BRÈVES ALSACIENNES. NextMed, le campus des technologies de santé de demain à Strasbourg. Contournement de Strasbourg : l’épilogue judiciaire favorable. Liquidation judiciaire de Cooltech. GPC Logistics sous une bannière commune. Les nouveaux bureaux de Mazars mettent fin à l’esprit Google. Alsace Business Angels crée un 4e fonds d’investissement. Création d’un club ETI Grand Est.
• NextMed, le campus des technologies de santé de demain se dessine à Strasbourg

Un campus des technologies médicales au cœur de l’hôpital civil de Strasbourg : le Technoparc NextMed endosse cette vocation. L’Eurométropole, son initiatrice, en a lancé les prémices mi-septembre, par la signature de la concession pour son aménagement, la construction de 20.000 m2 et la réhabilitation de 10.000 m2 et l’exploitation du site. Elle a confié ces missions à la société d’économie mixte locale Sers.
Sur une parcelle d’1,5 hectare au sein de cette « forteresse » de centre-ville que forme l’hôpital pluriséculaire, le campus entend regrouper les acteurs des technologies de la santé à ses différents stades : recherche, conception, formation, développement en start-up et maturation dans des entreprises plus installées.
Il a pour objectif de remplir en 15 ans ses surfaces de bureaux et de laboratoires. Un peu plus de 17 millions d’€ seront consacrés à la rénovation de deux anciens pavillons de médecine du début du XXème siècle et à l’aménagement paysager et viaire. M.N.
• Contournement de Strasbourg : l’épilogue judiciaire est favorable au projet
Le controversé projet de contournement autoroutier ouest de Strasbourg, le COS pour ses partisans et le GCO (grand contournement ouest) pour ses opposants, aura mobilisé à plein la justice administrative pendant deux semaines, fin septembre. Le tribunal administratif a examiné pas moins de quatre recours en référé déposés par l’association Alsace Nature. Score final : 2-2, mais le « point » le plus important a été marqué par Vinci, le porteur du projet.
Le 25 septembre, le tribunal a rejeté la requête en suspension de l’autorisation préfectorale de démarrage du chantier délivrée fin août. Une telle suspension « porterait une atteinte d’une particulière gravité à l’intérêt général », ont estimé les juges. Ils avaient pourtant décidé 11 jours auparavant la suspension d’un autre texte, le permis d’aménager préalable à la construction du viaduc de Kolbsheim.
Vinci devrait ainsi avoir le champ libre, au sens figuré et au sens propre après l’évacuation de la ZAD le 10 septembre dernier, pour engager les travaux. Auquel cas, l’ouverture à la circulation est encore envisageable fin 2021. Le projet de 24 km dont 22 à péage représente un coût total de près de 600 millions d’€. M.N.
• Le froid polaire tombe sur Cooltech
Après 15 ans de recherches, l’aventure s’arrête pour Cooltech Applications. La société d’Entzheim (Bas-Rhin) spécialisée dans le froid magnétique s’est vue prononcer sa liquidation judiciaire le 17 septembre par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, deux mois après sa mise en redressement.
Cooltech employait encore une quinzaine de salariés et négociait une nouvelle levée de fonds de plusieurs millions d’euros qui se serait ajoutée aux 38 millions récoltés au fil de son histoire, et comptait décrocher ses premiers contrats récurrents auprès d’industriels de la réfrigération et de la climatisation. M.N.
• GPC Logistics met ses différentes entités sous bannière commune

Le transporteur et logisticien GPC (Groupe Pascal Carrier) rassemble ses filiales sous un nom et une unité visuelle commune : GPC Logistics. Il consolide ainsi le rapprochement de ses entités issues d'histoires différentes, principalement Feidt à Molsheim (Bas-Rhin) et Stralog à Troyes (Aube).
Les deux sites demeurent les piliers de l’activité logistique, grâce à une capacité d’entreposage de respectivement 7.000 m2 et 24.000 m2, dont 15.000 m2 sous température dirigée notamment pour l’agro-alimentaire et les vins et spiritueux, emblèmes économiques de la Champagne-Ardenne.
L’ensemble totalise 120 salariés pour un chiffre d’affaires de 14 millions d’€ l’an dernier. Il enregistre une montée régulière de l’activité « oversea » (grand export) aérien et maritime qui a représenté 28 % du chiffre d’affaires 2017 et a justifié l’implantation d’agences au Havre et à Roissy. Elle dépasse ainsi l'affrètement et le transport routier qui pèsent chacun un peu moins de 15 % du total. La logistique représente 42 %. M.N.
• Les nouveaux bureaux de Mazars mettent fin à l’esprit Google

