez, a alors eu l’idée de créer « la Baguette ». « C’est une liqueur très technique qui va structurer les cocktails. Elle va nous ouvrir beaucoup de marchés dans la mixologie », affirme-t-il. L’autre innovation, la liqueur de roquefort est la suite du travail débuté en 2019 avec la Maison Lorho de maîtres fromagers affineurs à Strasbourg, qui avait débouché sur les « Accords frappés » mariant liqueurs et fromages. Cette fois, la distillerie s’est rapprochée de la Maison Société et a créé en cobranding cette liqueur de roquefort où est apposé sur l’étiquette le logo « roquefort Société Caves Baragnaudes ». Les premières bouteilles des deux liqueurs seront commercialisées sur le circuit professionnel à partir de la mi-mars et chez les cavistes et épiceries fines à partir de la mi-avril. Le groupe Peureux-Massenez emploie 120 salariés et a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 25 millions d’€, dont 60% à l’export. J. Giorgi

 

Le Dijonnais Tracer repart sur les murs végétaux munis de son avis technique 

Le spécialiste des murs végétalisés Tracer installé à Longvic à côté de Dijon annonce le renouvellement pour cinq ans de l’avis technique pour ses produits, auprès du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), démarche rare voire unique dans la profession, selon son dirigeant François-Xavier Jacquinet. « Nous avons décidé de nous soumettre à cette procédure car elle est essentielle pour l’assurabilité des bâtiments que nous habillons. Sans elle, le développement de notre système se trouverait fortement limité », explique le président-directeur général. La société de 24 salariés réalise un chiffre d’affaires annuel de 4 millions d’€ en s’étant complètement recentrée sur le mur végétalisé depuis 2010, après 21 premières années d’activités dans les substrats. Ses références récentes se répartissent entre équipements publics (gymnases), logement social et hôtels dont le Nomad qui s’annonce à côté de la gare de Dijon. M. Noyer 

 

• Sodiv a démultiplié son activité dans le Grand Est en 2022 

L’année 2022 restera classée parmi celles de haute intensité pour Sodiv. La société de financement du Grand Est a soutenu l’an dernier 42 projets d’entreprises, soit le double de 2021, ce qui a représenté un montant cumulé de concours de 5,4 millions d'€ pour 537 emplois, exclusivement des créations. Cette activité s’est principalement concentrée en Alsace, le territoire historique de la société à capitaux publics et publics (région Grand Est pour 45 %, EDF, Banque des Territoires, Collectivité européenne d'Alsace, Caisse d'épargne...) qui trouve son origine dans la reconversion du bassin potassique autour de Mulhouse. Les interventions se sont réparties en trois tiers d’importance comparable entre les trois outils de Sodiv : le prêt participatif, le prêt dans le cadre de conventions de revitalisation de territoires et les interventions « Oraces » d'emprunts obligataires en haut de bilan. « Ces outils confirment leur pertinence à apporter une solution pour consolider un financement bancaire en produisant un effet levier, sans besoin d’ouvrir le capital. Un profil qui séduit plus d’un dirigeant de PME », observe Christine Meyer-Forrler, PDG de Sodiv depuis l'an dernier. Par ailleurs, les conditions de financement de 2022, marquées par un début de remontée de taux et un accès moins facile aux liquidités (fin des PGE…) « ont permis à nos offres de revenir dans le marché », poursuit la dirigeante, le taux de 4 % du prêt participatif cessant d’être dissuasif, par exemple. Deux conventions de revitalisation, enclenchées suite à des PSE, sont en cours depuis septembre 2022 : elles sont liées au groupe de distribution Cora, dans le Haut-Rhin et dans le-Bas-Rhin pour un total de 125 emplois à créer. M. Noyer

 

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