Se connecter
La tôlerie Viwamétal joue collectif pour lui et les autres. En Moselle, le parc animalier de Sainte-Croix réorganise son capital. Ports du Rhin : Strasbourg en hausse, Mulhouse en baisse. Le fabricant de piscines Waterair devient « société à mission ». La nouvelle municipalité de Strasbourg revisite le quartier Deux-Rives.
• La tôlerie Viwamétal joue collectif pour lui et les autres
Traduire la diversification de Viwametal et l’ouvrir à d’autres sociétés, tel est le double objectif que poursuit le collectif d’entreprises 1DoTech que vient de constituer la PME. Spécialiste depuis 1975 de la tôlerie en sous-traitance à Ostwald (Bas-Rhin), l’entreprise familiale a donné naissance en 2017 à Elsass Emploi, une agence de recrutement, puis l’année suivante à C-Koya Tech, un développeur de solutions informatiques et digitales.
Les trois sociétés d’un total de 72 salariés et 10,6 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2021 forment le collectif à sa naissance. Mais les frères dirigeants Grégory et Gaël Walter souhaitent y faire entrer d’autres acteurs « qui trouveront intérêt à rejoindre pour telle ou telle spécialité ou expertise : un étudiant ayant un projet d’entrepreneuriat, une PME établie ayant un projet de nouveau produit, etc. », détaille Grégory Walter.
« L’idée, c’est d’attirer des porteurs de projet pour un engagement de long terme qui leur permette de se concentrer sur leur valeur ajoutée et leur développement d’affaires, en déléguant les questions administratives, RH, communication… », poursuit le dirigeant. Les deux entrepreneurs voient dans ce concept de collectif, un outil au service du développement de leurs pairs, « distinct du soutien de type business angel ou d’un parcours d’accélération. » M.N.
• En Moselle, le parc animalier de Sainte-Croix réorganise son capital
La réorganisation de son capital ouvre une nouvelle page dans l’histoire du parc animalier de Sainte-Croix à Rhodes (Moselle). Bpifrance, via son fonds France Investissement Tourisme 2 et la société d’investissement Capital Grand Est ont annoncé le 27 janvier leur arrivée comme actionnaires minoritaires aux côtés du président du parc, Laurent Singer.
Cette opération fait suite au départ de Pierre Singer, frère de Laurent, avec lequel il codirigeait ce domaine de 120 hectares. « Bpifrance et Capital Grand Est vont accompagner notre politique développement portant notamment sur l’attractivité du parc, sur l’implantation de nouveaux hébergements et la poursuite de nos missions d’éducation, de sensibilisation et de conservation », déclare Laurent Singer.
Le site qui accueille 350.000 visiteurs par an, propose également 46 hébergements sur les territoires des loups, des ours, des cerfs ou encore des bisons. Fondé en 1980 par un couple d’agriculteurs visionnaires, Gérald et Liliane Singer, le parc Sainte-Croix était géré depuis une trentaine d’années par leurs deux fils. Pierre Singer a cédé fin 2021 ses parts à son frère, mais continue de présider avec lui le fonds de dotation Sainte-Croix Biodiversité. P.B.
• Ports : Strasbourg en hausse, Mulhouse en baisse
Les trafics des deux principaux ports fluviaux d’Alsace n’ont pas connu de fortes évolutions l’an dernier, mais elles sont contrastées. Strasbourg, deuxième port intérieur français, a enregistré une progression de 2,2 % qui l’amène à frôler à nouveau la barre des 7 millions de tonnes, soit encore un déficit de 500.000 tonnes par rapport à l’année 2019 d’avant-Covid.
La plupart des trafics sont en hausse, dont les produits pétroliers énergétiques (+ 14 %, total de 1,4 million de tonnes), mais le bilan est pénalisé par un recul de la principale activité, celle des matériaux de construction (- 3 %, à 3,1 millions de tonnes) qui a été handicapée par des perturbations de la navigation à cause des crues du Rhin en juillet puis de basses eaux en novembre.
A Mulhouse, le trafic est resté en retrait de 2,9 % par rapport à 2020 et de 17 % par rapport à 2019, avec un total de 4,1 millions de tonnes. Les baisses de près de 10 % des matériaux de construction (806.000 tonnes) et de 26 % des engrais (221.500 tonnes) ont plus que compensé les progressions des produits chimiques (+ 37 %, 409.000 tonnes) et celles plus modestes des produits agricoles et pétroliers.
Le trafic de conteneurs, lui, a augmenté de 3 % à Strasbourg tous modes confondus (374 000 équivalents vingt-pieds) et 2,4 % en fluvial. Il a également cru à Mulhouse de 3,2 % tous modes (74 900 EVP) et de 0,9 % en fluvial. M.N.
• Le fabricant de piscines Waterair devient « société à mission »
Leader européen de la piscine en kit, Waterair basé à Seppois-le-Bas, dans le Sud Alsace est devenu depuis le 2 décembre 2021 société à mission, une première dans l’univers de la piscine. La loi Pacte de 2019 a introduit cette qualité : Il s'agit pour une entreprise d'affirmer publiquement sa raison d'être, ainsi qu’un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux dans le cadre de son activité. Ces éléments sont inscrits dans les statuts de l'entreprise et déclarés au greffe du tribunal de commerce.
Ce nouveau statut vient renforcer les engagements pris par Waterair en matière d’innovation, d’accessibilité financière et de respect de l’environnement. « Cela fait 50 ans que nous œuvrons pour rendre la piscine durable et sur-mesure, accessible au plus grand nombre. Nous attachons une grande importance à l’accompagnement de nos clients tout au long de la vie de leur piscine. L’ensemble de nos actions est pensé pour contribuer à leur bien-être, mais aussi à celui de nos salariés. Nous avons fait le choix de devenir société à mission pour durer. Pour qu’une entreprise traverse le 21e siècle elle doit impérativement allier : satisfaction client, efficacité économique, bien-être des collaborateurs et respect de l’environnement », déclare Vianney Tuffal, directeur général du groupe Waterair. En 2020, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 74 millions d’€, et employait 320 collaborateurs. J.G.
• La nouvelle municipalité de Strasbourg revisite le quartier Deux-Rives
Principal projet de développement urbain de Strasbourg (Bas-Rhin), le quartier Deux-Rives ne pouvait échapper à une « réécriture » par la majorité écologiste ayant succédé en 2020 à l’équipe socialiste. Après avoir pris le temps de la réflexion et de la concertation, l’exécutif municipal a défini les axes de révision du plan-guide de la Zac de 74 hectares qui opère le lien entre le centre-ville et les bords du Rhin sur des friches portuaires.
Sur la durée du programme planifié jusqu’à 2030/2035, le nombre de logements est revu à la baisse, à 3.700 au lieu de 4.400 avec une part de l’habitat à prix abordable relevée à 40 %. A la place, pousseront notamment des équipements publics, dont « le déficit » sur place est jugé comme le principal point faible du programme jusqu’alors. « Il n’y a que le minimum syndical entre terme d’écoles, crèches et autres salles socio-culturelles », estime la maire (EELV) Jeanne Barseghian.
Au global, la surface bâtie baissera d’10 %, à 380.000 m2. Elle comprendra les quelques « coups partis » de 20.000 m2 et plus d’un seul tenant qui ne peuvent plus être remis en cause et elle privilégiera à présent des lots de plus petite taille. Des constructions en hauteur permettront de gagner de l’espace au sol pour le végétal et des places publiques. Certains des secteurs de la Zac verront leur part d’espaces non bâtis monter à plus de 80 % de leur superficie. M.N.
