Norcan dédie un bâtiment à son robot Sherpa. Nestlé Contrexéville et Vittel en basses eaux. La collectivité double la puissance électrique de la zone industrielle de la Doller. Un atelier Google à Nancy. Le numérique cherche des compétences dans le Grand Est. Vivoka donne de la voix. La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne accompagne ses salariés en longue maladie.
• Norcan dédie un bâtiment à son robot d’assistance à la manutention
En perspective du développement de son robot d’assistance à la manutention et à la préparation de commande, Norcan lui dédie un bâtiment de 740m2, inauguré le mois dernier, sur son site à Haguenau (Bas-Rhin). Déjà existant, il a été transformé pour accueillir les cellules R&D, tests et l’outil de production pour l’activité robotique. Spécialiste des solutions mécano-montées modulaires à base de profilés en aluminium et des chariots et équipements de manutention, Norcan commercialise depuis 2018, Sherpa, un robot d’assistance à la manutention et à la préparation de commande. Ce chariot peut suivre un opérateur ou se déplacer de façon autonome d’un point A à un point B. Il est capable de porter jusqu’à 200 kg.
Avec pour arguments, la réduction de la pénibilité au travail et l’augmentation de la productivité, ce robot intéresse les marchés de la logistique, de l’e-commerce et les industries d’emballage. « Nous visons aussi les marchés de la grande distribution avec les services de drive, l'alimentation des rayons et la livraison du dernier kilomètre, ainsi que les hôpitaux et les aéroports », prévient Arnaud Debs, responsable marketing.
Utilisée aujourd’hui pour le transport de bacs, la gamme Sherpa va vite s’élargir.
Un deuxième robot sera proposé dès la fin de l’année pour le transport de palettes (pour des charges jusqu’à 1000 kg) et un troisième permettant de tracter des chariots est programmé d’ici à 2020 ou 2021. Depuis son démarrage en 2015, le projet Sherpa a déjà créé 15 emplois. Aujourd’hui Norcan emploie 120 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 21 millions d’€. Elle s’est fixé l’objectif de produire 30 robots cette année et plus de 100 l’année prochaine. Julie Giorgi.
• Nestlé Waters engage un plan de départ volontaire de 120 salariés à Vittel et Contrexéville

Les sites d’embouteillage Nestlé Waters de Vittel et Contrexéville, dans les Vosges, prévoient de se séparer de 120 salariés d’ici à 2022. Cette filiale du géant suisse Nestlé a signé un accord de méthode avec les syndicats le 3 juillet dernier, en vue d’organiser d’ici octobre prochain les modalités de ces départs. Un porte-parole de Nestlé France indique que le groupe ne procèdera à aucun licenciement, mais uniquement des départs volontaires.
Le groupe justifie son plan baptisé « Vosges 2022 » par la nécessité de s’adapter à trois facteurs : les nouvelles tendances de consommation, la concurrence des marques de distributeur et le durcissement de la règlementation sur les promotions. Le groupe agroalimentaire a été vivement critiqué dernièrement par le fonds activiste Third Point pour s'être laissé distancer par des entreprises plus petites et plus en phase avec les nouvelles tendances de consommation.
Yannick Duffner, délégué syndical CFDT, s’inquiète de l’impact d’une nouvelle organisation de production qui prévoit « la suppression d’un niveau hiérarchique de proximité et de la redistribution de ses tâches ». Les 1.014 salariés de Nestlé Waters dans les Vosges produisent chaque année 1,5 milliard de bouteilles d'eaux minérales de marques Hépar, Vittel et Contrex. Philippe Bohlinger
• La zone industrielle de la Doller monte en puissance électrique
La compétitivité d’un territoire dépend aussi de sa puissance électrique. L’exemple de la vallée de la Doller le rappelle. Les entreprises de sa zone industrielle principale, à Burnhaupt-le-Haut (Haut-Rhin), avaient interpellé les élus locaux sur les limites qu’atteignaient leur réseau électrique et le frein que cette situation représentait pour leurs projets de développements.
La communauté de communes de la Vallée de la Doller et du Soultzbach leur a emboîté le pas, en décidant une extension du réseau. Celle-ci fait plus que doubler la puissance électrique dans la zone concernée de 35 entreprises et 600 emplois, en la faisant passer de 3.500 à 8.000 kilowatts.
« D’aucuns auraient pu nous rétorquer que ce projet relève de la seule responsabilité des entreprises, mais il nous revient de décider si nous voulons tout faire pour que notre territoire soit attractif ou pas. Si nous ne créons pas nous-mêmes les moyens de notre réussite, personne ne le fera à notre place », estime le président de l’intercommunalité, Laurent Lerch.
