IMMOBILIER D’ENTREPRISES/DIJON. L’inauguration hier du nouveau siège social de la Carsat Bourgogne - Franche-Comté, près de 14.000 m2 dans le parc Valmy à Dijon, est l’une des dernières réalisations de la Semaad.
La société d’économie mixte d’aménagement de l’agglomération dijonnaise s'est transformée en une société privée de promotion d'immobilier d'entreprises, avec la Caisse d’épargne Bourgogne - Franche-Comté pour actionnaire majoritaire.
La Société Est Métropoles se donne une envergure interrégionale de Dijon à Strasbourg, en passant par Besançon et, jusqu’à Lyon, voire Paris.

Le nouveau nom de baptême de la feu Semaad (société d’économie mixte d’aménagement de l’agglomération dijonnaise) porte en lui l’ambition de la nouvelle société de promotion immobilière.
La Société Est Métropoles se donne une envergure interrégionale : de Dijon à Strasbourg, en passant par Besançon et, jusqu’à Lyon, voire Paris.
L’entreprise est née il y a quelques mois de son changement de statut juridique. De société d’économie mixte avec comme actionnaire majoritaire la ville de Dijon, elle est devenue société privée.
La Caisse d’épargne Bourgogne - Franche-Comté a racheté les actions des collectivités locales et d’un certain nombre d’acteurs privés. Elle est aujourd’hui actionnaire à près de 97%.
A ses côtés, demeure la Compagnie immobilière BFCA, seul ancien actionnaire de la Semaad à rester au capital. Une situation provisoire. Jean-Pierre Deramecourt, président du directoire de la banque dit actuellement discuter avec des investisseurs locaux.
Un ajustement des missions accompagne le changement d’actionnariat. La Société Est Métropoles se positionne sur l’immobilier d’entreprises, tertiaire et industriel. Mais pas comme simple constructeur.
« Le fil conducteur de notre métier est l’ingénierie financière de projets », expose son directeur général Thierry Coursin qui occupait la même fonction à la Semaad et a emmené avec lui son ancienne équipe, une douzaine de personnes.

« Nous n’avons pas vocation à faire uniquement de la promotion immobilière, mais à monter des projets qui contribuent au développement économique des territoires ».
Comme exemple, il cite la réalisation par la Semaad du bâtiment de Crossject, entreprise du secteur pharmaceutique en phase de développement et qui prendra bientôt possession de ses nouveaux locaux dans le parc d’activités Mazen-Sully à Dijon.
La société de projet dédiée, constituée à l’époque par la Semaad et la Caisse d’Epargne, a préfinancé le bâtiment dont la vente à l’entreprise occupante sera échelonnée sur une année, voire plus, en fonction de sa croissance.
La même idée prévalait lors du rachat en 2015 de l’immobilier de La Chocolaterie de Bourgogne, alors en difficulté. Les deux mêmes acteurs sont devenus, via une SCI, propriétaires des 56.000 m2 de locaux, désormais loués à l’industriel.
« Maintenant que la Société Est Métropoles est une société privée, nous avons une approche immobilière différente, nous pouvons prendre des risques adaptés au cas par cas selon les besoins et la situation des industriels, ce qui n’est pas forcément la vocation d’une société qui utilise des deniers publics », précise Thierry Coursin.
Dans l’immédiat, la Société Est Métropoles poursuit les opérations commencées par la Semaad et qui ont été intégrées à l’actif de la nouvelle société, parce qu’elles concernaient l’immobilier d’entreprises.
Faire entrer la construction bois en ville

Parmi elles, l’achèvement de Novarea, une initiative du conseil régional qui consiste à agréger sur 3,5 hectares, plusieurs activités dédiées à l’innovation.
La pépinière Hope, destinée à accueillir les starts-ups nées dans l’incubateur Prémice abrité dans la maison régionale de l’innovation, est la dernière livraison de cette opération après le cyclotron de Pharmimage et la maison de la métallurgie qui abrite des laboratoires universitaires.
La dernière pierre à l’édifice sera un bâtiment de bureaux de 7.000 m2 doté de services mutualisés. La société Est Métropoles reprend à son compte cette opération qui devait être réalisée par Icade Promotion.
Il abritera également, annonce Thierry Coursin, un « workshop sur la construction bois », l’une des filières qu’Est Métropoles veut explorer.

Cette orientation vers la construction bois s’illustre avec un projet de tour en bois de cinq étages dans le quartier Heudelet 26 à Dijon. Il fait partie des 24 sites dernièrement retenus par ADIVbois, l’association pour le développement des immeubles en bois, qui veut promouvoir les techniques de construction en bois de grande hauteur.
Sur 2.400 m2, la tour abritera des bureaux. « La filière bois reste à développer dans les villes, et en particulier à Dijon où il existe peu de constructions contemporaines alors qu’une partie de la ville moyenâgeuse en montre de beaux exemples ».
Quelques autres beaux projets devraient garnir le carnet de commandes, promet Thierry Coursin, mais pas avant le premier trimestre 2017.