PHARMACIE/DIJON/GRAY. Nouveau site de recherche à Dijon, intégrant de la production ; atelier à Gray, en Haute-Saône ; futur statut de laboratoire pharmaceutique ; un portefeuille de sept médicaments en cours de développement ; demandes d’autorisation de mise sur le marché auprès des agences du médicament européennes et américaine, l’actualité du concepteur de la seringue sans aiguille bouillonne.

Patrick Alexandre, fondateur et dirigeant de Crossject, fait visiter aujourd’hui à François Rebsamen, maire de Dijon et président de l’agglomération, son nouveau laboratoire construit et porté par la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de l'Agglomération Dijonnaise (Semaad) - rebaptisée depuis son changement de statut Société Est Métropoles -, avec l’appui de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté.

 

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Sept médicaments auto-injectables sont en cours de développement chez Crossject. © Crossject.

 

François Rebsamen, maire de Dijon et président de la communauté urbaine du Grand Dijon, ne s’y trompe pas en venant visiter, ce jeudi 17 novembre, le laboratoire de la société Crossject, opérationnel d’ici à quelques semaines sur la zone d’activités Mazen-Sully, dédiée à la santé. L’ancien ministre du Travail sait qu’il héberge là le futur leader mondial de son secteur.

 

Car l’actualité du concepteur de la seringue sans aiguille, fondé il y a maintenant quinze ans par Patrick Alexandre, s’accélère. Son installation imminente, avec un effectif d’une quarantaine de personnes, sur ce nouveau site dijonnais lui permettra de booster la mise au point de ses sept médicaments auto-injectables, dont six en situation d’urgence (*) et le dernier pour lutter contre la polyarthrite rhumatoïde.

 

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Construit pour 3,7 millions d’€ par la Semaad (rebaptisée depuis son changement de statut Société Est Métropoles) et porté par elle avec la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté en raison d’une clause d’achat différé par Crossject, le bâtiment de 1.800 m2 (**) ne sera pas uniquement voué à la recherche.

 

« Nous allons y réaliser tous nos prêts à remplir (***) selon les mêmes standards que ceux des seringues avec aiguille. Ils seront ensuite adressés au laboratoire Cenexi, situé à Fontenay-sous-Bois (Île-de-France), pour le remplissage du médicament et l'assemblage final de notre dispositif d’injection, baptisé Zeneo® », explique Patrick Alexandre. Cenexi réalise 97,67 millions d’€ de chiffre d’affaires, et emploie plus de 700 salariés.

 

Une unité à créer sur Gray jusqu’à 200 personnes

 

Ce volet productif est épaulé par le Commissariat Général à l'Investissement à hauteur de 6,7 millions d'€ sur un programme plus global de 15 millions. A Gray, en Haute-Saône, Crossject vient par ailleurs d’installer un atelier de quatre personnes. Il est chargé de la trempe des tubes de verre contenant les médicaments et de l’assemblage de l’actionneur.

 

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Le nouveau laboratoire de Crossject sur la zone Mazen Sully, à Dijon. © Traces Ecrites.

 

« Nous ferons nous-mêmes ces étapes mécaniques avec à terme la création d’une unité capable de traiter 10 millions d’unités et d'employer jusqu’à 200 personnes », indique Patrick Alexandre, président de Crossject qui espère bien maintenir cet outil industriel sur Gray.

 

Côté autorisations de mise sur le marché, ou plutôt les marchés européens et nord-américains dans un premier temps, l’entreprise prospecte les agences du médicament de plusieurs pays : Angleterre, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Suède France et bien sûr la célèbre Food and Drug Administration (FDA) d’outre-Atlantique.

 

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En France, Crossject souhaite se faire labelliser comme un véritable laboratoire pharmaceutique. « Nous allons participer au traitement de maladies et non pas vendre un dispositif médical, fusse-t-il détenteur de 400 brevets », souligne Patrick Alexandre qui espère conclure ses premières ventes fin 2018, début 2019.

 

Cotée à la bourse de Paris depuis février 2014, Crossject ne réalise pas encore de chiffre d’affaires significatif. Son évolution stratégique la conduit aujourd'hui à développer en priorité ses six médicaments auto-injectables d'urgence et à conquérir au mieux le marché nord-américain.

 

(*) Migraine aiguë, choc allergique, épilepsie, overdose d’opiacés, paralysie de la maladie de Parkinson et maladie d'Addison ou insuffisance surrénalienne chronique.

 

(**) Construit tous corps d'Etat par la société dijonnaise Curot Construction.

 

(***) Un prêt à remplir se compose des pièces dites pharmaceutiques d’un dispositif médical, car exposées au médicament. Pour celui de Crossject, il comprend le tube, le piston et la buse.

 

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Patrick Alexandre, fondateur et président de Crossject. © Crossject.

 

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