ECO)BREF. Le coup de pouce d'Alsace Business Angels à la société numérique Holodia. La SMCI rachète l'ancien conservatoire de Besançon. EDF investit en Meuse et la Haute-Marne pour l’industrie du nucléaire. Une ligne en site propre complète le tramway de Besançon. France 2000 et Nord-Est TP Canalisations, deux entreprises remarquables en Champagne-Ardenne. La Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté fédère ses expertise sous la marque BFC Corporate. La CGPME Franche-Comté pacse étudiants et entreprises.
- Le coup de pouce de Alsace Business Angels à la société numérique Holodia.

Holodia, jeune société de Schiltigheim (Bas-Rhin) spécialisée dans la réalité virtuelle, lève 150 000 € auprès d'Alsace Business Angels et d'investisseurs privés. La somme devrait complétée par un prêt d’amorçage de 150 000 € distribué par Bpifrance.
Cette augmentation de capital va permettre à la société de développer de nouvelles solutions dans le domaine du sport, et en particulier l’HoloFit, un logiciel connecté à des appareils de fitness qui immerge l’utilisateur dans des univers virtuels.
Depuis sa création en septembre 2014, Holodia a déjà développé des visites virtuelles de programmes immobiliers. Elle est en passe de signer un contrat avec le groupe Accor pour son adaptation dans le domaine de l'hôtellerie.
- La SMCI transforme l’ancien conservatoire de Besançon en bureaux et logements.

La décision devait être validée hier soir 14 janvier par le conseil municipal de Besançon : c’est finalement la SMCI qui rachètera à la ville les murs de l’ancien conservatoire de région, vacant depuis la livraison de la Cité des Arts, en 2012, où l’école de musique et de danse s’est installée.
La candidature de la société immobilière bisontine a été jugée la plus sérieuse parmi les six dossiers déposés suite à l’appel d’offre de la ville. Dans le cahier des charges de l’usage final de ce très beau bâtiment du XVIIIe siècle - une ancienne halle à grain, dont les façades et la toiture sont inscrites aux Monuments historiques - figurait la création d’une brasserie en rez-de-chaussée.
Pour y répondre la SMCI, qui a acquis l’ensemble pour la somme de 1,8 million d’€, apporte avec elle un exploitant, celui de la brasserie bisontine Le 1802.
La société dirigée par Fabrice Jeannot envisage par ailleurs d’aménager des bureaux au premier étage et une vingtaine d'appartements (du F2 au F4, pour un prix moyen de 3200 € le m2) aux 2ème et 3è étages.
Le projet d’hôtel quatre étoiles envisagé par le groupe Lazard qui, en 2013, avait fait une offre de 2,3 millions d’€, n’a pas abouti. Les travaux de réhabilitation évalués à 2,7 millions d'€, devraient être achevés mi-2018.
- EDF investit en Meuse et la Haute-Marne pour l’industrie du nucléaire.
EDF va investir 28 millions d’€ pour agrandir la plateforme de stockage de Velaines (Meuse). Entrée en exploitation en 2012, cette plateforme de 45 000m² est dédiée à la logistique des pièces de rechange pour l’entretien du parc nucléaire français.
Annoncé lors de la visite du P-DG Jean-Bernard Levy, sur le site de l’Andra à Bure (Meuse) le 7 janvier dernier, cet investissement devrait permettre d’augmenter la surface d’entreposage de 30 000 m².
Le patron d’EDF a confirmé l’enveloppe de 42 millions d’€ prévue pour ouvrir d’ici 2017 une base de maintenance et de réparation de 18 000 m² à Saint-Dizier (Haute-Marne). Ces investissements doivent permettre de faire émerger un pôle de maintenance nucléaire de dimension nationale à cheval sur la Meuse et la Haute-Marne, deux départements pressentis pour accueillir le centre de stockage des déchets nucléaires Cigéo. Ceux-ci hébergent en outre un centre d’archivage et un centre de formation d’EDF.
- Une ligne de bus en site propre pour relier Temis et le campus avec la gare centrale de Besançon.

Projet annexe au tramway mis en service en septembre 2014, le TCSP (transport en commun en site propre) de Besançon va entrer en travaux le 1er février. Une réunion publique présentera le projet le lundi 18 janvier à 19h30 au palais des sports de Besançon.
En dédiant la moitié du parcours entre le technopôle de Temis, le campus de la Bouloie et la gare Viotte exclusivement au bus, soit deux km, Le Grand Besançon veut fluidifier un trafic qui concerne quotidiennement 6000 voyageurs et surtout, améliorer la régularité des dessertes. Le trajet de 4,1 km devrait se parcourir en 16 minutes, soit moitié moins qu'actuellement aux heures de pointe.
L'infrastructure qui prendra les deux voies centrales des rues et, sur les deux autres km où la circulation automobile ne justifie pas des couloirs réservés aux bus, coûtera 21,7 millions d'€ HT. Le Grand Besançon a déjà inscrit 15,3 millions à son budget 2015. Il financera le reste avec le gain réalisé sur le chantier du tramway (*) : 10 millions d'€ selon Michel Loyat, vice-président aux transports, et avec des subventions promises par L'Europe (Feder), l'Etat et l'agence de l'eau Rhône-Méditerrannée-Corse.
La mise en service est annoncée pour le printemps 2017, mais le chantier pourrait se poursuivre au delà. Si la circulation des bus n'est pas optimum, et comme le commissaire enquêteur le recommandait dans les conclusions de l'enquête publique, le pont ferroviaire de la Gibelotte pourrait être élargi à quatre voies. Le maître d'ouvrage a réservé auprès de la SNCF une période de travaux courant 2018.
Le Grand Besançon espère transporter un tiers de passagers en plus (9000 personnes par jour).
(*) coût final du tramway (256 millions d'€ valeur 2014).
- France 2000 et à Nord-Est TP Canalisations, deux entreprises remarquables dans l’est.

