Le fonds Mutares boucle le rachat de Peugeot Motocycles. Le schéma d'aménagement Sraddet de la région Bourgogne-Franche-Comté annulé. Le Franc-Comtois Simon Graphic reprend AZ Imprimerie dans le Haut-Rhin. Un contrat dans les axes électriques pour Punch et Marelli à Strasbourg. Les façades et isolants BCFC de Belfort entrent chez Point.P.
• Le fonds Mutares boucle le rachat de Peugeot Motocycles
Le fonds d’investissement allemand Mutares a annoncé, la semaine dernière, la « finalisation avec succès » de sa prise de contrôle de Peugeot Motocycles. Il avait conclu début novembre un protocole d’accord en ce sens avec le conglomérat indien Mahindra, qui avait lui-même repris, fin 2019, les parts du capital (49 %) que détenait le groupe PSA, devenu Stellantis. La transaction, d’un montant non communiqué, assure à Mutares un « contrôle majoritaire à hauteur de 80 % ». Ce pourcentage correspond aux droits de vote, tandis que le capital sera partagé à 50/50, Mahindra restant co-actionnaire « pour soutenir le lancement de nouveaux produits et la forte croissance d’activité attendue dans les années à venir », selon Mutares. Ce spécialiste du rachat d’entreprises industrielles qui cherchent à rebondir entend ramener, à l’horizon d’un an, à la rentabilité Peugeot Motocycles dont le chiffre d’affaires annuel se situe à 140 millions d'€. A son siège de Mandeure (Doubs), également site de production et de recherche-développement, le constructeur de deux-roues et trois-roues emploie encore 300 salariés. M. Noyer
• Le Schéma d'aménagement Sraddet de la région Bourgogne-Franche-Comté annulé

© Arnaud Morel
C’est un revers juridique pour la région Bourgogne-Franche-Comté : le 12 janvier dernier, le tribunal administratif de Dijon (Lire ici la décision) a annulé le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), le document-cadre de planification, à l’horizon 2050, de l’aménagement du territoire. Saisi par un collectif d’associations opposées au déploiement d’éoliennes, le tribunal a relevé des « différences d'approche et de construction » entre « les éléments constitutifs des schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) », élaborés en leur temps par les deux anciennes régions, Bourgogne et Franche-Comté. Intégrés dans le Sraddet adopté à l'échelle de la Bourgogne-Franche-Comté, « chacun des deux atlas rend ainsi particulièrement difficile l'appréhension des notions de corridors et de continuités écologiques au sein de la nouvelle région », tranche le tribunal. Le coup est sévère pour l'excéutif régional qui a fait de ce schéma l’étendard de sa politique environnementale à long terme. Juridiquement, les services de la collectivité disposent d’un délai de deux ans pour mettre leurs documents en conformité. « Les requérants ont été déboutés de leur demande concernant les objectifs régionaux de développement de l’éolien, qui prévoient de multiplier par 4 à 5 la production éolienne à l’horizon de trente ans », note-t-on du côté du conseil régional, qui reconnaît que ce revers juridique va « demander beaucoup de travail aux services pour se mettre en conformité ». La question de l’acceptabilité sociale des éoliennes, elle, demeure posée. A.Morel
• Le Franc-Comtois Simon Graphic reprend AZ Imprimerie dans le Haut-Rhin
Mercredi 1er février, la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Mulhouse (Haut-Rhin) a accepté l’offre de reprise de la société AZ Imprimerie déposée par Simon Graphic. Implantée à Brunstatt-Didenheim, en périphérie de Mulhouse, et Tagsdorf, dans le Sungdau, l’imprimerie alsacienne (15 salariés, 2 millions d’€ de chiffre d’affaires) était placée en redressement judiciaire depuis septembre dernier. Basé à Ornans (Doubs), le groupe familial Simon (62 salariés, 12 millions d’€ de chiffre d’affaires) prévoit de fusionner AZ Imprimerie avec l’une de ses filiales, l’imprimerie Schraag à Belfort. Seuls le site de Brunstatt et huit salariés seront conservés, dont Pascal Kritter, l’ancien dirigeant de la société haut-rhinoise. « Nous allons investir 340.000 € dans l’acquisition de trois nouvelles presses numériques. Notre objectif est de réorienter l’activité vers des services d’impression à forte valeur ajoutée qui ne nous mettent pas en concurrence avec les offres numériques », annonce Antoine Simon, co-dirigeant de l’imprimerie franc-comtoise avec son frère François. E. Prompt
• Un contrat dans les axes électriques pour Punch et Marelli à Strasbourg

Société conjointe au fournisseur automobile japonais Marelli et au Belge Punch, Marelli Electric Powertrain Strasbourg va fabriquer des « pignons et arbres pour axes électriques qui équiperont le croossover 100 % électrique d’un constructeur européen », a annoncé Punch dans un communiqué. Le début de production est prévu fin 2024. L’usine de Strasbourg Punch Powertrain, qui emploie 850 salariés permanents, trouvera ainsi l’occasion de consolider son carnet de commandes, dans le cadre de sa mutation structurelle des boîtes de vitesse pour véhicules thermiques vers la fourniture de systèmes électriques. Elle est également associée à Stellantis pour la production de boîtes de vitesse électriques dans l’usine de Stellantis à Metz (Moselle). M. Noyer
Le groupe Point.P intègre dans son giron BCFC, négociant de produits pour les travaux sur les façades et l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) basé à Bavilliers à côté de Belfort, où il compte 7 salariés. « Cette acquisition consolide notre réseau régional de 48 points de vente et le complète dans le Nord Franche-Comté », déclare dans un communiqué Gérard Duffet, directeur général de Point.P Est. Plus particulièrement, l’ITE sous enduit avec finition crépi et celle sous bardage ou vêture forment des points forts de l’offre de BCFC, pour la réponse aux marchés de la construction neuve comme de la rénovation. M.Noyer