ECO)BREF. Les salariés d'Allia alertent l'opinion sur le projet de fermeture de leurs usines en Bourgogne et en Champagne. Cinq entreprises franc-comtoises expérimentent la RSE. Isolation : c’est déjà la fin pour Homatherm en Haute-Marne. Abéo poursuit sa forte croissance. Le lycée Mathias à Chalon-sur-Saône à la recherche de vocations en expertise comptable. La start-up Citizencam réinvente la prise de vue vidéo. Coquy et Clavière s’engagent dans le combat contre l’autisme. La Caisse des dépôts épaule les collectivités locales en Bourgogne - Franche-Comté. Décès de l'éditeur dijonnais Louis Faton.

 

- En Bourgogne et en Champagne, les salariés Allia luttent contre la décision de leur actionnaire suisse.

 

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Les salariés d'Allia ont bloqué l'usine de Digoin, hier.


Le 1er décembre, les salariés du fabricant de céramiques de salles de bain Allia, à Digoin (Saône-et-Loire) et à La-Villeneuve-au-Chêne (Aube), ont manifesté ensemble à Troyes pour alerter l’opinion publique sur la situation de leur entreprise.
Hier, les salariés de Digoin ont bloqué les portes de leur usine et entamé une grève « dont le terme n'a pas été fixé afin de forcer la direction à revenir autour de la table des négociations ».
Geberit, multinationale suisse et numéro 1 mondial du sanitaire qui racheté Allia en 2015 a annoncé la fermeture de ces deux usines et le transfert de leur production au Portugal où elle possède un site. En début d’année, le groupe avait déjà réorganisé son équipe commerciale en France avec une force de vente commune aux marques Allia et Geberit.
Les organisations syndicales demandent « un report de la procédure de 6 mois afin de laisser plus de temps à la loi Florange de produire des effets positifs soit par le biais d'un repreneur, soit le temps de travailler avec la maison-mère sur une solution alternative ».
Au total, Allia emploie 256 salariés en France, 175 à Digoin, en Bourgogne et 86 dans l’Aube, en Champagne.
Côtée à la bourse de Zurich, Geberit (2,7 milliards de francs suisses prévus en 2017, 150 millions d’€ en France) a amélioré sa rentabilité sur les neuf premiers mois de l’année 2017 avec une prévision de 555 millions de francs suisses. C.P.

 

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- Cinq entreprises franc-comtoises expérimentent la RSE.


Détectées par l’Ariatt (Association régionale de l’industrie agroalimentaire et de transfert de technologies) et accompagnées par Marc Jacouton, dirigeant-fondateur du cabinet RSE Développement, cinq entreprises comtoises ont participé à une action collective pilote en mettant en place, au sein de leur structure, les bonnes pratiques de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Financée par la Région et les départements, l’expérimentation, qui a duré trois ans, vient de se terminer, et les chefs d’entreprises ou cadres impliqués, enthousiastes, sont venus raconter leur démarche à Besançon lors du dernier conseil d’administration de l’Ariatt.
Ainsi, chez Bouvard Alina (biscuiterie), et chez Jean-Louis Amiotte (charcuteries et salaisons), l’accent a été mis sur le bien-être des salariés. Au Moulin de Vincelles (farine), sur les exigences clients et la valorisation du territoire. Chez Monts et Terroirs (fromage) sur le repositionnement dans la filière et l’éthique, et chez Agro-Doubs (œufs et préparations culinaires), sur tous les aspects possibles de la démarche. M.C.


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- Isolation : c’est déjà la fin pour Homatherm en Haute-Marne.

 

Implantée à Chamouilley, à côté de Saint-Dizier, en 2013, l’usine Homatherm France est en cours de liquidation. Cette entreprise était spécialisée dans la fabrication de panneaux isolants en fibres de bois à destination du marché français.

La crise économique, et plus particulièrement celle que traverse le secteur du bâtiment, semble à l’origine de cette déconfiture. La société, qui appartenait au groupe allemand Homatherm, employait encore une vingtaine de personnes, contre une trentaine à son installation. Elle avait emménagé sur l’ancien site de production occupé jusqu’en 2009 par Isoroy avant sa fermeture, puis par Frauli de manière éphémère. F.M.

