Le Zoo d’Amnéville repris par le fonds Prudentia Capital. Un 1er réacteur de Fessenheim à l'arrêt le 22 février. Roederer acquiert le cabinet Draber-Neff Assurances. Les bouteilles de gaz GLI passent sous pavillon polonais. Quatre entreprises encouragent la transition agroécologique à l’Université de Lorraine. Herta devient espagnol. Le distributeur de boissons Rega regroupe son hub logistique lorrain entre Metz et Nancy. PretUp boucle l’intégration d’Unilend. L’export alsacien distingue ses pépites. La nouvelle technologie de Butachimie en place à Chalampé. Le haut-marnais 3P rachète OCP à Toulouse.


• Le fonds Prudentia Capital reprend le Zoo d’Amnéville

Le plan de reprise du Zoo d’Amnéville (Moselle) par le fonds Prudentia Capital a été validé le 3 janvier dernier par la chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Metz. Le fonds parisien spécialisé dans la recapitalisation et le développement de PME compte relancer le parc zoologique endetté à hauteur de 53 millions d’€, en procédure de redressement judiciaire depuis 2016.
Menacé de liquidation, le site touristique avait par ailleurs accumulé les polémiques ces dernières années. En décembre, des salariés et ex-salariés ont dénoncé des pratiques de fichage des personnels ou encore d’animaux enterrés dans la forêt voisine. En 2015, le zoo avait été exclu du programme d’élevage d’animaux de l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA).
Prudentia Capital a renégocié auprès des banques 40 millions d’€ de dettes et annoncé un plan d’investissement destiné à remettre les espaces en état. Le fondateur du parc en 1986, Michel Louis, conserve la gestion animalière. Depuis sa création en 2017, le fonds d’investissement a notamment repris Menuiseries Grégoire en Dordogne ou encore le papetier Arjobex en Isère. Philippe Bohlinger

Fessenheim: un premier réacteur à l’arrêt le 22 février
Localement, on s’inquiète de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) d’ici la fin du mois de juin 2020, que le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé ce 15 janvier. Un premier réacteur s’arrêtera le 22 février. Dans un communiqué, Gérard Hug, le président de la Communauté de Communes Pays Rhin Brisach où elle se situe, alerte sur « l’impasse financière grave » dans laquelle ce territoire va se trouver. Alors que les collectivités ne percevront plus de recettes fiscales, l’Etat, indique t-il, « continuera de prélever près de 3 millions d’€ par an, au titre du Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources (FNGIR). »
La centrale nucléaire de Fessenheim emploie 850 salariés d’EDF auxquelles s’ajoutent 350 personnes d’entreprises prestataires. Les emplois induits sont évalués à 800. Le programme de compensation porte sur des projets d’énergies renouvelables, et la réactivation de plus anciens comme une zone d’activité franco-allemande et la modernisation du port de Colmar. CP

 

 

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• Roederer acquiert le cabinet Draber-Neff Assurances

Draber-Neff Assurances à Schiltigheim (Bas-Rhin), a intégré le groupe Roederer, spécialiste du courtage en assurance des entreprises et de gestion des risques, à Strasbourg. « En l’absence de repreneur au sein de notre famille, nous nous sommes rapprochés du groupe Roederer, avec lequel nous partageons des valeurs familiales, une culture régionale et une proximité géographique », affirme Thierry Neff, président de Draber-Neff Assurances. 

Avec désormais 290 salariés pour un chiffre d’affaires consolidé de plus de 35 millions d’€, le groupe Roederer rejoint le cercle des ETI régionales. Fort d’un volume de primes négocié de 300 millions d’€, il s’affirme comme le leader du courtage indépendant dans le Grand  Est et le 14e courtier généraliste français.

L’effectif de chaque entité est maintenu et les deux marques continuent de coexister. La dynamique d’embauches - 45 recrutements en CDI ont été réalisés en 2019 - doit se poursuivre ces prochaines années. Ayant désormais atteint une taille critique, Roederer ambitionne de répondre à de gros appels d’offres, notamment dans la construction et l’immobilier, et envisage un développement au niveau national, voire à l’international. Julie Giorgi

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De gauche à droite : Thierry Neff, Geoffroy Roederer et Laurent Neff. © Pictural.
 Les bouteilles de gaz GLI passent sous pavillon polonais

En dépôt de bilan depuis cet été, le fabricant de solutions de stockage de gaz Gaz Liquiéfiés Industrie (GLI) a été repris le 10 janvier à la barre du tribunal par son concurrent polonais, Chemet. Le changement de propriétaire concerne un effectif de 500 personnes, toutes en France, dont le site de production de Bischwiller (Bas-Rhin) qui emploie 192 salariés. L’autre unité de fabrication est localisée à Civray, dans la Vienne. La production est constituée de bouteilles, citernes et autres fûts.
GLI a été emporté dans la chute de son précédent actionnaire, Altifort, le groupe franco-belge de mécanique et métallurgie qui avait été sous le feu des projecteurs du fait de sa tentative de reprendre l’aciérie d’Ascoval dans le Nord, avant d’y renoncer faute de disposer des fonds nécessaires. 
Le rachat par le concurrent polonais n’enthousiasme pas les syndicats.
Chemet s’est engagé à maintenir les emplois pendant deux ans et programme même une centaine d’embauches, mais les représentants du personnel n’y croient pas et craignent plutôt une délocalisation de la production en Pologne, à terme. « Chemet n’est intéressé que par le carnet de commandes », analyse Eric Kempf, délégué CFTC à Bischwiller. Mathieu Noyer

