INNOVATION/CÔTE-D’OR. La PME dijonnaise Helite s’apprête à commercialiser Hip’air, une ceinture airbag qui vient réduire considérablement les risques de fracture du col du fémur chez les personnes âgées.
Fabricant de matériel de cuisson pour la restauration, Adventys à Seurre, lance une table à induction multifonctions pour la restauration hors foyer qui remplace avantageusement le gaz.

SANTÉ. La PME dijonnaise Helite s’apprête à commercialiser Hip’air, une ceinture airbag qui vient réduire considérablement les risques de fracture du col du fémur chez les personnes âgées.
Fruit de 11 années de recherche et développement et résultat de 4 brevets, le produit présenté en novembre au salon Medica de Dusseldorf, sera l’une des vedettes de la French Tech au CES de Las Vegas, en janvier prochain.
Une brillante idée, susceptible d’aider les têtes grises à éviter l’un des risques majeurs de la vieillesse : chaque année en France, 65.000 ruptures du col du fémur précipitent les personnes âgées dans la douleur et la souffrance. Le risque délétère associé demeure considérable.
La plupart des victimes de fracture ne remarchent plus, accélérant dramatiquement la dégradation de qualité de vie avec, à terme, une mort rapide. Au niveau mondial, plusieurs millions de personnes sont concernées annuellement.
Hip’air ne pèse que quelques centaines de grammes, s’accroche aisément avec un mécanisme magnétique. Une capsule de CO2, placée à l’avant de la ceinture, assure un gonflage assez rapide pour amortir la chute, de l’ordre de 250 millisecondes (ms), quand une chute se déroule en moyenne en 400 ms.
Un dispositif électronique - accéléromètre et gyroscope - détecte la chute, tandis qu’un algorithme informatique se charge de détecter les faux-positifs. Il demeure essentiel de ne pas gonfler la ceinture à tort. Or, en vieillissant, la masse musculaire se réduit considérablement et l’on a tendance à s’assoir très lourdement, ce qui pourrait être analysé comme une chute.
Avec ce produit, qui sera commercialisé autour de 700 €, Helite change de braquet. La PME, installée à Fontaine-les-Dijon (Côte-d’Or), compte 30 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 5,6 millions d’€ en 2017, en progression de plus de 33 % par rapport à 2016, à travers un éventail d’airbags spécialisés pour les motards, les cavaliers ou les pilotes d’ULM. Des marchés de niche au regard du marché de la santé.
Hip’air sera dans un premier temps commercialisé auprès des EHPAD (établissements pour personnes âgées dépendanates) et des hôpitaux, pour les soins post-opératoires, mais, à terme, la ceinture devrait se faire une place sur le bassin des particuliers. Arnaud Morel.
Qui est Gérard Thévenot ?

Dijonnais de naissance, formé à l’Institut Des Sciences De L'ingénieur (Isin) devenu École supérieure des sciences et technologies de l'ingénieur de Nancy (ESSTIN), Gérard Thévenot est revenu à Dijon pour fonder, en 1975, une société d’engins volants légers, type ULM.
Et c’est pour prévenir les accidents, nombreux, qu’il a commencé à développer des airbags spécialisés, lançant, en 2002, la société Helite.
Très vite, motards et cavaliers ont manifesté leur intérêt pour le produit, rejoints bientôt par des équipes de skieurs professionnels. Le savoir-faire acquis a débouché sur la ceinture Hip’air.
Mais le chaleureux chef d’entreprise de 64 ans a d’autres projets en tête, encore secrets, qui visent des marchés plus larges encore.

MATÉRIEL DE CUISSON. Fabricant de matériel de cuisson par induction pour la restauration, Adventys a trouvé comment convaincre définitivement les professionnels à se désintéresser du gaz qui reste l’énergie numéro un des fourneaux des chefs.
Aux arguments écologiques de l’induction (rendement énergétique élevé), de sécurité et de confort (moins de rayonnement de la chaleur), la PME de Seurre (Côte-d’Or) ajoute l’aspect pratique et efficace attendu des cuisiniers professionnels.
Présenté au dernier salon spécialisé Host de Milan, le module de cuisson par induction multifonctionnel mis au point à l’issue de deux années de R&D, permet tout à la fois de cuire, mijoter, maintenir au chaud, griller ou encore donner le coup de feu façon wok.
La technologie de l’induction consiste à placer sous une vitre en vitrocéramique des composants électroniques qui génèrent des courants magnétiques engendrant de la chaleur au contact du métal du récipient. Pour faire cohabiter plusieurs modes de cuisson sur une même plaque (douce, forte ou rapide) et régler l’allure de chauffe à la minute près, tout le défi portait sur la cohabitation des réglages en température comme en watts, sur une même surface.
« La principale difficulté tenait au développement d’une très forte puissance - jusqu’à 32.000 watts - sur 16 petites bobines qui envoient un champ électromagnétique », confesse Jean-Luc Pérot, le dirigeant de l’entreprise qui réalise un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’€ avec 42 salariés. Résultat, le module de 800 x 800 mm offre 32 possibilités de cuisson différentes.
La commercialisation démarrera au premier trimestre 2018 avec un prévisionnel de 500 ventes annuelles. Elle devrait contribuer, aux côtés de tout un panel d’appareils de cuisson, à doubler chiffre d’affaires dans les cinq ans.
Dans cette perspective, Adventys a accueilli dernièrement dans son capital les fonds d’investissement Arkéa Capital (Crédit Mutuel) et Ouest Croissance (Banque Populaire), chacun prenant 13% des actions. La R&D qui emploie sept personnes et dispose d’un budget équivalent à environ 10% du chiffre d’affaires, implique une politique de protection des innovations.
Outre deux brevets liés au dressage d’assiette, Adventys se présente comme le seul fabricant à maîtriser la technologie de la régulation de l’eau au degré près pour les grands buffets recouverts de pierre naturelle : les aliments sont maintenus au chaud dans des bains-marie, sans pour autant chauffer la pierre. Didier Hugue.

Qui est Jean-Luc Pérot ?

Ingénieur spécialisé en aéronautique et automobile, ce dirigeant de 57 ans n'a pas toujours été un entrepreneur.
Dans la première partie de vie professionnelle, il intègre de grands groupes, tel feu Renault Véhicules Industriels (RVI), Thomson, version électroménager, et Faurecia, à des postes de management, mais aussi en R&D.
L'année 2005 sonne le glas de sa dépendance des employeurs avec le rachat d'Adventys à Patrick Viverge. Le fils de ce dernier, Emmanuel Viverge, travaille d'ailleurs comme responsable marketing dans l'entreprise.
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