ECO)BREF. La French Tech de l’Est au CES de Las Vegas. La Fonderie de Niederbronn sort de son redressement. Eurogerm s'offre le Mexicain Estrali. Les PME agroalimentaires de Bourgogne-Franche-Comté en déficit d’exportation. Le port de Givet et ses éoliennes. Osez l'industrie avec la Mission locale du Grand Besançon. La Banque de France épaule les TPE. Les territoires ont des idées d’innovation.

 

- La French Tech de l’Est au CES de Las Vegas.

 

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ProtoÉlectronique à Rosheim (Bas-Rhin) promet la fabrication de prototypes de cartes électroniques en un clic.

 

Jusqu’à ce soir 12 janvier, une trentaine de start-up de Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est font partie des 320 entreprises de la French Tech présentes au CES (Consumer Electric Show) de Las Vegas. Leur déplacement a été soutenu par les deux régions et leurs CCI Internationales qui prennent en charge une partie des frais d’exposition.
L’occasion pour Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est qui a fait le déplacement, d’annoncer un fonds de 10 millions d’€ sous forme de subventions pour le démarrage et le développement des start-up « pouvant aller jusqu’à près de 100.000 € ».
Parmi les exposants, ProtoÉlectronique à Rosheim (Bas-Rhin) promet la fabrication de prototypes de cartes électroniques câblées en un clic. « Il suffit de renseigner les caractéristiques de circuit imprimé et de sélectionner vos composants parmi plus de 3 000 000 de références disponibles, et le devis est prêt ».
La santé est bien représentée dans la délégation du Grand Est. Visible Patient à Strasbourg, créée par Luc Solers, directeur scientifique de l'Institut contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD), transforme les IRM ou scanners en images 3 dimensions qui permettent au chirurgien de visionner en relief la zone à opérer.
Le Rémois Adnan El Bakri fait, avec InnovSanté, ce que la sécurité sociale n’a pas réussi à imposer il y a quelques années : un passeport santé numérique dans lequel le patient archive tous ses documents médicaux sur un serveur sécurisé. La start-up née en 2016 imagine aussi des solutions pour interconnecter les professionnels de la santé.

 

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L'entreprise dijonnaise Helite, conceptrice d'airbags pour sports extrêmes, présente au CES Hip’Air qui protège les hanches de son porteur en cas de chute. © helite.

 

Est également présent le bourguignon Hélite avec ses air-bags contre les fractures du fémur (Lire l’article de Traces Ecrites News ici). Accompagné par l’incubateur Premice de l’Université de Bourgogne depuis 2016, Stéphane Brard, fondateur d’ImmerTech à Nevers et étudiant à l’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports (ISAT) propose, lui, de remplacer les prototypes par des simulateurs par image virtuelle.

« L’utilisateur est entièrement entouré d’une surface plastique de forme quelconque, puis une image est projetée sur cette surface afin de remplir entièrement son champ de vision. » Il vise le marché de l’automobile.

BFC Numérique, le cluster numérique de Bourgogne-Franche-Comté, accompagne une vingtaine d’entreprises, des start-up, mais aussi des entreprises confirmées comme l’éditeur de logiciels de formation en ligne, OnlineFormapro à Vesoul ou BSE Electronic, qui avait l’intention de proposer ses compétences aux start-up. Un débriefing public aura lieu le 25 janvier à la Maison de l’Innovation à Dijon. C.P.

 

LCR

 

- La Fonderie de Niederbronn sort de son redressement.

 

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Ces dernières  années, la Fonderie de Niederbronn a développé la technologie de la fonte ductile © Traces Ecrites.

 

En redressement judiciaire depuis le 4 juillet 2017, la Fonderie de Niederbronn-les-Bains est sortie de ce statut le 18 décembre dernier avec la validation d'un plan de continuation par le tribunal de grande instance de Strasbourg, assorti d'un plan d'apurement de son passif sur dix ans. La période de redressement a débouché sur 16 suppressions de postes qui ramènent l'effectif à 162 personnes.
L'entreprise née il y a plus de 200 ans avait subi le reflux de son marché principal pour les chaudières De Dietrich sans que ses nombreuses voies de diversification aient suffi à le compenser. Depuis, les commandes sont reparties à la hausse. La société porteuse du propriétaire de la Fonderie, l'homme d'affaires américain Hugh Aiken, procède à une augmentation de capital de 800 000 € et elle repart avec une direction modifiée : Luc Maurin est remplacé par Guy Lutringer. M.N.

 

cfailorraine

 

- Eurogerm s’offre le Mexicain Estrali.

 

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© Eurogerm.

 

Le numéro un français des ingrédients et auxiliaires technologiques dans le secteur blé-farine-pain, annonce aujourd’hui qu'il rache au Mexique la société Estrali (Estrategia en Alimentos), son partenaire local depuis plus de 10 ans.

Présent depuis 2004 au Mexique, via sa filiale Eurogerm Mexico, l’entreprise fondée en 1989 par Jean-Philippe Girard renforce sa présence dans la région avec cette société familiale, spécialiste reconnu des ingrédients et des préparations alimentaires prêtes à l’emploi destinés à la filière meunerie, boulangerie et pâtisserie.

Basée à Mexico, Estrali emploie 150 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 12 millions d’€ en 2016.

