INDUSTRIE/EST. Épisode 2 de l'industrie du futur dans le Grand Est et la Bourgogne-Franche-comté à travers des industriels et des offreurs de solutions rencontrés au salon BE 4.0 qui se déroulait les 20 et 21 novembre derniers à Mulhouse.

3.500 visiteurs, dont 18% d'étrangers, sont venus voir comment peut se concrétiser la transformation digitale des usines et l'apport à la performance de nouvelles technologies, nouvelles organisations, à l'exemple d'un GIE de compétences, et de nouveaux services.

 

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Le salon BE 4.0 a accueilli les 20 et 21 novembre...

 

• Final Advanced Materials conçoit des matériaux résistants à très haute température

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Quelques exemples d'utilisation de matériaux avancés de Final Advanced Matérials.

 

Cette société d’ingénierie qui a déménagé ce printemps à Didenheim, près de Mulhouse, met les dernières retouches sur un emballage de protection anti feu des batteries au lithium-ion embarquées dans les avions pour démarrer les moteurs thermiques, dont le principal risque est de surchauffer et provoquer un incendie. Un textile renforcé de fibres en graphite, minéral dont le point de fusion est situé au-dessus de 3.000 degrés, compose cette housse de protection.
Les matériaux dits avancés sont la spécialité de Final Advanced Materials qui les met en oeuvre pour concevoir des céramiques technologiques, des adhésifs, des ciments haute température, des textiles techniques… pour toutes sortes de process industriels, notamment la métallurgie ainsi que l’aéronautique qui génère 20% de son chiffre d’affaires de 1,7 million d’€.
Jean-Louis Stanger qui a racheté cette société de 7 salariés il y a trois ans axe son développement sur l’Allemagne où il a installé une filiale commerciale. il parie aussi sur les textiles techniques, d’où son rapprochement avec l’italien FK group, fabricant de machines de découpe de tissus, qui a annoncé son installation à Mulhouse sur le salon BE 4.0. En accueillant dans ses locaux la machine de démonstration de FK group, Final Advanced Materials pense développer une prestation de découpe à la demande. C.P.

 

 

LCR 

 

• Holipresse démocratise l’injection plastique

 

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Aurélien Stoky développe un projet en plasturgie intelligent et écologique. © Traces Écrites.

 

On ne l’aurait pas rater pour un empire. Aurélien Stoky fait partie de ses fous géniaux qui font bouger les lignes. Il a mis au point une machine qui fond du plastique recyclé juste par la force manuelle. Ce jeune ingénieur de l’École des Mines de Nancy formé par l’apprentissage pense que beaucoup de TPE/TPI peuvent faire par elles-mêmes des petites séries de pièces en plastique sans passer par un spécialiste.

Hoplipresse, du nom de la future société hébergée à Maxéville, près de Nancy, au sein de la couveuse Pacelor, proposera ses compétences pour trier les différentes familles plastiques : Polypropylène (PP), Polyéthylene haute densité (PEHD) et basse densité (PEBD), Polylactic acid (PLA)...., et de savoir les laver.

Puis la start-up louera ou commercialisera ensuite une broyeuse et une presse à injection manuelle. Au vu des résultats sur quelques pièces exposées au salon BE 4.0, c’est assez bluffant.

L’entrepreneur, qui a déjà vendu trois machines, cible aussi le domaine scolaire avec les formations en plasturgie et les Fab Lab. Saluons son courage d’avoir quitté un grand groupe spécialisé dans les échangeurs thermiques pour voler de ses propres ailes. Il est épaulé par le tiers lieu Bliiida et devrait rejoindre l’incubateur Stand up – Artem qui accompagne les jeunes talents. D.H.

 

 

bpalcseconde

 

 

• New-R-Drone, le drone gardien des entreprises

 

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Gaëtan Fortune (à gauche) et son associé Yannick Lederberger. © Traces Ecrites.

 

Le drone comme nouvel instrument de la télésurveillance de sites industriels : la toute jeune société New-R-Drone - elle est immatriculée depuis le 25 octobre 2018 -  à  Sélestat (Bas-Rhin) propose cette solution. « Elle est pertinente sur un site de grande taille, nous évaluons le « point de bascule » à 2 kilomètres de périmètre : à partir de ce seuil, les systèmes classiques reposant sur alarme, caméras de vidéosurveillance et ronde d’agents perdent de leur efficacité », décrit Gaëtan Fortune, directeur technique et cofondateur avec Yannick Ledergerber.

