ECO)BREF. Les vignobles de Bourgogne et de Champagne consacrés par l'Unesco. Alsace-Franche-Comté : les entreprises de l’automobile éliminent les gaspillages. Troyes : un incinérateur de 60 millions d’€. Dijon : le stade de foot s'agrandit. Augmentation des défaillances d’entreprises dans le Grand Est. Le département Jura se sent oublié du contrat de plan Etat-Région. Les Routes du Comté reconnues Destination Touristique Européenne d'Excellence.

 

- Les vignobles de Bourgogne et de Champagne consacrés par l'Unesco.

 

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En Bourgogne, l’Unesco consacre les « climats », au nombre de 1247. © Aurélien Ibanez.

 

Pas de jaloux ! Les vignobles de Bourgogne et de Champagne entrent le même jour sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

 

En Bourgogne, l’inscription porte sur les parcelles viticoles - les « climats » (au nombre de 1247) qui, par leur géologie et leur exposition, donnent des crus très typés - , les unités de production associées et les villages. Son également inclus la ville de Beaune pour « la dimension commerciale du système de production », ainsi que le centre historique de Dijon, qui, dixit l’Unesco « matérialise l’impulsion politique donnée à la formation du système des climats » !!!

 

En Champagne, cette inscription singularise les lieux où fut développée la méthode d’élaboration des vins effervescents, grâce à la seconde fermentation en bouteille. Le bien se compose de trois ensembles distincts, coteaux, maisons et caves : les vignobles historiques d’Hautvilliers, Aÿ et Mareuil-sur-Aÿ ;  l'avenue de Champagne et le fort Chabrol à Épernay, où sont concentrées les maisons des négociants et leurs kilomètres de caves, ainsi que la colline Saint-Nicaise à Reims, dont les sous-sols de crayères sont utilisées comme espace de vinification et de stockage.

 

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En Champagne, l’inscription au patrimoine mondial singularise les sous-sols de crayères transformées en caves. ©Maisons de Champagne.


Une pluie de messages de félicitations a accompagné l’annonce, faite le 4 juillet en primeur sur Twitter.

 

« A l’ensemble des acteurs (NDLR : 64 136 soutiens, particuliers, entreprises et mécènes, selon l’association pour l’inscription des climats des vignobles de Bourgogne,) qui depuis des années (NDLR : 8 ans) ont œuvré pour faire aboutir cette inscription », dit François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne. C’est une « consécration de l'histoire, de notre histoire » pour Alain Suguenot, député-maire de Beaune et, « une reconnaissance de l’excellence d’une viticulture de terroir qui mérite d’être protégée et valorisée », selon le maire de Dijon, Alain Millot qui félicite aussi, dans un communiqué, ses voisins champenois.


En Champagne, Arnaud Robinet, maire de Reims relève une « 2ème inscription pour la ville de Reims » (la première, en 1991, concerne notamment la cathédrale Notre-Dame, un des chefs-d'œuvre de l'art gothique). Pour Catherine Vautrin, présidente de Reims Métropole, c’est « un engagement de préserver ce patrimoine et mieux accueillir les touristes ».

 

Ces prochains jours, les deux régions invitent la population à fêter l’événement.

En Bourgogne, avec une « Paulée des Climats », le 9 juillet au Château de Meursault, un pique-nique champêtre où chacun, selon les codes de la paulée traditionnelle, est convié à apporter une bouteille.

En Champagne, Reims greffe la célébration à la fête nationale avec le lundi 13 juillet, une soirée blanche et un spectacle pyrotechnique sur le thème du champagne.

 

Selon les estimations, ces inscriptions au Patrimoine mondial de l'Unesco pourraient générer une augmentation de la fréquentation touristique de l'ordre de 20 %. Ce qui n’est pas prouvé, eu égard à l’expérience de la Franche-Comté dont le patrimoine Vauban, en particulier la citadelle de Besançon, a reçu les mêmes honneurs en 2008.

