L’un des sites industriels les plus emblématiques de Dijon revit. René Loquet, l’ancien directeur de la société Cacao de Bourgogne, sous l’égide de l’Espagnol Lacasa, relance une production de bonbons chocolatés, dont les fameux escargots inventés naguère par Lanvin, le premier exploitant du site. Pas moins de 10 personnes travaillent actuellement dans la nouvelle Chocolaterie des Ducs de Bourgogne qui ouvrira officiellement ses portes le 22 septembre prochain.
Décidemment, rien n’arrête René Loquet, l’ancien directeur salarié de la Cacao de Bourgogne, qui a assumé seul, en son temps, la liquidation de l’un des sites industriels emblématiques de la capitale de Bourgogne-Franche-Comté pour avoir appartenu à Lanvin, puis à Rowntree Mackintosh Confectionery, Nestlé, Barry Callebaut, Philippe de Jarcy...
..., Et en dernier lieu, à l’Espagnol Lacasa (de 2018 à 2021) où il officiait au poste de directeur général de la filiale française. « Je relance la Chocolaterie de Bourgogne que je rebaptise Chocolaterie des Ducs de Bourgogne, après avoir mûri un projet qui me tenait à cœur depuis une année », confesse René Loquet.

Il s’agit, sur 3.000 m2 dont 2.000 en production (*), de l'ancienne usine qui en compte pas moins de 60.000, de fabriquer des bonbons chocolatés, dont les fameux escargots (succès de la toute première chocolaterie, Lanvin), des tablettes et des chocolats pâtissiers. Pour ce faire, cet entrepreneur déterminé à la carrure d’un second de ligne de rugby, très longtemps cadre supérieur chez Carrefour Banque et titulaire de deux masters en économie d’entreprise, investit pas moins d’1,5 million d’€ dans un outil industriel adapté en plusieurs étapes, dont 700.000 tout de suite.
« Je vise à proposer des chocolats de qualité à des prix très abordables, mais nous fabriquerons aussi un très haut de gamme avec des cacaos du Ghana, du Venezuela..., et des ingrédients locaux : noisettes, sucre, miel, cassis », précise le dirigeant, viscéralement attaché à un ancrage autant dijonnais que bourguignon.
Un réseau de 10 boutiques à terme

© Chocolaterie des Ducs de Bourgogne
Locataire d’investisseurs immobiliers français, qui préfèrent actuellement conserver l’anonymat, René Loquet imagine que ce paquebot industriel très obsolète pourrait revivre progressivement avec d’autres implantations sous l'oeil très bienveillant de Dijon Métropole, comme de son agence Dijon Bourgogne Invest.
L’ouverture de la Chocolaterie des Ducs de Bourgogne, souverains autrement baptisés les Grands Ducs d’Occident (lire sur Wikipédia leur généalogie), aura lieu le 22 septembre avec la boutique d’usine qui en son temps a accueilli jusqu’à 3.000 clients.
Si tout se déroule sans anicroches, l’entreprise agroalimentaire qui emploie déjà 10 salariés et en prévoit quarante à terme, se fixe un objectif d’un million d’€ d’activité en séduisant déjà des épiceries fines, de grandes surfaces locales dans leurs rayons de produits régionaux, les comités d’entreprise, les associations sportives et les jardineries, comme Gamm Vert... Elle prévoit par ailleurs, d'ici à trois ans, de constituer un réseau de dix boutiques régionales, dont une à Beaune.
(*) et 1.000 autres m2 de bureaux, stockage et magasin de vente.

Très heureux de cette nouvelle