Le pépiniériste Naudet expose l'agroforesterie dans une vitrine de 50 hectares. Procter & Gamble Health supprime 27 emplois à Dijon. Agrandissement du data-center de l'Université de Bourgogne et de l'Esirem. Les collants Gerbe, c'est définitivement fini. Le Conseil départemental de la Côte-d'Or achève la déviation de Mirebeau. Nouvelle croissance externe pour le fabricant de PVC Benvic. Coup de pouce financier d'EDF à l'Ecole de Production de Chalon-sur-Saône.

 

• Le pépiniériste Naudet expose l'agroforesterie dans une vitrine géante de 50 hectares.

L’agroforesterie, c’est-à-dire l’association d’arbres aux différentes cultures et élevages ne date pas d’hier, mais cette technique très agro-environnementale a été beaucoup oubliée avec le développement de l’agriculture intensive.
Naudet Pépinières, avec quatre pépinières implantées sur les deux tiers nord de la France, la remet au goût du jour sous la forme d’une vitrine de 50 hectares en neuf sites distincts proches de son siège social de Leuglay (Côte-d’Or).
Une visite des lieux, destinée à remercier ses cofinanceurs, notamment publics : Région Bourgogne-Franche-Comté, Département de la Côte-d’Or, à terme l'Urope (Feder), s’est déroulée mardi 22 septembre. Elle se voulait aussi un « catalogue à ciel ouvert » pour séduire les porteurs de projet, qui sont déjà une vingtaine, à faire confiance à l’entreprise, de la conception à la réalisation.
C’est le domaine d’Isabelle Jounot, ingénieure conseil en agroforesterie. La jeune femme est intarissable sur le sujet et livre quelques exemples amusants, comme la présence d’arbres dans les élevages de volailles qui les déstresserait. « Mais attention pas de fruitiers fréquentés, par les oiseaux qui peuvent procurer des maladies avec leurs fientes, tout comme pour les chèvres, le chêne et ses glands, trop taniques », explique d’Isabelle Jounot.
Les bénéfices de l’agroforesterie sont multiples : récolte de bois d’œuvre, amélioration de la fertilité des sols, brise-vent par les haies de grande hauteur, réduction de la consommation d’eau grâce l’ombrage, bien-être animal, faune auxilliaire destructrice de nuisibles… Une expérimentation à suivre. Naudet Pépinières et ses quatre filiales emploient près de 230 personnes et réalise 20 millions d’€ de chiffre d’affaires. D.H.

 

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• Procter & Gamble Health supprime 27 emplois à Dijon

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Débrayage des salariés de Procter & Gamble Health à Dijon, le 18 septembre dernier. © Valérie Cartier


La décision a été prise en juin et les négociations sur le Plan Social pour l’Emploi (PSE) a démarré mi-septembre : Procter & Gamble Health supprime 27 postes à Dijon sur un effectif de 80, le seul en France du groupe américain dans le domaine de la santé. Il avait racheté fin 2018, l’activité OTC (auto-médication) de Merck, héritée du laboratoire pharmaceutique dijonnais Monnot.
Un débrayage le 18 septembre avait attiré l’attention du public. « Le groupe qui réalisé un chiffre d'affaires de 71,7 milliards d'€, est bénéficiaire mais le centre décisionnaire de Procter en Europe, qui se situe à Genève, réduit la voilure pour confier des activités à des prestataires et préserver la compétitivité de l’entreprise selon la direction », explique Valérie Cartier, secrétaire du CSE.
A Dijon, on ne fabrique plus de produits – ils sont sous-traités –, depuis que Procter a racheté l’activité de Merck, mais y sont concentrés les services supports, marketing, commercial, gestion de la logistique, finances pour des produits de médication familiale comme Bion, Apaisyl, Médiflore. Le combat, pour les syndicats, n’est pas de préserver les emplois, mais d’obtenir des indemnités « supra conventionnelles ». Quelques employés pourront être mis en pré-retraite mais la majorité devront trouver un autre projet professionnel. Un plan de départs volontaires est ouvert jusqu’à la fin de l’année, puis les licenciements contraints interviendront au premier trimestre 2021. C.P.

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• Data-center, Esirem : des investissements sur le campus de l’Université de Bourgogne à Dijon

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Ecole publique d’ingénieurs en matériaux et infotronique, l’Esirem va s’agrandir de 1.800 m2. © Esirem


Dijon Métropole apporte son soutien financier– et le Conseil régional de Bourgogne-franche-Comté doit en faire de même –, pour deux projets universitaires. La deuxième tranche du data-center de l’Université va augmenter ses capacités de stockage et doper la puissance du centre de calcul à 300 000 milliards d’opérations par seconde.
Destiné à la communauté universitaire, le data-center installé sur le campus (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) sera redimensionné pour accueillir aussi les données nécessaires à la plate-forme de séquençage du plan France Médecine Génomique. L’investissement de 5,4 millions d’€ dont 2,750 millions apportés par l’Université est soutenu par Dijon Métropole à hauteur de 1,325 million d’€.