De son côté, Eurogerm, coté en bourse, atteint les 94,5 millions d’€ d’activité avec plus de 300 salariés dans le monde. Suite à cette alliance, les deux sociétés fusionneront leurs activités. D.H.

 

Nicéphore Cité

 

- Plus de la moitié des PME agroalimentaires régionales exportent peu.

 

Le potentiel d’exportation des entreprises agroalimentaires de Bourgogne-Franche-Comté est énorme, a constaté le premier comité d’orientation régional de l’agroalimentaire qui s’est tenu à Dijon le 9 janvier dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation et qui réunit les interprofessions et les structures de soutien à la filière ainsi que l’Etat et la Région.
Plus de la moitié des PME agroalimentaires régionales exportent peu. D’un montant de 2,5 milliards d’€, les exportations des produits agricoles et transformés ne représentent que 13 % des exportations de la région. Pour moitié, elles sont issues de la vente des vins (1,2 milliard). C.P.

 

- Les éoliennes font le bonheur du port de Givet sur la Meuse.


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giveteoliennesAvec l’acheminement des segments de mâts du parc éolien que réalise Enercom à Semide (5 éoliennes de 150 m de hauteur) dans les Ardennes, le port de Givet sur la Meuse compte rebondir sur l'alternative fluviale pour le transport de ce type de marchandises volumineuses qui empruntent généralement la route. Doté d’une plate-forme de stockage à conteneurs de plus de 10.000 m2 et d'un quai pouvant supporter 565 tonnes, le port aujourd'hui propriété de la CCI et géré par Eau et Force, une filiale de Suez Environnement, avait été créé par les Fonderies de Pont-à-Mousson pour acheminer le minerai de fer et le charbon.

 

BGE

 

 - Et si vous osiez l’industrie avec la Mission locale du Grand Besançon.  

 

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© Mission locale du Grand Besançon.

 

L’initiative lancée par les deux missions locales, du Grand Besançon et du Pays de Montbéliard (IDEIS) propose une découverte des métiers industriels à des jeunes de 16 à 25 ans, suivis par des organismes d'insertion et d'orientation professionnelle. Il s’agit de les sensibiliser à l’immense potentiel de débouchés du monde industriel et de les accompagner avec un parcours pédagogique adapté.

Les missions locales bénéficient du soutien sans faille de l'UIMM Franche-Comté, à savoir son Pôle Formation, le GEIQ Industries régional et l'École de Production de Besançon. Dans un premier temps, 60 jeunes seront sélectionnés et testés. Vingt-deux au minimum, des plus motivés suivront un parcours d'orientation.

Il consiste en deux mois de remise à niveau, choix d’un métier et immersion en entreprise. Une préparation opérationnelle à l'emploi (POE) collective pourra au besoin être mise en place, avec pour objectif final la signature d'un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation à la rentrée 2018. D.H.

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- Un appui de la Banque de France aux toutes petites entreprises (TPE).

 

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La Banque de France intègre, depuis plus d’un an, dans chaque département un correspondant TPE. Ce dernier se tient gratuitement à la disposition des chefs d’entreprise, créateurs, artisans ou commerçants qui souhaitent mieux connaître les dispositifs qui peuvent leur être utiles et mieux identifier les solutions de financement adaptées à leur entreprise.

En Bourgogne-Franche-Comté, près de 150 entreprises ont déjà eu recours à ce nouveau service et dans la région Grand Est, pas moins de 220. La prise de contact se fait par téléphone au 0800 08 32 08 (numéro d’appel gratuit) ou par courriel TPExx@banque-france.fr (xx» étant le numéro du département). D.H.

 

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- Les territoires ont des idées d’innovation.


L’appel à manifestation d’intérêts Territoires d’Innovation de Grande Ambition (TIGA), lancé par le Commissariat Général à l’Investissement compte 7 lauréats en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est. 
Dijon Métropole vise un label de production local pour favoriser la consommation de produits alimentaires locaux.

Accompagnés par PSA, Alstom, GE et Faurecia, Pays de Montbéliard Agglomération et le Grand Belfort veulent développer les “Green technologies”, en particulier l’hydrogène.
La Région Bourgogne-Franche-Comté qui apportera des financements pour l’ingénierie soutient aussi le projet d’HAPPI MONTANA, un collectif qui cherche des modèles de développement adaptés aux zones de moyenne montagne à l’échelle du Massif Central.
Dans le Grand Est, l’Eurométropole de Strasbourg veut promouvoir la santé, dans le sens d’une meilleure prévention pour limiter les hospitalisations. Avec “Champs du possible, villes du futur”, Mulhouse Alsace Agglomération veut développer des solutions reproductibles de l’agriculture de demain. La Métropole du Grand Nancy travaille sur la valorisation de la ressource forestière.

Singulier par son échelle départementale fédérée par les agglomérations de Reims, Châlons-en-Champagne et Epernay, InnoBioECO2 dans la Marne, grande région céréalière, veut valoriser les ressources végétales dans des domaines non alimentaires.
Parmi les 24 finalistes au plan national, 10 seront retenus dans l’année pour bénéficier d’un soutien du Programme Investissement d’Avenir à une hauteur totale de l’ordre de 450 millions d’€. C.P.

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