TERTIAIRE/FRANCHE-COMTÉ. L'immeuble de bureaux BeePos, récemment réalisé sur la zone Lafayette à Besançon, n'est pas qu'un bâtiment à énergie positive.

C'est aussi l'histoire de quatre entrepreneurs, amis pour certains de longue date, qui mutualisent les compétences de leur entreprise respective.

 

associés
Trois des associés (de gauche à droite) : Eric Garcia, gérant de la Société des téléphones de l'Est, Jean-Louis Abt, dirigeant de H'abt Architecture et Vincent Beurey, gérant d'Aprogsys. ©Traces Ecrites.

 

Baptisé Beepos, l'immeuble de bureaux à énergie positive, livré récemment dans la zone Lafayette à Besançon, est avant tout une histoire d'hommes. Quatre chefs d'entreprise, tous amis, se sont associés pour donner un nouveau pied à terre à leur activité professionnelle, réservant le reste à la vente ou à la location.

 

Dans cette société civile de construction vente (SSCV), Jean-Louis Abt a le premier rôle. C'est lui l'architecte de cet immeuble de 1660 m2. Avec son agence, H'Abt Architecture, il a déjà réalisé des locaux à énergie positive (Bepos) à Besançon pour l'entreprise Vibrasens avec le procédé préfabriqué d'Elmère-Pénapale.

 

Cette fois, le projet est parti d'une construction traditionnelle en béton et chaque associé a apporté sa pierre à l'édifice. L'idée était que chacun offre « quelque chose d'innovant » autour de l'idée de mutualisation du plus grand nombre de services.

 

C'est ainsi qu'un local informatique, situé au coeur de l'immeuble, abrite des serveurs communs. « Les économies de surface faite sur les locaux techniques a permis d'augmenter la taille des bureaux », précise l'architecte.

 

Les entreprises partagent également une cuisine toute équipée pour les pauses déjeuner et café des salariés, un endroit qui se veut convivial et connecté grâce à la fibre optique dont bénéficie la zone d'activités. Les patrons se sont réservés un salon avec terrasse, au dernier étage, pour recevoir leurs clients et qu'ils comptent même proposer à leurs voisins de la zone d'activités.

 

L'éclairage, le plus gros poste de dépenses

 

beepos
Dans cet immeuble de bureaux à énergie positive que ses promoteurs ont construit d'abord pour eux, 450 m2 restent à louer.

 

Les trois autres acteurs du projet apportent à la fois les derniers développements de connectique et des matériaux qui donne au lieu un certain standing. La SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) Aprogsys a conçu les cartes d'accès aux bureaux.

 

Intégrateur de solutions de télécommunications, la société des téléphones de l'Est (STE), également installée à Dijon, s'est occupée de l'installation électrique et de la vidésurveillance. Quant à J. Lalane, négociant en bois, il a fourni les parquets en bois massif qui recouvrent le sol de tous les bureaux.

 

Le résultat de ce travail collaboratif est un bâtiment qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. L'essentiel de l'effort porte sur l'éclairage, « le plus gros poste de dépenses d'un bâtiment de bureaux ».

 

L'éclairage utilise des ampoules à Led fonctionnant avec des détecteurs de présence et un capteur d'intensité en fonction de la quantité de lumière naturelle. Des capteurs déclenchent aussi la puissance de la ventilation qui extrait davantage d'air extérieur la nuit pour apporter de la fraîcheur. Les balcons font de l'ombre aux étages inférieurs et les brise-soleil sont orientables au fur et à mesure de la course du soleil.

 

La sobriété du bâtiment est également obtenue grâce à une isolation des façades par l'extérieur d'une épaisseur de 30 cm et sur le toit, de 40 cm.

 

connectique
Le système d'accès conçu par Aprogsys avec Vix Technology, société également implantée à Besançon. ©Traces Ecrites.

Recherche gens sympas

 

Pour compenser les dépenses d'énergie incompressibles, 300 m2 de panneaux photovoltaïques sur le toit produisent de l'électricité.

 

Avec ce dispositif, le bilan énergétique annuel est de -10 KwhEP/m2 et 1 kilo équivalent CO2 par m2. Les économies d'énergie, assurent les promoteurs ont une conséquence sur la réduction des charges, qu'ils annoncent à 20 € le m2 et par an.

 

Mais leur argument de vente pour la commercialisation des trois surfaces de 50 à 250 m2 restant à occuper, est avant tout l'état d'esprit de l'immeuble. « On veut des gens sympas, comme nous, et prêts à travailler ensemble pour s'enrichir mutuellement ».

 

Un lieu de vie qu'ils veulent actif comme une ruche - d'où le jeu de mots BeePos de Bee, abeille en anglais et Pos pour Bepos -, le péché mignon de la société Aprogsys avec ses  balances connectées qui permettent de suivre à distance et en temps réel, la production des abeilles.

 

Les quatre compères ne s'arrêteront pas là. Ils ont deux terrains en réserve, à l'arrière et à l'avant du BeePos, où ils ont l'intention de bâtir deux autres immeubles de bureaux.

4 commentaire(s) pour cet article
  1. Locatairedit :

    M Charansol : 170€ par m² par an en loc, est-ce bien ça ? Il est à 100€ dans d'autres quartiers et pour des immeubles corrects avec des équipements globalement bons. Les bureaux à Besançon sont de toute façon trop chers et il n'y a pas de justification à cet écart face à des villes de tailles comparables dont le m² locatif neuf est moins cher même en BBC.

  2. NOVATEC - M Charansoldit :

    Bonjour M le locataire, je suis moi même locataire et non propriétaire dans ce bâtiment, et je pense être le seul aujourd'hui dans ce cas. je peux donc réellement donner mon avis !!! le prix de location est bien en rapport avec le niveau des prestations qui sont de qualités et que très rarement disponibles sur la région.

  3. Dominique MOREAUdit :

    Bravo à vous pour le projet et votre envie de travailler entre gens sympas. Cordialement

  4. Locatairedit :

    Est ce qu'on peut parler du prix du m² qui est très élevé si ce n'est le plus cher de Besançon ? C'est bien gentil de faire des bureaux partout mais il n'y a pas autant de besoins dans Besançon actuellement.

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