
ECO)BREF. Photo de famille des travaux publics de Franche-Comté sur le site du futur Ecopôle à Besançon. Bernard Arnault (LVMH) s'offre le prestigieux domaine viticole bourguignon Clos des Lambrays. La Bourgogne et la Franche-Comté sur la route de la fusion. Interrogations à Tavaux suite à la cession par Solvay de sa division composés de PVC, Benvic. Cliquez sur les photos pour les agrandir.
- Une vitrine des travaux publics, c'est le sens que le cluster Eco-Chantiers de Franche-Comté donne au projet immobilier qui prendra forme à côté du lycée du bâtiment Adrien Pâris à Besançon, à partir de cet automne.
Baptisé Ecopôle, il hébergera sur 2500 m2, la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Franche-Comté actuellement implantée rue de Dole qui s'installera sur 269 m2, des cellules à louer ou à vendre pour des structures en lien avec les travaux publics ainsi que sur 1000 m2 de locaux de formation dans le prolongement de la plateforme de travaux pratiques existante. Les élèves du lycée et du CFA partageront les lieux avec les salariés de formation continue.

Aktya, la filiale immobilier d'entreprise de la société d’équipement et de développement du Doubs (SedD), construira l'ensemble (architecte : Lamboley Architectures, Besançon) et le cèdera en Vefa (vente en l'état futur d'achèvement) à la FRTP et au CFA. La SedD se chargera de la commercialisation des locaux non occupés par ces derniers.
Le projet revient au total à 4,5 millions d'€ HT. La FRTP acquiert ses propres locaux avec l'aide de la fédération nationale.
La partie formation est financée à 35% par le conseil régional de Franche-Comté, autant par le programme Investissement d'Avenir de l'Etat, le reste par différentes structures professionnelles. La livraison est prévue début 2016.
- Le domaine viticole Clos des Lambrays, sur la commune de Morey-Saint-Denis (Côte-d’Or), passe dans le giron du groupe de luxe LVMH que dirige Bernard Arnault.
Cette propriété appartenait depuis 1996 à Günter - décédé en novembre 2010 - et Ruth Freund. D’une superficie de 8,66 ha d’un seul tenant, il s’agit d’une appellation Grand Cru Côte de Nuits (décret du 27 avril 1981) en quasi-monopole auquel il ne manque qu’environ 200 m2 d’arpents de vignes.

Le prix de la transaction ne nous est pas connu, mais lorsque l’on sait que François Pinault, via son holding patrimonial Artémis, s’est offert en 2006 le domaine René Engel de 7,5 ha (rebaptisé en 2009 Eugénie), à Vosne-Romanée (Côte-d'Or), pour un montant estimé entre 11 et 13 millions d'€, on imagine l'addition…
Pour Claude Chevalier, le nouveau président du Bureau Interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), « seul un grand groupe de cette nature peut aujourd’hui acquérir pareille propriété, ou alors on morcelle, mais ce n’était sans doute pas la volonté des vendeurs ».
Le représentant des vins de Bourgogne prédit par ailleurs d’autres opérations de ce type : « le vignoble de Bourgogne, avec ses prestigieuses appellations, est très prisé et une vraie valeur qui plaît aux investisseurs fortunés ».
- Marie-Guite Dufay et François Patriat, respectivement présidents des conseils régionaux de Franche-Comté et de Bourgogne ont annoncé hier à Besançon, qu'une discussion sur le projet de fusion de leurs deux régions sera organisée dans les deux assemblées, lors de la discussion des orientations budgétaires, en octobre.

Crédit : maCommune.info, Alexane Alfaro.
Une réunion entre les deux présidents des régions Bourgogne et Franche-Comté était prévue de longue date, ce 14 avril, pour faire le point sur les coopérations déjà anciennes entre les deux régions voisines. Circonstances obligent, après la déclaration du Premier ministre sur la réforme des collectivités locales et sa volonté de réduire le nombre des régions d'ici 2021, les deux exécutifs, favorables à un rapprochement, ont convié la presse pour préciser leur pensée.
« Il faut saisir cette occasion unique et formidable », a dit Marie-Guite Dufay.
« Soit on y va maintenant, en espérant une petite compensation financière, soit on ne fait rien et en janvier 2017 la loi tombera », estime de son côté François Patriat.
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- La cession par le chimiste belge Solvay de Benvic, sa division composés de PVC, au fonds d'investissement américain OpenGate Capital n'aura pas d'incidence sur les emplois de sa seule unité française, à Chevigny-saint-Sauveur, près de Dijon, affirme le repreneur.
La moitié des effectifs de Benvic Europe (160 millions d'€ de chiffre d'affaires, 220 salariés) sont situés en Bourgogne.
Cité par L'Usine Nouvelle, Gilles Lecuelle, représentant national de la branche chimie pour la CFE-CGC émet en revanche des doutes quant au maintien de l'activité PVC de l'usine Solvay de Tavaux (Jura). « En 2013, plus du quart de la production de PVC de Tavaux avait servi à fournir Benvic », confie-t-il.
La finalisation de la transaction est prévue pour la fin du premier semestre, sous réserve du feu vert des autorités compétentes.