Un nouveau bâtiment pour matérialiser la croissance du groupe dijonnais Rocard de services aux entreprises. Née à Besançon, l’appli éducative Holy Owly passe sous pavillon suédois. Le port de Strasbourg limite l’impact des basses eaux du Rhin sur son trafic. Des effectifs en baisse dans l’automobile de Bourgogne-Franche-Comté, des démissions en hausse. Relance du nucléaire : le Grand Chalon veut en être. Le Conseil de développement se réinstalle dans le Pays de Montbéliard.


• Un nouveau bâtiment pour matérialiser la croissance du groupe dijonnais Rocard de services aux entreprises

Le groupe d’expertise-comptable Rocard a inauguré, la semaine dernière à Fontaine-lès-Dijon, l’immeuble qui regroupe ses 80 collaborateurs de la métropole régionale, pour un effectif total de 170 personnes, situées par ailleurs, principalement, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) et en Haute-Marne où son activité a démarré en 1968. Depuis, beaucoup de chemin a été parcouru et la nouvelle implantation de 2.500 m2, de fait déjà en fonction depuis plusieurs mois au terme d’un investissement de près de 5 millions d’€, vient l’incarner. « Nous avons aussi les réserves de surface nécessaires pour continuer à accompagner notre croissance », souligne le président Christophe Rocard, fils du fondateur. Ce développement prend une orientation guidée par cette conviction du dirigeant : « Un cabinet comme le nôtre doit se positionner de plus en plus comme un groupe de services variés aux entreprises ».

Dès lors, Rocard s’est dotée de plusieurs nouvelles branches ces dernières années : social-ressources humaines (aide à la mise en place des instances représentatives du personnel, étude de fiches de poste, et même gestion de recrutements), gestion de patrimoine pour entrepreneurs et aussi pour des particuliers, services informatiques (cybersécurité, RGPD) qui accompagnent à présent le « nouveau défi » des professionnels, selon Christophe Rocard : le déploiement de la facture électronique à partir de courant 2024. Le groupe familial, rejoint fin 2021 par son confrère dijonnais Equinoxe, s’appuie aussi sur le réseau international Crowe dont il fait partie depuis quinze ans. M.Noyer

 

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• Née à Besançon, l’appli éducative Holy Owly passe sous pavillon suédois

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La start'up Kids MBA développeuse de l'application a été rachetée pour 3,6 millions d'€. © Holy-Owly


Kids MBA, la start-up qui commercialise depuis 2017 l’application d’apprentissage linguistique Holy Owly, a été rachetée par le groupe suédois Albert pour 3,6 millions d’€. Créée à Besançon par Julie Boucon et Stéphanie Bourgeois, Holy Owly a développé une méthode ludique et innovante pour initier les enfants de 3 à 12 ans aux langues étrangères (d’abord l’anglais, puis l’espagnol et le chinois). Enregistrant 20.000 abonnements payants, mise en avant par Apple et traduite en douze langues, l'application a permis à la jeune pousse (13 salariés, chiffre d'affaires d'1 million d’€ ) de devenir très rapidement leader sur le marché français.

Après une levée de fonds infructueuse, les deux fondatrices ont donné suite à l’offre d’Albert (70 salariés, chiffre d'affaires de 20 millions d’€ avant le rachat). « Nous avons reçu trois propositions pendant l’été alors que nous n’étions pas à vendre, indique Julie Boucon. Deux groupes français étaient sur les rangs mais Albert nous a le plus séduites. Ce groupe a développé une appli assez similaire à la nôtre, pour des apprentissages en mathématiques, codage et sciences. Il a la capacité de poursuivre ce que nous avons lancé. » Coté à la bourse de Stockholm, le groupe spécialisé dans l’e-éducation a annoncé simultanément l’acquisition de deux autres sociétés suédoises. Il affiche l’ambition de devenir le leader européen qui manque au secteur des edtech, les technologies de l’éducation. Les deux fondatrices devraient accompagner Kids MBA pour assurer la transition en 2023. Avant de se lancer, dès début 2024, dans un nouveau projet entrepreneurial. E. Prompt

 

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• Le port de Strasbourg limite l’impact des basses eaux du Rhin sur son trafic

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Vue du port de Strasbourg. © 4 Vents