 

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- Alsace-Franche-Comté : les entreprises de l’automobile éliminent les gaspillages.

 

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Emmanuel Gauss, directeur général de Plastigray en Haute-Saône. ©Traces Écrites.

Pour chacun des 16 indicateurs de performance de la filière automobile, on trouve désormais des entreprises « modèles » en Alsace et en Franche-Comté.

Ce constat ressort de l’enquête annuelle de performance économique, industrielle et humaine dévoilée mardi dernier par le Pôle Véhicule du futur.

 

Dans chaque cas en effet, au moins 10 % des sites ayant répondu à l’enquête atteignent le critère d’ « excellence » d’une grille nationale. « Les références sont donc présentes sur place », souligne Denis Rezé, président du Pôle, à l’attention des entreprises qui auraient besoin d’améliorer tel ou tel point.

 

Selon l’analyse par famille d’indicateurs dressée par le Pôle et son association partenaire PerfoEst qui a collecté les données, les coûts connaissent la meilleure évolution ces dernières années jusqu’à atteindre une maîtrise quasi-complète : les entreprises alsaciennes et franc-comtoises ont éliminé les gaspillages et optimisé leur organisation.

 

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Jean-François Kristof, directeur général de Hendrickson dans le Territoire de Belfort. ©Christian Robischon.

La moitié d’entre elles dépassent la moyenne nationale pour le ratio chiffre d’affaires par salarié. La « qualité satisfaction clients » donne un résultat encore « instable », malgré un taux de service supérieur à 97 % dans la moitié des sites.

La filière locale doit mieux faire dans l’ «efficacité d’exploitation », surtout en terme de réduction de la rotation des stocks et de temps de changement de fabrication.

Enfin, « le niveau d’investissement est inégal dans les entreprises », observe Ludovic Party, directeur général de PerfoEst.

L’enquête a suscité 58 réponses, soit plus d’une entreprise adhérente sur trois du pôle.

 

Comme chaque année, deux entreprises ont reçu un trophée de la performance : Plastigray à Gray (Haute-Saône, pièces plastiques, 225 salariés sur l’ensemble des sites) et le site Hendrickson (ex-Frauenthal) de ressorts et bras de suspension pour poids lourds à Châtenois-les-Forges (Territoire de Belfort,170 permanents).

 

 

- Un incinérateur sera construit dans l’agglomération troyenne pour 60 millions d’€.

 

Une usine d’incinération - pardon, une unité de valorisation énergétique -  des déchets ménagers verra le jour à l’horizon 2019/2020 dans l’agglomération troyenne. L’annonce en a été faite le 1er juillet 2015 par le Syndicat départemental d’élimination des déchets de l’Aube (Sdeda), qui regroupe la totalité des communes du département.

L’usine sera construite à La Chapelle-Saint-Luc, sur un terrain de 5 ha appartenant à l’entreprise Michelin et actuellement cultivé. Elle traitera 60 000 tonnes de déchets par an, soit l’équivalent de la production de l’agglomération troyenne.

L’énergie produite servira à alimenter un réseau de chaleur urbain et les sociétés implantées sur la zone industrielle, le surplus de vapeur pouvant être utilisé pour produire de l’électricité. L’investissement est de l’ordre de 60 millions d’€, avec à la clé la création d’une trentaine d’emplois directs.

 

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- Le stade de foot de Dijon s'agrandit.

 

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© Jean Guervilly, architecte.

 

Les travaux de déconstruction de la tribune Est du stade de football Gaston Gérard à Dijon démarrent dans le milieu de juillet. Elle laissera place à une tribune plus grande, de 5117 places.

Constituée d’ensembles vitrés et de larges terrasses, elle fait office de façade, ouverte sur la rue du Stade. En plus des gradins, la construction qui doit durer deux ans, comprendra des emplacements pour des boutiques et des bureaux. Pour la saison 2017, le stade comptera 20 000 places.

