BRÈVES LORRAINES. SEW-Usocome étend sa fonderie de Forbach pour 30 millions d’€. PSA  injecte 82 millions d’€ pour fabriquer les transmissions électriques à Metz. Éconick lève 1,5 million d’€ dans le nickel biosourcé. A 20 ans, Mentor vise le millier de salariés. La plateforme de mécatronique MAPP ouvre ses portes à Metz. Les industriels vosgiens lancent la route numérique du textile.

• SEW-Usocome investit 30 millions d’€ dans l’extension de sa fonderie de Forbach

 

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Le groupe est spécialisé dans la fabrication de systèmes d’entraînement pour l’industrie. © SEW-Usocome


SEW-Usocome lance ce jeudi 4 octobre 2018 l’extension de son usine de Forbach (Moselle), en présence de son directeur-général Jean-Claude Reverdell. Le fabricant de systèmes d’entraînement pour l’industrie, filiale hexagonale de l’allemand SEW-Eurodrive, va injecter 30 millions d’€ d’ici à 2020 pour construire 11.500 m² supplémentaires. L’ambition affichée par le groupe est de consolider le site spécialisé dans la fonderie aluminium et pérenniser ses 470 emplois.
SEW-Usocome dont le siège se trouve à Haguenau (Bas-Rhin), emploie 1.800 personnes en France pour un chiffre d’affaires de 424 millions d’€ en 2017. La société exploite trois sites industriels dans le nord-est de la France fonctionnant à la manière d’une usine étendue : fonderie et usinage aluminium pour les moteurs à Forbach, usinage des réducteurs à Haguenau et assemblage à Brumath.

Le groupe avait inauguré début 2015 un investissement de 70 millions d’€ dans un nouveau site d’assemblage à Brumath (32.000m²) présenté comme un exemple de « l'usine du futur ». SEW-Eurodrive emploie plus de 16.000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’€.

 

 

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• PSA  injecte 82 millions d’€ pour fabriquer les transmissions électriques dans son usine de Metz-Borny avec Punch Powertrain

 

Le groupe PSA a annoncé le 27 septembre dernier un investissement de 82 millions d’€ dans la fabrication de transmissions électriques de son usine de Metz-Borny. Ce projet industriel se matérialise par la création d’une co-entreprise avec le fabricant de boîtes de vitesse Punch Powertrain. 400 salariés devraient être mobilisés pour fabriquer 600.000 boîtes de vitesse à double embrayage électrifiée (e-DCT) par an à l’horizon 2022.
L’annonce a rassuré les 1.400 salariés du site spécialisés dans l’assemblage de boîtes de vitesse manuelles. D’autant que l’usine, la seconde du constructeur en Moselle avec Trémery, n’avait pas connu d’investissement majeur depuis plus de 6 ans. Elle n’avait pas été retenue au printemps 2018 pour accueillir la fabrication d’une boîte automatique, au profit du site de Valenciennes (Nord).
La nouvelle transmission accompagne les ambitions de PSA dans l’hybridation légère. Concrètement, il s’agit d’équiper les moteurs thermiques d’un outil d’assistance électrique, à savoir un système d’hybridation de 48 volts. Le constructeur promet jusqu’à 15% d’économies de carburant et une baisse des émissions de CO2.  La boîte de vitesses e-DCT en configuration 48V, équipera les futurs modèles Mild Hybrid (MHEV) du groupe PSA. Punch Powertrain, basé en Belgique, appartient depuis 2016 au chinois Yinyi Group.

 

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• Éconick lève 1,5 million d’€ pour faire décoller sa production de nickel biosourcé

 

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Le nickel est extrait de cette plante, Alysson des murs, par incinération. © Philippe Bohlinger.

 

Le fabricant de nickel biosourcé Éconick à Nancy ouvre son capital pour passer du laboratoire au démonstrateur industriel. Pour franchir ce cap, la start-up fondée en 2016 à partir des recherches de deux laboratoires lorrains (Université de Lorraine, CNRS, INRA) engage une levée de fonds de 1,5 million d’€ d’ici à juin 2019.

« Notre préférence va à des industriels utilisateurs finaux de nickel biosourcé, mais nous demeurons ouverts aux propositions des professionnels de l’extraction minière ou de business angels », livre Kevin Siebert, directeur du développement d’Econick.
La start-up qui exploitait jusqu’à présent 2 ha en Albanie, a choisi de déployer ses plantes hyperaccumulatrices de métaux (elles absorbent sur un ha et demi supplémentaire en Malaisie. Les rendements pourraient ainsi passer de 110 à 500 Kg de minerai par hectare. L’ouverture du capital vise à atteindre l’échelle du démonstrateur industriel, ce qui implique de cultiver 20 ha minimum.
Par ailleurs, le minerai pur était jusqu’à présent extrait des cendres via une technologie coûteuse. Les recherches de la société ont validé l’utilisation directe des cendres issues de la combustion des plantes. Concentrées jusqu’à 25% en nickel, elles ont été utilisées pour colorer une pièce de la collection Daum commercialisée en 2019.


