Viticulture : deux nouvelles acquisitions pour la famille Drouhin. Carbios obtient 54 millions d’€ d’aides publiques pour son projet de recyclage des plastiques en Lorraine. Patrick Martin, candidat à la présidence nationale du Medef, en visite en Côte-d’Or. Baisse de la consommation d’électricité dans l'Est. Transports Weber va s'étendre à Cernay. Robert Poggi,directeur régional EDF Bourgogne-Franche-Comté. Rémy Jeannin, président de l’UIMM Côte-d’Or. Hugues Bapst, président de Federec (recyclage) Est.


• Viticulture : deux nouvelles acquisitions pour la famille Drouhin

La famille Drouhin vient d’acquérir le domaine du Château de Chasselas à Saint-Véran. Associée au groupe hôtelier Millésime, elle va en transformer les bâtiments en un hôtel, qui ouvrira ses portes en 2025. La Maison Joseph Drouhin acquiert 7,5 hectares de vignes, dont une parcelle en cours de classement en 1er cru. Le domaine comprend également des parcelles de Beaujolais et une plantation de Chasselas. Le premier millésime du Saint-Véran Joseph Drouhin Château de Chasselas sera commercialisé à l'été 2024. Les vignes sont actuellement en conversion biologique, en accord avec la philosophie et les pratiques depuis 35 ans de la maison de Beaune (Côte(d'Or). La famille a également racheté le domaine Rapet à Saint-Romain, près de Beaune. La géologie unique du lieu, avec le calcaire du lias, combinée aux effets du réchauffement climatique, en font un choix stratégique. Saint-Romain possède également une valeur historique : c'est là que les premières vignes celtes et gallo-romaines ont été cultivées en Bourgogne. Le domaine comprend 8,6 hectares d'appellations Saint-Romain blanc et rouge, ainsi qu’un hectare d'Auxey-Duresses blanc et rouge, et plus d’un hectare de Meursault et Pommard. Le domaine a récemment commencé sa conversion en agriculture biologique, qui va se poursuivre. La famille Drouhin gère désormais plus de 100 hectares de vignes en Bourgogne. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d'€ en 2022 en distribuant ses vins dans plus de 100 pays. A.Morel

 

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• Carbios obtient 54 millions d’€ d’aides publiques pour son projet de recyclage des plastiques en Lorraine

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La société innovante mettra en service son usine à l’horizon 2025 à Longlaville (Meurthe-et-Moselle). © Carbios


La société innovante Carbios annonce avoir obtenu 54 millions d’€ de financements publics en soutien à son projet d’usine de bio-recyclage des plastiques PET (polyéthylène téréphtalate) à Longlaville (Meurthe-et-Moselle), à la frontière avec le Luxembourg et la Belgique. L’appel à projets national « Recyclage des plastiques » de l'Ademe permet à la start-up auvergnate de bénéficier d’une aide de 30 millions d’€ de l’Etat dans le cadre de France 2030. Par ailleurs, la région Grand Est va apporter 12,5 millions d’€. Le projet bénéficie enfin d’un financement complémentaire de 11,4 millions d’€ via France 2030, dont 8,2 millions d’€ directement pour Carbios et 3,2 millions d’€ pour ses partenaires académiques. L’unité Carbios, dont la mise en service est attendue en 2025 sur le site de son partenaire thaïlandais Indorama Ventures, mobilise au total 200 millions d’€ d’investissement. Elle devrait être en capacité de fournir, à partir de déchets plastiques, un PET recyclé de qualité équivalente à celle de la matière vierge. Au total, 150 emplois directs et indirects seront générés sur place pour traiter 50.000 tonnes de déchets PET par an, soit l’équivalent de 2 milliards de bouteilles. Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios, rappelle que « grâce au précédent soutien de l’Etat français et de la BEI (Banque européenne d’investissement), nous avons pu démontrer la compétitivité économique et environnementale de notre technologie à l’échelle du démonstrateur industriel installé à Clermont-Ferrand. Le soutien renouvelé de l’Ademe et celui de la région Grand-Est sont cruciaux pour cette nouvelle étape industrielle qui marque le début de notre déploiement à l’international. » P. Bohlinger

 

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• Patrick Martin, candidat à la présidence nationale du Medef, en visite en Côte-d’Or

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David Butet (à gauche), président du Medef Côte-d'Or et Patrick Martin, candidat à la présidence nationale du mouvement du patronat.
© Marie Vollot


L’assemblée générale du Medef Côte-d’Or s’est tenue le 1er juin dernier à Arceau en présence de Patrick Martin, candidat - et favori - à la présidence nationale du Medef pour succéder à Geoffroy Roux de Bézieux, le 6 juillet prochain. Parmi les sujets évoqués : l’attractivité française avec la « compétition internationale virulente et notamment avec les Etats-Unis qui offrent des subventions aux entreprises pour qu’elles viennent s’installer sur leur territoire », mais aussi les tensions de recrutement. Le candidat assure, s’il est élu, qu'il se mobilisera pour accompagner la réforme des lycées professionnels, « un vrai enjeu pour les jeunes mais aussi pour les entreprises. » Patrick Martin souligne que grâce à un dialogue social exigeant, le Medef a pu aboutir à des accords « sur des sujets que l’Etat ne sait pas gérer. » Sur la réponde à la crise climatique, le président du Groupe Martin fournisseur de l'industrie et de la construction reste prudent. « Il faut concilier croissance et transition. Le défi est d’organiser des glissements entre des secteurs qui vont péricliter et d’autres qui vont nécessiter des nombreux investissements. », affirme-t-il. M.Vollot

