Capital Grand Est libère 80 millions d’€ pour préparer les entreprises à la sortie de crise. La Région Bourgogne-Franche-Comté signe la commande de trois trains à hydrogène auprès d’Alstom à Auxerre. Européenne de biomasse démarre ses granulés bois révolutionnaires dans la Marne. Les premières orientations budgétaires de la maire écologiste de Besançon. La verrerie de La Rochère change de mains. SNCF Réseau deale un aiguillage avec les Ateliers de Joigny. Le menuisier Pacotte et La Manufacture de Longchamp font cause commune. Les rappeurs aux affaires : Gims créé un vase pour la maison Daum et Jay-Z cède à Moët Hennessy la moitié des parts de sa marque de champagne. La clinique Noalys ouvre à Montbéliard.

 

• Capital Grand Est se dope de 80 millions d’€ pour préparer les entreprises à la sortie de crise


Créée en 2012 à l’initiative de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, la société régionale d’investissement Capital Grand Est dope son capital de 80 millions d’€ en accueillant trois nouveaux actionnaires : la Région Grand Est à hauteur de 24% (11,1 millions d’€), la Caisse d’Epargne Grand Est Europe pour 8 % (6,5 millions) et le groupe de mutuelles du bâtiment Camacte pour 3 % (5 millions). L’actionnaire historique Crédit Mutuel Alliance Fédérale rajoute 23,8 millions d’€. Participent également à ce tour de table, Bpifrance pour 20 millions d’€ ainsi que les mutuelles et assurances Harmonie Mutuelle, Arpège Prévoyance et AG2R La Mondiale.
Ces nouveaux actifs débouchent sur la création deux nouveaux fonds d’investissement en faveur d’un potentiel de 30 à 40 entreprises, « pour leur permettre « d’avoir un coup d’avance pour un rebond, après la campagne de vaccination », commentait Jean Rottner, président de la Région Grand Est, lors de la présentation à la presse le 2 mars.
Deux nouveaux fonds sont créés : un fonds d’investissement en capital développement, Croissance 2, et un fonds d’amorçage Capital Innovest 2, chacun doté de 40 millions d’€. Le premier est destiné à renforcer les fonds propres des entreprises, à l’occasion d’un fort développement, d’une transmission ou d’une avancée technologique, avec une participation de 1 à 3 millions d’€. Le fonds d’amorçage pour lequel 10 millions d’€ restent à lever auprès d’établissements financiers et de personnes physiques – notamment des chefs d’entreprises –, s’adresse à de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, dans les secteurs de la santé, du numérique, de la transition énergétique, de l’environnement, de l’industrie 4.0 et de l’intelligence artificielle. Le « ticket » d’investissement se situe entre 250.000 € et 4 millions d’€. Dans les deux cas, Capital Grand Est devient actionnaire minoritaire, pour une durée théorique de 5 à 7 ans.  
Capital Grand Est était déjà dotée de 110 millions d’€ aujourd’hui investis dans une soixantaine d’entreprises du Grand Est, et dans une moindre proportion, de Bourgogne-Franche-Comté. A noter que les salariés et dirigeants de Capital Grand Est sont actionnaires de leur société à hauteur de 24 %, aux côtés de l’actionnaire historique Crédit Mutuel Alliance Fédérale. C.P.

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La Région Bourgogne-Franche-Comté signe la commande de trois trains à hydrogène auprès d’Alstom à Auxerre

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Alstom fabrique déjà des trains à hydrogène pour le réseau ferré allemand. Le réservoir d’hydrogène est situé sur le toit des rames. © Alstom

