ELECTRONIQUE. L’entreprise comtoise, spécialisée dans les capteurs de vibration, fait construire son nouveau site sur la zone d’activités Temis à Besançon (Doubs).

Achevée à l’été 2013, cette opération nécessite un investissement d’1,2 million d’€.

Avec 30% de croissance moyenne depuis trois ans, Vibrasens dirigée par Ange Brunner, peut se le permettre.

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Vibrasens, concepteur et fabricant de capteurs de vibrations, emménagera à l’été 2013 dans ses nouveaux locaux sur la zone  de  Temis à Besançon (Doubs).

L’entreprise (750 000 € de chiffre d’affaires, 4 salariés) quittera alors Montfaucon, commune située à 8 km au sud-est de Besançon, pour un site plus grand (*) et surtout plus fonctionnel.

«Nous n’occuperons toutefois que 450 m2 sur les 710 m2 et louerons le reste», explique Ange Brunner, le fondateur et gérant.

L’investissement, qui s’élève à 1,2 million d’€, va permettre de poursuivre, voire d’accélérer, une croissance régulière à deux chiffres : + 30% ces trois dernières années.

«Notre marché est essentiellement international car nous exportons de par le monde 80% de notre production», souligne le dirigeant.

Les capteurs de vibrations conçus et réalisés par la société bisontine s’adressent à une clientèle de spécialistes en électronique de surveillance.

Ils s’installent sur toutes les machines tournantes : éoliennes, turbines, pompes, ventilateurs…

Ils permettent de détecter le moindre problème de vibrations anormales et renseignent aussi les centres techniques sur l’état d’usure des pièces ou la nécessité de leur prévoir une maintenance.

Un patron décapant.

Diplômé de L'ENSMM, l’école d’ingénieurs locale, Ange Brunner a beaucoup travaillé à l’étranger, et toujours dans le domaine des capteurs de vibration, avant de créer Vibrasens en 2003.

«J’ai passé neuf ans en Suisse et une année à Los Angeles (USA)», rappelle t-il. D’où un regard lucide et une critique acérée sur une partie l’industrie nationale.

À la question de savoir pourquoi la Suisse se classe au premier rang mondial dans le domaine de la compétitivité et la France seulement 21ième, Ange Brunner n’hésite pas une seconde.

«Les Suisses sont plus ordonnés et mieux organisés. Leurs archives sont ainsi parfaitement classées. Moins besogneux aussi, ils n’en sont que plus efficaces 6 à 7 heures durant. Quant au turnover, il est quasi inexistant, ce qui stabilise les équipes et les rendent souvent très performantes», relate l’industriel.

Lorsqu’on l’interroge sur le pourquoi d’une mise à son compte, là encore, il décape. «Parce que les carrières d’ingénieurs pour accéder à des postes de très haut niveau dans les groupes sont aujourd’hui bloquées par les promotions des écoles de commerce et de gestion. Nous sommes gouvernés par des comptables».

(*) Construit par le promoteur Elmère. Relire notre article : Elmère un nouveau bâtisseur d'usines dans l'Est

Crédit photo : Vibrasens et Elmère

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