 

- L'équipementier sportif Abéo poursuit sa croissance.

 

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Réuni le 6 décembre, le conseil d’administration d’Abéo, concepteur d’équipements de sport et de loisirs à Rioz (Haute-Saône), annonce des résultats semestriels en forte croissance au premier semestre de l’exercice 2016/2017. Du 1er avril au 30 septembre, ils ont été multipliés par 4,5, à 3,9 millions d’€.
Le taux de rentabilité opérationnelle s’élève à 9,4%, soit +1,3 point par rapport à l’exercice précédent, grâce « à la croissance de l’activité et à une bonne maîtrise des dépenses de personnel et des autres coûts fixes », indique l’entreprise dans un communiqué.
Porté par des événements sportifs internationaux, parmi lesquels les Jeux olympiques de Rio (équipements de gymnastique, des buts de basket-ball et des podiums de compétition), le chiffre d’affaires a progressé à 82,3 millions d’€ (+ 9,1%) dont 68% réalisé hors de France. Mais c’est la division escalade qui se développe le plus grâce à l’essor de ces installations sportives un peu partout dans le monde.
La société annonce par ailleurs être en négociation exclusive pour le rachat de deux entreprises en Europe et une en Asie, représentant un chiffre d’affaires de 20 millions d’€. En octobre dernier, elle est entrée en bourse sur le marché Euronext pour une levée de fonds de 22,2 millions et en novembre, elle a acquis la société Erhard Sport en Allemagne. C.P.

 

Ecole des vins

 

- Le lycée Mathias à Chalon-sur-Saône à la recherche de vocations en expertise comptable.

 

Le métier d’expert-comptable a évolué : « il n’y a pas que la comptabilité, mais aussi du conseil, de la fiscalité, du droit social et les diplômes ouvrent des portes vers d’autres métiers du public et du privé : métiers de la Banque, contrôleur de gestion, directeur administratif et financier, gestionnaire d’établissement scolaire ».

Les enseignants du lycée public Mathias à Chalon-sur-Saône (saône-et-Loire) veulent le faire savoir aux jeunes et la profession leur prête leur concours. Le 15 novembre dernier, l'ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche-Comté a parrainé les promotions du lycée qui compte 80 élèves.
« L’idée était de faire la promotion d'une filière qui n'est pas très "vendeuse" alors qu'elle est source d'emplois, et notamment d'attirer des étudiants à Chalon Sur Saône ! », explique René Boudier, professeur Eco-Gestion.
La filière comptable du lycée Mathias de Chalon-sur-Saône propose DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion, bac + 3, niveau licence) et depuis 2015, un DSCG (Bac + 5, niveau Master). C.P.

 

- La start-up Citizencam réinvente la prise de vue vidéo.

 

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La caméra à 360 degrés de Citizencam.

 

Créée par deux professionnels des réseaux informatiques, Bertrand Petat et Dominique Bruck, la start-up basée à Maxéville, dans l’agglomération de Nancy, poursuit le développement de son système vidéo qui permet de filmer et de diffuser depuis un ordinateur.
Le produit évolue vers un dispositif, entièrement mobile, qui peut contenir jusqu’à douze caméras qui filment à 360° pour obtenir un enregistrement multi-vues d’un événement et un système de partage sur un site Internet ou les réseaux sociaux.
L’une des applications mise en avant par ses créateurs est la prise de vue dans des monuments classés ou des bâtiments historiques dans lesquels aucune fixation murale ne peut être réalisée.
CitizenCam qui a déjà vendu son sytème à des communes pour la retransmission de leurs conseils municipaux est en pleine croissance. En l’espace d’un an, son effectif est passé de 5 à 16 personnes. C.P.

 

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- Coquy et Clavière s’engagent dans le combat contre l’autisme.


