TOURISME. Traces Écrites News décide de couvrir la campagne de l’élection présidentielle à sa façon. Notre parti politique s’appelle : L’ENTREPRISE.
Aussi, avons-nous demandé à certains dirigeants de s’imaginer dans la peau du futur président de la République et de décliner leur programme sur des thématiques qui font partie de leur quotidien.
A la veille du premier tour, donnons la parole à Patrick Jacquier, hôtelier et restaurateur bourguignon, pour lequel l'humour et la franchise ne sont pas ses moindres qualités.
Ce patron de 58 ans dirige un groupe qui porte son nom et fédère 10 hôtels en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire (30 millions d’€ de chiffre d’affaires).
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«Si j’étais Président, je donnerais au tourisme la place qu’il mérite dans notre économie, car c’est un levier de croissance méconnu.
En se référant à la Banque de France, la valeur ajoutée du tourisme est de 41,6 milliards d’€ à comparer à : l’énergie : 30 milliards d’€ ; à l’agriculture : 30 milliards d’€ ; à l’automobile 11,2 milliards d’€.
Le tourisme, c’est environ 1 million d’emplois non délocalisables, et grâce à la baisse de la TVA décidée au 10 juillet 2009, ce sont 58 000 emplois supplémentaires, soit une hausse de 6% sur 2 ans.
Si j’étais Président donc, je donnerais un budget supplémentaire aux 75 millions d’€ déjà accordés à la promotion touristique de notre pays pour développer encore les entrées de touristes internationaux au nombre de 76,8 millions l’an dernier, ce qui place notre pays au 1er rang mondial.
Je conforterais cette situation de leader fragile en permettant à l’hôtellerie de se développer et se moderniser par une politique d’incitation à l’investissement.
Je conduirais aussi une politique d’innovation qui reposerait sur de nouveaux concepts, à savoir des produits plus adaptés aux désirs de la clientèle, affirmant encore notre rôle comme par le passé.
Je conserverais la taxe de 7% de TVA et j’établirais une plus grande équité fiscale entre tous les acteurs de l’hébergement par un alignement de la réglementation.
Je garantirais à ce secteur une plus grande stabilité sociale et je limiterais l’inflation des normes qui conduit aujourd’hui à des dépenses excessives au détriment de la qualité de l’accueil et du confort, donc au final du client.
Je mettrais en avant les atouts du développement durable, facteur-clé du succès futur, pour une clientèle internationale.
Je soutiendrais la qualité de la promotion sur Internet par des campagnes e-marketing et par un grand portail national du type Via Tourisme.
Si j’étais président, je ferais un effort pour promouvoir l’image de la profession auprès des jeunes et pour promouvoir le touriste auprès des français.
Et enfin, si j’étais président, je ferais en sorte que le sourire soit obligatoire et pas uniquement dans les métiers des hôtels, cafés, restaurants….
Pour finir, j’aurais l’ambition de réunir les Français, les hommes et les femmes, pour leur rendre la fierté d’être français.
Nous avons une si grande histoire qu’il est indispensable que nous n’ayons pas le rêve d’un grand futur ensemble !».
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