ECO)BREF. ECA Assurances reprend les centres d’appels de Teletech International. Peugeot Motocycles à Mandeure espère profiter des nouveaux deux-roues. La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) s'offre une belle année 2015. Le contournement Ouest de Strasbourg veut attirer 25.000 véhicules/jour. Les Bourgogne Angels tendent la main aux investisseurs privés francs-comtois. Partenariat industriel entre Fermentalg et ARD dans la Marne.
- ECA Assurances reprend les centres d’appels de Teletech International.

Le groupe Européenne de Courtage d’Assurances (ECA), dans la région parisienne, reprend à la barre du tribunal de commerce le dijonnais Teletech International, via l'une de ses filiales FIN.A.RE. L’entreprise fondée par Emmanuel Mignot et spécialisée dans la relation clients avec cinq sites de production dont le plus important se situe à Dijon (Teletech Campus) avait été placée en redressement judiciaire en février dernier.
Créée il y a une vingtaine d’années par Karim Irouche, ECA s’est développé ces dernières années principalement dans l’assurance en ligne et possède une branche centre d’appels depuis le rachat de Nestor et Nelson implanté notamment à Reims (Marne).
ECA (chiffre d’affaires de 35 millions d’€) conserve 322 des 350 salariés de Teletech International.
- Peugeot Motocycles à Mandeure espère profiter des nouveaux deux-roues.
L’annonce du groupe indien Mahindra de trois nouveaux véhicules en trois ans (2017-2019) pour sa filiale Peugeot Motocycles profitera en partie au site de Mandeure (Doubs), a annoncé Frédéric Fabre, directeur général, au comité paritaire du 31 mai dernier, sans pour autant, en préciser la charge. L’usine du Doubs qui emploie 420 salariés permanents et abrite le siège du constructeur devrait faire les deux-roues du segment haut de gamme.
Ces imprécisions inquiètent les représentants du personnel qui constatent des prévisions de volumes à la baisse à l’horizon 2018, à 12.000 véhicules en comparaison avec l’objectif de 17.000 présenté il y a un an et demi lors de la prise de contrôle de l'Indien (51% du capital, auparavant entièrement détenu par PSA).
« On ne sait pas si le trois-roues, pilier de notre développement, sera fabriqué à Mandeure, et nos autres produits sont en fin de vie », a jugé Zoran Salic, élu (CFDT) au comité d’entreprise. Dans un tract, son syndicat rappelle que la direction « envisage » de supprimer les contrats intérimaires, promouvoir la mobilité interne et accompagner les mobilités externes (création d’entreprise, prêt de main d’œuvre,…).
Le site français ne représente qu’environ 15 % des volumes de production de Peugeot Motocycles qui sont réalisés par ailleurs en Chine.
- Une banque de plus en plus populaire en Alsace, Lorraine, Champagne.
Les résultats 2015 de l’établissement financier, qui couvre aujourd’hui depuis la fusion 9 départements, ne manquant que les Ardennes pour épouser parfaitement les contours de la nouvelle grande région, sont plutôt bons.
Comme sa consoeur de Bourgogne Franche-Comté, la banque marque des points dans presque tous ses domaines d’intervention, affichant notamment un ratio de solvabilité de 19,5, deux fois supérieur à la réglementation.
Selon les normes IFRS, le chiffre d’affaires arrêté à 564,1 millions d’€ progresse de 0,4% et les bénéfices à 82, 5 millions, de 61,4%. Dans un contexte de fragilité bancaire avec des taux très bas, voire négatifs dans certains cas, c’est de bon augure car la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) est prêteuse.
Sur les 3,6 milliards de crédits distribués, 1,1 milliard a pris le chemin des entreprises, offrant un encours global de 16,4 milliards, le plus important de son réseau, affirme la banque du Grand Est. Dans le même temps, le risque d’impayés chute de 35% à 71,4 millions.
Ce dynamisme est aussi marqué par une politique de grands travaux, avec un nouveau siège à Metz, livrable à l’automne 2017 et un nouvel immeuble, le W, à Strasbourg, inauguré récemment et qui accueille 320 collaborateurs.
De leur côté, les 272 agences et centres d’affaires, se dotent progressivement d’outils numériques performants qui représentent 4 millions d’€ d’investissements. A noter également au crédit de la banque que les 2.877 employé(e)s, dont 153 nouveaux, bénéficient d’un programme de formation à hauteur de 6,1% de la masse salariale, alors que l’obligation légale n’est qu’à 1%.
