ECO)BREF. La société alsacienne du meuble investit 40 millions d’€. Alstom regonfle le carnet de commandes de son site de Belfort. Liquidation de la Société Industrielle de Reliure et de Cartonnage. EDF apporte 350 000 € au projet Dynamène. Delfingen Industry rachète une partie de ses actions. La maison de santé à Vézelay (Yonne), nominée pour l’Equerre d’argent. La dégradation de la santé économique a cessé, selon la CGPME Côte-d’Or et l'Ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche-Comté.
- La société alsacienne du meuble investit 40 millions d’€ pour fabriquer des meubles de rangement.

La société alsacienne du meuble (Salm), plus connue sous le nom de ses enseignes Cuisines Schmidt et Cuisinella, agrandit son usine de Sélestat (Bas-Rhin) pour répondre au développement des petits meubles de rangement, hors cuisine.
L’investissement de 40 millions d’€ devrait être opérationnel fin 2016 et induire la création de 110 emplois. Cette extension de 16 000 m2 triplera alors les capacités de production de l’unité de production située à quelques km de son siège social de Lièpvre (Haut-Rhin). L'industriel qui a réalisé un chiffre d'affaires de 406 millions d’€ en 2014, vise une croissance de 6 à 7 % par an, essentiellement grâce à sa diversification amorcée il y a quelques années, dans le meuble de rangement.
La Salm est une entreprise au capital familial qui possède un autre site de production dans la Sarre, en Allemagne et emploie au total environ 1400 personnes.
- Alstom regonfle le carnet de commandes de son site de Belfort.

Le constructeur ferroviaire national fournira sur six ans 47 locomotives bimodes au Suisse SBB Infrastructure, ce qui représente une jolie commande de 175 millions d'€. Ce matériel servira pour des travaux de voie sur le réseau ferroviaire de SBB ainsi qu'à des opérations de manœuvre sur les voies de triage de Lausanne-Triage et de Limmattal.
Les premièrrs locomotives entreront en service courant 2018 et seront fabriquées sur le site d'Alstom à Belfort (Territoire de Belfort) à partir du second semestre 2016. Une bouffée d'oxygène pour cette unité qui manquait d'activité.
Ce type d’engin appartient à la toute nouvelle plateforme bimode Prima H42 d'Alstom, conçue pour les opérations de manœuvre et les travaux de voie.
La locomotive circule à une vitesse maximale de 120 km/h, ce qui facilite son insertion dans le trafic grande ligne. Elle est alimentée par un système de traction électrique et deux générateurs diesel. Associés à un système marche-arrêt automatique, ces derniers réduisent de 20 % la consommation de carburant par rapport à une locomotive diesel monomoteur.
Le site du Creusot (Saône-et-Loire) fournira 94 bogies (2 bogies par locomotive) et celui d’Ornans (Doubs) les moteurs. Alstom (32 000 personnes) affiche un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’€ et enregistre actuellement 10 milliards d’€ de commandes.
- La Société Industrielle de Reliure et de Cartonnage (Sirc), c’est fini.
Un mois après avoir placé la Société Industrielle de Reliure et de Cartonnage (Sirc), en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois, le tribunal de commerce de Troyes a prononcé sa liquidation judiciaire, sans poursuite d’activité, au cours de son audience du 10 novembre dernier.
Une annonce qui a fait l’effet d’une bombe dans le bourg de Marigny-le-Châtel, dans l’Aube, où l’entreprise employait encore 88 personnes. Une trésorerie exsangue et des carnets de commandes presque vides expliquent cette décision expéditive, redoutée par toute une région. Cette PME, que l’on considérait encore comme la plus grosse entreprise de reliure indépendante de France, avait compté plus de 500 salariés dans les années 1980.
Reprise en 2011 après une première liquidation judiciaire, la Sirc reliait ou brochait quelque 12 millions d’ouvrages par an, parmi lesquels figuraient plusieurs best-sellers de l’édition française : albums d’Astérix, Guide Michelin, La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand, le Larousse et le Petit Robert, etc., ainsi que des manuels scolaires et autres codes juridiques.
- Belfort : EDF apporte 350 000 € au projet Dynamène.

