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ECO)BREF. Alstom et General Electric : rencontre à Belfort. HEF s'implante dans le Pays de Montbéliard. L'entreprise et les salariés du président du Medef de Côte-d'Or pris à parti. L'horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse. Les ambitions d'Eole Res en Bourgogne Franche-Comté. Le sort de Caddie connu demain. Le projet de cité des vins de Bourgogne, à Beaune, avance doucement, mais sûrement.
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- Alstom et Generalic Electric ont officialisé leur alliance hier à Belfort suite à l'accord signé samedi dernier.
Patrick Kron, P-DG d’Alstom, a convié Jeffrey R. Immelt, P-DG de General Electric à une visite de l’atelier de production des turbines vapeur de l’usine Alstom de Belfort.
Pour rappel, General Electric (GE) rachète les activités énergie d'Alstom pour 12,35 milliards d'€. L'Etat prend 20% du capital et un droit de véto en rachetant les deux tiers des actions de Bouygues. L'américain GE cède son activité dans la signalisation à Alstom Transport, le pôle ferroviaire du groupe.
Saluant l'initiative de l'Etat, Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté souhaite « un dialogue renforcé entre l'entreprise Alstom, l'Etat et la Région pour conforter l'ancrage territorial de ce fleuron de l'identité industrielle de la Franche-Comté (NDLR : plus de 3000 salariés dans la région) ». Il en sera question à la session plénière du 27 juin.

- Le Stéphanois HEF (Hydromécanique et Frottements) s’implante à Valentigney, dans le Pays de Montbéliard (Doubs). Spécialisé dans la fabrication de bagues et composants de frottement pour le secteur du BTP et le traitement de surface, ce groupe industriel (147 millions d’€ de chiffre d’affaires, 1500 personnes) va investir plus de 10 millions d’€ dans son futur site comtois et recruter progressivement jusqu’à 50 personnes.
Sur place, il ne réalisera que du traitement de surface par phosphatation, pose de vernis de vieillissement et dépôt sous vide. Pays de Montbéliard Agglomération (PAM) accompagne financièrement son implantation (100 000 €). L’une des originalités de la société HEF, créée en 1953, tient à ce que 95% de ses salariés possèdent 66% du capital.
- Des manifestants se défoulent sur l'entreprise du président du Medef Côte-d'Or.
Le 18 juin dernier, une cinquantaine de syndicalistes, représentant des intermittants du spectacle et des cheminots, ont dégradé les locaux d'Option Télécom et GST à Dijon, PME d'une dizaine de salariés que dirige Pierre-Antoine Kern, le président du Medef Côte-d'Or et Bourgogne.
Les salariés témoignent dans un communiqué des « incessantes tentatives d'ouverture des portes, cris, jets de fumigène et autres démonstrations de force ».
Le chef d'entreprise dénonce cette action qui a « visé l’homme plutôt que le mouvement [qu'il] représente » et a annoncé qu'il déposait plainte.
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Trois après son redémarrage à Besançon, la filiale du groupe Festina est relocalisée en Suisse, dans la vallée de Joux, faute de résultats commerciaux satisfaisants.
Le nouveau directeur Olivier Müller (anciennement Chopard et Laurent Ferrier) repositionne les montres de luxe sur le made in Suisse avec l'objectif de produire entre 800 et 1000 pièces par an, contre 100 à 150 unités aujourd'hui.
Cette maison née dans la capitale comtoise au 19ème siècle avait été rachetée par Festina en 2004.

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- Le sort de Caddie connu aujourd'hui.
Plus d'une centaine de salariés de l’usine de chariots de supermarchés Caddie à Drusenheim (Bas-Rhin), en cessation de paiement, ont manifesté lundi devant le siège alsacien de la banque publique d’investissement Bpifrance, pour réclamer un nouvel apport d’argent frais.
Celle-ci avait déjà investi 2,5 millions d'€ dans Altia, le repreneur sur dépôt de bilan de l'entreprise familiale alsacienne, en 2012.
La déclaration de cessation de paiement doit être présentée mercredi au tribunal de commerce de Paris.
- Eole-Res veut implanter cinq parcs éoliens en Bourgogne Franche-Comté.
Le constructeur de parcs éoliens lance la concertation publique pour l'implantation d'un parc de 8 éoliennes dans le Mirebellois (Côte-d'Or), trois de 7, 17 et 8 éoliennes dans la vallée de la Vingeanne, à la lisière de la Côte-d'Or et de la Haute-Saône et un de 9 éoliennes sur la commune de Champlitte (Haute-Saône).
Pour l'heure, l'autorisation du préfet n'a été accordée que pour le parc du Mirebellois, dont les travaux sont annoncés pour 2015 et la mise en service pour l'année suivante.
Une structure de dialogue baptisée Groupe Ailes d'Avenir regroupant les instances administratives, les communes et les producteurs d'électricité va prochainement ouvrir sur www.ailesdavenir.com
- Le projet de Cité des vins de Bourgogne à Beaune (Côte-d’Or) avance doucement mais sûrement après dix années de tergiversations en tout genre. Contrairement à Bordeaux qui a vu grand avec sa Cité des civilisations du vin, portée par la ville (63 millions d’€ d’investissement), les Bourguignons la jouent plus modeste (15,6 millions au lieu des 10 millions initialement prévus).
Autre différence : le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) souhaite avoir la main mise totale sur cette opération pour faire découvrir ses vins, promouvoir l’offre d’oenotourisme et aiguiller les visiteurs vers l’ensemble des vignobles régionaux. Pour faire simple, Beaune sera une porte d’entrée pour apprécier tous les terroirs bourguignons.
Trois pavillons de 1200 m2, construits à l’issue d’un concours d’architecture, verront progressivement le jour à l’automne 2016 pour une ouverture prévue avant l’été 2017. Le pavillon d’accueil offrira une première approche avec un parcours initiatique, celui de l’école des vins délivrera des formations à la carte et le pavillon des expériences plongera dans une atmosphère plus ludique autour de l’art, de l’histoire, de jeux de rôles et d’une mise en scène du vin.
L’objectif de fréquentation a été fixé à 90 000 visiteurs (10 € l’entrée). La future Cité des vins de Bourgogne, qui prévoit de fonctionner avec un effectif d’une trentaine de personnes, compte s’appuyer sur 70% de subventions. La ville de Beaune, sa communauté d’agglomération, le conseil général de Côte-d’Or et la région Bourgogne pourraient lui octroyer 2 millions d’€ chacun, le solde du financement serait à répartir entre le BIVB et des fonds privés sur le modèle encore très balbutiant du mécénat.