La Région Bourgogne-Franche-Comté officialise ce vendredi 5 mars la commande de trois TER à hydrogène avec Alstom, en présence de Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports. L’événement a lieu à Auxerre (Yonne) où la communauté d’agglomération installe avec l’aide financière de la Région (1,3 million d’€), une station de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau à côté de la gare, qui approvisionnera les trains ainsi que les transports en commun de l’Auxerrois.
C’est aussi dans l’Yonne que ces premiers exemplaires rouleront, sur les lignes Avallon-Auxerre, et Corbigny-Clamecy-Auxerre, que la région et SNCF Réseau ont renoncé à électrifier en raison de coûts prohibitifs. La circulation de ces trains en mode test ne devrait pas intervenir avant 2023 et leur mise en service en 2024-2025.
La commande s’élève à 51,9 millions d’€. Avec cette visite, la Région peut espérer un « geste » du gouvernement qui avait annoncé à la rentrée 2020, un plan de 7 milliards d’€ d'ici à 2030 en faveur de la mobilité hydrogène.  La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des quatre régions qui expérimentent les TER à hydrogène, avec le Grand Est, l’Auvergne-Rhône-Alpes, et l’Occitane : une commande d'un total de 14 rames de TER, représentant un investissement cumulé de 300 millions d’€. C.P.

 

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• Européenne de biomasse démarre ses granulés bois révolutionnaires dans la Marne

 

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Européenne de Biomasse a investi 110 millions d'€ dans cette unité de production de chaleur alimentée avec des pellets. © EdB



La société Européenne de biomasse a démarré, mi-février à Pomacle (Marne) son usine innovante de production de granulés de bois à haut pouvoir calorifique (« HPCI ») à partir de résidus de bois. Développant une technologie unique au monde, elle a consacré un investissement de 110 millions d’€ à ce projet qui créera 40 emplois directs pour sortir 125.000 tonnes annuelles, soit 15.000 tonnes de granulés bois classiques et 110.000 de cette nouvelle gamme HPCI, désignée par raccourci et simplification sous le terme de « black pellets ».
Le site vise l’alimentation de réseaux de chaleur publics et de chaudières de particuliers, en substitution au charbon et au fioul, dans un rayon prioritaire de 150 kilomètres qui touche la région parisienne. Il consommera en matière première 375.000 tonnes annuels de déchets bois (chutes de scieries, plaquettes forestières, bois de recyclage…), captés dans un périmètre de même taille.

Aux effectifs en direct, Européenne de biomasse ajoute une estimation de 310 emplois indirects dans la filière forêt-bois et la logistique. L’unité produira également de l’énergie pour son process, par une installation de cogénération de puissance de 49 mégawatts thermiques et 12 MW électriques. La société vise la reproduction du projet sur la zone EcoRhéna voisine de Fessenheim (Haut-Rhin), sans la cogénération. La prospection auprès de clients industriels, pour une dimension identique ou double, déboucherait sur 250.000 tonnes de production annuelle et 80 emplois directs. Européenne de biomasse compte prendre sa décision avant la fin de cette année. M.N.

 

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• Les premières orientations budgétaires de la maire écologiste de Besançon

 

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Anne Vignot lors de son élection en juillet 2020 à la mairie de Besançon, puis à la présidence de Besançon Métropole. © Jean-Charles Sexe