C’est aujourd’hui, le 8 décembre, à la ferme Courbet de Flagey (Doubs), que Coquy et Clavière vont remettre la somme totale de 29.000 € à l’association « Nos enfants d’ailleurs » de Besançon.

Sensibles aux difficultés rencontrées par les familles d’enfants autistes, dont l’accompagnement éducatif par l’approche comportementale ABA est coûteux, ces deux entreprises franc-comtoises de l’agroalimentaire ont voulu jouer le jeu de la solidarité en récoltant des fonds.

Entre le 10 octobre et le 20 novembre 2016, à raison de 0,20 € reversés à l’association, ce sont ainsi plus de 75.000 saucisses de montbéliard Clavière et 70.000 boîtes d’œufs Coquy qui ont permis de récolter respectivement 15.000 et 14.000 €.

Deux autres entreprises soutenaient l’opération : Publipresse (Morteau), qui a offert la campagne de communication, et l’imprimerie Simongraphic (Ornans), qui a offert l’impression. De beaux gestes à l’approche de Noël. M.C.

 

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- La Caisse des dépôts épaule les collectivités locales en Bourgogne - Franche-Comté.

 

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Le musée des Beaux-Arts de Dijon, actuellement en travaux. © Traces Ecrites.

 

La Caisse des dépôts a reconduit le 1er décembre, les termes de son partenariat avec la ville et l’Agglomération de Besançon. L’investisseur public accorde un prêt à taux zéro remboursable sur 20 ans de 3,18 M€ pour financer les travaux de réhabilitation du musée des Beaux-Arts et la réhabilitation du siège de la Communauté d’universités et d’établissement (COMUE).
Il apporte également un prêt sur Fonds d’épargne pour la réalisation de la ligne de bus en site propre entre la gare Viotte, le campus de la Bouloie et la zone d’activités de Temis, ainsi qu’au projet immobilier de 16.000 m2 de bureaux destinés à accueillir les services de l’Etat dans le quartier de la gare et au projet de reconversion du site Saint-Jacques du CHRU en cours d’études.
La Caisse des dépôts s’engage aussi à soutenir les start-up qui émergeront de la Medtech Biotech Bourgogne - Franche-Comté et va coréaliser un démonstrateur « smart City » à Besançon, vitrine des solutions locales de la ville intelligente (gestion de la fluidité des transports, maîtrise des consommations d’énergie, réduction de la pollution de l’air…)

Avec la ville et la communauté urbaine de Grand Dijon, une convention globale promet des crédits pour des projets relatifs à la transition énergétique. Dans l’immédiat, la ville va bénéficier de prêts « croissance verte » à taux zéro d’un montant de 10,24 millions d’€ pour la réhabilitation des bâtiments publics, destinée à financer, notamment la rénovation du musée des Beaux-Arts et la piscine du Carrousel.
Par ailleurs, deux bailleurs de Côte-d’Or vont profiter de l’enveloppe nationale de 2 milliards d’€ pour les logements sociaux réunie avec Action Logement. Orvitis, le bailleur départemental, reçoit plus de 10 millions d’€ dans les deux ans, pour son programme d’investissement hors Grand Dijon de 106 logements neufs et 137 réhabilitations lourdes
Un prêt de haut de bilan bonifié de 5,1 millions d’€ à taux zéro, avec un différé d’amortissement de 20 ans, est accordé à Dijon Habitat, le bailleur de l’agglomération de Dijon. C.P.

 

- Décès de l'éditeur dijonnais Louis Faton.

 

L’existence d’une maison d’édition de livres et de revues de cette nature est suffisamment rare en province pour être saluée. Sans faire de bruit, les éditions Faton à Dijon ont ainsi fait de l’archéologie et de l’objet d’art de fabuleux outils de transmission du savoir auprès de plusieurs générations de passionnés.

Une cinquantaine de personnes y travaille avec un grand professionnalisme. L’incontestable dénominateur commun de cette belle aventure éditoriale, son âme entre les lignes, c’est Louis Faton, son fondateur, dont nous apprenons la disparition. Touché par cette annonce, le maire de Dijon a réagi. Lire la suite chez nos confrères de dijonbeaune

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