ECO)BREF. Inauguration du terminal de fret cargo de l’Euroairport de Bâle-Mulhouse. Des formations renforcées pour le BTP en Bourgogne, en attendant l'embellie. Une aide au logement pour les apprentis du Bâtiment de Franche-Comté. Devanlay-Lacoste : du chanvre à la place du coton dans les vêtements ? Mulhouse phosphore. L’entreprise jurassienne Novassu, lauréate du prix Allizé-Plasturgie Franche-Comté 2014. La coopérative alsacienne Alemploi et Pôle Emploi main dans la main. Une bible sur le management du vin. Première manif des producteurs bio en Franche-Comté.

 

- Inauguration du terminal de fret cargo de l’Euroairport de Bâle-Mulhouse.

 

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Avec ce nouveau terminal cargo, l'Euroairport de Mulhouse espère passer de 98 000 tonnes cette année atteindrait 167 000 à la fin de la décennie.

 

L’Euroairport de Bâle-Mulhouse a inauguré la semaine dernière, 25 novembre, son terminal de fret cargo de 21 000 m2 qui représente un investissement de 40 millions d’€. L’installation est située à cheval sur les secteurs suisse et français de la plate-forme binationale, ce qui doit faciliter les opérations de douane. Autre atout : son fonctionnement en température contrôlée de 15 à 25 degrés qui satisfait aux exigences de l’industrie pharmaceutique, ciblée comme le principal client du nouvel équipement.

Dès janvier 2015, les surfaces seront louées à 85 % par sept entreprises prestataires dont DHL, Swissport et WFS. Déjà installées pour la plupart, elles se transfèrent d’une halle vétuste qui sera rénovée dans un an pour le fret express et en profitent pour étendre leurs surfaces. L’Euroairport attend 200 à 300 créations d’emploi dans les trois ans, dans le cadre de sa stratégie qui vise à capter la moitié du fret aérien de la région transfrontalière du Rhin supérieur en 2020.

Le fret au départ de Bâle-Mulhouse de 98 000 tonnes cette année atteindrait 167 000 à la fin de la décennie, transport aérien et routier confondus.

 

- Des formations renforcées pour le BTP en Bourgogne, en attendant l'embellie.

Aux assises de la commande publique, hier 1er décembre à Mâcon, le préfet de Bourgogne a annoncé un plan de formation des salariés du BTP financé avec le conseil régional à hauteur de 600 000 €.

Portés par l’Opca (organisme paritaire collecteur agréé) de la construction Constructys, il concerne 17 000 heures pour les travaux publics et 34 000 heures pour le bâtiment, dédiées à des formations techniques, d'encadrement et, à titre exceptionnel, des formations réglementaires pour l'habilitation aux travaux sous tension ou de désamiantage.

Ce dispositif s’adresse en priorité aux entreprises de moins de 250 salariés. Il pourra être élargi aux entreprises de taille supérieure en fonction des difficultés particulières du bassin d’emploi, de la branche d’activité ou de l’entreprise.

 

- Une aide au logement pour les apprentis du Bâtiment de Franche-Comté.

Les quatre fédérations du bâtiment de Franche-Comté - le Doubs, le Jura, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort - et Cilgère BTP Pôle Est mettent en place une aide au logement pour les élèves en alternance du CFA Vauban, établissement spécialisé dans les métiers du bâtiment à Besançon.

Baptisé Mobili-Jeunes®, le dispositif (dossier à déposer en ligne www.cilgere.fr) rembourse 100% des frais d'internat des apprentis (soit 720 € par an) et alloue une aide plafonnée aux jeunes résidents dans un logement en ville, dans le privé comme dans le social. Celle-ci est calculée en fonction de la rémunération de l'apprenti et du montant de son aide au logement de la caisse d'allocation familiale.

Accordée pour tout leur parcours de formation (maximum 3 ans) jusqu'à 29 ans, l'aide vise à favoriser l'accès au logement des jeunes, complexifié par l'alternance en entreprise et en centre de formation.

 

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- Devanlay-Lacoste : du chanvre à la place du coton dans les vêtements ?

L’entreprise Devanlay-Lacoste, qui a ses principales usines dans l’Aube et est aussi présente en Haute-Marne, envisage de remplacer le coton par du chanvre dans des articles en maille.

Un certain nombre de verrous technologiques doivent être levés, comme le rouissage industrialisé du chanvre ; une opération qui s’effectue encore naturellement en laissant les champignons et les bactéries dégrader les pailles de chanvre laissées par terre dans les champs. Le rouissage permet de défibrer le chanvre plus facilement et d’obtenir une fibre plus fine, des caractéristiques qui intéressent notamment le marché du textile-habillement.

Un projet de recherche a été lancé dans le but d’identifier un procédé de rouissage hors sol, indépendant des conditions météorologiques. Il fait l’objet d’une convention signée entre les collectivités territoriales (Grand Troyes, conseil général de l’Aube et conseil régional de Champagne-Ardenne) et Fibres Recherches Développement (FRD), un laboratoire basé à Troyes.

 

- Mulhouse phosphore.

 

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DMC : 100 000 m2 au coeur de Mulhouse.

 

Cela phosphore dur à Mulhouse, en ce moment ! En l’espace de quelques jours, la semaine dernière, la seconde ville alsacienne a concentré une série d’événements destinés à faire bouger ses lignes et à « secouer le cocotier ». Le très intriguant OpenParc a d’abord dévoilé ses intentions pour faire renaître l’un des bâtiments vides de l’immense site DMC. Il s’agit d’en faire un lieu d’économie créative à partir de projets exprimés par leurs acteurs, culturels en particulier, dans une logique de « bottom-up » (démarche ascendante) en rupture avec les principes classiques de l’aménagement urbain.