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Benoît Michaux, le président de Mentor. © Mentor

• A Nancy, le groupe Mentor fête ses 20 ans et cible le millier de salariés

 
Fondé par le serial entrepreneur Benoît Michaux, le groupe Mentor a célébré ses 20 printemps le 25 septembre dernier à Nancy. La holding qui regroupe une centaine de sociétés devrait atteindre 855 salariés d’ici la fin de l’année pour un chiffre d’affaire de 135 millions d’€, en hausse de 12% par rapport à 2017.

« Notre objectif à fin 2019 est d’atteindre le millier de collaborateurs. Pour cela, nous sommes prêts à accueillir de nombreux talents dans les différentes sociétés du groupe », a annoncé Benoît Michaux, président du groupe.
Né dans les années 1990 sur la base d’un réseau d’agences immobilières (Logia, XL), le groupe a rapidement étendu ses compétences au métier connexe du regroupement de crédit (Partners Finances). Cette dernière activité représente aujourd’hui 45% du chiffre d’affaires du groupe, avec 16 agences en France. Mentor est également actif dans les secteurs de l’assurance-prévoyance (Prévias), du marketing-informatique (Viaevista) du bâtiment/travaux public (Urbavenir).
Les nouvelles technologies constituent un des axes de développement pour les prochaines années. Mentor est notamment entré en 2016 à hauteur de 75% au capital de la PME Api Tech à Pompey (Meurthe-et-Moselle) pour l’aider à industrialiser la fabrication de ses distributeurs de pizzas et de baguettes. Il a également acquis les start-ups lorraines spécialisées dans le financement participatif (PretUp) et l’amélioration des connexions internet (Dyrun).

 

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• La plateforme technologique dédiée à la mécatronique MAPP ouvre ses portes à Metz

 

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L’investissement de 2 millions d’€ dans la plateforme MAPP (Mécatronique Pour l’Amélioration des Produits et des Procédés) a été cofinancé par l’État et la Région Grand Est. © CEA Tech


CEA Tech, la branche « recherche technologique » du Commissariat à l’Énergie atomique (CEA), a inauguré le 19 septembre 2018 sur son antenne Metz une plateforme dédiée à la mécatronique. Baptisée MAPP (Mécatronique Pour l’Amélioration des Produits et des Procédés). Son but : faire entrer les technologies numériques dans les PME régionales.

« Grâce aux technologies innovantes de collecte, transmission et interprétation de données, tout produit devient un émetteur d’information permettant aux machines intelligentes de s’adapter », annonce le CEA Tech.
L’investissement de 2 millions d’€ dans la plateforme de 400m² a été cofinancé pour moitié par l’État et pour moitié la Région Grand Est. Des sociétés comme Claas à Metz ou RC Modèles à Nancy ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt. L’enjeu consiste maintenant pour le CEA-Tech à susciter l’intérêt des entreprises dans l’ensemble du Grand-Est.
Pour intégrer les potentialités de l’Internet des objets (iOT) dans l’industrie, MAPP dispose également d’outils de simulation susceptibles d’analyser les défaillances des systèmes électroniques en environnement industriel (atmosphère humide, vibrations, fatigue multiaxiale, etc.).
La plateforme s’appuie sur des partenariats avec le centre de recherche en fabrication additive CIRTES de Saint-Dié (Vosges), les écoles d’ingénieurs INSA à Strasbourg et Ensam à Metz, ainsi que les centres techniques industriels de la fonderie (CTIF) et de la plasturgie et des composites (IPC).

 

 

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• Les industriels vosgiens lancent la route numérique du textile

 

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Le site industriel du fabricant de bas de contention Innothéra fat aprtie de la Route du textile. © Philippe Bohlinger


Faire connaître la filière textile qui emploie près de 3.000 personnes dans les Vosges. C’est l’ambition de l’association Vosges Terre Textile et des 25 entreprises qu’elle fédère. Elles ont lancé le 27 septembre dernier un itinéraire numérique baptisé « Route du textile ».

Ce parcours et son site Internet dédié visent à faire découvrir les unités de production, mais aussi les boutiques commercialisant des articles labellisés, ainsi que les activités culturelles et ludiques autour du textile (musée du Ventron et sentier du textile à La Bresse).
A chaque point d’intérêt des panneaux marqués d’un QR code à scanner renvoient les visiteurs vers la page en ligne. Quatre itinéraires ont été imaginés (Géromois, La Plaine, Moselotte et Moselle). Lancé en 2011 à l’initiative de Paul De Montclos, PDG de Garnier-Thiébaut, le label VosgesTerre Textile fonctionne comme une AOC pour la filière. Il implique que 75% des opérations soient réalisées dans les Vosges. Sa déclinaison nationale France Terre Textile a vu le jour en 2016.

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