Baisse de la consommation d’électricité dans l'Est

 
La consommation d’électricité a diminué l’an dernier dans l’Est, selon les bilans présentés par le gestionnaire du réseau RTE. En Bourgogne-Franche-Comté, le recul s’établit à 2,5 % sur un an pour aboutir à un total de 19,1 térawattsheures (Twh) après prise en compte des aléas climatiques, sans laquelle la baisse est de 8 %. Cette diminution culmine même à 13 % pour la période hivernale, d’octobre 2022 à mars 2023. La grande industrie a baissé sa consommation de 9 %, à 2,8 Twh, en particulier dans la chimie et l’automobile. La sobriété énergétique au moment où les prix ont flambé et un certain ralentissement économique ont conjugué leurs effets. Il en va de même dans le Grand Est : - 1,2 % de consommation corrigée des aléas climatiques, à 40,7 Twh (- 4,6 % hors cet effet), - 12 % en hiver et - 6,5 % pour l’industrie lourde (7,6 Twh) tirée à la baisse par le papier-carton, la sidérurgie et l’automobile. Côté production, celle-ci couvre 23 % de la consommation en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est restée stable l'an dernie, à rebours de sa baisse généralisée en France, grâce à l’essor des énergies renouvelables qui représentent désormais près de 85 % de la production régionale, soit quelque 3,8 Twh. Le Grand Est, lui, a subi les effets d’arrêts des centrales nucléaires et de la moindre performance de l’hydroélectricité du fait de la sécheresse, sa production recule de 23 % mais reste bien excédentaire de la consommation, avec 66,7 Twh. RTE annonce dans les cinq ans respectivement 650 et 750 millions d’€ d’investissements dans les réseaux en Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est pour la transition énergétique. M.Noyer


• Transports Weber va s'étendre à Cernay

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Sophie Weber (ici au salon Euro Supply Chain à Mulhouse le 8 juin) a pris la suite de son père Gérard le fondateur de la société, à son dèces subit en 2016. © Mathieu Noyer


Fêtant ses 50 ans la semaine prochaine, le transporteur-logisticien familial Weber se projette vers l’avenir sur son site de Cernay (Haut-Rhin) où il s’est installé début 2020 : il planifie son extension de 6.000 m2 pour le porter à 9.000 m2 en 2025. « Les prospections vers de nouvelles clientèles nous permettent de lancer ce projet que nous avions dans les cartons rapidement après l’arrivée à Cernay », indique la présidente Sophie Weber. L’entreprise née dans le fond de la vallée de la Thur y conserve un autre entrepôt, à Oderen. Active auprès d’un panel varié d’industries, elle compte embaucher 7 personnes supplémentaires par rapport à son effectif de 55 salariés à l’occasion de son extension. Ce 30 juin, elle clôturera son exercice 2022-2023 par un chiffre d’affaires de 9,5 millions d’€, soit 2 millions d’€ de plus qu’il y a deux ans. M. Noyer

 

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Mouvements

 

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© Arnaud Morel

• Robert Poggi,directeur régional EDF Bourgogne-Franche-Comté

Robert Poggi, nouveau directeur de l'action régionale du groupe EDF en Bourgogne-Franche-Comté, a pris ses fonctions le 6 juin. Il succède à Yves Chevillon, en poste depuis cinq ans. Robert Poggi travaillait déjà dans la région, comme directeur d'Enedis, la filiale de distribution électrique de EDF. À 52 ans, ce natif de Marseille a pour mission d'accélérer la transition énergétique, de promouvoir la sobriété énergétique et de renforcer l'attractivité des métiers de l'énergie. Il devient responsable des 5.700 salariés de l'énergéticien dans la région. Marin durant la première partie de sa vie, l’ingénieur Supélec est désormais engagé dans la lutte contre le changement climatique. Il croit au mix énergétique pour répondre aux grands enjeux. C’est à travers une plus grande souplesse  du réseau que le pays pourra relever, par exemple, le défi de l’électrification des véhicules, estime-t-il. Mais, le défi majeur auquel Robert Poggi va se confronter est l'emploi. La Bourgogne-Franche-Comté, sans centrale nucléaire, demeure et entend rester le principal équipementier nucléaire français. Le nouveau patron régional d'EDF se devra de participer à la dynamisation des formations et au renforcement de l'attractivité pour recruter les jeunes. La filière nucléaire a besoin, nationalement, de 100;000 employés, dont 800 pour le seul Framatome en Bourgogne. A.Morel

 

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© Groupe Savoye

• Rémy Jeannin, président de l’UIMM Côte-d’Or

Président-directeur général de Savoye l’opérateur de solutions automatisées pour la logistique, Rémy Jeannin a pris, le 23 mai, la présidence de l’UIMM Côte-d’Or dont il était vice-président depuis six ans. Il succède à Philippe Guérit pour un mandat de trois ans. Il a rejoint Savoye en 1993 et en a pris la tête en 2011. Le bureau renouvelé de l’UIMM départementale se compose également de Jean-Yves Pallard (vice-président représentant les groupes), Eric Magaud son homologue pour les TPE-PME, Eric Monnot trésorier et Christiane Roslyj (secrétaire), ainsi que 7 membres d’honneurs, qualifiés ou de droit. M. Noyer

 

 

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© Mathieu Noyer

• Hugues Bapst, président de Federec (recyclage) Est

Directeur commercial du groupe alsacien de traitement de déchets Schroll (566 salariés et un chiffre d’affaires de 130 millions d’€ en 2022), Hugues Bapst prend la présidence de Federec Est, la représentation régionale de la Fédération des entreprises du recyclage. Dans le Grand Est, la filière emploie 2.950 salariés au sein de 228 entreprises qui récupèrent 6 millions de tonnes par an. A la tête de Federec Est, Hugues Bapst succède à Thierry de Chirée. M.Noyer

 

 

 

 

 

Roger Martin BTP

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