Panneaux végétaux aux murs, sièges et fauteuils directement inspirés du mobilier d’hôtels, espaces cosy, banquettes à coussins pour discussions en petit comité mais pas cloisonné… le cabinet d’audit et conseil Mazars réinvente dans une certaine mesure les codes des lieux de travail à l’occasion de l’emménagement dans ses nouveaux locaux à Strasbourg.
Il y a mis les moyens : 1 million d’€ d’investissement pour les 2.500 m2 sur trois étages situés dans le parc des Contades. « Les conditions de travail deviennent un facteur-clé pour attirer les meilleurs profils et nos métiers sont de plus en plus transversaux, l’agencement des lieux de travail a donc besoin de favoriser les échanges », justifie Gilles Contesse, responsable Alsace de Mazars, qui emploie sur ce territoire 130 salariés et y réalise un chiffre d’affaires de 13 millions d’€ auprès de 2 200 clients. « Le déménagement a constitué dès lors un vrai projet d’entreprise », souligne le dirigeant.
Le réagencement intérieur est l’oeuvre de l’agence strasbourgeoise Voos Design qui prône « la fin de l’esprit Google pour les bureaux », caractérisé selon Alexandre Voos par « l’accumulation de gadgets et pièces insolites plaqués partout pour faire croire qu’on est heureux au travail ». « Ici au contraire, ce fut le sur-mesure ». Les différentes propositions ont été soumises à chaque collaborateur pour rechercher le résultat final le plus consensuel possible. M.N.

• Alsace Business Angels crée un 4e fonds d’investissement
L’association Alsace Business Angels lance ABA Invest 4, son quatrième fonds de capital amorçage. Doté d’un capital de 608.000 €, il réuni par 39 actionnaires et a vocation à soutenir les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance, d’Alsace et des territoires limitrophes, en leur apportant des capitaux propres et l’accompagnement (gratuit) des membres de l’assocation. Les entreprises ciblées oeuvrent notamment le numérique, le médical et le développement durable.
Au regard des intentions d’investissement déjà reçues, le fonds devrait dépasser le cap du million d’€ courant 2019. Il investira des montants unitaires de 50.000 € à 200.000 € pour des tours de table compris entre 50.000 € et 1 million d’€.
Alsace Business Angels rappelle que depuis 2008, l'association a accompagné 22 sociétés pour un montant investi de plus de 3,5 millions d’€, par ses membres soit à titre individuel, soit au travers de véhicules d’investissement qu’ils constituent. C.P.

• Création d’un club ETI Grand Est

Présidé par Georges Lingenheld, président du groupe de BTP Lingenheld dont le siège se situe dans le 57, le Club ETI Grand Est rassemble des dirigeants d’entreprises qui désirent s’engager dans la structuration d’un réseau d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ils positionnent le club, comme un interlocuteur de l’exécutif régional pour les aider à articuler les politiques publiques avec l’appareil productif régional.
Inspirées du modèle allemand, les ETI sont depuis la loi de modernisation de l’économie de 2008, une catégorie d’entreprises intermédiaires, située entre les PME et les grandes entreprises, qui comptent entre 250 et 4.999 salariés et réalisent un chiffre d’affaires n’excédant pas 1,5 milliard d’€. Les trois-quarts sont des entreprises familiales ou patrimoniales, bien ancrées dans leur territoire, qui emploient 3 millions de personnes, dont un million dans l’industrie. D’où l’attention des pouvoirs publics.
A l’occasion du lancement du Club le 18 septembre dernier, Jean Rottner, président de la Région Grand Est, a rappelé l’existence de l’Accélérateur PME Grand Est créé avec Bpifrance, un programme régional qui accompagnent les PME dans la maîtrise de les croissance et de leur compétitivité, pour justement devenir, à terme, des ETI. C.P.