ECO-BREF. Monnet, champion du monde de la chaussette sportive et technique. 117 suppressions d’emplois à la Chocolaterie de Bourgogne. Dixi Microtechniques déménage sa production d’ici la fin de l’année. Les laboratoires Hartmann recrutent 100 personnes en Alsace. Laboratoires Lehning produit l’électricité photovoltaïque en Moselle. Les 408 vont disparaître du paysage de Besançon. De gros investissements pour l’hébergement des forces de l’ordre dans l’Est.

 

-  Monnet décroche le « Saint Graal » de la chaussette sportive et technique.

 

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La chaussette GelProtech récompensée, très chaude, antidouleur et anti-ampoules pour les skieurs. © Monnet.

 

Le fabricant de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), fondé en 1930 et racheté fin 2012 par Daniel Porte, remporte le trophée Award de la chaussette de protection à l’Ispo de Munich. Comme tous les grands salons internationaux allemands : tourisme à Berlin (ITB), décoration et objets à Francfort (Ambiante), l’usinage des métaux à Hanovre (EMO), l’Ipso est le rendez-vous mondial des équipements de sports d’hiver.

Aussi, qu’une PME de 21 salariés et 2,07 millions d’€ de chiffre d’affaires aille remporter un prix dans la catégorie protection pour ses chaussettes de skieurs qui protègent le tibia et les malléoles, ces structures osseuses de la cheville très exposées, relève presque de l’exploit sportif.

Monnet possède un brevet mondial qui lui donne une avance technologique. Cette chaussette, Baptisée GelProtech, très chaude, antidouleur et anti-ampoules pour les skieurs de tous niveaux, est dotée à ces deux parties sensibles, d’un gel amortissant, résistant et qui s’étale facilement.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à relire notre article détaillé sur cette innovation mondiale, qui illustre tout le potentiel de R&D possible dans les PME françaises, pour peu qu’on les libère de tout un fatras inutile de contraintes administratives et financières. D.H.

 

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© Monnet.

 

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- 117 suppressions d’emplois à la Chocolaterie de Bourgogne.

 

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© Chocolaterie de Bourgogne.

 

Sans surprise, c’est le groupe espagnol Lacasa qui reprend la Chocolaterie de Bourgogne, en redressement judiciaire depuis le 31 octobre 2017. Le repreneur a amélioré sa première offre, faite le 20 décembre 2017, en conservant 65 salariés dont 5 apprentis (au lieu de 43). Le bilan social demeure lourd avec 117 suppressions d’emplois.

L’Espagnol qui concrétise là sa première implantation en France rachète l’outil industriel pour 500.000 €. Il prévoit une relance relativement rapide de l’activité (il n’y a plus de commandes depuis un mois et demi) et s’est fixé un objectif de 150 salariés avec pendant trois ans, une priorité à l’embauche des anciens salariés.
Le groupe Lacasa qui deviendra officiellement propriétaire de la Chocolaterie de Bourgogne ce jeudi 8 février, réalise un chiffre d’affaires de 150 millions d’€ et emploie 700 personnes en Espagne et dans ses deux succursales portugaises. Il devient le quatrième propriétaire en 10 ans de l’ancienne Chocolaterie Lanvin.

Après Nestlé qui y fabriquait des barres de céréales chocolatées, l’usine a été cédée par le Suisse Barry Callebaut, puis à un trio de cadres de l’industrie menés par Philippe de Jarcy. C.P.

 

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- Dixi Microtechniques déménage sa production à Chaudefontaine d’ici la fin de l’année.

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Le déménagement de toute la production de Dixi Microtechniques dans les nouveaux locaux de Chaudefontaine est soumis aux autorisations administratives des secteurs sensibles pour lesquels l'entreprise travaille, la défense et le médical.

 

Les nouveaux locaux de Dixi Besançon, Dixi Microtechniques et Dixi Médical, – ainsi qu’on été nommées les trois sociétés sœurs nées de la réorganisation des activités de Dixi Microtechniques –, avaient été livrés début 2017. Mais seule Dixi Besançon, la société portant les services généraux des deux autres entités, l’une dédiée au secteur de la défense, l’autre au médical, ont pu s’y installer.
Les réglementations et autorisations administratives des deux secteurs retardent en effet l’installation de toute la production, qui devrait être terminée mi-2018, espère Jean-Pierre Darnis, directeur général. En attendant, il navigue entre les deux sites : celui de Palente, où la filiale microtechniques du groupe suisse était née en 1988, mais où elle avait fini par être trop à l’étroit, et celui de Chaudefontaine, flambant neuf, avec une surface de 3.000m2 (contre 1.800 à Palente) avec deux parties distinctes pour les deux secteurs d’activité, et une salle blanche de 300 m2.
Coût total de l’opération : environ 5,5 millions d’€. Dixi, qui mi-2015 avait remporté un contrat de 90 millions d’€ dans la défense avec un client asiatique, compte désormais 70 salariés et réalise un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’€. D’autres contrats sont en cours de négociation et, à Chaudefontaine, l’entreprise, qui a une belle visibilité jusqu’en 2022, a désormais les moyens de se développer. M.C.

 

LCR

 

- Les laboratoires Hartmann recrutent 100 personnes sur ses sites alsaciens.