Exercices imposés, les débats d’orientations budgétaires de la ville de Besançon et de Besançon Métropole étaient particulièrement attendus cette année, la première du mandat de la maire écologiste et présidente de l’agglomération, Anne Vignot. Les remises en cause des projets de son prédécesseur sont connues et ne trouveront pas de réponse définitive dans le budget 2021 des deux collectivités. Le doublement de la RN57 entre Micropolis et Beure est un projet à long terme, a indiqué Anne Vignot qui n’est pas convaincue de son utilité. Le projet du quartier des Vaîtes, sur une ancienne zone maraîchère, est en suspens. Et l’élue a demandé à l’architecte de la Grande bibliothèque (qui jumelle les bibliothèques universitaire et municipale) dans le futur quartier Vauban, d’en améliorer la performance énergétique.
Le projet de budget municipal que Anne Vignot proposera le 30 mars à hauteur de 198 millions d’€, à la hausse, a une forte orientation écologique qui profite au dynamisme de l’investissement (42,4 millions d'€, + 6,7 millions par rapport à 2019). Une enveloppe de 10 millions d’€ par an est dirigée vers des actions en faveur du climat : rénovation énergétique des bâtiments communaux dont les écoles et les crèches, développement des énergies renouvelables. On peut aussi retenir une enveloppe nouvelle, de 1 million par an, pour lutter contre les îlots de chaleur en « verdissant » les espaces publics et les cours d’école. Anne Vignot met aussi en place une « analyse des impacts environnementaux de tous les actions de la ville. » A l’agglomération, la connotation écologique se retrouve dans le développement du réseau cyclable qui va s'accélérer avec un budget d’investissement porté de 800.000 € par an à 2 millions sur la durée du mandat actuel. Le projet de territoire, voté en 2018, sera « reconsidéré en tenant compte de l’urgence climatique. »
La commande publique reste active, « pour soutenir les entreprises locales. » La ville programme un plan de rénovation des écoles et des crèches de 60 millions d’€ sur le mandat et la création de 300 places de restauration scolaire. A l’agglomération aussi, le niveau des investissements est soutenu avec 73,5 millions d’€ sur un projet de budget total de 308,6 millions. La rénovation des quartiers Planoise et Grette se poursuivent avec 22 millions d’€ et une restructuration du quartier de Palente-Orchamps est mis à l’étude. Au programme également cette année, une participation à la rénovation du campus de la Bouloie, la restructuration du camping de Chalezeule et la seconde phase de rénovation de la base de loisirs d’Osselle-Routelle.
Pour ne pas baisser la garde, les deux collectivités qui souhaitent maintenir les taux de fiscalité au niveau de 2020, ont davantage recours à l’emprunt, rendu possible par un niveau d’endettement raisonnable. Car la crise sanitaire va encore bousculer l’équilibre des budgets. En 2020, elle a coûté 7,5 millions d’€ à la ville de Besançon et 9 millions à l’agglomération, à la fois en terme de pertes de recettes et de dépenses supplémentaires. En 2021, les orientations budgétaires tablent sur une dépense de 2 millions pour la ville et 2,6 millions pour l’agglomération. C.P.

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• La verrerie de La Rochère change de main

 

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Fabrication de tuiles en verre pour l'éclairage de toiture. © Traces Ecrites


L’entreprise haut-saônoise du Patrimoine Vivant, fondée en 1475 et propriété de la famille Giraud depuis le milieu du XIXème siècle, passe dans le giron de la famille Tourres. Ce sont deux verriers de métiers, Stéphanie et Adrien Tourres, propriétaires de La verrerie et cristallerie Waltersperger en Seine-Maritime, qui concluent cette cession, en intégrant sept cadres de La Rochère au capital. Spécialiste du verre pressé, soufflé et moulé, la verrerie comtoise emploie une centaine de personnes, dont plusieurs souffleurs de bouche (*), qui font souvent l’attraction des visiteurs (85.000 en 2019) et atteint une dizaine de millions d’€ de chiffre d’affaires. Elle propose ses créations pour 60% de son activité aux arts de la table et le solde au secteur du bâtiment avec ses fameuses briques et tuiles de verre souvent distinguées. D.H.
(*) Verriers souffleurs baptisés, cueilleurs, marbreurs, maillocheurs, poseurs ou encore porteurs à l'arche, suivant la nature des tâches effectuées.


 

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• SNCF Réseau deale un aiguillage avec les Ateliers de Joigny

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Vérification d'essieux ferroviaires. © Ateliers de Joigny

 

L’entreprise ferroviaire de l’Yonne, Ateliers de Joigny, spécialiste de la maintenance et de la réparation de wagons de fret et filiale de l’Allemand VTG, cofinancera un aiguillage pour l’embranchement de son site à la ligne Paris-Lyon. Ce nouvel équipement, qui représente un investissement d’1 million d’€, était devenu indispensable à une meilleure sécurité de la desserte de l'usine, mais également de la ligne ferroviaire la plus fréquentée de France. Ateliers de Joigny finance un tiers du coût global et SNCF réseau, le solde. D.H.

 

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• Le menuisier Pacotte et La Manufacture de Longchamp font cause commune

 

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Le menuiserier Pacotte et la Manufacture de Longchamp exposent ensemble, augurant de futures collaborations. © Pacotte


Quoi de commun entre un fabricant de menuiseries et un artisan des arts de la table ? Simplement la volonté de se faire remarquer du grand public là où on ne les attend pas. Les deux entreprises côte-d’oriennes Pacotte et Mignotte et La Manufacture de Longchamp se présentent ensemble dans la boutique, toute récente, du menuisier, dans le quartier des Halles à Dijon. La manufacture de porcelaine, relancée il y a quelques années par Philippe Orliac sur la niche des arts de la table haut de gamme trouve le moyen d’aborder un public plus large. Pacotte et Mignotte veut, de son côté, doper son activité d’aménagement intérieur (escaliers, bibliothèques, mobilier).
Les deux entreprises se rejoignent aussi sur d’autres valeurs, expliquent les deux entrepreneurs : la promotion des savoir-faire, le design et « la capacité à proposer du sur-mesure alliant l’ADN du client et la praticien. » C.P.