Le port de Strasbourg a contenu à 6,9 % la baisse de son trafic en 2022. Ce reflux était attendu dans la mesure où la navigation sur le Rhin a été perturbée durant les longues semaines de sécheresse par le bas niveau du fleuve qui a atteint son étiage pendant 50 jours. La limitation relative du recul est due à la capacité à transférer en partie les trafics sur le rail. « La solidarité entre les modes ferroviaire et fluvial a joué », se félicite Claire Merlin, directrice générale des Ports de Strasbourg (PAS). Avec un total de 7,6 millions de tonnes transportées, l’établissement confirme son rang de second port intérieur français après Paris. Un total de 6,4 millions de tonnes a circulé par la voie d’eau (- 8,9 %) pour 1,2 million de tonnes par trains (+ 5,3 %). Le type de trafic le plus important à Strasbourg, les gravats et matériaux de construction, a été le plus impacté par les basses eaux, avec une diminution en un an de 17,5 % (soit un total de 2,5 millions de tonnes). Le trafic de conteneurs est resté orienté à la hausse, par l’effet d’une compensation entre la baisse du fluvial en baisse et la hausse du ferroviaire et du routier. Au cumul des modes, il frôle les 400.000 équivalents vingt-pieds (*). Les Ports de Strasbourg investiront 13 millions d’€ cette année dans la modernisation de leurs infrastructures. M.Noyer 

(*) unité conventionnelle internationale de mesure 

 

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• Des effectifs en baisse dans l’automobile de Bourgogne-Franche-Comté, des démissions en hausse

Dressée par l’Insee, la photographie de l'emploi dans la filière automobile de Bourgogne-Franche-Comté de mi-2021 à mi-2022 fait se succéder les indicateurs en baisse. Les effectifs ont diminué sur cette période au global de 4,9 % et ils s’affichent en recul pour l’ensemble des catégories : la construction automobile incarnée par les sites Stellantis (- 3,7 % soit 11.460 salariés), comme la sous-traitance (- 4,6 %) ou encore, les études-conception et la logistique en baisses plus fortes, mais relativement à des effectifs bien moindres. Au total, cette industrie employait, à la fin du premier semestre de l’an passé, 38.530 salariés dans la région et 5.540 intérimaires, chiffre lui aussi en diminution. Les « incertitudes » multiples (crise des semi-conducteurs, de l’énergie, du marché automobile lui-même) expliquent ces tendances, selon l’Insee. L’étude de l’institut statistique souligne aussi la montée des démissions, qui atteignent leur plus haut niveau depuis 2019. Le trio démission-licenciement-retraite représente 80 % de motifs de rupture de contrat de travail, soit 10 points de plus que dans l’industrie. M. Noyer 

 

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• Relance du nucléaire : le Grand Chalon veut en être

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Sébastien Martin, ici en visite chez Framatome, veut placer l'agglomération de Chalon-sur-Saône sur la carte de la constuction des prochains réacteurs en France. © Grand Chalon


À quelques jours du vote attendu de la loi accélérant la construction de six EPR et de petits réacteurs de type SMR (Small Modular Reactor), le Grand Chalon entend se signaler à Paris dans le but de prendre pleinement sa part à ce mouvement enclenché il y a bientôt un an, part le discours d’Emmanuel Macron à Belfort. « Une fois les objectifs fixés, la stratégie du gouvernement devra s’appuyer sur les territoires industriels concernés pour réussir », réagit Sébastien Martin, président du Grand Chalon… qui pense bien sûr en premier lieu à son agglomération comme terrain d’application de ce vœu. Framatome, rappelle l’élu, « compte recruter près de 600 salariés supplémentaires sur les trois prochaines années sur ses sites chalonnnais et un nouveau centre de calcul nécessitera 154 nouvelles recrues ». Face à ses besoins, le Grand Chalon « se donnera tous les moyens, qui passeront notamment par l’ouverture de formations d’enseignement supérieur spécialisées et un travail sur le niveau de services que nous pourrons offrir à ces futurs habitants », assure son président. M. Noyer

 

Le Conseil de développement se réinstalle dans le Pays de Montbéliard

Le nouveau Conseil de développement (Codev) du Pays de Montbéliard (Doubs) a été installé pour trois ans, le 12 janvier dernier.
Il est présidé par David Markezic, le directeur de l’IUT de Belfort-Montbéliard, qui succède à Pierre Lamard (UTBM). L’instance prévue par le Code général des collectivités territoriales est chargée d’apporter, par des rapports et ses débats, des éclairages aux élus de Pays de Montbéliard Agglomération sur tous les sujets possibles de la vie publique, les projets prospectifs (PMA 2030) ou thématiques comme le schéma des mobilités douces. Elle se saisit des sujets par elle-même ou sur demande de PMA. Ses 112 membres titulaires comportent des particularités. « Parmi les sept collèges, nous en avons constitué un spécifique aux syndicats de salariés, compte tenu du poids de l’industrie sur notre territoire. Et un autre est composé de 39 citoyens volontaires dépourvus de tout mandat par ailleurs. Les 48 autres candidats qui n’ont pas été tirés au sort sont membres associés », indique Jilali El Rhaz, directeur du Codev. Le conseil montbéliardais accueille aussi à ses débats les représentants des autres intercommunalités du Nord Franche-Comté ainsi que le Ceser. Il se structure, en cette fin janvier, en quatre commissions : environnement-cadre de vie, transports-mobilités, économie de la connaissance et de la créativité, culture-sports-attractivitéM. Noyer 

 

 

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