La seconde édition du salon Business Industries Dijon se tient depuis hier 7 septembre et encore aujourd’hui au palais des congrès de la capitale de Bourgogne-Franche-Comté. Une centaine d’exposants montrent sur un total de 5.800 m2 leur savoir-faire aux 2.000 visiteurs attendus sur les deux journées. Tour d’horizon de l’actualité de quelques-uns de ces exemples de la richesse du tissu économique régional.
• À Bletterans, Bourgeois Plastiques développe l’injection plastique sandwich

La SAS familiale Bourgeois Plastiques, installée à Bletterans (Jura), prend à bras le corps la problématique écologique de sa filière, par le développement d’une méthode d’injection plastique dite « sandwich » qui aboutit à réaliser des pièces avec deux matières différentes, à l’intérieur et à l’extérieur. « Cette technologie nous permet d’intégrer des plastiques recyclés, en circuit court, au cœur de nos pièces, et ce jusqu’à près de 70 % de la matière globale », détaille David Bourgeois, président de l’entreprise fondée en 1961 par son grand-père. Le plastique recyclé provient des chutes de fabrication de l’entreprise. Bourgeois Plastiques travaille essentiellement pour de grands groupes industriels, dans l’automobile, l’électricité et les piscines. La société a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 3 millions d’€, certes impacté par la crise sanitaire, mais en croissance grâce à ce nouveau déploiement technologique. A. Morel
• STI Genlis toujours en croissance malgré la pénurie de composants

Rien ne semble arrêter STI Genlis, la société de Denis Boulinier basée dans la commune de Côte-d'Or dont elle porte le nom, et spécialiste des faisceaux et sous-ensembles électriques. « La pénurie de composants ne nous a pas provoqué de retards ou, très peu, pour nos clients », assure le dirigeant, qui rajoute que ce fut toutefois « un véritable casse-tête qu’il a fallu gérer avec les équipes ». L’entreprise de 40 personnes et 6 millions d’€ de chiffre d’affaires, présente pour la seconde fois sur le salon, attend cette année une croissance de 5 %. Elle mise de plus en plus sur l’automatisation du câblage de façon à réaffecter le personnel à des tâches plus élaborées comme le montage de coffrets et platines. L’acquisition, fin 2019 pour 650.000 €, d’une machine multi-connectique et multi-fils y contribue dans une forte proportion. D.Hugue
• Diager Industrie lance une gamme de fraises et forets de petite dimension

Audrey Defougères, directrice du marketing et de la communication. © Didier Hugue
La division du groupe jurassien Diager qui conçoit et fabrique des forets et fraises en carbure de tungstène pour l’aéronautique et l’automobile se diversifie dans de plus petits outils. L’entreprise de Poligny (Jura) investit le marché des « enseignistes » avec une gamme pouvant travailler les plastiques, les composites et le bois. « Nous avons investi cette année 3,3 millions d’€ pour ce que nous appelons les soft matériaux, ainsi que pour une ligne de prototypage rapide », indique Sylvain Louis, le directeur de cette division. Le groupe dirigé par François Defougères emploie 380 salariés et atteint les 60 millions d’€ de chiffre d’affaires. D.Hugue
• KwikWink mise sur l’aide à la personne et les locations saisonnières

La SAS KwikWink, installée à Dijon, développe une solution de contrôle des accès à distance, dans le but de simplifier l’accès livraison pour les entreprises. « Nous travaillons étroitement avec les magasins Naturalia, dont nous avons équipé une vingtaine de boutiques, sur un réseau de 200 », détaille Pascal Laurence, directeur de KwikWink qu'il a cofondée en 2018. La jeune pousse s’intéresse à d’autres marchés très porteurs : l’aide à la personne et les locations saisonnières de type Airbnb. « Notre solution intéresse les acteurs qui gèrent un certain volume de locations, ou des personnes bénéficiant d’une aide à domicile. Elle permet de contrôler les accès à distance en toute sécurité, simplement avec une serrure connectée », poursuit le dirigeant. KwikWink, qui emploie 5 personnes, a connu un vrai passage à vide en 2021, mais projette de réaliser 80.000 € de chiffre d’affaires en 2022. L’entreprise entend également procéder à une levée de fonds de 600.000 € d’ici à la fin de l’année. A. Morel
• Le dijonnais CPage signe avec un groupement d’établissements hospitaliers

Autre exposant à Business Industries Dijon, le groupement d’intérêt public CPage a signé, le 5 septembre dernier, un nouveau contrat avec un groupement de cinq établissements hospitaliers du nord-ouest de la France, autour du Havre. « Le fait de pouvoir proposer une intégration complète des processus métiers a été déterminante dans le choix de ce client : dématérialisation complète de la gestion des chats et des processus RH, renouvellement complet du système d’information administrative et numérisation du parcours patient », précise Jean-Yves Lacombe, responsable commercial chez CPage. La structure est née il y a 40 ans dans un service informatique du CHU de Dijon. Sa solution informatique modulable équipe plusieurs centaines d’établissements publics de santé en France. A. Morel
• Deux ans après son rachat, CPDM accélère sa croissance

Fondée en 1997 par Bruno Desbrosses, CPDM (Chalonnaise de Peinture et Décoration de Métaux), spécialiste du thermolaquage à Champforgeuil (Saône-et-Loire), a été rachetée début 2021 par les sœurs Jeannin Carnet, propriétaires de la tôlerie éponyme, en périphérie de Chalon-sur-Saône, cliente de l’entreprise. Depuis, CPDM a investi dans une nouvelle cabine de poudrage, un tunnel de traitement de surface et la rénovation de ses espaces de travail. « Nous sommes aujourd’hui en mesure, outre la peinture, de proposer des prestations de sertissage, de marquage, d’assemblage et, prochainement, de sablage », décrit Julie Aimard, responsable du site. L’entreprise de 8 salariés a réalisé, en 2021, un chiffre d’affaires d’environ 600.000 €. Son cœur de métier demeure le thermolaquage, l’application d’une peinture polyester en poudre, qui polymérise pendant quelques dizaines de minutes dans un four à 200° C. Cette technologie permet de réaliser des peintures fines, de l’ordre de 90 microns, extrêmement résistantes. A. Morel