ECO)BREF. L’équipementier sportif franc-comtois Abéo entre en bourse. L’américain Zimmer Biomet prend le contrôle de LDR Médical à Troyes. L’application antigaspillage mummyz.fr s’ouvre aux boulangers et restaurateurs. L’allemand Car-Ita implante un second site de production en Moselle. Le négociant Vins de Propriétés et Châteaux de France (VPCF) lance une académie internationale du vin en Alsace. Nomination : Florence Sentilhes à la tête de la maison horlogère franc-comtoise Péquignet.
- L’équipementier sportif Abéo entre en bourse.

L’enregistrement le 14 juin de son Document de base par l’Autorité des marchés financiers (AMF) annonce la prochaine introduction en bourse d’Abéo sur Euronext Paris. Le concepteur d’équipements de loisirs de Rioz (Haute-Saône) veut accélérer son développement à l’international après l’acquisition en 2014, la société familiale hollandaise Janssen‐Fritsen fin 2014, un de ses principaux concurrents dans les équipements de gymnastique.
Dans un communiqué, l’équipementier qui sera présent aux jeux olympiques de Rio de Janeiro, avec la fourniture des installations de gymnastique, des buts de basket-ball et des podiums de compétition, affiche l’ambition de devenir « un des leaders sur chaque continent à l’horizon 2020 », en doublant son chiffre d’affaires à 300 millions d’€, par croissance organique et externe.
Le dernier exercice affiche un chiffre d’affaires de 148 millions, avec une croissance annuelle de 28% depuis 2012 et 66% de ses ventes à l’international. Abéo emploie près d’un millier de collaborateurs, dont 600 à l’étranger.
- Football, prothèses médicales : Troyes à l’heure américaine.

Alors qu’un investisseur américain vient d’annoncer le rachat de l’Estac, le club de foot troyen, c’est au tour de Zimmer Biomet, fabricant de dispositifs médicaux destinés à soigner les pathologies musculo-squelettiques, basé aux Etats-Unis dans l’Indiana, de prendre le contrôle de LDR Médical.
Cette société créée en 2000 à Troyes, où elle vient d’ailleurs d’emménager dans des locaux flambant neufs, est spécialisée dans les implants rachidiens (prothèses de colonnes vertébrales). Elle possède un second siège à Austin, au Texas. La transaction s’élève à 1 milliard de dollars, soit environ 888 millions d’€.
De son côté, l’homme d’affaires Gary Allen, qui possède une chaîne de magasins d’objets de décoration aux Etats-Unis et dont les articles sont déjà commercialisés en France, s’apprête à racheter 100 % du capital de l’Estac, qui débutera la nouvelle saison en Ligue 2.
Mais derrière la vitrine sportive se cache un projet économique de plus grande ampleur : installé à Portland où il possède déjà un club de foot amateur, Gary Allen vient accompagné d’un pool de financiers prêts à investir dans différents secteurs d’activité de ce côté-ci de l’Atlantique. La proximité de la capitale a joué en faveur de Troyes.
- Mummyz : l’application qui lutte contre le gaspillage alimentaire s’ouvre aux restaurateurs.
Depuis septembre 2015, mummyz.fr propose aux ménages de vendre leurs surplus de plats cuisinés sous forme de parts de 1 à 6 €. Les utilisateurs inscrits sur la plateforme voient les bons plans publiés dans un rayon de 50 km autour de chez eux et peuvent acheter une ou plusieurs parts directement sur le site.
Depuis trois semaines, le site est également ouvert aux commerces (boulangeries, points chauds…) et aux restaurateurs qui peuvent proposer leurs invendus de plats du jour. Cinq commerces sont déjà inscrits. D’ici à début 2017, ils seront une cinquantaine à proposer leurs bons plans dans le Grand Est et au-delà.
« Il y a une vraie demande de la part des commerces et des restaurateurs pour notre service. Mais dans mon modèle, je voulais d’abord m’adresser aux ménages pour ne pas brouiller le message », explique Emmanuel Tran, le fondateur de Mummyz.
Car, comme il le rappelle, le gaspillage alimentaire est d’abord le fait des ménages avec 43 kg de nourriture jetées par an et par habitant. D’ici à fin 2016, le Mulhousien vise les 10.000 utilisateurs sur le site mummyz.fr. L’application est désormais également disponible sur iPhone.
- L’allemand Car-Ita implante un second site de production en Moselle.

L’allemand Car-Ita va implanter courant 2017 un second site de production en Moselle : la société Car-Itex. L’industriel louera 3.000m² d’ateliers flambants neufs à la communauté de communes du Pays de Bitche.
Grâce à cette nouvelle entité, le dirigeant sarrois, Andrea Cordella, avance un peu plus loin dans la maîtrise de sa chaîne de fabrication. En effet, l’usine implantée à Bitche assurera le tissage de textiles à haute valeur ajoutée pour l’industrie automobile. Car-Itex devrait employer à terme une vingtaine de personnes pour alimenter une autre unité du groupe sarrois en Moselle : la société Car-Ita France (22 personnes).
Sortie de terre début 2015 à Bitche, cette dernière est spécialisée dans le découpage de textiles à destination de sous-traitants automobiles : plafonniers, tableaux de bord, plages-arrières et intérieurs de portières. Elle se fournissait jusqu’à présent en Forêt-noire. Implantée à Kirkel (Sarre), Car-Ita est une filiale du groupe allemand Lindenfarb Textilveredlung Julius Probst.
- Le négociant Vins de Propriétés et Châteaux de France (VPCF) lance une académie internationale du vin en Alsace.
En même temps qu’une belle opération de promotion, la maison de négoce alsacienne Vins de Propriétés et Châteaux de France (VPCF) redonne vie à une friche industrielle dans la région de Saverne. En déménageant à Strasbourg, Adidas avait laissé vides 12.000 m2 de locaux à Landersheim (Bas-Rhin).
Avec le soutien des collectivités locales, le négociant (chiffre d’affaires de 19 millions d’€) va installer une académie internationale du vin à l’horizon 2018 dont la vocation sera de former des étudiants aux métiers du vin, hors oenologie : gestion d’un vignoble, d’un magasin spécialisé, d’un négoce, commercial export, responsable marketing ou manager de rayon.
La maison de négoce annonce aussi la création d’une résidence pour les étudiants, de près de 150 logements, sur le site de l’ancien lycée Claude Chappe de Saverne. L’investissement de l’ordre de 6 millions d’€ devrait être réalisé avant la fin du premier semestre 2018.
Nomination
- Florence Sentilhes devient présidente de la maison horlogère franc-comtoise Péquignet.
Les montres de la manufacture française Péquignet, équipées du prestigieux Calibre Royal, conçu et assemblé à Morteau (Doubs) seront dorénavant dirigées et présidée par Florence Sentilhes. Cette femme de 48 ans remplace Laurent Katz qui avec Philippe Spruch, tous deux co-actionnaire, a su relancer l’entreprise en difficulté en développant deux collections horlogères.
La dirigeante a un parcours professionnel qui l’a déjà conduit à connaître les nouvelles technologies, le mobilier industriel et le mobilier design, aux côtés de Philippe Starck. Elle pilotera une entreprise de 50 collaborateur, fondée en 1973 par Émile Péquignet.