Encore plus qu’à l’accoutumée du fait de la crise sanitaire, la Banque des territoires (groupe Caisse des dépôts) a joué son rôle décisif de soutien aux collectivités et à l’économie locales en 2020. La Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est l’illustrent.
• En Bourgogne-Franche-Comté, la Banque des territoires (groupe Caisse des dépôts) a apporté 59 millions d’€ aux collectivités, chiffre en hausse annuelle de 31 %, pour le financement de 69 projets, avec une part dominante consacrée à la transition écologique et énergétique, notamment par la montée en puissance des jeunes « aquaprêts » (12 millions d'€) de modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement et d’actions de prévention contre les crues.
Le médico-social a occupé une place importante (30 millions d'€) dont témoigne la participation à la construction des nouveaux Ehpad du Pays de Revermont à Bracon (Jura) et Croix Rouge Habitat à Aillant-sur-Tholon (Yonne), ainsi qu’à la Maison de santé privée de Belfort et à la nouvelle clinique privée de Montbéliard. Le logement social a bénéficié de 204 des 293 millions d'€ de prêts de la Banque des territoires dans la région l’an dernier, pour 1.961 constructions et 2.704 rénovations.

« Notre action de plus en plus marquée dans le développement économique s’est traduit par un engagement de plus de 26 millions d'€ en fonds propres, soit 30 % de plus qu’en 2019 », souligne le directeur régional Antoine Bréhard. Ainsi, la Banque des territoires a été partie prenante des principaux dossiers industriels du moment : la filière hydrogène à Belfort dans le cadre du programme Territoire d’innovation Franche-Comté, le regroupement de l’équipement automobile Grupo Antolin sur un seul site de 21.900 m2 à Besançon, le nouveau site des échappements et des réservoirs d’hydrogène de Faurecia à Allenjoie (Doubs), ou encore le nouveau bâtiment des tubes Vallourec à Venarey-les-Laumes (Côte d’Or).
Dans ces deux dossiers, l’intervention prend la forme d’une prise de participation (respectivement 29 et 25 %) dans la société de portage immobilier. L’établissement financier accompagne par ailleurs le Grand Chalon dans sa stratégie émergente de relocalisation d’entreprises pour identifier le potentiel local de ce phénomène.
Au chapitre tourisme, outre le-cofinancement des thermes réouvertes de Santenay (Côte-d’Or), la moitié des 5 millions d'€ de la foncière hôtelière régionale nouvellement créée proviennent de la Banque des territoires. « Ce capital déclenche un potentiel de 20 millions d'€ d’investissements, dont les premiers seront engagés dans le courant de cette année », précise Antoine Bréhard.

• Dans le Grand Est, les mêmes axes directeurs de la transition écologique, de l’appui aux projets de tous les territoires sans exception et de rôle de « digue » contre les effets de la vague de la Covid-19 ont guidé la Banque des territoires. Les chiffres dans la vaste région aux dix départements donnent la mesure de l’effort : 1.217 entreprises ou associations aidées dans le cadre du fonds régional « Résistance » contre la crise sanitaire, 548 millions d'€ de prêts à l’habitat social, 80 millions au secteur public local, et 119 millions d’investissements dans des projets « structurants » en énergie renouvelable, tourisme, infrastructures de loisirs, enseignement et industrie.
Dans cette catégorie, figurent, dans la Marne, l’hôtel oeno-touristique de Mutigny de 25,5 millions d'€ pour 101 chambres 4 étoiles qui ouvrira ses portes en mai 2022 à l’initiative de l’autrichien Loïsium qui espère par ailleurs concrétiser son dossier similaire préparé de longue date dans le Haut-Rhin à Voegtlingshoffen. On peut citer aussi le projet privé de parc de loisirs sur le thème du médiéval à Sainte-Menehould (23 millions) et à Châlons-en-Champagne, l’école d’ingénieurs installée par le bailleur Plurial Novilia sur l’îlot Saint-Dominique (7 millions d'€) en travaux depuis début 2020.

A Strasbourg, la Banque des territoires s’associe à la reconversion en cours de la Manufacture de tabacs de centre-ville en un pôle d’entrepreneuriat, d’hébergement pour jeunes et d’université. Au chapitre du développement économique, elle participe à la création de la plate-forme technologique Plastinnov de Moselle-Est et au financement de la centrale de cogénération de Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Elle est aussi partie prenante des trois programmes Territoires d’innovation du Grand Est : E-Meuse Santé, Des hommes et des arbres en Lorraine et Territoires de santé de demain en Alsace.

« Notre vocation prend tout son sens avec le déploiement des programmes nationaux pour les collectivités de taille modeste, d’où notre implication forte dans Action Cœur de Ville et dans le nouveau programme Petites villes de demain, pour lequel 141 communes sont retenus dans le Grand Est », souligne Patrick François, directeur régional de la Banque des territoires. Quelque 35 millions d'€ ont été octroyés l’an dernier par la Banque aux 24 villes de la région élues à Action Cœur de Ville. Par exemple, la rénovation thermique des écoles de la Cité à Sarreguemines (Moselle) et la construction de l’Espace gares et services à Haguenau (Bas-Rhin).