- Le contournement Ouest de Strasbourg en travaux fin 2017.
Rebaptisé COS, pour Contournement Ouest de Strasbourg, par le groupe Vinci qui le construira et l’exploitera, le projet serpent de mer du GCO (Grand contournement ouest) de la capitale alsacienne précise son calendrier et ses coûts. Les travaux sont programmés pour démarrer fin 2017.
Le concessionnaire Arcos, société constituée pour le projet et filiale de Vinci, se fixe un objectif de livraison à l’automne 2020. L’investissement se montera à 553 millions d’€ HT. Conformément au cahier des charges de l’Etat, au moins 150 millions de travaux devront être confiées à des « sociétés tierces », autrement dit à des sous-traitants extérieurs au groupe Vinci.
Selon les prévisions d’Arcos, les 24 kilomètres dont 22 avec péage permettraient de reporter environ 25.000 véhicules/jour (20.000 à 32.000, selon les sections) depuis l’autoroute urbaine gratuite A 35, fréquentée par 160.000 à 180.000 véhicules légers et poids lourds.
Les tarifs de péage restent à fixer précisément, mais la base annoncée par Arcos est de 13 centimes le kilomètre pour une voiture personnelle et 40 centimes pour un poids lourd, ce qui situe la référence respectivement à un peu moins de 3 € et 9 € pour le trajet.
Pour la CCI de Strasbourg Bas-Rhin qui a organisé la récente réunion de présentation d’Arcos, il faut parvenir à reporter 40.000 véhicules chaque jour de l’A 35, ce qui passe par une série de mesures complémentaires sur cette autoroute gratuite, que la chambre a consignées dans un document « Repenser l’accessibilité de l’Eurométropole de Strasbourg ».
- Les Bourgogne Angels tendent la main aux investisseurs privés francs-comtois.

Hier 2 juin à Temis à Besançon, deux jours après leur assemblée générale le 31 mai à Dijon, les Bourgogne Angels ont rencontré des chefs d’entreprise de Franche-Comté pour évoquer la création d’une association à l’échelle de la grande région.
Les business angels se sont pas présents en Franche-Comté, mais des contacts sont déjà bien avancés à Besançon et à Lons-le-Saunier (Jura), assure le président de l’association bourguignonne, Pierre Vieillard. Ce qui n’empêche pas ces investisseurs privés d’accompagner des projets comtois, notamment à travers un partenariat avec l’incubateur FC et le projet FrenchTech Medtech.
Ils sont une cinquantaine de chefs d’entreprises en Bourgogne, à soutenir la création d’entreprises, par une participation aux fonds propres, avec l’objectif d’en sortir théoriquement dès que le projet a atteint sa maturité, au bout de quatre à cinq ans. Le président a regretté que les sorties ne sont pas assez nombreuses, « car ces fonds pourraient être réinvestis dans de nouveaux projets ».
Depuis 10 ans, les Bourgogne Angels ont injecté 4,2 millions d’€ dans 42 entreprises, ce qui représente 102 000 € par projet, réunis en moyenne par quatre investisseurs. Ils sont très sélectifs, a démontré le président chiffres en main : sur les 52 projets candidats en 2015, seuls 12 ont été financés.
- Partenariat industriel entre Fermentalg et ARD dans la Marne.
Fermentalg, société de biotechnologie industrielle spécialisée dans la production d’huiles et de protéines issues des microalgues, annonce un accord de production avec ARD dans la Marne. Basée à Pomacle, cette société de R&D œuvre à la valorisation non alimentaire des agroressources, du stade de la recherche en laboratoire à celui de la mise sur le marché des produits.
Cet accord permet à Fermentalg, entreprise située à Libourne en Gironde, de fabriquer rapidement et à grande échelle du DHA, un acide gras de la famille des oméga-3 connu pour ses effets bénéfiques sur le cœur et le cerveau. Le DHA est utilisé dans la nutrition humaine (particulièrement sous forme de compléments alimentaires) pour limiter les risques de développer une maladie cardiovasculaire par exemple.
Fermentalg investira 2 millions d’€ en matériels sur le site d’ARD, laquelle apportera en retour son expertise en matière de fermentation industrielle. La production atteindra plusieurs dizaines de tonnes fin 2016 et pourra monter jusqu’à plusieurs centaines par an.