La mise sous tension a été inaugurée fin juin. L’investissement se monte à environ 2 millions d’€, dont 450.000 € de l’État via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Les travaux ont consisté à tirer 11,5 km de câbles en souterrain, depuis le poste-source de Masevaux. Sous l’égide du distributeur Enedis, ils ont été réalisés par les entreprises CET, LRE ( Lignes et réseaux de l’Est) et RLA (Réseaux et lumières d’Alsace). Premier bénéficiaire dans la zone industrielle, le transformateur de verre Glaströsch dispose ainsi des moyens pour bien faire tourner sa nouvelle ligne de production issue d’acquisitions de nouveaux fours. Mathieu Noyer
• Le 3ème atelier Google s’installe à Nancy

Google vient de prendre à bail une surface de 230m² au 19, rue Saint Dizier à Nancy, annonce BNP Paribas Real Estate Transaction, conseil de la société de service. Le local, anciennement occupé par EDF, se trouve dans l’hyper-centre de Nancy, à 5 minutes de la gare et à proximité immédiate d’un arrêt de tramway. ll abrite le troisième Atelier Numérique de Google, après Rennes, le premier il y a un an, Montpellier et simultanément avec Nancy, Saint-Etienne. Les étudiants, commerçants, chefs d’entreprises et particuliers peuvent s'y former aux usages du numérique : référencement, protection des données etc. Avec ces ateliers physiques, le géant américain veut ainsi emplifier sa présence en France. C.P.
Le secteur du numérique est en croissance dans le Grand Est, mais celle-ci est freinée par des pénuries de ressources humaines. Cette conclusion ressort de la dernière édition de l’Observatoire des métiers du numérique pour la région, présentée fin juin à l’initiative du syndicat professionnel Syntec Numérique. Le secteur connaît dans le Grand Est une croissance d’activité équivalente à celle de la France en général (+ 4,1 % sur les cinq dernières années et une prévision analogue à court terme). Mais des problèmes d’adéquation se font jour pour les recrutements. Les trois-quarts des besoins exprimés dans la région par les employeurs concernent des profils de bac + 4 et plus, or ceux-ci ne représentent que 37 % des effectifs.
Exigeants, les employeurs réclament de l’expérience, minimum trois ans, sans accepter l’argument de la raréfaction des RH. Ce qui est problématique pour « placer » les jeunes diplômés au sortir de leur cursus. Thierry Vonfelt, le délégué régional de Syntec Numérique, observe un phénomène de « mercato » pour s’arracher les perles rares, ce qui crée une « surenchère salariale, et par conséquent un risque de « bulle » RH », prévient-il.
Parmi les fonctions les plus demandées, figurent la sécurisation des données, la gestion du big data, et le Saas (software as a service, le « logiciel services »), et moins l’architecture du cloud ou l’intelligence artificielle qui restent émergents. Le secteur emploie 13.000 salariés dans le Grand Est, dont 56 % sont concentrés à Strasbourg, Nancy ou Metz. L’observatoire évalue ses besoins de recrutement à 3.150 sur la période 2021-2026. M.N.
• Vivoka réunit toutes les technologies de la voix sur une plateforme
Vivoka qui a créée une solution domotique intuitive par la voix (le raton laveur Zac) [ Lire l’article de Traces Écrites News sur la solution d'intelligence artificielle à reconnaisance vocale de Vivoka ] vient de lancer un « Voice Market » , qui serait le premier au monde selon la start-up lorraine, implantée Metz. Il s’agit d’une plateforme contenant toutes les technologies vocales existantes (détection de mots clés, traitement automatique du langage, voix synthétiques etc.) issues de différents partenaires (Google, Parangon Semvox, Acapela), mise à disposition pour créer un assistant vocal.
« Le but du Voice Market est de réunir les plus grands acteurs du marché de la voix qui représentera 185 milliards de dollars en 2021 », explique l’entreprise citant une étude réalisée par l’EDHEC BBA Junior Consulting en juin 2018. C.P.
• La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne met en place un dispositif d’accompagnement en cas de long arrêt de travail
La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) est la première entreprise à expérimenter un dispositif d’accompagnement des collaborateurs en arrêt maladie de plus de 90 jours mis en place par Harmonie Mutuelle. Ce dispositif d’Accompagnement à la Reprise du Travail (ART) prévoit un retour « en douceur » jusqu’à 3 mois. Pendant sa convalescence, le salarié bénéficie d’entretiens psychologiques et de l’appui d’une assistante sociale pour d’éventuelles aides financières.
Lorsque le retour au travail est envisagé, l’accompagnement sert à identifier les craintes du salarié et les besoins d’adaptation de son poste de travail. Le but est de diminuer les risques d’absentéisme. D’autres services innovants en matière de prévention et de santé viendront prochainement compléter le dispositif, promet la banque qui emploie 2.657 collaborateurs dans 226 agences réparties dans les départements de l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, les Vosges, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. C.P.