Deux entreprises du BTP de Champagne-Ardenne ont été récompensées par le Prix Moniteur de la construction 2015.
Ne courant pas spécialement après la notoriété, la société auboise France 2000 conçoit, fabrique et pose des façades complètes en aluminium, notamment des murs-rideaux.
« Nous gérons tout de A à Z pour mieux maîtriser la qualité », confie Jean-Claude Sot, son gérant et fondateur. Pour se distinguer de la concurrence, France 2000 fabrique des profilés spécifiques.
Ses clients sont les majors du BTP, les collectivités locales et les entreprises générales du bâtiment, dans un rayon de 300 km autour de Troyes où cette PME de 40 personnes est installée.
Elle réalise 60 % de son chiffre d’affaires en région parisienne voisine et s’apprête à investir un demi-million d’€ dans du matériel de production.

Dans la Marne, Nord Est TP Canalisations est exemplaire à plus d’un titre. Ce spécialiste des canalisations enterrées a su prendre le virage que lui imposait l’évolution de son marché.
« Ce que l’on a perdu en eau potable et en assainissement, on l’a récupéré dans le chauffage urbain et l’éolien », explique son président, Sébastien Vacellier.
Celui-ci a succédé en 2010 au fondateur de l’entreprise, Daniel Cames, et c’est là que réside la deuxième réussite de la PME de Châlons-en-Champagne : la transition tout en douceur qui s’est opérée entre les deux dirigeants.
Le cédant a accompagné le repreneur pendant deux ans, qu’il avait lui-même embauché comme conducteur de travaux.
Ce passage de témoin réussi résume également l’état d’esprit - troisième élément remarquable - régnant au sein de cette entreprise qui prône le dialogue et offre d’intéressantes conditions salariales à ses 88 collaborateurs.
- La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté crée sa marque pour l’entreprise.
L’établissement financier mutualiste (400 millions de chiffre d’affaires, près de 2000 collaborateurs) fédère ses compétences dédiées exclusivement à l’entreprise en créant BFC Corporate.
Dévoilée lors d’une soirée d’opéra à l’auditorium de Dijon, que la banque mécène, cette marque offrira comme avantage d’apporter une expertise globale à tous les besoins d’un dirigeant : transmission, restructuration, développement international, croissance externe, financement par mezzanine, gestion de patrimoine…
« Nos chargés d’affaires pourront s’entourer de professionnels dans ces domaines, soit dans nos filiales, soit dans nos départements spécialisés », indique Bruno Duchesne, le directeur général.
Sur les 7500 entreprises que compte de la grande région, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté en accueille 4000. Et prend quelques risques comme tenait à le souligner son dirigeant : 42 millions d’impayés, soit 10,5% du chiffre, « qu’elle entreprise pourrait aijourd'hui se le permettre ». Un signe aussi révélateur d’une économie en diificulté.
- La CGPME Franche-Comté pacse 15 étudiants à ses entreprises.
L’initiative du syndicat patronal régional est d’autant plus à saluer, que c’est une première et qu’elle intéresse des étudiants de l’Université de Franche-Comté qui ne sont pas dans des cursus techniques voire technologiques.
Dans un premier temps, l’établissement d’enseignement supérieur détectera 48 de ses étudiants en première année de licence Administration Economique et Sociale (AES) et droit. Ils plancheront sur un projet professionnel avec l’appui des missions locales et du service Stage Emploi de l’université.
15 d’entre eux, les plus impliqués, seront retenus par un jury pour parfaire leur copie durant six semaines, toujours avec l’aide des missions locales et du service universitaire. « Ils seront alors préparés à une immersion et rencontreront les entreprises d’accueil », souligne Nicole Weinman de la CGPME Franche-Comté.
Trois mois de stage rémunérés, soit 537,60 € de gratification par mois, les attendent ensuite. A noter que la CGPME rembourse 268,80 €. Au final, l’expérience devrait permettre aux entreprises de détecter de futurs talents. Et pour ces derniers de découvrir la réalité d’un milieu professionnel et, pourquoi pas à l’issue des études, de rester travailler en Franche-Comté.