 

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• Quatre entreprises encouragent la transition agroécologique à l’Université de Lorraine

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La chaire Bio4Solutions encourage la mise en œuvre de nouvelles solutions pour réduire le recours aux intrants de synthèse. © Plant Advanced Technologies

Le recours à des mécanismes naturels dans les méthodes de protection des végétaux, également appelé « biocontrôle », progresse en France. En réponse à ces nouveaux enjeux, quatre entreprises de la bioéconomie soutiennent la chaire Bio4Solutions lancée ce 14 janvier, au sein de l’École nationale supérieure d’agronomie Ensaia (Université de Lorraine) à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

La chaire ambitionne de former des ingénieurs agronomes aux méthodes du biocontrôle et à mettre en œuvre de nouvelles solutions pour réduire le recours aux intrants de synthèse et favoriser la transition agroécologique. Ce projet est soutenu par BASF France division Agro, la coopérative céréalière lorraine Lorca, la société innovante nancéienne Plant Advanced Technologies (PAT) et l’entreprise française spécialisée dans les biosolutions, Agrauxine (groupe Lesaffre).
Pour Frédéric Bourgaud, directeur recherche et innovation chez PAT : « La chaire permettra de tester et d’adapter les solutions de biocontrôle aux réalités des exploitations agricoles. Les conditions pédoclimatiques d’Alsace, de Lorraine et de Champagne-Ardenne ne sont pas les mêmes que dans l’Ouest de la France par exemple ». Philippe Bohlinger

 

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Herta devient espagnol

L’usine de charcuterie Herta à Illkich (Bas-Rhin) connaît un changement d’actionnariat. Le géant suisse Nestlé qui possédait en intégralité la société porteuse en a revendu une part majoritaire à l’ETI espagnole Casa Carradellas. Celle-ci détient 60 % du capital depuis la fin de 2019, tandis que Nestlé conserve le solde, au sein d’une co-entreprise qui pilotera les activités d’Herta en Europe, représentant 667 millions d’€ de chiffre d’affaires pour l’exercice 2018.
En France, l’opération concerne également un siège administratif en Ile-de-France et une autre usine de plus d’un millier de salariés dans le Pas-de-Calais. Illkirch, pour sa part, emploie 350 personnes à la production de jambons et saucisses, en s’efforçant d’adapter sa gamme aux attentes plus écologiques des consommateurs. Mathieu Noyer

 

• Le distributeur de boissons Rega regroupe son hub logistique lorrain entre Metz et Nancy

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La nouvelle plate-forme de Rega à Lesménils (Meurthe-et-Moselle). © CDA Architectes

Rega, distributeur indépendant de boissons, a posé en décembre 2019 la première pierre de sa nouvelle plate-forme à Lesménils (Meurthe-et-Moselle), ayant vocation à devenir son hub logistique de référence. Ce nouveau site de 6 000 m2, en construction depuis l'été 2019 par le groupe GA Smart Building pour une livraison fin avril 2020, va devenir le principal de la société.
Sa capacité de stockage de 5.500 palettes, un entreposage sur 4 étages et des outils modernisés et automatisés lui donne des dimensions bien plus importantes que chacun des sites de distribution actuels, d’une surface unitaire de 2.000 à 2.500 m2 sur deux étages, basés à Forbach, Sarrebourg (Moselle), Bruyères (Vosges) et Épernay (Marne) ainsi qu’à Metz-Woippy et Nancy-Ludres. La  nouvelle plate-forme à Lesménils va remplacer ce dernier entrepôt lorrain.  « Par rapport à Woippy et Ludres réunis, la capacité de stockage va tripler », précise Gilles Claudel, président du groupe Rega.
Le projet représente un investissement de 6 millions d’€. Sa localisation très visible au bord de l’A 31 lui fera jouer un rôle de plaque tournante pour l’ensemble des activités du groupe de 180 salariés et 55 millions d’€ de chiffre d’affaires annuel. Membre du groupement national C 10, Rega évolue depuis plus de 40 ans  dans la distribution dans le Grand Est  de boissons pour la restauration hors domicile : cafés-hôtels-restaurants, restauration collective, événements, etc. Mathieu Noyer


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pretup• Le spécialiste nancéien du financement participatif PretUp boucle l’intégration d’Unilend

En photo ci-contre : Fabien Michel est à la tête de la nouvelle société Unitup. © PretUp