EDF a officialisé le jeudi 12 novembre à Belfort son soutien à la plate-forme d'essais collaborative Dynamène lancée par la Vallée de l'Energie. L’énergéticien accorde une avance remboursable de 350 000 €, pour une durée de cinq ans, via sa filiale Safidi.
Dynamène intégrera le bâtiment 321 du Techn'hom, dont la réhabilitation démarrera prochainement. Née d’un appel à projet de l’Etat, la SAS Dynamène a réuni 1,6 million d’€ (y compris l'avance remboursable d'EDF), avec une quinzaine d'actionnaires engagés dans son capital pour réaliser et exploiter une plateforme d’essais de fluides (eau, air, vapeur, cryogénie, huile).
Accessible aux PME, elle dispensera également des formations pratiques sur les phénomènes physiques associés aux écoulements de fluides et sur la performance énergétique.
- Delfingen Industry rachète une partie de ses actions détenues par le Fonds Avenir Automobile.
Le Fonds Avenir Automobile (FAA), fonds de capital développement dédié à l'automobile et géré par Bpifrance, présent depuis 2009 au capital du Franc-comtois Delfingen lui cède 187 620 de ses propres actions au prix unitaire de 18 €, représentant 7,68 % du capital social et 5,64 % des droits de vote.
L’équipementier automobile mondial (33 sites dans 18 pays), implanté à Anteuil (Doubs) est le numéro un de la protection de réseaux embarqués et des tubes de transfert de fluide. Il détient désormais en propre 215 532 actions, représentant 8,82 % du capital social (hors contrat de liquidité).
A l’issue de cette opération, FAA conserve 93 810 actions, soit 3,84 % du capital social et 2,82 % des droits de vote, ainsi qu’un représentant au conseil d'administration. Delfingen affiche un chiffre d’affaires de 88,8 millions d’€ (+15%) et un Ebitda (résultat avant frais financiers, impôts, dépréciations et amortissements) de 8,6 millions (+38%).
- La maison de santé à Vézelay (Yonne), nominée pour l’Equerre d’argent.

Déjà lauréate du palmarès 2015 de l’architecture contemporaine de Bourgogne, en octobre dernier, la maison de santé à Vézelay (Yonne) est nominée pour l’équerre d’argent dans la catégorie Lieux d’activité. Le jury de ce concours organisé par le journal Le Moniteur dévoilera ses choix le 23 novembre à Paris.
Cette commande de la communauté de communes Avallon-Vézelay-Morvan réalisée par Bernard Quirot Architecte & Associés installé à Pesmes (Haute-Saône) se situe dans le périmètre du site de la colline de Vézelay classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Il se déploie sur 1000 m2 en petits volumes étagés bâtis en pin de douglas avec des pignons en pierre calcaire.
- Le semblant de sourire économique du président de la CGPME Côte-d’Or.

Benoit Willot, président de la CGPME Côte-d’Or et futur président de la CGPME Bourgogne Franche-Comté (1800 adhérents), n’a pas eu à forcer sa nature pour esquisser un sourire lors de la présentation, ce 17 novembre, du baromètre semestriel réalisé avec l’Ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche-Comté (*).
L’économie va mieux, en témoigne sur les six premiers mois de l’année, l’augmentation sensible, de 15 à 41%, des professionnels qui se déclarent plus optimismes, après avoir constaté une amélioration de leur situation. « Disons que la dégradation a cessé et que l’on retrouve une certaine stabilité », pondère toutefois Benoit Willot sous le regard approbateur d’Éric Corret, vice-président de l’ordre des experts-comptables.
Car tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Si l’industrie, en dehors du bâtiment, et les services retrouvent un peu plus d’activité, il n’en est pas de même pour le commerce (87% de pessimistes). « Certaines professions comme les restaurateurs souffrent terriblement dans les centres-villes », regrette le cgpmiste.
En cause à ses yeux : le coût du travail, le poids intolérable de la fiscalité, la rigidité excessive du code du travail. « Nous ne prônons pas de faire table rase de tout ce qui existe, mais d’opérer, compte tenu des circonstances économiques, à des ajustements de bon sens », clame-t-il.
Lesquels ? « Il conviendrait déjà de cesser toutes les aides publiques aux entreprises (14 milliards), car si on a besoin de subventions pour monter sa boîte ce n’est pas la peine de le faire, les cartes sont déjà pipées ».
Dans sa diatribe, le bouillant patron des petits patrons visait-il le site logistique d’Amazon à Chalon-sur-Saône ? Le géant du e-commerce recevra pas moins de 1,425 million d'aides publiques pour 300 emplois directs créés.
(*) L’ordre national des experts-comptables lance un outil statistique baptisé Staexpert. Après deux années de mise au point, il analysera les déclarations fiscales des entreprises jusqu’à 50 millions d’€ de chiffre d’affaires pour livrer des notes de conjonctures rapides et plus affinées.