ECO)BREF. Une imprimante 3D métal à l’école supérieure des microtechniques (Ensmm) de Besançon et un mariage avec les Arts et Métiers. Le Champenois Sparflex rachète le fabricant australien de muselets Pacifix. Les remorques Kaiser en redressement judiciaire en Lorraine. Mâcon esquisse sa cité des vins de Bourgogne. Les chiffres clé de l'économie en Côte-d'Or. Etat des lieux du bois énergie en Bourgogne.
- Une imprimante 3D métal à l’Ensmm et un mariage avec les Arts et Métiers.

L’imprimante 3D métal que vient d’acquérir l’École nationale de mécanique et des microtechniques (Ensmm) à Besançon ne servira pas qu’aux ateliers des étudiants. Elle est également destinée à sensibiliser les entreprises à l’utilisation de cette technique, complémentaire de l’usinage traditionnel. « Cette machine très précise est bien adaptée aux microtechniques qui constituent le cœur du savoir-faire de l’école », précise son directeur Bernard Cretin. Et aussi aux entreprises de ce secteur très bien représenté à Besançon, qui sont conviées à découvrir cet outil le 11 mars dans les locaux de l’école. Fabriquée en France et commercialisée par la société américaine 3D Systems Corporation, l’imprimante de type ProX100, utilise un procédé de frittage laser qui permet de fabriquer, dans une quinzaine de métaux - dont l’acier, l’aluminium ou encore le titane -, des pièces « dont la qualité est équivalente à celles qui sont obtenues par des techniques de fonderie ou d’usinage ».
L’épaisseur d’une couche varie entre 20 et 50 microns (plus de moitié moins que l’épaisseur d’un cheveu). La taille maximale des objets (prototypage, outillages, moules) qu’elle fabrique est de 100 millimètres par 100 et 80.
Par ailleurs, l’Ensmm a signé le 18 février dernier un partenariat avec Les Arts et Métiers, via son campus de Cluny, en Saône-et-Loire, pour compléter leur offre de formation d’ingénieurs. Et surtout élaborer ensemble des projets de recherche sur les matériaux en associant des entreprises, dans le cadre du projet I-Site des universités de Bourgogne et de Franche-Comté, financé par le programme Investissements d’Avenir de l’Etat.

- Sparflex rachète l’Australien Pacifix.
Dans un communiqué en date du 24 février 2016, la société Sparflex, basée à Dizy dans la Marne, annonce avoir fait l’acquisition de Pacifix, fabricant australien de muselets (l'armature de fil de fer qui ceint les bouchons de champagne).
Cette entreprise familiale a développé sa propre technologie de production et a pour clientèle les élaborateurs de vins effervescents australiens et californiens. Selon le communiqué, ce rachat « permettra à Sparflex de structurer et dynamiser son développement en Australie et en Asie ».
Le groupe Sparflex réalise un chiffre d’affaires d’environ 80 millions d’€. Il compte des unités de production en France, en Espagne et aux Etats-Unis. Spécialisé à l’origine dans la fabrication de coiffes (capsules de surbouchage pour le champagne et autres vins effervescents), Sparflex a progressivement diversifié ses activités afin d’offrir des solutions complètes d’habillage de bouteilles aux opérateurs : coiffe, muselet, capsule, étiquette.
Le groupe maîtrise l’ensemble de la création du packaging - positionnement de marque, design, conception et production - grâce aux rachats successifs de sociétés complémentaires à son cœur de métier.
- Le fabricant lorrain de remorques Kaiser en redressement judiciaire.

Le fabricant de remorques pour poids-lourds Kaiser à Longuyon (Meurthe-et-Moselle) a été placé en redressement judiciaire le 23 février 2016. La décision du tribunal de commerce de Briey a été motivée par le non-paiement de cotisations Urssaf de la part de cette société qui fabrique des bennes, remorques plateaux ou encore portes-engins et qui emploie 95 personnes.
Soutenue par un pool bancaire, l’entreprise niçoise Re-Mec, dirigée par Nunziato Mastroeni et Tiziana Bisetto, avaient repris à l’automne 2014 Kaiser déjà en redressement judiciaire. Aujourd’hui, le torchon brûle entre la direction et les représentants des salariés qui ont par ailleurs saisi le tribunal des prud’hommes de Longwy, convoqué hier 25 février pour non-paiement de salaires. Ces épisodes ne sont pas sans rappeler les difficultés conjoncturelles du secteur, qui avait conduit en 2013 à la liquidation de la société Trailor à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), spécialiste des citernes d’hydrocarbure.
- Mâcon esquisse sa cité des vins.
L’un des maillons, avec Beaune et Chablis, de la future cité des vins de Bourgogne à Beaune, l'antenne de Mâcon s’esquisse. Une réunion du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), le 17 février dernier, avec ses adhérents a précisé le contenu : exposition permanente, espace dégustation grand public avec l’école des vins, location de salles, plateforme d’information sur l’oenotourisme agrandiront la Maison mâconnaise des vins actuelle qui, avec son restaurant et son caveau, participe à la promotion de la côte viticole. L’ampleur de cette extension dépendra des financements que mobilisera la profession qui compte aussi sur une aide des collectivités locales, mais surtout, doit financer la cité de Beaune, évaluée à 18 millions d’€. La date d’ouverture, souhaitée simultanément, est maintenue à 2018.
Chiffres :
- Démarche de marketing territorial dont la partie émergée est le site Internet Invest In Côte-d’Or, la CCI Côte-d'or publie l’édition 2015 des chiffres clés de l’économie dans ce département, dans tous les secteurs d’activité, de l’industrie au tourisme. La réactualisation des données issues de l’Insee et de différents organismes officiels est l’occasion, pour la chambre consulaire, de proposer à ses interlocuteurs - investisseurs potentiels - de vérifier leurs connaissances sur la région dans un Quizz en 10 questions, accessible ici.
- L’association de l’interprofession du bois en Bourgogne, Aprovabois, publie pour sa part, un état des lieux du bois énergie dans la région en collaboration avec l’Ademe. Remontant à 2014, les chiffres apprennent sans surprise qu’avec 1,68 million de stères, le bois en bûches demeure le combustible bois le plus consommé en Bourgogne pour le chauffage domestique.
Les granulés bois, dont la production a été multiplié par 7 en deux ans, avec notamment la mise en route de la scierie Fruytier, les plaquettes forestières et les broyats grignotent des parts de marché grâce aux chaufferies automatiques collectives, communales ou industrielles. Toutefois, celles-ci ne représentent qu’un tiers des consommations de bois bûche.