 

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Hartmann fabrique des pansements pour le corps médical. © Hartmann.

 

Les laboratoires Hartmann, fabricant de pansements et accessoires médicaux, dont le siège social est situé à Châtenois (Bas-Rhin), entre Colmar et Strasbourg, recrutent 100 personnes pour ses deux sites alsaciens. Au siège social de Châtenois, 40 postes sont ouverts : finances, administration des ventes, marketing et achats.

Pour le centre d’expédition et l’unité de production de Lièpvre, à quelques kilomètres du siège (l’une des deux usines en France avec Villemaur-sur-Vanne, près de Troyes dans l’Aube), 60 postes sont à pourvoir : gestionnaire de ligne de production, opérateurs, techniciens de maintenance, techniciens et ingénieurs qualité. Selon les postes, les embauches sont prévues en CDI, en intérim, et en apprentissage.
Hartmann qui fournit les hôpitaux, les pharmacies et les maisons de retraite réalise un chiffre d’affaires proche de 400 millions d’€ avec un millier de salariés, dont plus de la moitié en Alsace. C.P.

 

BPALC

 

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Le laboratoire d’homéopathie couvrira 40% des besoins en électricité de son site mosellan.

- Laboratoires Lehning injecte 3 millions d’€ dans l’électricité photovoltaïque en Moselle.


Laboratoires Lehning va boucler d’ici la fin du premier semestre 2018 l’installation de 5.150 m2 de panneaux solaires photovoltaïques sur son site industriel de Sainte-Barbe (Moselle). Ce spécialiste en homéopathie, phytothérapie et soins cosmétiques a injecté 3 millions d’€ au total dans ce projet.

L’installation réalisée par SunPower, filiale du groupe Total, couvrira 40% des besoins en énergie électrique du site industriel, soit une production de 980 kWh par an.

« La règlementation impose aux sites pharmaceutiques de s’équiper en centrales de traitement de l’air. Ces installations fonctionnant 24 heures sur 24, l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques pourra être consommée directement, sans nécessité de stockage intermédiaire », livre Stéphane Lehning, président du groupe Lehning.
Le programme d’investissement inclut également l’installation de 200 m2 de panneaux solaires sur le second site français du laboratoire à Clermont-Ferrand, en Auvergne. Le groupe Lehning emploie 320 personnes dont 220 en France et 90 dans sa filiale au Brésil. Il réalise 54 millions de chiffre d’affaires par an. P.B.

 

- Les 408 vont disparaître du paysage de Besançon.

 

 

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La Cité Brulard, communément nommée les 408 en raison du nombre de logements qu'elle comptait dans sa première phase de construction en 1962, va être démolie d'ici fin 2021. © Traces Ecrites.


Qui emprunte la ligne de tramway en provenance du parc des expositions Micropolis à Besançon a forcément remarqué la géométrie singulière de ces immeubles des années 1960 qui ont compté jusqu’à 588 logements. Leur réhabilitation dans les années 1990 avait étêté la toiture de l’un d’eux en lui donnant une forme triangulaire.
En 2021, les grues auront fait table rase de la Cité Brulard où vivent encore 90 ménages. Avec l’aide financière de l’Etat (fonds Anru, politique de la ville) et du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le bailleur social Grand Besançon Habitat engage une dépense de 9,5 millions d’€ hors taxes (perte d'exploitation incluse) pour démolir les trois immeubles, à partir de ce mois de février, au rythme d’un par an.

Le marché pour la première démolition, le bâtiment 13 comprenant 119 logements, a été attribué pour 2,5 millions d'€ HT à l'entreprise Chastagner (groupe Eiffage), près de Saint-Etienne (Loire). En groupement avec Valgo, spécialiste du désamiantage et l’entreprise dijonnaise Pennequin, elle utilisera la technique du grignotage à la pelle mécanique. En attendant un projet d’urbanisation, le site deviendra un vaste espace vert. C.P.

 

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- De gros investissements pour l’hébergement des forces de l’ordre dans l’Est.


L’école de sous-officiers de gendarmerie implantée il y a un an sur l'ancienne base aérienne 102 à Longvic, dans l’agglomération de Dijon, n’est pas seule à bénéficier du plan d’investissement immobilier de l’Etat annoncé récemment par le ministère de l’Intérieur. Certes, l’enveloppe de 25,7 millions d’€ en fait l’un des investissements majeurs au plan national.

La rénovation des bâtiments de l’ancien aéroport militaire, la construction de logements et la création d’un champ de tir vise à terme le doublement de la capacité d’accueil des élèves gendarmes au nombre aujourd’hui de 750 et 200 cadres.
Les 430 logements du quartier Deflandre qui héberge à Dijon, les militaires la Région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté vont être rénovés pour 14 millions € sur la période 2018-2022. Plusieurs autres casernes de gendarmerie dont l’état de vétusté gagne à la fois les bâtiments administratifs et les logements, vont bénéficier de travaux lourds, entre un et cinq millions d’€, à Revigny-sur-Ornain (Meuse), Chaumont (Haute-Marne), Auxerre (Yonne) et Besançon.

Du côté de la police, entre 1 et 6 millions d’€ vont être affectés à la rénovation des commissariats d'Épernay (Marne), Sedan (Ardennes), Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Montbéliard (Doubs). C.P.

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