D'un montant de 14,6 millions d'€ HT, le projet est signé de l'architecte Jean Guervilly (Saint-Brieuc) associé à Hervé Regnault (Chalon-sur-Saône).

 

- Augmentation des défaillances d’entreprises dans le Grand Est.

 

Selon la dernière enquête d’Euler Hermes, spécialiste de l’impayé client, les défaillances d’entreprise progressent dans le Grand Est. En cumul sur 12 mois et à fin avril 2015, elles s’élèvent à 1884 en Alsace (+ 6,1%) ; 1130 en Champagne-Ardenne (+ 3,7%) ; 1387 en Bourgogne (+ 5%) ; 1065 en Franche-Comté (+2,7%).

Seule la Lorraine s’en sort mieux avec 1939 défaillances sur la période, soit un repli de - 4,1%. Selon une autre enquête, réalisée par OpinionWay, 73% des PME ont confiance en l’avenir de leur entreprise et cette confiance est beaucoup plus marquée pour celles présentes à l’international (81%).

 

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- Le département Jura se sent oublié du contrat de plan Etat-Région.  

Clément Pernot, le nouveau président du conseil départemental du Jura, n’a pas accompagné le Premier ministre Manuel Valls lors de son déplacement vendredi 3 juillet dans ce département pour signer le contrat de plan Etat-Région (CPER) de Franche-Comté.

Dans un communiqué, il indique, non sans un humour pince-sans-rire : « puisse notre aéroport de Dole- sur lequel le Premier ministre a atterri -, fleuron de nos infrastructures à dimension internationale lui permettre de comprendre le Jura, et les aspirations qu’il porte. »

 

L’élu regrette que le Jura ait été si mal servi, notamment sur le volet mobilité, par ceux qui, à l’époque, auraient dû se sentir la mission de négocier les intérêts jurassiens dans la distribution des fonds alloués au département (NDLR: en l’occurrence Christophe Perny, l’ancien président).

« Qu’allons-nous recevoir ? Des aides pour la ligne SNCF des Hirondelles - 120 km de Dole à Saint-Claude -, qui couvrent à peine un brin d’entretien ! Mais rien n’a été engagé sur les routes », ironise-t-il. « D’autres grands chantiers (..) auraient pu être engagés, comme le contournement Est de Lons-le-Saunier ou le désenclavement du Haut-Jura. »

 

Le président jurassien appelle en revanche la nouvelle grande région à une renégociation franche et réfléchie pour les échéances à venir, si possible, dès le courant de l’année 2016.

Enfin, Clément Pernot invite ses partenaires régionaux à modifier la gouvernance du CPER. Il la souhaite plus collégiale : « pourquoi ne pas, à l’avenir, y adjoindre un volet mobilité aéroportuaire afin de lier la politique régionale, à la gestion de notre aéroport ? »  

 

- Les Routes du Comté reconnues Destination Touristique Européenne d'Excellence.

 

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Le réseau des Routes du Comté a reçu le label EDEN, créé par la Commission Européenne pour encourager les modèles de développement d'un tourisme durable à travers l'Union européenne.

Ce label a été décerné dans le cadre du concours 2015, qui portait sur la thématique "tourisme et gastronomie" et organisé en France sous l’égide de la DGE, Direction Générale des Entreprises via l’Agence de développement touristique de la France, Atout France.

Primées cette année avec les cousins bourguignons de Tournus et du Tournugeois (Saône-et-Loire), Guillestre (parc régional du Queyras) et Baie de Saint-Brieuc Paimpol - Les Caps (Côtes d’Armor), les Routes du Comté figurent désormais parmi les 26 destinations françaises titulaires du label, et rejoignent notamment la Route Touristique des Vins du Jura, lauréate en 2008.

 

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Tournus est plébiscité pour la dimension gastronomique qu'elle donne à ses manifestations, en particulier Les Francos Gourmandes, tous les mois de juin, qui allient musique et produits régionaux. ©Office du tourisme du Tournugeois.

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