PretUp participe au mouvement de consolidation du secteur du financement participatif à destination des entreprises. Suite au rachat des actifs d’Unilend en décembre 2018, la start-up de Nancy (Meurthe-et-Moselle) vient de regrouper ses deux marques commerciales sous sa holding Unitup. Cette société emploie 6 personnes pour un chiffre d’affaires de 450.000 € en 2019 et s’appuie sur les ressources de sa maison-mère, le groupe lorrain Mentor (900 personnes). Un an après la reprise d’Unilend, la jeune pousse dresse un premier bilan. « Après plusieurs mois d’intégration informatique et d’attente réglementaire pour la reprise d’activité, nous avons relancé les nouveaux financements en mai 2019 », précise Fabien Michel, directeur-général d’Unitup. « Je pense que l’on peut dire que cette reprise est une réussite ».
En sept mois de production effective, Unilend a lancé 28 nouveaux projets représentant un montant total de 2,1 millions d’€. En comparaison, sur l’ensemble de l’exercice 2018, Unilend avait financé un total de 3,4 millions d’€. De son côté, PretUp affiche un volume de production en hausse de 13,5% par rapport à 2018. L’année 2019 totalise 4,4 millions d’€ financés et plus de 6.000 prêteurs supplémentaires. Philippe Bohlinger

 

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• L’export alsacien distingue ses pépites

Les traditionnels Trophées Alsace Export de fin d’année de la CCI Alsace Eurométropole ont rendu leur palmarès pour l’édition 2019. Ils ont récompensé Aditec à Munster (Haut-Rhin), fabricant de composants et sous-ensembles en métal et plastique pour l’automobile, qui a fait passer la part de l’international de 23 % à 63 % dans le chiffre d’affaires en dix ans (total de CA de 16 millions d’euros en 2019 avec 47 salariés). Le lauréat « grand export » est Mirion Technologies à Lingolsheim (Bas-Rhin), une spin-off du CNRS strasbourgeois pour la détection et l’identification de rayons X et gamma qui lui fait réaliser 90 % de son activité à l’international, sur tous les continents.
Mitwill Textiles Europe à Sausheim (Haut-Rhin) est proclamée « entreprise à fort potentiel » de l’année, en catégorie industrie. Elle fait reposer la conception de ses tissus textiles sur une plate-forme collaborative qui permet à des créateurs implantés dans différents pays d’apporter leur contribution. Son homologue dans la catégorie services/distribution est AMP Polymix à Bennwihr-Gare (Haut-Rhin), distributeur de polymères techniques.
Pour l’implantation à l’étranger, les suffrages se sont portés sur Sanolec à Niederhergheim (Haut-Rhin), une filiale du groupe de chauffage-énergie Vincentz qui conçoit et fabrique des armoires électriques. Elle s’est implantée au Sénégal par le biais d’une croissance externe de sa maison-mère.
Le trophée ETI (entreprises de taille intermédiaire) au site pharmaceutique Merck-Millipore Molsheim (Bas-Rhin) et le coup de cœur à Lancier à Molsheim (matériels pour la construction de réseaux) complètent le palmarès. Mathieu Noyer

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• Butachimie : la nouvelle technologie à 250 millions d’€ est en place

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© Butachimie

Depuis le 30 décembre 2019, Butachimie, coentreprise entre Solvay et Invista, produit à nouveau de l’adiponitrile (ADN) sur le site de Chalampé (Haut-Rhin) après un grand arrêt de maintenance d’une durée de deux mois. Quelques 2.500 sous-traitants de sociétés spécialisées dans les arrêts de maintenance sont intervenus sur le site durant ces deux mois, en plus des 400 salariés de Butachimie. Ils ont installé une nouvelle technologie de fabrication d’ADN, un brevet déposé par Invista, qui utilise les matières premières de façon plus efficace, réduit les déchets et la consommation énergétique de 10 à 15%.
Cet investissement de 250 millions d’€ servira à renforcer la position de leader mondial de Butachimie dans la production d’adiponitrile, un composant qui entre dans la fabrication du nylon. Grâce à cette nouvelle technologie, Butachimie prévoit une augmentation de sa capacité de production d’adiponitrile d’environ 20%. Julie Giorgi

- Haute-Marne : 3P étoffe ses plastiques innovants

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Contrôle qualité d'un fil plastique extrudé chez 3P Langres. © Traces Ecrites

Le plasturgiste de Langres (Haute-Marne), spécialisé dans la fabrication de pièces à partir de matières plastiques techniques aux acronymes imprononçables, grossit avec la reprise d’OCP. Cette entreprise de Toulouse, qui développe un process d’injection en petites et moyennes séries, réalise un chiffre d’affaires de 4 millions d’€ principalement dans l’aéronautique. Grâce à cette croissance externe finalisée il y a quelques mois, 3P, également présent avec des sites industriels à Valence (Espagne) et Houston (Etats-Unis), atteint les 53 millions d’activité.
L’entreprise fabrique des tubes, des joints, des buses, des rubans, des membranes par extrusion, injection et usinage. 3P appartient à Serge Rieg et quelques cadres dirigeants. Ce petit groupe de 350 personnes au total, dont 150 à Langres, investit chaque année environ 5% de son chiffre d’affaires et exporte ses productions à hauteur de 60%. Didier Hugue

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