Le drone peut alors déployer l’atout de son champ de vision plus large : « il voit un rectangle de 200 x 100 mètres quand il vole à 50 mètres de hauteur », indique le créateur. Il assure par lui-même la détection des intrusions, par l’optique ou la captation thermique et prévient le poste de garde. Lorsque l’entreprise dispose d’un système anti-intrusion, il assure l’étape suivante : il arrive sur les lieux et délivre les messages d’avertissement au visiteur non-désiré.

Le drone en question n’est pas standard. Outre qu'il se recharge seul toute les 20 minutes, il reçoit une adaptation spécifique, pour embarquer une caméra de surveillance, des dispositifs de déclenchement de messages, etc., ce que New-R-Drone développe, en particulier avec l’allemand Mobotix, spécialiste des caméras de sécurité.

La jeune société est l’émanation d’Evrest, spécialiste de systèmes de sécurité et d’audiovisuel, qui l’héberge à Sélestat, mais elle en est juridiquement indépendante. Après avoir constitué son capital de 60 000 €, New-R-Drone effectue des démarches pour lever 150 000 €. M.N.

 

 

PVFalstom

 

 

• Meyer - Sansboeuf tire toujours plus et mieux sur la corde

 

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Meyer-Sansboeuf a mis au point un câble textile/synthétique, alternative au câble acier.  © Traces Ecrites.

 

L’un des derniers cordiers français, repris en 2006 par Benoît Basier à l’occasion d’une procédure collective, vient d’inventer sous la marque Skadee le premier câble textile/synthétique conçu pour répondre aux besoins des professionnels du débardage forestier.

Pas moins de deux ans et demi de recherche et développement ont été nécessaires à sa mise au point avec l’appui de débardeurs d’Alsace, du haut-Doubs et du Vercors. Léger, moins dangereux que le câble acier et résistant jusqu’à 22 tonnes, il peut avoir plusieurs terminaisons  selon les usages.

Benoît Basier a su relancer cette entreprise qui réalise un chiffre d’affaires  de 4,5 millions d’€ et s’appuie sur 40 salariés. Avec lui ficelle, corde et tresse deviennent un roman, tant il en maîtrise les différentes techniques de fabrications, que ce soit lorsque qu’on retord ou lorsque que l’on taronne…

Meyer-Sansboeuf à Guebwiller, est le numéro un de la ficelle alimentaire de la pelote ménagère et du cordage de plaisance et son dirigeant préside le Pôle Textile Alsace. D.H.

 

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Benoît Astier, président de Meyer - Sansboeuf et du Pôle Textile Alsace. © Traces Ecrites.

 

 

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• Novtek, ou quand l’union fait la force entre les franc-comtois Comepri et Pressequip

 

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De gauche à droite, Anthony Santos, chargé du développement commercial, Céline Saskin, technico-commerciale et Cyrille Berthier, gérant de Pressequip. © Traces Écrites.

 

Après 13 années de collaboration commune les entreprises franc-comtoises Comepri, de Baume-les-Dames (Doubs) et Pressequip, de Dannemarie-sur-Crête, dans le même département, ont décidé d’unir leur destinée sous une bannière commune : le GIE Novtek.

Ensemble, ils pèsent plus lourd face aux donneurs d’ordres, à 60% des équipementiers de l’automobile : pas moins de  6 millions d’€ de chiffre d’affaires, une cinquantaine de collaborateurs et une vingtaine de machines d’usinage à commande numérique.

Le GIE permet au deux PME de proposer des solutions spécifiques dans les domaines électrique, mécanique et des automatismes. Et de se doter d'une force commerciale performante qu’illustrent Anthony Santos et Céline Saskin, rencontrés sur le salon BE 4.0.

Très itératif, pragmatique, ce couple économique intervient aussi bien dans la maintenance industrielle, le retrofit (rénovation d’équipements), la presse périphérique, la machine spéciale, la robotique – cobotique, l’usinage et les machines de découpe. D.H.

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