Matawan, anciennement Ubitransport, est une plateforme digitale conçue pour simplifier les déplacements du quotidien en connectant le transport public et en bénéficiant du voyage intermodal. Basée dans le chef-lieu de la Saône-et-Loire, la société membre du réseau French Tech 120 compte déjà des bureaux à Paris, Lyon, sur la Côte-d’Azur et à Besançon . Elle poursuit à présent son expansion à l'étranger : après le Canada et l’Espagne, elle s’implante en Italie.


Parce que ce groupe se veut désormais international, Ubitransport s'est rebaptisée Matawan depuis  l’an dernier.  Avec 250 salariés pour un chiffre d’affaires visé de 50 millions d’euros, la société présidée par Jean-Paul Medioni (également président de la French Tech Bourgogne-Franche-Comté)  fait résolument confiance à ses collaborateurs : « A partir de sa compétence propre, tout le monde contribue au développement de la start-up », explique Pauline Dessertine, responsable communication et porte-parole de l’entreprise.

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Si elle est installée à Macon dans le superbe hôtel particulier de l'immeuble Gambetta, l’entreprise fondée en Saône-et-Loire en 2012 a considérablement grandi. La carte géographique de ses bureaux se compose aujourd’hui de Paris, Lyon, de la Côte-d’Azur et de Besançon. Et après le Canada et l’Espagne, la société prend la direction de la région italienne d'Emilie-Romagne, à Bologne et Ferrare.

 

Dix mille arrêts de bus équipés à Bologne et Ferrare

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Un exemple de matériel embarqué. © Matawan

 

« Cette implantation va résolument dans le sens de notre histoire », explique Pauline Dessertine. « Aujourd’hui, nous équipons 65% des régions françaises. Nous souhaitons consolider nos positions d’innovation en France tout en allant de plus en plus à l’international. » Matawan va donc équiper en Italie 10.000 points d'arrêt de bus à Ferrare et Bologne avec une solution d’optimisation de la qualité de service nommée WanReport.

Celle-ci offre aux voyageurs des informations consultables en temps réel - et vocalisées si souhaité - à l’arrêt via un QR code, sans nécessité pour l’usager de télécharger une application. WanReport met à disposition des opérateurs une application mobile qui leur permet d'organiser, de géolocaliser et de documenter leur travail plus efficacement. Toutes ces données sont instantanément transmises à une plateforme SaaS (software as a service), accessible à la fois par l'autorité locale et son prestataire de services.
 

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Des rapports sont édités automatiquement et la solution apporte divers avantages à tous les acteurs, notamment une réduction significative du temps de réponse aux incidents et des coûts.

« Cette arrivée  en Italie s’inscrit dans notre quête de développement en Europe du sud. De plus, notre sélection au sein du réseau  French Tech 120, récompense nos équipes, nos clients et nos partenaires qui œuvrent activement à la mobilité de demain pour fluidifier le parcours de l’usager et accompagner les grandes transitions numériques, écologiques et sociétales partout dans le monde », déclare Jérôme Tredan, CEO de Matawan.

 

La mobilité connectée et coordonnée

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Voilà à quoi ressemble la plateforme de mobilité Matawan. © Matawan


D'autres agglomérations renforcent le déploiement en France du leader national d’interopérabilité billettique : La Rochelle (Charente-Maritime) et la communauté urbaine du Grand Reims (Marne). Comptant parmi les plus grandes intercommunalités de France avec 143 communes et 300.000 habitants, celle-ci s’offre un nouveau réseau équipé des solutions numériques développées par Matawan avec 190 matériels roulants équipés - dont 18 tramways et 24 bus à haut niveau de service (BHNS) - et plus de 510 valideurs installés à bord des véhicules. A La Rochelle,  un titre unique simplifie la vie des usagers qui peuvent prendre la navette maritime, puis le vélo, puis le bus… « Le frein pour abandonner la voiture au profit des transports en commun ne provient pas vraiment du prix, mais plutôt du questionnement sur la bonne qualité de l’offre », relève Pauline Dessertine. Le spécialiste mâconnais apporte toutes les assurances sur ce point.

 

Une médaille d’argent Ecovadis pour la RSE

BD Laurence Medioni - Directrice RSE et Transformation Matawan ©Martin Lagardère
Laurence Medioni, directrice RSE et transformation chez Matawan. © Martin Lagardère

Signataire du Pacte Mondial, initiative issue des Nations Unies, Matawan fait le choix de structurer et encadrer sa démarche RSE et vient d’obtenir, dans ce cadre, la médaille d’argent de l’agence de notation Ecovadis. « Avec une note de 69/100, nous nous situons dans le top des entreprises évaluées sur les 12 derniers mois et même dans les 5% les plus performantes de notre secteur d'activité », explique Pauline Dessertine.

L'entreprise suit un plan d'action pour continuer à progresser.  En 2016, elle a constitué une direction RSE, qui  reporte directement au CEO. « Nous avons validé notre feuille de route RSE auprès de la direction générale afin de positionner Matawan sur une trajectoire d'entreprise à impact tant dans nos métiers que dans l'accompagnement de nos clients », explique Laurence Medioni, directrice RSE chez Matawan.

La feuille de route RSE se décline sur cinq axes : gouvernance, climat, finances durables, accessibilité et territoire. La société est signataire du pacte Parité French Tech qui s’engage à favoriser la parité, la parentalité et la diversité au sein des startups. Elle forme ses managers pour promouvoir l’égalité et lutter contre la discrimination et le harcèlement, et en mai dernier, elle a signé la charte 50 ans + pour soutenir l'emploi des seniors.  Par ailleurs, une référente accessibilité a été désignée et des nouveautés sont présentées en ce moement, à l'occasion des Journées AGIR, rendez-vous des professionnels de la mobilité, à Montpellier du 18 au 20 juin. Matawan a réalisé un bilan carbone et doit désormais mettre en oeuvre un plan d'actions pour réduire ses impacts. « Tous les collaborateurs de l’entreprise se forment aux enjeux du climat à travers une fresque du climat notamment. C'est un motif de fierté. Je pense qu’il est très important de bien expliquer vers quoi nous souhaitons tendre pour accélérer l’intégration de la RSE dans l’entreprise et avoir une vision systémique du climat et de ses impacts », conclut Laurence Medioni.

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