rougeotINNOVATION/FRANCHE-COMTÉ.   Informatique et musique peuvent faire bon ménage.

Start-up installée au Techn'hom à Belfort, Simifa s'emploie à en faire une réalité, en créant des patchs informatiques destinés à faciliter la vie des musiciens.

Et peut-être aussi à faciliter certains enseignements musicaux.

 

CAO = conception assistée par ordinateur ? Pas chez les musiciens. Pour eux, la CAO, c'est la composition assistée par ordinateur.

 

Titulaire d'un master de CAO, mais aussi animateur d'une émission musicale sur une radio locale, William Goutfreind s'est orienté dans ce domaine en créant Simifa en août 2014. Il a choisi d'installer son bureau à L'Usine, l'espace collaboratif du Techn'hom à Belfort : « Ce n'est pas toujours très sain de travailler à la maison », relève-t-il.

 

Simifa a pour vocation de faciliter la vie des musiciens, et plus largement des artistes, dans le domaine de l'informatique en leur proposant des outils simples. « Le problème de l'informatique, c'est que les informaticiens ont une autre logique que celle des artistes », explique en substance William Goutfreind.

 

simifatete
William Goutfreind conçoit des logiciels de composition, de montage ou d'édition. ©Pierre-Yves Ratti.

 

Qu'à cela ne tienne, l'ancien élève du conservatoire qui a poursuivi ses études dans l'informatique, met à la portée des musiciens : des logiciels de composition, de montage ou d'édition en leur adjoignant des patchs informatiques qui en simplifient l'utilisation.

 

Ces logiciels facilitateurs peuvent avoir une vocation pédagogique, à la fois pour les adultes et pour les enfants. En mettant en marche son ordinateur, William Goutfreind met par exemple en évidence tel ou tel instrument dans un ensemble orchestral. « C'est plus facile que de convoquer tous les membres d'un orchestre », sourit-il.

 

Simplifier l'usage des logiciels

 

Avec ses applications, il pense proposer de nouveaux outils d'apprentissage. Il a commencé à contacter les conservatoires. En France, il en a dénombré 442, avec 50 à 100 professeurs par conservatoire. « Il y a 500 à 1300 élèves par conservatoire, mais ce chiffre est en baisse. J'espère que mes outils pourront contribuer à inverser la courbe. Je n'oublie pas que moi-même, je suis passé par le conservatoire ».

 

partition

A ces établissements, il ajoute, parmi ses prospects potentiels, les universités, les musiciens indépendants, les salles de musique actuelle, les écoles privées de musique.

 

Rien qu'à Belfort, il en a dénombré dix. A l'échelle nationale, on n'ose imaginer le chiffre. Et au-delà... Car avec l'arrivée d'Internet, la musique et les produits musicaux sont très rapidement internationalisables.

 

Pour la première année d'activité, Simifa vise 20 000 € de chiffre d'affaires et le double pour la deuxième année. Ensuite, le jeune dirigeant espère pouvoir se permettre de recruter.

 

L'entreprise propose aussi des services dédiés aux artistes, depuis la création de site Internet au stockage et partage de données en ligne, via un serveur hébergé à Besançon. L'idée étant toujours d'adapter des produits informatiques généralistes à des besoins particuliers, à savoir les usages artistiques.

 

Qui est William Goutfreind ?

 

simifaportraitlarge

 

William Goutfreind a fait ses classes musicales aux conservatoires de Montbéliard et de Belfort. Il est titulaire d'une licence de musicologie obtenue à Besançon. Il a ensuite fait un master de composition assistée par ordinateur (CAO) à  l'université Paris VIII.

 

Après une activité d'auto-entrepreneur depuis 2011, il crée Simifa en août 2014, avec trois autres associés. Il est membre de plusieurs formations musicales : le collectif d'improvisation Unmaped, à Paris, ou l'ensemble Passacaille, dans l'Aire urbaine Belfort-Montbéliard.

 

Nous vous proposons de l'écouter : https://soundcloud.com/williamgoutfreind

Commentez !

Combien font "2 plus 9" ?