 

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daum• L’icône de la pop urbaine Gims créé un vase pour la maison Daum

Le rappeur français Gims, d’abord connu sous le nom de Maitre Gims, a dessiné et fait réaliser sa première œuvre par la cristallerie Daum dont la manufacture est implantée à Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle). Commercialisé à partir du 15 avril, le vase baptisé « Origine » est produit en édition limitée à 8 exemplaires. La création de 56 cm de haut et 31 cm de diamètre représente des masques africains en hommage à la double culture de l’icône de la pop urbaine formée aux Beaux-Arts. Sept mois ont été nécessaires à la naissance de cette œuvre en pâte de cristal qui contribue à rajeunir l’image de la maison lorraine créée en 1878 et propriété de l’homme d’affaires Prosper Amouyal. P.B.

 

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La marque Champagne Armand de Brignac, propriété du rappeur américain Jay-Z,  prospère depuis quinze ans dans le secteur de l’ultra-luxe. © Champagne Armand de Brignac

 

• Moët Hennessy s’offre la moitié des parts de la marque de champagne du rappeur Jay-Z


Le leader mondial des vins et spiritueux de luxe Moët Hennessy (groupe LVMH) a annoncé le 22 février une prise de participation à hauteur de 50% dans Champagne Armand de Brignac, propriété du rappeur américain Jay-Z. Un accord de distribution mondiale a également été signé avec la marque créée de toutes pièces en 2006 par Champagne Cattier à Rilly-la-Montagne (Marne), propriétaire de 33 hectares parmi les crus les plus renommés. Racheté en 2014 par Jay-Z, compagnon de Beyoncé, Champagne Armand de Brignac fait ainsi son entrée dans le giron du groupe Moët Hennessy (Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Ruinart, Krug et Mercier). 
« Armand de Brignac brise les barrières et reflète le luxe contemporain, tout en préservant les traditions des terroirs champenois. Aujourd’hui, nous sommes incroyablement fiers de nous associer à eux », se félicite Philippe Schaus, président de Moët Hennessy. Couramment appelée « l’as de pique » en référence à son logo, Champagne Armand de Brignac est parvenu à s’imposer dans le domaine de l’ultra luxe, avec 500.000 bouteilles à 300 dollars pièce vendues en 2019. P.B.

 

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• Noalys apporte à Montbéliard la clinique qu’il lui manquait

 

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Le Pays de Montbéliard retrouve une clinique avec le lyonnais Noalys. © PMA


Les premiers patients sont entrés lundi 1er mars dans la nouvelle clinique de Montbéliard du groupe privé lyonnais Noalys. Fruit d’une forte mobilisation des élus de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), le projet redonne au bassin local un établissement de soins dont il n’était plus pourvu directement, après la fermeture de la Clinique des Portes du Jura en 2015 et le regroupement des hôpitaux publics du Nord-Franche-Comté à Trevenans (Territoire de Belfort) en 2017. 
La clinique de 52 personnes (personnel de soin, administratif et de cuisine) est dimensionnée pour accueillir 100 patients par jour en rééducation post-opératoire, soins curatifs et palliatifs, soins de réadaptation et consultations.
Son installation sur 5.000 m2 a requis un investissement de 10 millions d’€ HT porté par la SAS Immobilier Clinique du Pays de Montbéliard, constituée de Noalys, de la Banque des territoires et de PMIE, la société d’économie mixte de PMA. La construction, échelonnée de juillet 2019 à février 2021, s’est réalisée selon un contrat de promotion immobilière (CPI) avec la Sem Sedia et Topoloc, qui ont confié les travaux notamment aux entreprises TED/Parietti (groupe V), Cube, EIMI et Climent. M.N.

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