Puis la SIM (Société industrielle de Mulhouse) a présenté le projet Y. Pourquoi ce nom ? Dessiner la lettre sur un plan de la ville aboutit à relier entre les quatre quartiers Gare-fonderie, DMC, Mertzau (Musée de l’automobile) et Mer Rouge (Cité du train et Electropolis). La SIM invite de la sorte à fonder un projet urbain cohérent entre ces composantes afin de renforcer l’attractivité du centre-ville, en prenant appui notamment sur les riches musées techniques mulhousiens. Une approche partagée avec la Ville.

Enfin, dans les mêmes ordres d’idées, Mulhouse Terre des nouveaux possibles a fait participer les citoyens aux réflexions sur la ville numérique connectée, la mutation de lieux industriels et la contribution de la culture au développement économique.

 

novassu- L’entreprise jurassienne Novassu, lauréate du prix Allizé-Plasturgie Franche-Comté 2014.

Allizé-Plasturgie Franche-Comté, syndicat professionnel de la filière plasturgie en Franche-Comté, vient de remettre son prix 2014 à l’entreprise Novassu, implantée à Molinges (Jura). Cet injecteur, dirigé par Jean-Michel Piron, emploie 25 personnes et réalise plus de 3 millions d’€ de chiffre d’affaires. Le jury a particulièrement apprécié l’enthousiasme du chef d’entreprise qui lui permet d’intégrer de nouvelles technologies, d’attirer de nouveaux talents et de se positionner sur de nouveaux marchés.

Novassu, spécialisée dans les pièces d’aspect pour l’automobile, mais également la bagagerie, la cosmétique et la parfumerie, n’est pas la seule société de Jean-Michel Piron qui exploite aussi dans le Jura, PCM (sous-traitance), PJM Développement (R&D et services communs) et Lorge Plastiques (produits propres pour les professionnels de l’extrusion). Ce petit groupe s’appuie sur un effectif de 35 personnes. En Franche-Comté, 250 entreprises travaillent dans la plasturgie et emploie environ 10 000 salariés.

 

- Alemploi et Pôle Emploi main dans la main.

 

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Dans les ateliers de la cristallerie Lalique dans le Bas-Rhin. ©Christian Robischon.

 

Coopérative oeuvrant à l’insertion de publics éloignés de l’emploi en Alsace, Alemploi formalise sa relation déjà régulière avec Pôle Emploi par une convention de partenariat. La signature a eu lieu le 19 novembre, dans les locaux d’un bénéficiaire emblématique de la coopération : Lalique à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin). 

Dans ses ateliers de traitement du verre à froid, la célèbre cristallerie a embauché l’an dernier quatre jeunes demandeurs d’emploi qui a priori avaient peu de chance de réussir. Ce fut le terme d’un parcours débuté par un recrutement par simulation auprès de 60 candidats, d’une préparation opérationnelle à l’emploi (POE) pour cinq sélectionnés et d’un contrat de professionnalisation de l’organisme Opcalia. Lalique reconduit l’opération cet automne pour six candidats retenus.

La convention poursuit trois buts : mettre en commun les informations Alemploi/Pôle Emploi sur les offres d’emploi pour mieux les détecter en direction du public visé par la structure d’insertion, travailler le recrutement, sécuriser les parcours professionnels.

Née en 2006 de l’initiative des organisations patronales alsaciennes sous forme de Scic (Société coopérative d’intérêt collectif), Alemploi a contribué à 177 recrutements en contrats d’alternance l’an dernier, dont 70 % ont débouché sur un CDI.

 

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- Une bible sur le management du vin.

Présenté ce soir 2 décembre à Dijon (restaurant Dr Wine, 5 rue Musette), Économie et management du vin (Editions Pearson France) est le premier ouvrage de référence en management et marketing du vin.

Codirigé par Jérôme Gallo et Steve Charters, respectivement directeur et directeur de la recherche au sein de la School of Wine & Spirits Business de l'école supérieure de commerce de Dijon-Bourgogne, l'ouvrage relate notamment les meilleures pratiques managériales identifiées dans les entreprises du secteur : aspects financiers, planification stratégique, innovation, gestion des ressources humaines, d'une marque, promotion via les réseaux sociaux…

 

- Première manif des producteurs bio en Franche-Comté.

Après les PME de l'industrie et des services, ce début de semaine, pour la 1ère fois, les producteurs bio francs-comtois descendent dans la rue. Ils manifesteront mercredi 3 décembre, devant la Draaf (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture, et de la Forêt) à Besançon.

« Dans le cadre de la réécriture de la PAC 2015, tous les agriculteurs engagés en bio depuis plus de 10 ans ne toucheraient plus aucune aide », s'inquiète le groupement des agriculteurs bio de Franche-Comté (GRAB). Il trouverait cela « acceptable, si les aides agricoles cessaient aussi d'aller à ceux qui utilisent des produits phytosanitaires ».

La Franche-Comté compte plus de 500 exploitations biologiques et environ 34 000 ha. Le lait est la première production bio avec près de 50 millions de litres. Le maraîchage est en fort développement : + 300% ces quatre dernières années. Et le vignoble jurassien revendique le haut du palmarès avec 15% des surfaces en bio.

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