A l’étroit dans ses murs avec un doublement de ses effectifs ces 5 dernières années (550 étudiants pour l’année universitaire 2019/2020), l’Esirem réalise une extension de 1.800 m2 pour un coût de 4,1 millions d’€. L’Université et Dijon Métropole apportent chacun 1 million d’€, la Région, 2,1 millions. Ecole  publique d’ingénieurs en matériaux et infotronique, l’Esirem se donne un objectif de 900 élèves dans trois ans. Plusieurs parcours se font en alternance, dont un cursus robotique-cobotique ouvert en cette rentrée 2020. C.P.


 

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• Les collants Gerbe, c’est définitivement fini

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L'ancien atelier d'assemblage des collants de la manufacture Gerbe à Saint-Vallier (Saône-et-Loire). © Arnaud Morel


Le groupe hôtelier chinois, Chogquing Tianci Hot Spring, appartenant à Chanlin Yang et sa fille Yunsan, propriétaire depuis 2015 de la manufacture Gerbe, spécialiste des collants haut de gamme, a jeté définitivement l’éponge.
Alors qu’il avait soldé de manière inattendue en juin dernier une dette de 300.000 €, mettant ainsi fin à son redressement judiciaire ( Notre article ici ), l'entreprise textile de Saint- Vallier (Saône-et-Loire) a été liquidée le 10 septembre dernier, laissant les 33 derniers salarié(e)s aller pointer à Pôle Emploi.
Incompréhension et colère des élus locaux, sidération plus générale de beaucoup d’autres, car comment un acteur du luxe, une entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2007, reçue à l’Elysée en janvier dernier pour célébrer le génie industriel français peut-elle ainsi disparaître ? D.H.

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• Côte-d’Or : le Conseil départemental achève pour juin 2021 la déviation de Mirebeau

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Perspective du linéaire de la déviation de Mirebeau encore à réaliser avant la pose des enrobés. © Traces Ecrites


L’investissement s’élève à près de 25 millions d’€ TTC, soit l’équivalent du nouveau futur site industriel et administratif du groupe Savoye sur Dijon. «  Ce n’est pas rien », évoque François Sauvadet, président du Conseil départemental de Côte-d’Or et financeur de l’opération, venu constater récemment l’avancement des travaux de la déviation de Mirebeau démarrée en 2013.
Le département fait réaliser la déviation (4,7 km) de cette commune de 2.000 habitants, infestée en son centre de poids-lourds venant de Dijon ou de Gray (Haute-Saône). Il reste à financer environ 6 millions d'€ et à achever un ouvrage d’art (pont), accolé à deux autres pour franchir successivement la rivière, une route et bénéficier d'une sécurité hydraulique en cas de crues.
La déviation, réalisée par le groupe Roger Martin et le groupement Sirco-Pennequin, entrera en service probablement en juin 2021. D.H.

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• Septième croissance externe pour Benvic avec l’italien Luc & Bel

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© Traces Ecrites


Où s’arrêtera le numéro un français du PVC, principalement pour la construction dans sa soif de développement ? Le groupe bourguignon, dirigé par Luc Mertens et propriété du fonds d'investissement italien Investindustrial, boucle avec l’acquisition de la société italienne Luc & Bel, sa septième croissance externe en deux ans.
Fondée à Carpi en 201 (région de Modène), spécialiste des dispositifs médicaux, Luc & Bel dépasse les 8 millions d’€ de chiffre d’affaires et s’appuie sur une trentaine de salariés dans la conception et la fabrication de composants ou dispositifs médicaux.
« Le PVC joue un rôle clé dans le secteur médical et représente pour nous une source de diversification porteuse », justifie Luc Mertens. Benvic réalise 225 millions d’€ de chiffre d’affaires avec 470 salariés en Europe, dont 130 au siège dans l’agglomération dijonnaise. D.H.

 

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• Coup de pouce financier d'EDF à l'Ecole de Production de Chalon-sur-Saône

 

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Quelques élèves de l'Ecole de Production de Chalon-sur-Saône qui en accueille 24 en CAP de conducteur d'installation de production. © EDPC


Yves Chevillon, délégué régional d’EDF a remis le mercredi 23 septembre un chèque de 10.500 € de la fondation EDF à l’Ecole de Production de Chalon-sur-Saône, dirigée par Nicolas Prost. Le don permet d’achever la digitalisation de l’établissement par l’achat d’un ordinateur performant et d’un logiciel d’assistance à la production.
Ce coup de pouce s’inscrit dans le cadre du partenariat existant avec l’énergéticien, membre fondateur en 2017 de cette école aux côtés de l’UIMM 71. L'Ecole de Production de Chalon-sur-Saône accueille cette année 24 élèves, dont 4 jeunes filles, en 1ère année et 2ème année de préparation d’un CAP baptisé conducteur d’installation de production (*).
Les jeunes, qui était en situation de décrochage scolaire, ne sont pas apprentis et demeurent sous statut scolaire au sein de cette école-entreprise qui vit, certes de subventions, mais aussi de la collecte de la taxe d’apprentissage et des travaux effectués pour le compte d’industriels partenaires. Elle s’appuie sur un budget global de fonctionnement de 380.000 €. D.H.
(*) Depuis sa création, le taux de réussite au CAP atteint les 100%.

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